Océan vers/Les prêtres du soleil, les vierges de l’aurore

XXIV

Les prêtres du soleil, les vierges de l’aurore,
Mêlaient le double chœur de leur groupe sonore.
Jadis, devant le sphinx aux sourires amers.
Tantôt aux bords du Nil, tantôt aux bords des mers.
Sans ôter un seul monstre aux flots que les vents chassent,
Et sans que leur musique et leur danse empêchassent
Le fleuve sacré d’être insulté tous les soirs
Par quelque vil passage écrasant ses joncs noirs.
Et de subir, après les chants et les idylles.
Le glissement du ventre affreux des crocodiles.