Nouveau Chemin de la croix/Deuxième station

Imprimerie générale A. Côté et Cie (p. 24-26).

DEUXIÈME STATION.


Jésus est chargé de sa Croix.



Voilà l’arbre de vie qui va réparer tous les maux causés par l’arbre de mort du paradis terrestre.

C’est instrument du supplice de Jésus, mais c’est aussi l’instrument de notre salut. C’est par la croix qu’un Dieu va mourir, mais c’est aussi par elle qu’il va triompher de l’enfer et racheter l’humanité.

C’est l’étendard qui va remplacer les aigles romaines, et reconquérir l’univers pour les siècles des siècles !

Dès notre entrée dans la vie, chacun de nous est aussi chargé de sa croix. À peine nés, nous sommes en proie aux maladies et aux souffrances physiques ; puis viennent le travail, la lutte pour la vie, les peines d’esprit et les douleurs morales.

Mais la croix principale qui blesse nos épaules et nous fait succomber sous son poids, c’est notre nature portée au mal.

Voilà l’instrument du supplice qui doit devenir pour nous l’instrument du salut.

On raconte que la croix de Jésus fut taillée dans un arbre, qui avait poussé au bord du torrent de Cédron, et qui, ayant été renversé, servait de pont pour franchir le torrent, et relier la Vallée de Josaphat à Jérusalem. Touchant symbole !

La croix est aussi pour chacun de nous le pont mystérique qui relie cette vallée de larmes à la Jérusalem céleste !

Ô mon Jésus, puisque telle est la vertu et la puissance de la croix, je l’accepte de vos mains, et je veux la porter courageusement tous les jours de ma vie.