Profondes aspirations vers l’inconnu divin,
Vous serez satisfaites dans un monde meilleur.
Ne puis-je donc, par la toute-puissance du rêve,
Franchir l’espace sombre qui nous en sépare !

Père suprême ! comble ton fils
Demain sans mesure, pour, un jour,
En signe de délivrance,
L’entourer des rayons de ton divin amour.

Vois, ô Dieu ! anéanti dans la poussière,
Torturé de peines qui n’ont point été consolées,
Ce long martyre qui fut ma vie
Et qui va bientôt cesser pour toujours.

Que ta main frappe de mort et cette vie et moi-même,
Que tout ce passé soit précipité dans le Léthé,
Et permets, ô Seigneur ! qu’un être puissant et pur
Sorte radieux et vivant de ces ruines.[1]

  1. Il est inutile de faire remarquer l’obscurité et le ton mystique de ces deux pièces, dont le pur mot à mot serait à peu près incompréhensible en français. Nous nous sommes tenu, cependant, le plus près possible du texte original.