Maison d’éditions et d’impressions Anct AD. Hoste, S. A. (p. 227).

LXXVII.

CONSOLATION.


Ne laisse pas mon cœur en suspens dans le vide,
Donne-lui dans tes bras l’abri qui le console.
Ne laisse pas mourir mon cœur, d’amour avide,
Donne à boire à mon cœur le vin de ta parole.

Je ne demande plus les voluptés promises
Par tes yeux adorés qui me disaient : — « Je t’aime ! »
Mais la calme douceur des caresses permises
Qui font pleurer d’amour comme un trop doux poème.

Ami, voici l’automne et sa mélancolie.
Mets sur mon front pâli par l’espérance vaine,
Comme un baume fleurant le phlox et l’ancolie,
Un fraternel baiser pour apaiser ma peine.