Nouveau Chemin de la croix/Quatorzième station

Imprimerie générale A. Côté et Cie (p. 60-62).

QUATORZIÈME STATION.


Jésus est mis dans le sépulcre.



Tout défiguré qu’il est, le corps de Jésus est encore un objet d’amour et de vénération pour sa mère. Elle l’embaume, elle l’enveloppe dans un linceul parfumé, et elle le dépose dans un sépulcre neuf, où il attendra sa résurrection.

Ainsi fera l’Église de nos corps. Envahis déjà par la corruption du tombeau, ils seront devenus pour tous un objet d’horreur ; mais notre mère l’Église leur témoignera du respect et de la vénération. Elle n’oubliera pas qu’ils ont été les compagnons de nos âmes, et qu’ils sont destinés à revivre. Elle jettera sur eux ses longs voiles de deuil ; elle les parfumera de son encens, et enfin elle les confiera à la mère primitive du genre humain, la terre, d’où l’homme a été tiré.

Mais, se ressouvenant aussitôt de l’âme, elle chantera son entrée triomphale dans l’immortalité : In paradisum deducant te Angeli.................... Au paradis que les Anges te conduisent !

Ô mon Jésus, quand l’Église catholique, dans le sein de laquelle je veux vivre et mourir, entonnera sur ma dépouille mortelle cet admirable chant d’adieu, daignez écouter sa prière et ses vœux, et commandez vous-même à vos Anges de m’ouvrir les portes de la bienheureuse éternité.

Car je crois en vous, et vous l’avez promis : celui qui croit en vous ne mourra pas pour toujours, qui credit in me non morietur in æternum.