Monographie de l’abbaye de Fontenay/2-51

Librairie Saint-Joseph (p. 231-242).

PIÈCES JUSTIFICATIVES

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CHAPITRE Ier

Ermitage

Fontenetum, ordinis cisterciensis monasterium, in Diœcesi æduensi, sub linea clarævallis 1118 a Stephano episcopo æduensi, et Rainardo castri montis Barri domino, sancti Bernardi avunculo, in loco quem antea incolebat Frater Martinus eremita fundatum ; Ad empliorem locum paulo inferius situm, translatum est. (Manuscrit de Châtillon.)

CHAPITRE VIII

Manuscrit de Fontenay

Les manuscrits de l’abbaye de Fontenay ont fait partie de la bibliothèque de Mgr Bouhier, évêque de Dijon, et sont actuellement à la bibliothèque de l’école de médecine de Montpellier où M. Roger, lieutenant d’artillerie a eu la complaisance de m’en copier les titres.


Index librorum manuseriptorum qui in bibliotheca Beatæ Mariæ de Fonteneto, ordinia cisterciensis, reperiuntur :

1° Liber antiquitetis Josephi, uno vol. in-folio.

2° Liber sapientiea Salomonis, uno vol. in-folio.

3° Sancti Pauli Epistolæ, ad Rom, ad Corinth. ad Galatas, ad Ephes… uno vol. in-folio.

4° Sancti Augustini Tractatus, super Evangelia, Actus apostolorum, de Baptismo Parvulorum… uno vol. in-folio.

5° Liber ejusdem de Virginitate et viduitate et oratione, uno vol. in-folio.

6° Liber de disciplina Christiana et Bono conjugali, duobus vol. in-folio.

7° Sancti Doctoris tredecim libri, duob. vol. in-quarto.

8° Tractabus ejusdem supra psalmos, uno vol. in-folio.

9° — 1° Retractatio ejusdem contra Donatistas, in septem libros. 2° Retract. ejusdem in epistola ad Romanos ; 3° in expositione ad Galatas, in qua legitur epistola Beati Polycarpi ad Philippenses, uno vol. in-folio.

10° Sex libri ejusdem contra Pelagium, uno vol. in-folio.

11° Soliloquia sancti Aug. consensu quatuor Evangeliorum, et decem homiliæ in epist. Beati Joannis, uno vol. in-folio.

12° Tractatus de Trinitate, super Genesim, in duodecim libros ; sub fine legitur epistola sancti Leonis Papæ contra Eutichem, uno vol. in-folio.

13° Prologus sancti Hieronymi in septem epistolas, explanatio ejusdem in Isaiam, uno vol. in-folio.

14° Relatio parva Orosii de Babylone, in-folio.

15° Aliæ explanationes in Danielem, in-quarto.

16° Præfatio Eusebii pro sua. chronologia ; explicationes tres Hieronymi… uno vol. in-folio.

17° Libri duo ejusdem contra Jovinianum. Dialogus rectæ fidei cum Pelagio, Liber apologeticus Orosii Presbyterii ; liber pronosticorum a Juliano, uno vol. in-folio.

18° Commentarii ejusdem Doctoris in parvos prophetas, in septem libros, uno vol. in-folio.

19° Alia expositio in quatuor libros, uno vol. in-folio.

20° Homiliæ sancti Joannis Constantinopolis episcopi in evang. sancti Matthæi, in numero quinque viginti, et Dominici sermonis in monte habiti, uno vol. in-folio. 21° Liber dialogorum ejusdem et sancti Basilii, Cæsareæ episcopi, et sancti Gregorii Nazienzeni, in-quarto.

22° Expositio sancti Joannis Chrysost… in epistolam Beati Pauli ad Hebræos, in triginta sermones pertita, uno vol. in-folio.

23° Libri ejusdem tres, 1° de reparatione Lapsi ; 2° de cordis compunctione ; 3° de vera pœnitentia, in-folio.

24° Epistolæ Beati Gregorii Pepæ, uno vol. in-folio.

25° Liber moralium ejusdem, uno vol. in-folio.

26° Quædem excerpta in opusculis ejusdem doctoris per diversa capitula, uno vol. in-folio.

27° Duo libri sancti ProsPeri, 1° de contemplatione vitæ, 2° de vita. activa, uno vol. in-folio.

28° Sancti Fulgentii de regula fidei, uno vol. in-folio.

29° Sancti Ambrosii tractatus… uno vol. in-folio.

30° Ejusdem varii Tractatus, in-quarto.

31° Sex libri sancti Ambrosii… uno vol. in-folio.

32° Regula sancti Basilii, in-quarto.

33° Præmium Beati Joannis Eremitæ, uno vol. in-folio.

34° Martyrologium cisterciense et regula sancti Benedicti, in-quarto.

35° Commentatio ejusdem regulæ, in-folio.

36° Missale ad usum Cisterciensium, in-quarto.

37° Epistolæ sancti Bernardi… in-folio.

38° Tractatus super psalmos a monacho cisterciensi.

39° Tractatus abbatis Bonævallis, de operibus sex dierum, in-folio.

40° Tractatus magistri Petri Lombardi, in-folio.

41° Liber Hugonis a sancto Victore, in-quarto.

42° Expositio ejusdem super canticum Mariæ, in-folio.

43° Liber ejusdem de Sacramento, in-quarto.

44° Liber Victorini super apocalypsim, in-quarto.

45° Richard de Saint Victor, in-quarto.

Sunt etiam alii selectissimi libri, taem commentarii, tam historici, qui in hac bibliotheca reperiuntur, quorum auctores minime possunt innotesci, sive præ vetustate quorumdam, sive quia quædam eorum paginæ infeliciter laceretæ sunt.

Copié à la bibliothèque de Montpellier,
Fond. Bouhier. 179. — Royer.

CHAPITRE XVII

Partout où vent vente, Fontenay a rentes

Fontenay avait des propriétés ou revenue quelconques dans les communes suivantes.

Aisy-sous-Rougemont, Pont-d’Aisy, Athies, Asnières-en-Montagne, Austrude, Aignay-le-Duc, Seaint-Aignan, Ampilly-les-Jours, Autun, Auxerre.

Baigneux, Beaune, Benoiset, Beauregard, Saint-Bris, Saint-Branchet, Briany, Bussy, Buffon, Bourbilly.

Calais, Chaume, Cessey, Chassey, Celliers-d’Alise, Charny, Cry, Clamerey, Courcelles-sous-Grignon, Cormaillon, Charentois, Chesseney, Corrombles, Champ-d’oiseau, Corpoyer-la-Chapelle.

Darcey, Dijon, Duesmes.

Époisses, Éringes, Étalente, Étormay, Étaia, Saint-Euphrône.

Fain-lès-Montbard, Flacey, Flavigny, Fontaines-en-Duesmois, Fontaines-les-Sèches, Fossegelotte, Fresnes, Frolois, Fulvy.

Jailly, Jours.

Geney, Genouilly, Grignon, Gresigny, les Granges-sous-Grignon, Saint-Georges-de-Lucenay, Laignes, Lantilly, Lisle-sous-Montréal.

Mont-Saint-Jean, Montbard, Morots, Morville.

Nesles, Nenilly, Nogent, Noyers.

Origny, Outre-l’Eau, près de Semur.

Passy, Planay, Pouilly près Dijon, Pont, Puligny-les-Torcy, Poiseul-la-Grange.

Quemignerot, Quincy.

Ravières, Ravouse, Rochefort, Rougement.

Seigny, Saint-Germain, Saulieu, Senailly, Semur, Sennevoy, Sombernon, Saint-Remy.

Thil, Thostes, Saint-Thibaut, Torcy, Tonnerre, Troyes.

Venarey, Velogny, Verdonnet, Villeneuve-les-Convers, Villaines-en-Duesmois, Villaines-les-Prévotes, Villeberny.

Des extraits des titres généraux de Fontenay, rédigés par Ridel, archiviste de Semnr en 1777. (ar. Dij.) constatèrent 22000 francs de dettes.

En 1790, les communautés religieuses confisquées furent obligées de rendre compte de leurs revenus et de leurs dettes, sous peine de n’avoir point de pension pour leurs membres, si la vérité n’était pas déclarée.

Voici le compte rendu par Dunod, procureur de Fontenay :

Avances 3615. 7. s 9. d.
Ouvriers, Vestiaires, Domestiques. 4025. 15. s 8. d.
Consommation, Aumônes 847. 15. s.
Reprises jusqu’en 1790 5191. 9. s. 10. d.
Reprises de 90 à 91 17816. 7. s 4. d.
La dépense est donc 41496. 15. s. 7. d.
La recette est de 40296. 1. s. 11. d.
D’où un déficit de 1200. 13. s 8. d.

(Comptes généraux de Fontenay aux archives de Dijon.)

Les biens furent partagés en trois lots — 1715.

1er lot à l’abbé, Saint-Remy, la terre, Buffon, rapportant 1245 ; Petit-Fontenay de Montbard, 167 ; Flacey, Seigny, Grignon, Courcelles, 1445 ; La Bergerie, 63 fr, et deux livres de cire ; Fontaines-les-Sèches, Truchebœuf, Cry, Troyes, Gigny, Ravières, 1806 fr ; Villeneuve, 606, Jailly, Calais, Champ-d’oiseau, Baigneux, Viserny, Verdonnet, Lucenay, en tout 5836.

2e lot pour les religieux. Le moulin de Fontenay avec sa métairie, ses dépendances, bâtiments, étang au-dessus du jardin, la tuilerie, la maison du tuilier, étang de Choiseau, moulin de Choisean, Foulon, Moyreau, terres et étang de Lachereuille, Jailly, Marmagne, Senailly, Nogent, Pressoir, Neuilly près de Dijon, Poiseul-la-Grange, Villaines-en-Duesmois, les Morots, les Granges, Benoiset, Villaines-les-Prévotes, 5856.

3e lot pour l’entretien des bâtiments. Éminage d’Autun, moulin de Fontenay d’Autun, moulin de Buffon, métairie du rupt de Jallain, Éringes, Morville, Venarey, Lantilly, Cessey, Étormay, Ampilly, Chaume, Jours, Charentois, Pont-et-Massène, Petit-Fontenay près Semur, Saint-Thibaud, Beauregard, Mont-Saint-Jean, Thostes, Genouilly, Thil, Saint-Euphrône, Genay, maison de Narbonne, Cypierre, 5809 l. (Comptes généraux de Fontanay aux arch. de Dijon.)

CHAPITRE XVIII

Les convois de débris peuvent circuler

Nous, officiers municipaux et procureur de la commune de Marmagne, savoir faisons que ce jourd’hui 6 avril, ayant appris que par des lettres patentes du roi du 27 novembre dernier, rendues sur les décrets de l’assemblée nationale des 7 et 14 novembre, les municipalités étaient chargées de veiller à la conservation des biens meubles et immeubles des communautés ecclésiastiques, à ce qu’il ne soit commis aucun vol ou détournement d’effets ; ayant appris qu’au mépris des lettres patentes, les Prieurs et religieux de Fontenay, avaient non seulement vendu des bois qu’ils n’avaient pas le droit de vendre, mais encore qu’ils avaient vendu à différents particuliers de Montbard, quantité de planches, de bois, des tuiles, et des briques, dont une partie avait été approvisionnée pour faire des réparations dans les dépendances de ladite abbaye, et une autre partie provenant des démolitions que les religieux faisaient faire de quelques bâtiments à l’effet de faire de l’argent de ce qui dépend de l’abbaye.

Nous, les susdits officiers municipaux, nous étant mis en garde contre ceux qui faisaient quelque enlèvement, à l’effet de les arrêter, nous aurions vu passer une voiture de briques conduite par Gelas-Albin, voiturier à Montbard. Il nous a dit que les briques venaient de Fontenay, et qu’il les conduisait chez le sieur Fanon, père d’un religieux de Fontenay ; nous avons déchargé ladite voiture dans la cour du sieur Edme Bressonnet, maire, pour en faire ce qui sera décidé par l’Assemblée nationale (Registre communal).

Il y a sur le même sujet une seconde délibération à peu près semblable. (Arch. com. 1790 : Antoine Lemoult, Jean Roussel, demandent l’incolat à Montbard — page 115).

Le corps municipal assemblé, se sont présentés : MM. Pierre Antoine Lemoult et Jean Georges Roussel, religieux de l’abbaye Notre-Dame de Fontenay, qui ont dit qu’à compter de ce présent jour ils entendent quitter et quittent en effet ladite maison de Fontenay pour vivre dorénavant dans leur particulier ainsi qu’ils y sont autorisés par les décrets de l’Assemblée Nationale du 20 février, 19 et 20 mars dernier, et par lettres patentes sur ces décrets le 26 du mois de mars ; qu’ils requièrent en conséquence que leur pension leur soit payée à partir de ce jour, par quartier et d’avance, conformément a l’art. 1er du décret des 19 et 20 de février dernier, et aux lettres patentes données sur ces décrets le 26 du même mois, pour lequel paiement ils se réservent expressément leur action contre les administrateurs de ladite maison de Fontenay à l’échéance de chaque quartier ; ont en outre déclaré qu’ils n’entendent point être responsables collectivement avec les dits administrateurs actuels dans la maison, d’aucun compte ni d’aucun événement relatif à la gestion des biens de la communauté, sans qu’on puisse leur opposer ce dernier article de leur déclaration, pour les priver de leur part et portion dans le mobilier de la maison dans les reprises, si ces objets doivent appartenir à la communauté, ou dans les autres traitements que l’Assemblée Nationale jugera à propos de faire dans la suite aux religieux qui la composaient, se réservant au contraire d’y participer avec tous leurs confrères, dont ils ont demandé acte et signé, Lemoult et Roussel.

Sur quoi ouï le procureur de la commune, le conseil municipal a donné acte aux sieurs Lemoult et Roussel de leur déclaration par eux ci-dessus faite pour valoir et servir ce qu’il appartiendra, sans qu’ils puissent induire d’être exempts de la représentation des meubles, effets, titres, conjointement avec les sieurs, Prieur, procureur et autres qui sont encore dans la maison. Ont signé : Buffon, Guérard, Guyot, Noirot-Guyot, Princet.

(Registre de Montbard, 1790, p. 148).

CHAPITRE XX

Copie de la Requête adressée à. MM. du Département contre les sieurs Pinard et Charlot

Vous représentent les officiers municipaux de Marmagne, Fontenay en dépendant, qu’il a été procédé lundi 25 du présent mois à la vente des meubles et effets de ladite abbaye par le sieur Pinard, notaire à Rouvray, administrateur du district de Semur-en-Auxois, commis par MM. du Directoire : nous avons à nous plaindre que le procédé est irrégulier, avec d’autant plus de raison que le sieur commissaire s’y est conduit d’une manière très indécente ainsi qu’il a paru à tous les auditeurs.

Suivant le décret de l’Assemblée nationale, il devait, avant que de procéder à la vente, appeler la municipalité du lieu pour être présente à toutes les opérations, nous nous sommes fait un devoir de nous y transporter pour empêcher tous les abus. Il y avait à cette vente une société de fripiers et de brocanteurs au nombre de dix-huit.

Dans cette société il y avait entre autres le sieur Garnier, crieur, qui, ayant l’appréciation, était aussi acheteur, en sorte que tout leur était délivré. Les personnes qui y étaient pour acheter ce qui leur convenait, ne pouvaient l’avoir que par un arrangement en second pour en tirer un bénéfice avec ces gens-là. Un monopole ainsi connu du public n’a pu l’empêcher de porter plainte à notre municipalité, qui, dans la crainte qu’on ne fît une émotion populaire à ces cris publics, comme il était impossible de rassembler les officiers municipaux, moi, Bressonnet, en qualité de maire de Marmagne, je me suis transporté à ladite abbaye et à la cuisine où l’on avait commencé la vente. J’avais entendu un nommé Réné Lecomte, maréchal à Éringes, qui disputait en disant à M. Pinard que le crieur était acheteur, et tandis qu’il était occupé a parler d’autres affaires, il délivrait à ses associés ou des personnes qui n’avaient dit mot : ce crieur lui observait que ces personnes qui n’avaient dit mot lui faisaient signe : et que lui-même pouvait en faire autant, et que ce signe suffisait : il est étonnant qu’un pareil procédé soit régulier : Si tous les enchérisseurs ne faisaient qu’un signe, comment connaître le prix ? M. Pinard a pris le parti du crieur, et a molesté ledit Lecomte en lui disant qu’il était le maître et qu’il n’avait rien à observer.

Nous nous sommes présenté en qualité de maire et de procureur de la commune pour calmer la populace et nous avons représenté que malgré que nous ne fassions pas appelé à cette vente, qu’il était bon de lui observer que tous les objets doivent être appelés, et donner le temps aux personnes d’examiner les choses afin de les porter à. leur valeur. Vaines ont été nos recommandations. On a même adjugé un grand chandelier en cuivre jaune presque tout neuf de 110 francs avec un magnifique crucifix de même matière, lequel a été vendu à monsieur le curé de Nogent 33 francs ; sur le champ le dit chandelier passa 140 francs. On cria ensuite une belle horloge a 200 francs. Nous lui avons demandé si on vendait aussi les cloches. Il nous a répondu que oui. Voici ce qui intéressait beaucoup le prix de l’horloge. Nous l’avons prié de vouloir remettre la vente au lendemain, car elle ne convenait qu’à des communautés, même a la nôtre, et que pour en faire l’acquisition, il fallait assembler le conseil, qu’il n’était pas dit dans l’affiche qu’elle serait vendue, qu’il était question seulement de la batterie de cuisine ; les fripiers ont voulu qu’elle fût vendue, mais un des officiers municipaux de Montbard pour démasquer ces fripiers, la porta à 510 francs, elle lui fut adjugée malgré la cabale.

Le lendemain, le commissaire voulait délivrer une foyère sans qu’elle eût été préalablement criée ; un particulier de Montbard s’y opposa formellement et la porta à 15 francs. Le commissaire molesta ce particulier, et lui dit qu’il voulait la garder pour le District. Toute l’assemblée a eu pitié de cette réponse et exigea qu’elle fût criée de nouveau, et, après plusieurs enchères, elle fut vendue 25 francs.

La municipalité de Marmagne vous observe encore que pendant que le commissaire procédait a la vente, il en sortit nuitamment plusieurs voitures d’effets de toutes sortes ; et même de jour plus de 20 voitures de fumier qui ont été vendues a M. Boyer, curé de Villaines-les-Prévotes, qui ne se trouvent pas certainement sur le procès-verbal de vente ; il a été enlevé en même temps et démoli un lavoir dont la tuile a été enlevée par un sieur Judrin, charpentier à Touillon. Les bois, par la voiture des religieux, ont été conduits à Montbard, et plusieurs voitures de pierres ont été également enlevées. La municipalité de Marmagne ne vous fera, Messieurs, aucune observation sur la conduite indécente du sieur Commissaire, elle se bornera à vous assurer que tous les jours il prenait le café avec les fripiers et les liqueurs, qu’il les traitait comme ses camarades. La municipalité espère que vous la réintégrerez dans ses droits relativement aux religieux de Fontenay, et que les comptes de cette vente lui seront communiqués et que vous prendrez en considération la délibération des officiers municipaux de Marmagne, ainsi que la dénonciation des déprédations des religieux avant la vente, et que vous en ferez justice.

28 Octobre 1790. Jean Lefol, procureur de Marmagne, Edme Bressonnet, maire. (arch. comm.)

Vente des principales fermes de Fontenay

Le 13 Avril 1791, le Pressoir fut vendu à. MM. Blondon, Bressonnet, Basset, Debussy, Bernard.

Le 28 Avril 1791, Étormay fut vendu a MM. Blandin, Leclerc, Rolle ;

Fain-lés-Montbard, au sieur Marchand ;

Les Morots, au sieur Maldant ;

Fontaines-les-Sèches, au sieur Janot Bréon ;

Le 17 Janvier, Genay, à M. Perrot en 1792 ;

Le 3 janvier 1792, Jours, au sieur Mathieu ;

Le 28 Avril 1791, Laignes, au sieur Onet ;

Le 27 Janvier 1791, La Villeneuve, au sieur Touzel ;

Le 16 Juillet 1791, Planay, au sieur Heylier ;

Le 17 Avril 1791, Saint-Germain, au sieur Pauchat ;

Le 7 janvier 1792, Touillon, au sieur Hivert ;

Thostes, aux sieurs Perrier et Priard ;

La propriété de Fontenay, composée de 111 journaux de terres, de 45 soitures de prés, de 25 arpents de broussailles, et de mauvaises vignes autour de la maison fut vendue le 11 avril 1791 au sieur Claude Hugot de Précy-s-Thil, régisseur de la famille de Saint-Maur-de-Flée, 78000 francs. La vente est signée : Guyot et Adam, notaires.

(Arch. de la famille de Montgolfier.)


L’abbé Eudes prête serment.

Ego, frater Ode, abbas Fonteneti, subjectionem, reverentiam et obedientiam a sanctis patribus constitutam secundum regulam sancti Benedicti, tibi, domine pater episcope, tuis que successoribus canonice substituendis et sedi Œdensi, salvo ordine nostro, perpetuo me exhibitorum promitto.

(M. Charmasse, Cart. évêch. Autun, 344).


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