Méthode pratique d’orchestration symphonique/Contre-Basse

Enoch & Cie Éditeurs (p. 16-17).

Contre-Basse

La partie de C. B. s’écrit en Clef de Fa 4me ligne

La CONTRE-BASSE est montée de trois cordes, elle s’accorde par Quintes ; sa 3me corde donne le Sol, la 2me le , et la 1re le La (on peut aussi accorder Sol à la place du La). Dans tous les Orchestres sérieux on n’emploie que la Contre-Basse à quatre cordes, elle s’accorde par Quartes, Mi, La, , Sol.

Une remarque très importante à noter est celle-ci : la Contre-Basse rend les notes une Octave au-dessous de celles qui figurent sur la portée, l’Orchestrateur ne doit pas l’oublier.

Ex : 22

\new PianoStaff <<
  \new Staff = "up" {
    \relative c {
      \clef bass
      \cadenzaOn
      \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
      g^"Accord." d' a' \bar "||"
      g,^"Etendue." d' a' b c d e \tiny f g \bar "||"
      \normalsize e,,^\markup{\left-column {"Accord des C. B." "à 4 Cordes."}} a d g \bar "||"
    }
  }
  \new Staff = "down" {
    \relative c, {
      \clef bass
      \cadenzaOn
      \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
      \tiny
      g^"Effet." d' a' \bar "||"
      g, d' a'_"Effet." b c d e f g \bar "||"
      e,,^"Effet." a d g \bar "||"
    }
  }
>>

Par conséquent lorsqu’on écrit Violoncelle et C. B., à l’unisson, le Violoncelle donnant réellement la note écrite, et la C. B. rendant cette même note une octave plus bas, on entend les octaves suivantes :

Ex : Violoncelle
et Contre-Basse
23

\new PianoStaff <<
  \new Staff = "up" {
    \relative c {
      \clef bass
      \cadenzaOn
      \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
      g^"Unis." d' a' \bar "||"
    }
  }
  \new Staff = "down" {
    \relative c, {
      \clef bass
      \cadenzaOn
      \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
      \tiny
      <g g'> <d' d'> <a' a'> \bar "||"
    }
  }
>>
Effet

La plupart des traits qui s’écrivent pour le Violoncelle ne sauraient nullement convenir à la C. B., étant donné la dimension de ce dernier instrument, on comprend que son maniement en soit plus difficile ; il ne faut pas oublier que son rôle est avant tout de marquer la basse, soit en notes brèves, ou en notes soutenues. Le Pizzicato résonne également très bien sur la C.-Basse.

On peut cependant pratiquer sur la C. B., des traits d’un mouvement vif, en ayant soin d’éviter de trop grands sauts.

24

\relative c {
  \clef bass
  \tempo \markup {All\super o}
  \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
  \time 3/4
  c8^"Facile." d16 e f g a b c4 \bar "||"
  \time 4/4
  g8 a16 b a g f e d c b a g4 \bar "||"
  \time 3/4
  c8^"Plus difficile." e16 g c g e g c,4 \bar "||"
  c16^"Impraticable." g' c g c, g c c' c,4 \bar "||"
}

On n’emploie pas les doubles cordes sur la Contre-Basse, cependant on pourrait par hasard avoir l’occasion d’y mettre ou quelques quintes, ou octaves contenant une corde à vide. Au besoin on pourrait aussi employer des Divisions, mais bien rarement.

On copie la partie de C. B. soit en accolade avec le Violoncelle, soit séparément ; on écrit quelquefois les deux parties sur la même portée quand cela se peut. En tout cas, pour les partitions d’orchestre, il faut toujours réserver deux portées, une pour chaque partie.

Nous terminerons notre chapitre des Instruments à archet par cette remarque générale : Les Tons les plus favorables aux instruments à archet sont les tons avec Dièses, mais il faut autant que possible ne pas dépasser le ton de Mi.

Pour les tons avec Bémols, on doit éviter de dépasser le ton de La . On peut cependant, dans les mouvements lents, aborder tous les tons.

Observation : Nous conseillions au lecteur qui ne connait pas du tout le Violon de s’en procurer un, ainsi qu’une méthode, et, au besoin, prendre quelques leçons auprès d’un artiste de profession, non dans le but d’arriver à jouer du violon, mais simplement pour bien se rendre compte des Positions, afin d’être certain de ne jamais employer des traits ou des accords trop difficiles pour l’orchestre, en évitant les sauts rapides d’une position à une autre, et pour bien connaitre tout le parti que l’on peut tirer de ce merveilleux instrument.