L’auteur éditeur (p. 23).

JE BOIS À LA SANTÉ


I


Je bois à la santé d’une brune que j’aime.
Sans la nommer, je bois à sa santé,
En la nommant, je croirais lui déplaire,
Grand Dieu, je l’aime tant ! Je chante sa beauté !


II


Derrière chez nous il est un beau parterre,
Tout alentour grandissent les lauriers,
Allons-y donc, mon aimable bergère,
Allons-y donc, d’amour nous parlerons !


III


Pour parler d’amour il faut être sincère,
Parler d’aimer non de railler toujours ;
En se raillant tout le monde s’en mêle,
Et tant de discours troubleront nos amours !