Mémoires inédits de madame la comtesse de Genlis/Tome 5

MÉMOIRES
INÉDITS

DE MADAME LA COMTESSE

IMPRIMERIE DE P. J. DE MAT,

À BRUXELLES

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MÉMOIRES

DE MADAME LA COMTESSE

DE GENLIS

Quelque temps après M. de Lavallette m’écrivit que le premier consul, devenu empereur, désirait que je lui écrivisse tous les quinze jours, sur la politique, les finances, la littérature, la morale, sur tout ce qui me passerait par la tête. Je ne lui ai jamais écrit tous les quinze jours, ni sur la politique, ni sur les finances ; je ne lui ai jamais demandé une seule grâce pour moi ; je lui en ai demandé beaucoup pour d’autres ; il me les a presque toutes accordées sans m’écrire une seule ligne. Je ne lui ai jamais dit un mot contre mes ennemis, et plus d’une fois je lui ai parlé en leur faveur ; je lui écrivais à peu près tous les mois, je ne lui parlais que de religion et de morale, de littérature et des philosophes du Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/148 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/149 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/150 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/151 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/152 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/153 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/154 diadèmes de diamans et de fleurs. Il m’a toujours semblé qu’il est si difficile, pour ne pas dire impossible qu’une vieille femme puisse plaire dans le grand monde, qu’elle a quelque chose d’un peu moquable quand elle y est, à moins qu’elle n’y soit forcée par un devoir positif. Mais si elle est naturelle et bonne, si elle a bien connu le monde, sa société intime peut être agréable, pourvu toutefois qu’elle n’ait pas la manie des anecdotes, et qu’elle ne conte jamais qu’à propos.

« Cicéron est celui qui a le mieux parlé des vieillards, c’est lui qui a dit qu’ils sont comme les vins que le temps a rendus aigres ou qu’il a bonifiés.

« Il existe des créatures humaines qui n’ont point été vicieuses, et qui, dans le cours de la vie, n’ont été trouvées ni imbéciles ni déraisonnables, et qui, cependant, parvenues à l’âge de soixante-dix ans, pensent de très-bonne foi qu’elles n’ont été créées que pour s’habiller, déjeûner, diner, souper, jouer au piquet, et dormir.

FIN DU TOME CINQUIÈME.

TABLE

PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE,
DES NOMS

CITÉS DANS LE CINQUIÈME VOLUME.

À bon entendeur salut, ouvrage de madame de Genlis,

page 57.

Adultère (l’) ne cesse pas d’être un crime pour être commis sur le trône, 202.

Alfred, Voyez Lemaire

Albert (le docteur), 3o2.

Alphonse ou Le Fils naturel, ouvrage de madame de Genlis, 253.

Altona (la ville d’), 76.

Alyon (M.), 71, 235.

Alyon (mademoiselle], 122, 232, 238.

Ameilhon (M.), 198, 216 et suiv., 260, 282, 34i, 343.

Ameublemens, avant et depuis la révolation, 99 et suiv.

Ami des arts et ses talens (l’], ouvrage de madame de Genlis, 23.

Anatole. Voyez Lawoestine.

Ancillon ( M.), 143.

Angevilliers (m. d’), 115.

Annales de la vertu, ouvrage de madame de Genlis, 122.

Anne d’Autriche, 206.

Antonin, cité, 250.

Arabesques mythologiques « ouvrage de madame de Genlis, 255.

Arabesques, peintes par madame de Genlis, 229.

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L’Hôpital (le marquis de), 21 3. Ligne (le prince de) , 336. Littérature (de ]a), après la révolution, 162. Lits de Loulais, fondés à l’hôpital de Stockholm , n. Lits sur le théâtre , 9. Lombard (M.). 46 , 47 , 5i , Sg , 62 , 66. Longuerue (l’abbé de) , 196, Louis xiv, 198 , 201 , 2o3 et suiv. Louis xyiii , 192. Lutins de Kernosi (les) , comédie de madame de Genlis, S9. Ldynes (la duchesse de), 194. Madame deMaintenon, ouvrage de madame de Genlis , i33. Mademoiselle de Clermont , ouvrage de madame de Genlis, 100. Maintenon (madame de), 201, 202,, 2o3, 208, 209, 210. 211. Mairan, 2i5. Maison rustique (la), ouvrage de madame de Genlis, 255. Malencontreux (le), conte de madame de Genlis, io3. Mallet du Pan, 164. Maradan, libraire, 108, 118, 228, 346 ; Marc-Aurèle , cité, 25o. Marcien (mademoiselle de) , 243. Marigné (M.), 129, 191, 299,30». Marmontel, 246 et suiv, Mathiessen (madame), 74,76. Maury (le cardinal) , 187, 346. MÉHUL, compositeur de musique, iSg. Mémoires de Dangeau. {Vojcz Dangeac.) Mémoires du comte d’Estrades. (Tojez Estrades.) Mémoires historiques , conditions que doivent rénnir ces sorte»^ d ouvrages, 208. MÉMOIRES de madame DE MoTTEVILLE, 209. Mémoires de madame de Nemours, 209. Mémoires du cardinal de Retz , 206 , 207. Mémoires du siècle de Louis xiv , 209. Mémoires de Tourville, 209. Mérkau, compositeur de musique , 3i6. MÈRES rivales (les), ouvrage de madamede Genlis. i3, 42, 44,108. Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/371 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/372 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/373 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/374 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/375 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/376 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/377 Page:Genlis - Memoires inedits t5.djvu/378

↑ Le roi de Suède (celui qui fut assassiné et qui fit pour l’Aveugle de Spa des choses si charmantes, d’après ma comédie de ce nom) avait fait à ma Curieuse l’honneur de la traduire en suédois.
(Note de l’auteur.)
↑ Madame Cottin, sitôt enlevée aux lettres, avait, à l’âge de trente-quatre ans, composé Claire d’Albe, Malvina, Amélie Mansfield, Malhilde et Élisabeth. Le prix qu’elle retirait de ses ouvrages les consacrait par quelque chose de plus doux que la gloire, elle l’employait tout entier à des actes de bienfaisance. Au moment où la mort vint la frapper, en 1807, madame Cottin achevait le deuxième volume d’un roman sur l’éducation. Elle avait entrepris d’écrire un livre sur la Religion chrétienne, prouvée par le sentiment. La maxime de cette femme auteur était que les personnes de son sexe ne doivent point faire de livres, parce que, disait-elle, « On y met toujours quelque chose de son propre cœur, et il faut garder cela pour ses amis. » Cette pensée me paraît plus touchante que vraie : les sentimens tendres sont inépuisables, surtout dans le cœur des femmes.
(Note de l’éditeur.)

[1] Le roi de Suède (celui qui fut assassiné et qui fit pour l’Aveugle de Spa des choses si charmantes, d’après ma comédie de ce nom) avait fait à ma Curieuse l’honneur de la traduire en suédois.
(Note de l’auteur.)

[t5p136-2] Madame Cottin, sitôt enlevée aux lettres, avait, à l’âge de trente-quatre ans, composé Claire d’Albe, Malvina, Amélie Mansfield, Malhilde et Élisabeth. Le prix qu’elle retirait de ses ouvrages les consacrait par quelque chose de plus doux que la gloire, elle l’employait tout entier à des actes de bienfaisance. Au moment où la mort vint la frapper, en 1807, madame Cottin achevait le deuxième volume d’un roman sur l’éducation. Elle avait entrepris d’écrire un livre sur la Religion chrétienne, prouvée par le sentiment. La maxime de cette femme auteur était que les personnes de son sexe ne doivent point faire de livres, parce que, disait-elle, « On y met toujours quelque chose de son propre cœur, et il faut garder cela pour ses amis. » Cette pensée me paraît plus touchante que vraie : les sentimens tendres sont inépuisables, surtout dans le cœur des femmes.
(Note de l’éditeur.)

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