Nos femmes de lettres/Conclusions

Librairie académique, Perrin et Cie, libraires-éditeurs (p. 202-238).

CONCLUSIONS


J’estime qu’il y a quelque attitude, et, si j’ose dire, quelque inconvenance, à prétendre indiquer, dès ses pages liminaires, les conclusions d’un livre. C’est douter en quelque façon de la subtilité du lecteur, croire ou paraître croire qu’il n’y a pas assez de pénétration en lui pour dégager à mesure les intentions de l’auteur, ce que Stendhal appelait sa pensée de derrière la tête. Pareil à l’enfant qui ne supporte pas d’être tenu en lisière passé un certain âge, celui-ci ne veut pas que trop énergiquement on mette les points sur les i. Et d’ailleurs ne serait-ce pas la condamnation même d’un livre qu’il exigeât trop de préliminaires ? Comme un paysage matinal enveloppé de brumes, sous la poussée d’une brise légère découvre à nos regards la diversité de ses aspects, les perspectives morales d’un ouvrage doivent se dégager progressivement des brouillards qui les isolaient de la vue.

Mon but serait atteint si l’image que je propose avait pu rencontrer ici son application, si les intentions et les limites du livre s’étaient dégagées du seul accent de ces pages. Je voudrais en un mot que le travail de synthèse, qui reconstitue une pensée, se fût opéré peu à peu, à mesure de l’analyse qui le décompose en ses multiples éléments. Car ce serait une pauvre analyse, bien vaine et indigne de fixer l’attention, celle qui se restreindrait à son rôle de dissociation, sans souci de préparer l’effort qui permet d’embrasser les ensembles. La poitrine ne se dilate Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/209 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/210 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/211 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/212 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/213 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/214 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/215 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/216 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/217 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/218 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/219 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/220 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/221 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/222 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/223 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/224 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/225 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/226 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/227 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/228 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/229 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/230 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/231 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/232 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/233 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/234 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/235 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/236 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/237 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/238 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/239 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/240 Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/241 maintenant quel ferment leur œuvre représente dans la dissolution des idées morales qui jadis ont mené le monde, et vers lesquelles il faudra bien qu’il se retourne un jour, faute d’une meilleure lumière pour le guider !


FIN