Ornithologie du Canada, 1ère partie/L’Alouette de mer cendrée


Atelier typographique de J. T. Brousseau (p. 373-374).

L’ALOUETTE DE MER CENDRÉE OU D’ISLANDE.[1]
(Red-breasted Sandpiper.)


Espèce européenne que l’on rencontre également en Amérique où elle passe l’été à la Baie d’Hudson, lieu de la ponte, et vient en Canada l’automne.

Son joli costume, varié de petites demi-lunes blanches et brun foncé, la distingue de toutes les autres espèces ; elle est d’une grande agilité et court avec rapidité le long du rivage, pour se procurer de petits bivalves, de la grosseur d’un pépin de pomme, de couleur blanche, qui gisent en grand nombre sous l’eau, ressource précieuse pour la nombreuse famille des Alouettes de Mer, pendant l’automne, et au moyen de laquelle, elles deviennent extrêmement grasses. C’est fort amusant que de noter l’adresse des Alouettes, qui suivent et évitent la vague dont la crête menace de les engloutir.

Bec noir, droit et flûté jusqu’à son extrémité, et long d’à peu près un pouce ; le plumage, en dessus, d’un brun cendré ; chaque plume marquée, à l’extrémité, d’un étroit demi-cercle de brun foncé, borné par un autre demi-cercle de blanc ; les couvertures caudales, blanches, marbrées d’olive ; les rémiges, foncées ; la queue, cendré pâle, frangée et terminée de blanc ; le sommet et le derrière de la tête striés de noir, de cendré et de blanc ; il y a une ligne blanche au-dessus de l’œil, des joues et du menton ; la poitrine, blanche, étoilée de noir ; le ventre est blanc ; les pieds, d’un jaune sale ; les griffes et les yeux, noirs. Même variété dans les costumes que chez l’espèce précédente, mais, chez tous, on remarque les demi-cercles concentriques sur le dos, les scapulaires et les couvertures alaires. Wilson croit que ces oiseaux se réfugient pendant l’hiver aux Antilles.

Dimensions, 10 × 20.


  1. No. 524. — Microrhampus griseus. — Baird.
    Tringa Islandica.Audubon.