Maison d’éditions et d’impressions Anct AD. Hoste, S. A. (p. 147-148).

XV.

L’EAU DU RUISSEAU.


J’ai pris de l’eau dans le ruisseau,
Entre le chêne et le bouleau.

J’ai pris de l’eau plein mes deux mains,
Pour ma soif, le long des chemins.

L’eau du ruisseau tranquille et frais
Aura l’arôme des forêts.

L’eau du ruisseau rose de soir
Aura le goût de mon espoir.

Avec l’eau du ruisseau des bois
Tracerai-je un signe de croix ?

J’écris ton nom, mon doux élu,
Entre mes yeux, sur mon front nu.

J’écris ton nom, mon doux vainqueur,
Sur la brûlure de mon cœur.


J’écris ton nom plein de refus
Sur mes yeux qui ne dorment plus.

Sur mon front la brise a passé
Et ton nom cher est effacé.

Sur mes yeux la brise l’a bu,
Mais mon cœur ne l’a pas rendu.

Va, passe, efface, ô vent joueur !
Le nom chéri me reste au cœur.

Mais vides, vides sont mes mains
Pour ma soif, le long des chemins.