Mouvement Musical à l’Étranger/Allemagne/19 mars 1937

ALLEMAGNE

À l’Opéra de Dresde, création de Massimilla Doni, opéra de M. Othmar Schœck.

— La Chambre musicale de l’État allemand vient de prendre des mesures pour faciliter l’éducation musicale des amateurs qualifiés, pour qui la musique n’est qu’une profession accessoire.

— Empruntons quelque chiffres à une intéressante statistique publiée par M. le professeur W. Altmann dans l’Algemeine Musikzeitung, de Berlin :

De 1886 à 1936, c’est-à-dire dans le dernier demi-siècle, l’Opéra de Berlin a représenté 148 ouvrages de compositeurs vivants, dont 46 de compositeurs étrangers.

La France y figure avec les auteurs et les ouvrages suivants : de Joncières (1886, Jeanne de Lorraine) ; Le Borne (1899, Mudarra) ; Saint-Saëns (1901, Samson et Dalila) ; Massenet (1902, la Navarraise ; 1903, Manon ; 1907, Thérèse) ; G. Charpentier (1903, Louise) ; Laparra (1908, la Habanera) ; Ravel (1929, l’Heure espagnole) ; Milhaud (1929, le Pauvre matelot ; 1930, Christophe Colomb) ; J. Ibert (1929, Angélique).

— À l’exemple de Munich, l’Opéra de Dresde organise un festival d’été (du 22 août au 8 septembre).

M. Wilhelm Furtwängler vient de se produire comme compositeur dans une sonate pour piano et violon, jouée au Geevandhaus de Leipzig par le violoniste Hugo Kolberg et dont lui-même tenait la partie de piano.

Jean Chantavoine.