Maison d’éditions et d’impressions Anct AD. Hoste, S. A. (p. 126).

XI.

COQUILLAGE.


Par les sentiers coquets tout blancs de coquillages,
Nous irons vers la mer et le public des plages.

Moi, je contemplerai les flots neigeux et bleus,
Toi, tu regarderas les femmes dans les yeux.

Moi, je récolterai le plus beau coquillage
Qu’ait laissé la marée en offrande au rivage.

Toi, tu récolteras de longs regards subtils
Et tu dédaigneras mes doux jeux puérils.

J’écouterai la mer sanglotante et sauvage,
Car la mer tout entière est dans le coquillage.

Mais toi, si tu m’aimais, tu ne verrais que moi
Et tu serais tout pâle et palpitant d’émoi.

Et tu prendrais mon cœur, ce frêle coquillage,
Car l’amour tout entier chante en mon cœur sauvage.