Marie (Auguste Brizeux)/« Tout jeune homme aujourd’hui »

MarieAlphonse Lemerre, éditeur1 (p. 143).


 
Tout jeune homme aujourd’hui semble un vieillard aride,
Et le plus jeune front déjà porte sa ride
Dans ce siècle penseur, tant la réflexion
Est plus prompte que l’âge à creuser son sillon !
Avec la foi naïve est morte toute flamme,
Et la candeur du front avec celle de l’âme.
De retour parmi nous, peintre du paradis,
Ne te croirais-tu pas au milieu des maudits ?
Comment faire, voyant ces modèles étranges,
Ô divin Cimabué, pour créer tes beaux anges ?