Les Petits poèmes grecs/Anacréon/Ode XLVIII

XLVIII.

Sur Bacchus

Le dieu qui rend le jeune homme actif aux travaux, intrépide aux amours et gracieux à la danse, ce dieu revient et apporte aux mortels un philtre enchanteur, un breuvage qui chasse les inquiétudes. Le raisin fils de la treille, mûr déjà, mais pendant encore au sarment, a Bacchus pour sentinelle : dès qu’il sera coupé, il dissipera toutes les maladies, rendra le corps robuste et donnera l’enjouement à l’esprit jusqu’à ce que brille le nouvel automne.