Nouveau Chant français

Signé : É. d’Anglemont ()
Imprimerie de Constant-Chantpie (p. 1-3).

NOUVEAU
CHANT FRANÇAIS,

exécuté au premier-théatre-français, par dérivis, le jour de l’arrivée
de S. A. R. Mgr  le DUC D’ANGOULÊME.


Séparateur


Lorsque Louis, fier d’accomplir
Les vœux de l’Espagne opprimée,
Aux rives du Guadalquivir
Envoyait sa fidèle armée,
Au descendant du Béarnais
Il disait avec confiance :
Mon fils, va conquérir la paix :
Honneur, honneur au Roi de France !



Noble émule de Duguesclin,
Dans les champs témoins de sa gloire,
D’angoulême, sur son chemin,
A toujours trouvé la victoire.
À cet intrépide vainqueur
Ferdinand doit sa délivrance ;
L’Espagne lui doit son bonheur :
Honneur au Héros de la France !



Tandis qu’avide de combats,
Dans les plaines de l’Ibérie,
Bourbon conduisait les soldats
Dont s’enorgueillit la patrie ;
Brûlant de suivre son époux,
Thérèse priait en silence :
Le ciel a combattu pour nous :
Honneur à l’Ange de la France !



Vous qui jadis fûtes l’appui
Du trône des lis, et des belles,
Si la mort les prive aujourd’hui
Du secours de vos bras fidèles,
Chevaliers vaillans et courtois,
Si chers à notre souvenance,
Nous vous retrouvons en d’artois :
Honneur au premier Fils de France !



Fils de Berry, si ton berceau
S’éleva dans le sein des larmes,
Tu reprends un éclat nouveau
Dans le triomphe de nos armes :
Formé par le vengeur des rois,
À la valeur, à la prudence,
Un jour tu soutiendras leurs droits :
Honneur à l’Espoir de la France !



Ils avaient dit que nos drapeaux,
Déshérités par la victoire,
Toujours esclaves du repos,
Ne se couvriraient plus de gloire !
Mais sous un Bourbon, nos guerriers,
Déjà si grands par leur vaillance,
Se parent de nouveaux lauriers :
Honneur aux Enfans de la France !


É. d’Anglemont.



imprimerie de constant-chantpie.