Traduction par Jean Cohen.
G. C. Hubert (6p. 275-302).


CHAPITRE XLI.



En moins d’une demi-heure le plus profond silence régna dans les superbes appartemens et dans les jardins illuminés de don Francisco d’Aliaga. Il n’y resta plus qu’un petit nombre de personnes que la curiosité retenait ou qui s’efforçaient d’offrir des consolations aux malheureux parens. Les jardins surtout offraient un spectacle horrible… les domestiques restaient immobiles, les torches à la main ; Isidora était couchée à côté du corps de son frère. Don Francisco, qui depuis long-temps n’avait pas prononcé une parole, ouvrit enfin la bouche pour maudire sa fille ; et dona Clara, qui conservait le cœur d’une femme et d’une mère, prosternée devant lui et les mains levées au ciel, s’efforçait d’arrêter la malédiction prête à lui échapper.

Le père Jozé était le seul qui parût avoir gardé un peu de mémoire et de sang-froid. Il demanda à plusieurs reprises à Isidora si elle était réellement mariée à cet être effrayant.

« Je suis mariée, » répondit la victime, en se levant et en jetant un regard sur la robe magnifique qu’elle portait. Tout-à-coup on entendit frapper un grand coup à la porte du jardin. Isidora ajouta : « Je suis mariée, et vous ne tarderez pas à voir paraître un témoin de mon mariage ! »

Comme elle achevait ces mots, quelques paysans du voisinage, aidés des domestiques du Seigneur Aliaga, apportèrent un cadavre tellement défiguré que ses plus proches parens n’auraient pu le reconnaître. On avait seulement reconnu ses habits qui étaient de la livrée de la maison d’Aliaga. Des paysans venaient de le trouver le soir même dans la campagne. Isidora n’y jeta qu’un seul regard et devina sur-le-champ que c’était le corps du vieux domestique, qui avait si mystérieusement disparu la nuit de ses effrayantes noces.

« Voilà, » s’écria-t-elle, au comble de l’égarement, « voilà le témoin de mon fatal mariage ! »

Le père Jozé répondit : « votre témoin est muet ! »

Cependant on entraînait Isidora, qui dans le même moment commença à sentir les premières douleurs de la maternité. Elle reprit sur-le-champ : « il y aura aussi un témoin vivant, pourvu que vous lui permettiez de vivre. »

La prédiction ne tarda pas à se réaliser ; transportée dans son appartement, elle donna au bout de quelques heures, presque sans secours, et sans qu’on la plaignît, naissance à une fille.

Cet événement causa, comme de raison, une grande sensation dans la famille. Don Francisco, qui depuis la mort de son fils, gardait un morne silence, s’écria : « Qu’on livre la femme du sorcier et leur infâme progéniture au saint tribunal de l’Inquisition ! » Dona Clara qui d’un côté plaignait sa malheureuse fille, frémissait de l’autre à l’idée d’être l’aïeule d’un jeune démon. Le père Jozé baptisa l’enfant en tremblant, et il fut obligé de se passer de parrains, car aucun des domestiques ne voulut en servir. La mère infortunée n’en chérit que plus sa fille, quand elle la vit abandonnée du monde entier.

Le bruit de cette aventure terrible et tragique ne tarda pas à se répandre, et l’on vit bientôt arriver les officiers de l’Inquisition, armés de tout le pouvoir que leur tribunal pouvait donner. Le Saint-Office se flattait enfin de pouvoir mettre la main sur ce Melmoth, qui jusque-là avait bravé tous ses efforts. Il avait montré un sentiment humain, et par ce sentiment, il était sans doute devenu vulnérable.

Ce ne fut qu’au bout de quelques semaines, qu’Isidora recouvra complètement sa raison et sa mémoire. Elle se trouva pour lors dans une prison, étendue sur un lit de paille et dans une cellule, qui n’avait pour tous meubles qu’un crucifix et une tête de mort : une faible lumière y pénétrait par une fenêtre grillée. Elle suffisait pour faire voir à Isidora que son enfant était à côté d’elle. Collé contre son sein, il en avait tiré à l’insu même de sa mère, une chétive et faible nourriture. Isidora le pressa contre son cœur, et s’écria en pleurant : « Tu es à moi ! À moi seule ! Tu n’as point de père !… Il est aux extrémités de la terre… Il m’a laissée seule… Mais que dis-je ? Je ne suis pas seule, puisque tu es avec moi ! »

On la laissa pendant plusieurs jours dans un repos parfait. On avait de bonnes raisons pour la traiter ainsi. On désirait que sa raison fût parfaitement saine au moment de son interrogatoire, dans l’espoir de tirer d’elle, au sujet de Melmoth, des renseignemens que l’on n’avait encore pu obtenir de personne.

Une nuit cependant, Isidora vit ouvrir la porte de sa cellule ; une personne entra, et malgré l’obscurité qui y régnait, elle reconnut en un instant les traits du père Jozé. Après une longue pause d’une mutuelle horreur, elle se mit à genoux en silence pour recevoir sa bénédiction, qu’il lui donna avec une gravité mêlée de tendresse, après quoi il fondit en pleurs.

Un nouveau silence régna encore pendant quelque temps. Le père s’était placé sur le pied du lit de la prisonnière, qui était assise comme lui, penchée sur son enfant, dont elle mouillait par momens la joue d’une larme froide, et qui paraissait avoir de la peine à tomber. Enfin l’ecclésiastique se recueillant en silence, lui dit : « ma fille, c’est par l’indulgence du Saint-Office, que j’ai obtenu la permission de vous visiter. »

« J’en suis fort reconnaissante, » répondit Isidora, qui se soulagea en versant des larmes plus abondantes.

— « Il m’est aussi permis de vous dire que votre interrogatoire aura lieu demain… Je vous conjure de vous y préparer… et s’il y a quelque chose que… »

« Mon interrogatoire ! » s’écria Isidora avec une surprise marquée, mais sans effroi. « Sur quel sujet va-t-on m’interroger ? »

— « Sur votre inconcevable union avec un être maudit… Ma fille, » ajouta-t-il, d’une voix étouffée par l’horreur, êtes-vous vraiment l’épouse de cet être, dont le seul nom fait frissonner et dresser les cheveux ?

— « Je le suis. »

— « Quels furent les témoins de votre mariage, et quelle main osa lier la vôtre de ce lien profane et contraire à la nature ? »

— « Nous n’eûmes point de témoins… Nous fûmes unis dans les ténèbres… Je n’ai vu personne ; mais il m’a semblé avoir entendu des mots… Je sais que j’ai senti une main placer la mienne dans celle de Melmoth… Elle était froide comme celle de la mort. »

« Ô nouvelle et mystérieuse horreur, » s’écria le prêtre en donnant toutes les marques d’un véritable effroi. Il pencha sa tête sur son bras, et garda, pendant quelque temps, le silence.

« Mon père, » dit enfin Isidora, « vous avez connu l’ermite qui demeure, dans les ruines du monastère, près de notre château… Il est prêtre… C’est un saint homme ; … c’est lui qui nous a unis ! »

« Malheureuse victime ! » reprit le prêtre en gémissant et sans lever la tête, « vous ne savez ce que vous dites. Ce saint homme est mort la nuit qui précéda votre épouvantable mariage ! »

Une nouvelle pause d’une muette horreur suivit. Le père la rompit, en disant, d’une voix grave et tranquille : « Ma fille infortunée, on m’a permis de vous administrer le sacrement de la confession avant votre interrogatoire. Je vous conjure d’épancher votre âme dans mon sein… Le voulez-vous ? »

— « Sans doute, mon père. »

— « Répondrez-vous comme si vous étiez devant le tribunal de Dieu ? »

— « Oui, je répondrai comme devant le tribunal de Dieu. »

En disant ces mots, elle se mit à genoux devant le père Jozé. Quand elle eut fini, il lui demanda si elle n’avait plus rien sur le cœur. Elle répondit que non, et le prêtre resta, pendant assez long-temps, dans une attitude pensive. Il lui fit ensuite, au sujet de Melmoth, plusieurs questions singulières, auxquelles elle ne put répondre. Elle lui demanda enfin des nouvelles de ses parens. Le père secoua la tête et garda le silence. Cependant, ayant réitéré ces questions, il lui dit, à regret, qu’elle pouvait bien deviner quel avait dû être sur eux l’effet de la mort de leur fils et de l’emprisonnement de leur fille dans les prisons de l’Inquisition.

« Vivent-ils du moins encore ? » dit Isidora.

« Épargnez-vous la peine de me faire d’autres questions, ma fille, » répondit le prêtre ; « et croyez que si j’avais quelque chose de consolant à vous dire, je ne vous le cacherais pas. »

Dans ce moment, on entendit le son d’une cloche éloignée. « Ce son, » dit le père, « annonce que l’heure de votre interrogatoire approche. Adieu ; que tous les saints vous assistent ! »

« Arrêtez, mon père, arrêtez un moment, un seul moment ! » s’écria Isidora au désespoir et lui fermant le chemin de la porte. « Ô mon père ! croyez-vous que… je sois… perdue… à jamais ! »

— « Ma fille, je vous ai donné toutes les consolations que j’ai pu. La miséricorde de Dieu est infinie ; je vais l’implorer pour vous. »

— « Ô mon père ! restez encore un moment ; je n’ai plus qu’une seule question à vous faire. » Elle saisit sa pâle et innocente compagne sur le lit où elle dormait, et, la tendant à l’ecclésiastique, elle ajouta : « Ô mon père ! dites-moi si cet enfant peut être celui d’un démon ! Ô mon père, mon cher père ! jetez encore un regard sur mon enfant ! »

Elle se traînait sur ses genoux après lui. Le père Jozé, attendri, allait couvrir l’enfant de baisers et de prières, quand la cloche sonna une seconde fois. Pressé de se retirer, il ne put que dire : « Ma fille, que Dieu vous protége ! »

Les divers interrogatoires qu’Isidora subit n’offrirent rien de particulier, si ce n’est la simplicité et le ménagement avec lesquels elle détaillait tout ce qui pouvait l’inculper, tandis qu’elle évitait, avec un art inconcevable, de répondre aux questions qui avaient rapport à Melmoth. Une seule fois on parla de la torture, mais elle l’entendit nommer avec un si grand sang-froid, qu’il n’en fut plus question par la suite. Enfin, l’un des magistrats, jetant les yeux sur son enfant qu’elle tenait dans ses bras, et sans lequel elle ne paraissait jamais à l’audience, fit, à ses collègues, un signe qu’ils comprirent.

Après que les formalités d’usage furent remplies, on procéda à la lecture de l’arrêt. Isidora fut condamnée à une prison perpétuelle ; son enfant devait lui être ôté pour être élevé dans un couvent, afin de…

Ici la lecture fut interrompue par la prisonnière, qui poussa un cri plus affreux qu’aucun de ceux que la torture aurait pu lui arracher. Il partait d’un cœur maternel réduit au dernier désespoir. Elle se jeta ensuite à genoux, et dans son égarement proféra tantôt des supplications, tantôt des menaces ; elle ne demandait qu’une chose ; c’était qu’on ne la séparât point de son enfant.

Les juges l’écoutèrent dans un silence inflexible. Quand elle vit qu’il était impossible de rien obtenir, elle se leva avec un air de dignité, et demanda d’une voix altérée, mais calme, qu’on lui laissât du moins son enfant jusqu’au lendemain. Elle eut assez de présence d’esprit pour appuyer sa demande sur l’observation qu’en le privant trop subitement de la nourriture à laquelle il était habitué, on pourrait mettre sa vie en danger. Les juges y consentirent, et on la reconduisit à sa cellule.

Les heures s’écoulèrent. Vers minuit la porte s’ouvrit, et elle vit paraître deux individus en costume de familiers. Leurs traits étaient livides et hagards. Ils marchaient d’un pas roide et machinal. Ils éprouvaient cependant de la compassion. S’approchant du lit sur lequel Isidora était assise, ils lui dirent à la fois : « Remettez-nous votre enfant. — Prenez-le, » répondit la prisonnière d’une voix à peine intelligible.

Les familiers visitèrent la cellule ; la prisonnière restait immobile et silencieuse pendant leur recherche. Elle ne fut pas longue, mais elle fut vaine. Quand elle fut finie, Isidora, avec un éclat d’un rire affreux, leur dit : « Insensés ! où prétendiez-vous donc trouver un enfant, si ce n’est sur le sein de sa mère ?… là… le voilà… prenez-le… il est à vous maintenant… je vous l’abandonne ! »

Elle prononça ces derniers mots avec un cri qui glaça le sang des familiers. Les agens du Saint-Office s’avancèrent ; mais ils furent un peu troublés quand ils virent que l’enfant qu’Isidora leur remettait n’était plus qu’un cadavre. Au front de cet enfant du malheur, né dans l’infortune et nourri dans le cachot, on voyait une marque noire. Les familiers rendirent compte de cette circonstance extraordinaire aux juges : les uns dirent que c’était le signe que son père lui avait imprimé lors de sa naissance ; les autres l’attribuèrent aux effets terribles du désespoir maternel. On décida que la prisonnière reparaîtrait dans les vingt-quatre heures devant le tribunal pour expliquer la mort de son enfant.

La moitié de ce temps était à peine écoulée, que déjà Isidora était sur le point de paraître devant un tribunal plus auguste et surtout plus miséricordieux. Quand les inquisiteurs furent convaincus qu’il n’y avait plus rien à attendre ou à espérer, ils lui accordèrent de mourir en paix, et permirent même, à sa demande, que le père Jozé la vînt visiter et consoler dans ses derniers momens.

Il était nuit ; mais le jour et la nuit sont les mêmes dans ces tristes lieux. Une faible lampe éclairait la cellule. La pénitente était étendue sur son lit de repos. Le bon prêtre était assis auprès d’elle.

« Mon père, » dit la mourante Isidora, « vous m’avez dit que j’étais pardonnée. »

— « Oui, ma fille ; car vous m’avez assuré que vous étiez innocente de la mort de votre enfant. »

« Est-il possible que vous m’ayez cru coupable ? » reprit Isidora, en se soulevant sur sa misérable couche. « La pensée de son existence aurait seule suffi pour prolonger ma vie, même dans ma prison. Ô mon père ! comment aurait-il pu vivre, enfermé, dès sa naissance, avec moi, dans cet horrible lieu ? La chétive nourriture que je lui donnais s’est tarie dans mon sein, en entendant lire mon arrêt. Le pauvre enfant gémit pendant toute la nuit. Le matin ses gémissemens devinrent plus faibles, et j’en fus bien aise… à la fin, ils cessèrent, et j’en fus très… heureuse ! »

Elle pleurait cependant en parlant de ce bonheur.

— « Ma fille, votre cœur est-il dégagé de ce lien terrible et désastreux qui a fait son malheur ici-bas et a compromis son salut éternel ? »

Elle fut long-temps sans pouvoir répondre ; à la fin, elle dit d’une voix altérée : « Mon père, je n’ai à présent la force ni de combattre mon cœur ni de le sentir. La mort ne tardera pas à rompre tous ses liens ; mais tant que je vivrai il faudra que j’aime l’auteur de ma perte. Je ne lui reproche point son inimitié pour moi, car il était l’ennemi de tout le genre humain. En rejetant sa dernière tentation, en l’abandonnant à sa destinée et en me soumettant à la mienne, je sens que mon triomphe a été complet et mon salut assuré. »

— « Ma fille, je ne vous comprends pas. »

« Melmoth, » continua Isidora avec un effort très-pénible, « Melmoth est venu me voir cette nuit… Il a pénétré dans les murs du Saint-Office… Dans cette cellule même ! »

L’ecclésiastique donna des marques de la plus profonde horreur, et en prêtant l’oreille au vent qui sifflait dans les corridors, il paraissait s’attendre à voir la porte s’ouvrir et lui offrir l’image de Melmoth !

« Mon père, j’ai eu bien des songes ; mais cette fois, je n’ai point rêvé. J’ai revu parfois en songe le jardin où je l’ai rencontré pour la première fois, les nuits qu’il passait sous ma fenêtre. J’ai eu des visions saintes et pleines d’espérances ; des figures célestes m’apparaissaient et me promettaient sa conversion ; mais cette nuit, je suis sûre de l’avoir vu. Mon père, il a passé en ce lieu la nuit toute entière ; il m’a offert… il m’a conjuré d’accepter… la liberté et le repos, la vie et le bonheur. Il m’a dit que nous vivrions ensemble dans mon île indienne, dans ce paradis de l’Océan, loin de la demeure des hommes et à l’abri de leurs persécutions. Il m’a juré de n’aimer que moi, et pour toujours ; je l’écoutais alors. Ô mon père ! je suis très-jeune encore ; la vie et l’amour auraient eu de grands charmes pour moi. Je regardais mon cachot et je songeais qu’il me faudrait mourir sur ces pierres froides ; mais… quand il m’annonça la terrible condition de laquelle dépendait l’accomplissement de sa promesse… quand il me dit que… »

La voix lui manqua et elle ne put en dire davantage.

« Ma fille, » dit l’ecclésiastique, en se penchant sur son lit, « ma fille, je vous conjure, par l’image représentée sur cette croix que je presse contre vos lèvres mourantes, par l’espoir de votre salut qui dépend de votre sincérité envers moi, votre confesseur et votre ami, faites-moi connaître les conditions proposées par votre tentateur. »

— « Promettez-moi donc d’avance l’absolution pour ce que je vais vous dire, car je ne voudrais pas que mon dernier soupir s’exhalât en prononçant les mots affreux que… »

« Je vous le promets, » dit le prêtre. Isidora lui répéta pour lors ce qu’il voulait savoir ; mais à peine l’eût-il entendu, que s’éloignant comme s’il avait été mordu par un serpent, il se précipita dans le coin opposé de la cellule, où il demeura muet d’horreur.

Au bout de quelques instans, l’infortunée lui dit : « Mon père, je sens que je vais mourir ; permettez que dans ce moment, je sente une main humaine dans la mienne. »

« Espérez en Dieu, ma fille, » dit le père en appliquant le crucifix qu’il tenait sur la bouche glacée de la mourante.

« J’ai aimé sa religion, » reprit Isidora, en baisant dévotement la croix ; « je l’ai aimée avant de la connaître ; Dieu m’a sans doute inspirée. Hélas ! » continua-t-elle avec ce sentiment profond d’un cœur entièrement désabusé du monde ; « et plût au ciel que je n’eusse jamais aimé que Dieu ! Que ma paix eût été parfaite et ma mort glorieuse ! Maintenant… son image me poursuit jusque sur le bord de la tombe où je me plonge pour le fuir. »

« Ma fille, » dit le père Jozé, les yeux baignés de larmes ; « vous allez trouver enfin le bonheur ; le combat a été rude, mais court, et la victoire est certaine. La palme vous attend déjà dans le paradis ! »

« Le paradis ! » reprit Isidora en rendant le dernier soupir. « L’y trouverai-je ? »