Maison d’éditions et d’impressions Anct AD. Hoste, S. A. (p. 154).

XX.

JE SUIS SEULE…


Je suis seule à jamais. — Je fuis les jeunes femmes,
Fières de leur jeunesse et belles sans douceur,
Souriant de mon cœur vivace et plein de flammes.
Je ne suis pas leur mère et ne suis plus leur sœur.

Je suis seule à jamais — loin des vieilles dolentes,
Médisant de la vie et de l’espoir trompeur.
Leur impuissante envie et leurs têtes branlantes,
Leur mépris de l’amour, leurs yeux morts me font peur.

Je suis seule à jamais, si l’Ami ne veut tendre
À ma faiblesse en pleurs, lui si bon, lui si fort,
À ma brûlante main sa main virile et tendre,
Pour m’aider à marcher vers l’ombre de la mort.