Notices sur M. Beyle par lui-même

Texte établi par Henri MartineauLe Divan (p. 177-193).


NOTICES SUR M. BEYLE
PAR LUI-MÊME


I


Henri Beyle, né à Grenoble en 1783, vient de mourir à… (le… octobre 1820). Après avoir étudié les mathématiques, il fut quelque temps officier dans le 6e régiment des dragons (1800-1801-1802). Il y eut une courte paix, il suivit à Paris une femme qu’il aimait et donna sa démission, ce qui irrita beaucoup ses protecteurs. Après avoir suivi à Marseille une actrice qui y allait remplir les premiers rôles tragiques, il rentra dans les affaires en 1806, comme adjoint aux commissaires des guerres. Il vit l’Allemagne, en cette qualité, il assista à l’entrée triomphante de Napoléon à Berlin, qui le frappa beaucoup. Étant parent de M. Daru, ministre de l’armée et la troisième personne après Napoléon et le prince de Neufchâtel, M. B. vit de près plusieurs rouages de cette grande machine. Il fut employé à Brunswick en 1806, 1807 et 1808 et s’y distingua. Il étudia dans cette ville la langue et la philosophie allemande, en conçut assez de mépris pour Kant, Fichte, etc., hommes supérieurs qui n’ont fait que de savants châteaux de cartes.

M. B. revint à Paris en 1809, et fit la campagne de Vienne en 1809 et 1810.

Au retour, il fut nommé auditeur au Conseil d’État et inspecteur général du mobilier de la Couronne. Il fut chargé en outre du Bau de la Hollande à l’administration de la liste civile de l’Empereur. Il connut le duc de Frioul. En 1811, il fit un court voyage en Italie, pays qu’il aimait toujours depuis les trois ans qu’il y avait passés dans sa jeunesse. En 1812, il obtint, après beaucoup de difficultés de la part de M. de Champagny, duc de Cadore, intendant de la maison de l’Empereur, de faire la campagne de Russie. Il rejoignit le quartier général près d’Orcha le 14 août 1812. Il entra à Moscou le 14 septembre avec Napoléon et en partit le 16 octobre avec une mission. Il devait procurer quelque subsistance à l’armée, et c’est lui qui a donné à l’armée au retour, entre Orcha et Bobr, le seul morceau de pain qu’elle ait reçu. M. Daru reconnut ce service au nom de l’empereur à Bobr. M. B. ne crut jamais dans cette retraite qu’il y eut de quoi pleurer.

Près du Kœnigsberg, comme il se sauvait des cosaques en passant le Frische Haff sur la glace, la glace se rompit sous son traîneau. Il était avec M. le Chier Marchant, commissaire des guerres (rue du Doyenné, n° 5). Comme on n’avouait pas même qu’on fût en retraite à cette armée impériale, il s’arrêta à Slangaud puis à Berlin qu’il vit se détacher de la France.

À mesure qu’il s’éloignait du danger, il en prit horreur et il arriva à Paris, navré de douleur. Le physique avait beaucoup de part à cet état. Un mois de bonne nourriture ou plutôt de nourriture suffisante le remirent. Son protecteur le força à faire la campagne de 1813. Il fut intendant à Sagan avec le plus honnête et le plus borné des généraux, M. le marquis, alors comte, de Latour-Maubourg. Il y tomba malade d’une espèce de fièvre pernicieuse. En huit jours, il fut réduit à une faiblesse extrême et il fallut cela pour qu’on lui permît de revenir en France. Il quitta sur le champ Paris et trouva la santé sur le lac de Côme. À peine de retour l’Empereur l’envoya en mission dans la 7e division militaire avec un sénateur absolument sans énergie. Il y trouva le brave général Dessaix digne du grand homme dont il portait presque le nom et aussi libéral que lui. Mais le talent et l’ardent patriotisme du général Dessaix furent paralysés par l’égoïsme et la médiocrité incurable du général Marchant, qu’il fallut employer comme grand cordon de la Légion d’honneur, et étant du pays. On ne tira pas parti des admirables dispositions de Vizille et de beaucoup d’autres villages du Dauphiné.

M. Beyle demanda à aller voir les avant-postes à Genève. Il se convainquit de ce dont il se doutait, qu’il n’y avait rien de si facile que de prendre Genève. Voyant qu’on repoussait cette idée et craignant la trahison, il obtint la permission de revenir à Paris. Il trouva les cosaques à Orléans. Ce fut là qu’il désespéra de la patrie ou pour parler exactement qu’il vit que l’empire avait éclipsé la patrie. On était las de l’insolence des préfets et autres agents de Napoléon. Il arriva à Paris pour être témoin de la bataille de Montmartre et de l’imbécillité des ministres de Napoléon.

Il vit l’entrée du roi. Certains traits de M. de Blacas qu’il lut bientôt le firent penser aux Stuarts. Il refusa une place superbe que M. Beugnot avait la bonté de lui offrir. Il se retira en Italie. Il y mena une vie heureuse jusqu’en 1821 puis l’arrestation des carbonari par une police imbécile l’obligea à quitter le pays, quoiqu’il ne fut pas carbonaro. La méchanceté et la méfiance des Italiens lui avaient fait repousser la participation aux secrets disant à ses amis : comptez sur moi dans l’occasion.

En 1814, lorsqu’il jugea les Bourbons, il eut deux ou trois jours de noir. Pour le faire passer il prit un copiste et lui dicta une traduction corrigée de la vie de Haydn, Mozart et Métastase, d’après un ouvrage italien, un volume in-8o, 1814.

En 1817, il imprima deux volumes de l’histoire de la peinture en Italie, et un petit voyage de trois cents pages en Italie.

La Peinture n’ayant pas de succès il enferma dans une caisse les trois derniers volumes et s’arrangea pour qu’ils ne parussent qu’après sa mort.

En juillet 1819, passant par Bologne, il apprit la mort de son père. Il vint à Grenoble où il donne sa voix au plus honnête homme de France, au seul qui pût encore sauver la religion, à M. Henri Grégoire. Cela le mit encore plus mal avec la police de Milan. Son père devait, suivant la voix commune, lui laisser 5 ou 6.000 francs de rente. Il ne lui en laissa pas la moitié. Dès lors, M. Beyle chercha à diminuer ses besoins et y réussit. Il fit plusieurs ouvrages, entre autres 500 pages sur l’Amour qu’il n’imprima pas. En 1821 s’ennuyant mortellement de la comédie des manières françaises, il alla passer six semaines en Angleterre. L’amour a fait le bonheur et le malheur de sa vie. Mélanie, Thérèse, Gina et Léonore sont les noms qui l’ont occupé. Quoiqu’il ne fût rien moins que beau, il fut aimé quelquefois. Gina l’empêcha de revenir au retour de Napoléon qu’il sut le 6 mars. L’acte additionnel lui ôta tous ses regrets. Souvent triste à cause de ses passions du moment qui allaient mal, il adorait la gaieté. Il n’eut qu’un ennemi, ce fut Tr. Il pouvait s’en venger d’une manière atroce, il résista pour ne pas fâcher Léonore. La campagne de Russie lui laissa de violents maux de nerfs. Il adorait Shakespeare et avait une répugnance insurmontable pour Voltaire et Mme de Staël. Les lieux qu’il aimait le mieux sur la terre étaient le lac de Côme et Naples. Il adora la musique et fit une petite notice sur Rossini, pleine de sentiments vrais mais peut-être ridicules. Il aima tendrement sa sœur Pauline et abhorra Grenoble, sa patrie, où il avait été élevé d’une manière atroce. Il n’aima aucun de ses parents. Il était amoureux de sa mère, qu’il perdit à sept ans[1].


II


Dimanche, 30 avril 1837,
Paris (hôtel Favard).


Il pleut à verse.

Je me souviens que Jules Janin me disait :

— Ah ! quel bel article nous ferions sur vous si vous étiez mort !

Afin d’échapper aux phrases, j’ai la fantaisie de faire moi-même cet article.


Ne lisez ceci qu’après la mort de


Beyle (Henri), né à Grenoble le 23 janvier 1783, mort à… le…[2]. Ses parents avaient de l’aisance et appartenaient à la haute bourgeoisie. Son père, avocat au Parlement du Dauphiné, prenait le titre de noble dans les actes. Son grand-père était un médecin, homme d’esprit, ami ou du moins adorateur de Voltaire. M. Gagnon, c’était son nom, était le plus galant homme du monde, fort considéré à Grenoble, et à la tête de tous les projets d’amélioration. Le jeune Beyle vit couler le premier sang versé dans la Révolution Française, lors de la fameuse journée des Tuiles (17…). Le peuple se révoltait contre le gouvernement, et du haut des toits lançait des tuiles sur les soldats. Les parents du jeune B… étaient dévots et devinrent des aristocrates ardents, et lui patriote exagéré. Sa mère, femme d’esprit qui lisait le Dante, mourut fort jeune. M. Gagnon, inconsolable de la perte de cette fille chérie, se chargea de l’éducation de son seul fils. La famille avait des sentiments d’honneur et de fierté exagérés, elle communiqua cette façon de sentir au jeune homme. Parler d’argent, nommer même ce métal passait pour une bassesse, chez M. Gagnon, qui pouvait avoir 8 à 9 mille livres de rente, ce qui constituait un homme riche à Grenoble en 1789.

Le jeune Beyle prit cette ville dans une horreur qui dura jusqu’à sa mort ; c’est là qu’il a appris à connaître les hommes et leurs bassesses. Il désirait passionnément aller à Paris et y vivre en faisant des livres et des comédies. Son père lui déclara qu’il ne voulait pas la perte de ses mœurs et qu’il ne verrait Paris qu’à 30 ans.

De 1796 à 1799, le jeune Beyle ne s’occupa que de mathématiques, il espérait entrer à l’École polytechnique, et voir Paris. En 1799 il remporta le premier prix de mathématiques à l’école centrale (M. Dupuy, professeur) ; les 8 élèves qui remportèrent le second prix furent admis à l’École polytechnique deux mois après. Le parti aristocrate attendait les Russes à Grenoble, ils s’écriaient :

O Rus, quando ego te aspiciam !

L’examinateur Louis Monge ne vint pas cette année. Tout allait à la diable à Paris.

Tous ces jeunes gens partirent pour Paris afin de subir leur examen à l’école même ; Beyle arriva à Paris le 10 novembre 1799, le lendemain du 18 brumaire, Napoléon venait de s’emparer du pouvoir. Beyle était recommandé à M. Daru, ancien secrétaire général de l’Intendance du Languedoc, homme grave et très ferme. Beyle lui déclara avec une force de caractère singulière pour son âge, qu’il ne voulait pas entrer à l’École polytechnique.

On fit l’expédition de Marengo, Beyle y fut, et M. Daru (depuis ministre de l’empereur) le fit nommer sous-lieutenant au 6e régiment de dragons, en mai 1800. Il servit quelque temps, comme simple dragon. Il devint amoureux de Mme A. (Angela Pietragrua.)

Il passait son temps à Milan. Ce fut le plus beau temps de sa vie, il adorait la musique, la gloire littéraire, et estimait fort l’art de donner un bon coup de sabre. Il fut blessé au pied d’un coup de pointe dans un duel. Il fut aide-de-camp du lieutenant-général Michaud ; il se distingua, il a un beau certificat de ce général (entre les mains de M. Colomb, ami intime dudit). Il était le plus heureux et probablement le plus fou des hommes, lorsque, à la paix, le ministre de la guerre ordonna que tous les aides de camp sous-lieutenants rentreraient à leur corps. Beyle rejoignit le 6e régiment à Savigliano en Piémont. Il fut malade d’ennui, puis blessé, obtint un congé, vint à Grenoble, fut amoureux, et, sans rien dire au ministre, suivit à Paris Mlle V… qu’il aimait. Le ministre se fâcha, B… donna sa démission, ce qui le brouilla avec M. Daru. Son père voulut le prendre par la famine.

B…, plus fou que jamais, se mit à étudier pour devenir un grand homme. Il voyait une fois tous les quinze jours Mme A…, le reste du temps, il vivait seul. Sa vie se passa ainsi de 1803 à 1806, ne faisant confidence à personne de ses projets, et détestant la tyrannie de l’empereur qui volait la liberté à la France. M. Mante, ancien élève de l’École polytechnique, ami de Beyle, l’engagea dans une sorte de conspiration en faveur de Moreau (1804). Beyle travaillait douze heures par jour, il lisait Montaigne, Shakespeare, Montesquieu, et écrivait le jugement qu’il en portait. Je ne sais pourquoi il détestait et méprisait les littérateurs célèbres, en 1804, qu’il entrevoyait chez M. Daru. Beyle fut présenté à M. l’abbé Delille. Beyle méprisait Voltaire qu’il trouvait puéril, Mme de Staël qui lui semblait emphatique, Bossuet qui lui semblait de la blague sérieuse ; il adorait les fables de La Fontaine, Corneille et Montesquieu.

En 1804, Beyle devint amoureux de Mlle Mélanie Guilbert (Mme de Baskoff) et la suivit à Marseille, après s’être brouillé avec Mad… qu’il a tant aimée depuis. Ce fut une vraie passion. Mlle M. G… ayant quitté le théâtre de Marseille, Beyle revint à Paris ; son père commençait à se ruiner et lui envoyait fort peu d’argent. Martial Daru, sous-inspecteur aux Revues, engagea Beyle à le suivre à l’armée, Beyle fut extrêmement contrarié et quitta les études.

Le 14 ou 16 octobre 1806, Beyle vit la bataille d’Iéna, le 26 il vit Napoléon entrer à Berlin. Beyle alla à Brunswick, en qualité d’élève commissaire des guerres. En 1808 il commença au petit palais de Richemont (à 10 minutes de Brunswick) qu’il habitait en sa qualité d’intendant, une histoire de la guerre de la succession en Espagne. En 1809, il fit la campagne de Vienne, toujours comme élève commissaire des guerres, il y eut une maladie et y devint fort amoureux d’une femme aimable et bonne, ou plutôt excellente, avec laquelle il avait eu des relations autrefois.

B… fut nommé auditeur au Conseil d’État et inspecteur du mobilier de la couronne par la faveur du comte Daru. Il fit la campagne de Russie et se distingua par son sang-froid ; il apprit au retour que cette retraite avait été une chose terrible. Cinq cent cinquante mille hommes passèrent le Niemen ; cinquante mille, peut-être vingt-cinq mille le repassèrent.

B… fit la campagne de Lutzen et fut intendant à Sagan en Silésie, sur le Bobr. L’excès de la fatigue lui donna une fièvre qui faillit finir le drame et que Gall guérit très bien à Paris. En 1813, B… fut envoyé dans la septième division militaire avec un sénateur imbécile. Napoléon expliqua longuement à B… ce qu’il fallait faire.

Le jour où les Bourbons rentrèrent à Paris, B… eut l’esprit de comprendre qu’il n’y avait plus en France que de l’humiliation pour qui avait été à Moscou. Mme Beugnot lui offrit la place de directeur de l’approvisionnement de Paris. Il refusa pour aller s’établir à Milan. L’horreur qu’il avait pour les Bourbons l’emportant sur l’amour il crut entrevoir de la hauteur à son égard dans Mme A… Il serait ridicule de raconter toutes les péripéties, comme disent les Italiens, qu’il dut à cette passion. Il fit imprimer la Vie de Haydn, Rome, Naples et Florence en 1817, enfin l’Histoire de la Peinture. En 1817 il revint à Paris qui lui fit horreur ; il alla voir Londres et revint à Milan.

En 1821, il perdit son père qui avait négligé ses affaires (à Claix) pour faire celles des Bourbons (en qualité d’adjoint au maire de Grenoble) et s’était entièrement ruiné. En 1815, M. B… avait fait dire à son fils (par M. Félix Faure) qu’il lui laisserait 10.000 francs de rente, il lui en laissa 3.000 de capital. Par bonheur, B… avait 1.000 francs de rente, provenant de la dot de sa mère (Mlle Henriette Gagnon, morte à Grenoble vers 1790, et qu’il a toujours adorée et regrettée). À Milan, B… avait écrit au crayon l’Amour.

B… malheureux de toutes façons, revint à Paris en juillet 1821, il songeait sérieusement à en finir lorsqu’il crut voir que Mme de C… avait des yeux pour lui. Il ne voulait pas se rembarquer sur cette mer orageuse, il se jeta à corps perdu dans la querelle des romantiques, il fit imprimer Racine et Shakespeare, la Vie de Rossini, les Promenades dans Rome, etc. Il fit deux voyages en Italie, alla un peu en Espagne jusqu’à Barcelone. La campagne d’Espagne ne permettait pas de passer plus loin.

Pendant qu’il était en Angleterre (en septembre 1826), il fut abandonné de cette dernière maîtresse C… ; elle aimait pendant six mois, elle l’avait aimé pendant deux ans. Il fut fort malheureux et retourna en Italie.

En 1829, il aima G… et passa la nuit chez elle, pour la garder, le 29 juillet. Il vit la révolution de 1830 de dessous les colonnes du Théâtre-Français. Les Suisses étaient au-dessous du chapelier Moizan. En septembre 1830, il fut nommé consul à Trieste ; M. de Mettemich était en colère à cause de Rome, Naples et Florence, il refusa l’exequatur. B… fut nommé consul à Civita-Vecchia. Il passait la moitié de l’année à Rome, il y perdait son temps, littérairement parlant, il y fit le Chasseur vert et rassembla des nouvelles telles que Vittorio Accoramboni, Beatrix Cenci, etc., 8 ou 10 volumes in-folio.

En mai 1836 il revint à Paris par un congé de M. Thiers qui imite les boutades de Napoléon… B… arrangea la Vie de Nap… du 9 novembre 1836, à juin 1837…

(Je n’ai pas relu les pages qui précèdent, écrites de 4 à 6 ; le dimanche 30 avril, pluie abominable, à l’hôtel Favart, place des Italiens à Paris.)

B… a fait son épitaphe en 1821.

Qui giace
Arrigo Beyle Milanese,
Visse, scrisse, amo
Se n’andiede di anni…
Nell
18…

Il aima Cimarosa, Shakespeare, Mozart, Le Corrège. Il aima passionnément V… M… À… Ange, M… C…, et quoiqu’il ne fût rien moins que beau, il fut aimé beaucoup de quatre ou cinq de ces lettres initiales.

Il respecta un seul homme : Napoléon.

Fin de cette notice non relue (afin de ne pas mentir).


(Au verso du dernier feuillet) :

Notice sur Henry Beyle, à lire après sa mort, non avant.



  1. Voici la suscription de ce premier article, sur le verso du dernier feuillet, comme une lettre : M. le chevalier Louis Crozet, Ingénieur des Ponts et Chaussées, à Grenoble (Isère) or, if dead, to M. de Mareste, hôtel de Bruxelles n° 45, rue de Richelieu, Paris. (Life of Dominique.) N. D. L. É.
  2. Paris, le 28 mars 1842. (Note de Colomb.)