Ornithologie du Canada, 1ère partie/Le Tournepierre


Atelier typographique de J. T. Brousseau (p. 367).

LE TOURNEPIERRE.[1]
(Turnstone.)


Ces oiseaux sont communs à l’Europe et à l’Amérique ; des variations dans leurs plumages avaient d’abord fait croire à deux espèces. « Le nom de cet oiseau indique suffisamment l’industrie dont il vit : c’est une espèce de dépaveur qui se sert de son bec comme d’un levier pour déplacer les petits cailloux des bords de la mer et faire main basse sur les vers et les larves qui ont l’habitude de se loger sous cet abri. » Le Tournepierre se rend chaque printemps dans les terres du nord, au Groenland, en Sibérie, à la Baie d’Hudson où a lieu la ponte ; puis, jeunes et vieux, à l’approche de l’automne se dispersent dans les latitudes méridionales. Il niche à terre : ses œufs sont au nombre de quatre, olive et tachetés de noir. Cet oiseau fait entendre en volant une note qui ressemble à la voix des Hirondelles. Il s’abat de temps à autre sur les grèves dans le Haut-Canada.

Bec noir, pieds rouges ; tarses, courts ; doigts libres, pouce invisible ; manteau noir, teint de blanc et de gris ; la partie supérieure du col et la tête, noires ; le dessous du corps d’un blanc terne.

Dimensions du mâle, 9 × 18 .


  1. No. 515. — Strepsilas interpres. — Baird.
    Strepsilas interpres.Audubon.