Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/U


U.


UBILLA, commandant la flottille espagnole dans les Indes périt avec elle dans le canal de Bahama ; cette flotte était chargée de 18 000 000 écus et de presque autant en marchandises, XIII, 313.

UBILLA, ministre d’Espagne, entre dans le secret de faire un prince de la maison de France héritier de la monarchie espagnole et l’approuve, III, 15 ; dresse un testament en faveur du duc d’Anjou, 16 ; le porte au roi d’Espagne et le lui fait signer, 16 ; envoie un extrait de ce testament à M. de Blécourt, envoyé de France, 21 ; reçoit du roi le titre de marquis de Rivas, IV, 62 ; on détache de sa charge de secrétaire des dépêches universelles le département de la guerre et celui des affaires étrangères, 180 ; il est ensuite remercié et vit dans l’obscurité, 180, 425 ; à son grand étonnement il reçoit la visite de l’ambassadeur Saint-Simon ; son extérieur, son esprit, XIX, 58 ; sa simplicité ; il rend la visite à l’ambassadeur, 59.

ULRIQUE (la princesse), sœur du roi de Suède, épouse le prince héréditaire de Hesse-Cassel, XI, 435.

UNIGENITUS (constitution), commencement de l’affaire qui produisit cette constitution, IX, 84 ; politique du P. Tellier ; il veut sauver les jésuites de l’opprobre où la condamnation des cérémonies de la Chine les livre et abattre le cardinal de Noailles ; il se sert des PP. Doucin et Lallemant ; leur caractère, 86 ; il a pour appuyer ses desseins les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, l’évêque de Chartres, le curé de Saint Sulpice, et Bissy, évêque de Meaux, 87 ; le livre du P. Quesnel intitulé : Réflexions morales sur le Nouveau Testament et approuvé par M. de Noailles, alors évêque de Châlons, est choisi pour exciter l’orage, 88 ; Champflour, évêque de la Rochelle et Valderies de Lescure, évêque de Luçon, sont choisis pour l’attaquer ; Chalmet, élève de Saint-Sulpice et instruit par Fénelon est envoyé pour dresser et endoctriner ces deux évêques ; genre d’esprit et caractère de ces trois personnages, 90 ; Chalmet leur fait faire en commun un mandement portant condamnation du livre de Quesnel, lequel est publié dans leurs diocèses et envoyé et affiché tout à coup dans Paris, 91 ; le cardinal de Noailles outragé fait chasser du séminaire de Saint-Sulpice les neveux des deux évêques, 91, rend compte au roi de l’injure qui lui est faite et demande justice ; réponse du roi ; de leur côté le P. Tellier et Bissy, évêque de Meaux, agissent auprès du roi, l’un directement, l’autre par Mme de Maintenon, 92 ; lettre furieuse et adroite envoyée aux deux évêques de la Rochelle et de Luçon et renvoyée signée d’eux pour le roi, dans laquelle le P. Quesnel et le cardinal de Noailles sont violemment attaqués, 92 ; le cardinal porte de nouvelles plaintes au roi ; faute qu’il commet en cette occasion, 93 ; nouvelles manœuvres du P. Tellier et de l’évêque Bissy, 94 ; le roi abandonne le cardinal à lui-même et lui permet sèchement de faire tout ce qu’il jugera à propos ; le cardinal publie un mandement contre les deux évêques ; reçoit défense d’aller à la cour, sans y être mandé, 94 ; Hébert, évêque d’Agen, écrit une lettre forte et savante aux deux évêques auxquels il reproche de troubler l’Église et d’attaquer le cardinal, 95 ; Berger de Mallissoles, évêque de Gap, publie aussi un mandement contre le cardinal qui y répond par un autre et adresse ensuite une lettre à l’évêque d’Agen auquel il raconte tout ce qui s’est passé ; effet qu’elle produit dans le public en faveur du cardinal, 95 ; celui-ci obtient une audience du roi, IX, 404 ; ses ennemis font remvoyer l’affaire au Dauphin, 405 ; il a une audience du roi et du Dauphin ; interdit les PP. Lallemant, Doucin et Tournemine ; le P. Tellier fait écrire au roi, par tous les évêques qu’il peut gagner, des lettres d’effroi et de condamnation du livre du P. Quesnel, X, 7 ; jugement rendu par le Dauphin, ordonnant que les trois évêques feront en commun un nouveau mandement en réparation des précédents, 8 ; le roi reçoit une foule de lettres d’évêques contre le cardinal de Noailles lesquelles lui sont présentées par le P. Tellier, 49 ; un modèle de lettres au roi envoyé par le P. Tellier à l’évêque de Clermont tombe dans les mains du cardinal de Noailles ; faute énorme que commet celui-ci en n’allant pas sur-le-champ montrer au roi la preuve des manœuvres du P. Tellier, 49 ; comment le P. Tellier se tire de l’embarras où le met cette découverte ; le Dauphin et la Dauphine en parlent fort librement ; et disent qu’il faut chasser le P. Tellier ; mot du Dauphin sur le cardinal de Noailles, 50 ; il ordonne à M. de Saint-Simon de s’instruire à fond de ce qui regarde les libertés de l’Église gallicane et de l’affaire du cardinal ; menées sourdes et profondes du P. Tellier et de Bissy, évêque de Meaux, et cardinal, auprès du roi et de Mme de Maintenon ; le ministre Voysin est substitué à Torcy pour l’affaire du cardinal de Noailles, X, 375 et suiv. ; double projet du P. Tellier, 377 ; il fait renvoyer l’affaire du cardinal de Noailles au pape 6 ; Fabroni et Daubenton font la constitution Unigenitus, 382 ; le P. Tellier s’adresse au cardinal de Rohan pour l’engager dans son parti et lui fait espérer la charge de grand aumônier, 334 ; Daubenton et Fabroni. achèvent la constitution Unigenitus ; en quoi elle est remarquable, XI, 1 ; ils la présentent au pape qui se récrie à la lec ture et veut consulter les cardinaux et surtout celui de La Trémoille, suivant la parole qu’il leur a donnée ; Fabroni dé fend son ouvrage et malmène le pape, 2, 3 ; la constitution est affichée dans Rome ; soulèvement qu’elle y excite parmi les cardinaux et les chefs d’ordre ; le pape les paye de compliments, d’excuses et de larmes, 3 ; intrigues employées pour réduire tous les opposants au silence ; la constitution est envoyée en France ; menées du P. Tellier, 4 ; le cardinal de Rohan déclare qu’elle ne peut être reçue, le cardinal Bissy proteste contre ; le P. Tellier tient ferme et cherche à les intimider tous deux, 5 ; ses deux entretiens avec M. de Saint-Simon dans lesquels il lui dévoile avec franchise les moyens violents qu’il veut employer pour faire recevoir la constitution, et en défend les dispositions, 6 et suiv. ; troisième entretien curieux sur l’excommunication injuste et sur l’excommunication fausse ; subtilité du P Tellier ; argument pressant de M. de Saint-Simon, fougue et violence du P. Tellier ; comment se termine l’entretien ; état dans lequel il laisse M. de Saint-Simon, 10 et suiv. ; commencement de la persécution en faveur de la constitution Unigenitus, 41 ; variations entre les acceptants de cette constitution ; mécontentement du pape contre eux, 239 et suiv. ; mémoire du chancelier d’Aguesseau sur la constitution, XIV, 168 ; le régent est tout entier livré aux partisans de la constitution, XIV, 260 ; leur grand nombre, 426 ; le nonce Bentivoglio veut faire passer la constitution en article de foi, 261 ; le pape exige une obéissance aveugle ; la Sorbonne et quatre évêques interjettent appel au futur concile, 262 ; Bentivoglio et tous les constitutionnaires jettent les hauts cris ; le régent sévit contre la Sorbonne et contre les évêques qu’il exile, puis renvoie dans leur diocèse ; M. de Saint-Simon exhorte le cardinal de Noailles à l’appel, 263 ; le cardinal veut différer ; prédiction que lui fait M. de Saint-Simon, 264 ; variations du maréchal d’Huxelles dans cette affaire ; le régent embarrassé consulte quelquefois M. de Saint-Simon, 265 ; leur conversation sur ce sujet à l’Opéra dans la petite loge de M. le duc d’Orléans, 267 et suiv. ; le régent arrête les appels, empêche celui du parlement, 281 ; le parlement refuse d’enregistrer la déclaration en faveur de la constitution, XVIII, 49 ; le parlement enregistre la déclaration pour recevoir la constitution et revient à Paris, 83.

URSINS (la princesse des), Anne-Marie de La Trémoille, fille de M. de Noirmoutiers, épouse Blaise de Talleyrand, prince de Chalais ; devient veuve de bonne heure ; sa beauté, son esprit et ses grâces ; elle connaît à Rome les cardinaux de Bouillon et d’Estrées qui la marient au duc de Bracciano, II, 107 ; se forme au palais des Ursins une espèce de cour où se rend la meilleure compagnie ; fait deux voyages en France ; pourquoi à la mort de son second mari elle prend le nom de princesse des Ursins, 108 ; est choisie pour camarera-mayor de la nouvelle reine d’Espagne ; raisons qui déterminent ce choix, III, 216 ; portrait physique de cette dame ; son caractère, 217 ; son aptitude à l’intrigue ; son ambition ; son genre d’esprit ; sa galanterie ; ses autres qualités et défauts, 218 ; se fait prier pour augmenter le désir qu’on a d’elle ; se rend à Villefranche pour y attendre la nouvelle reine, 220 ; comment elle gagne sa faveur et lui inspire le goût du crédit et des affaires, 411 ; son projet de gouverner le roi d’Espagne en gouvernant l’esprit de la reine, IV, 167 ; ses moyens ; comment elle inspire à la reine l’amour de l’autorité et du gouvernement ; elle la rend assidue aux séances de la junte pour y être assidue elle-même, 168 ; sa correspondance avec Mme de Maintenon, avec le roi d’Espagne, pendant que ce prince est en Italie, et avec la duchesse de Bourgogne, 169 ; comment elle persuade Mme de Maintenon ; leur alliance intime et secrète pour gouverner l’Espagne, 170 ; facilité de Mme des Ursins pour gouverner le roi d’Espagne prise dans le caractère et le tempérament de ce prince, 171 ; elle obtient de lui la confiance qu’elle a su inspirer à la reine, 172 ; sa conduite envers les cardinaux d’Estrées et Portocarrero, 65 ; elle fait nommer le dernier capitaine des gardes, 173 ; éclate ensuite contre ; demande à se retirer en Italie, 174 ; est soutenue par Mme de Maintenon et par le roi, 175 ; admet Orry dans le conseil secret du roi d’Espagne, 177 ; comment elle est traitée un jour par son écuyer Aubigny, 177, 178 ; force les cardinaux d’Estrées et Portocarrero et don Manuel Arias à abandonner les affaires, 179 ; fait détacher de la charge du marquis de Rivas le département de la guerre et celui des affaires étrangères, 180 ; le fait remercier, 180 ; compose une nouvelle junte, mais ne la laisse s’occuper que de petits détails, 209 ; gouverne avec Orry toutes les affaires d’Espagne, 259 ; demande et obtient de la cour de France le duc de Berwick pour commander les troupes françaises en Espagne, 260 ; obtient de l’abbé d’Estrées qu’il n’écrira au roi et à sa cour que de concert avec elle, et qu’il n’enverra aucune lettre sans la lui avoir montrée ; fait enlever à la poste une dépêche que l’abbé lui a soufflée ; singulière apostille qu’elle y met ; ses plaintes contre l’abbé, 262 ; reçoit l’ordre de quitter Madrid et de se retirer en Italie, 268 ; comment elle supporte ce coup ; précautions et mesures prises pour s’assurer son retour ; lenteur qu’elle met à exécuter les ordres réitérés qu’elle reçoit, 268 ; son départ ; elle se rend à petites journées à Bayonne 269 ; obtient comme une grâce par le crédit de Mme de Maintenon de s’arrêter à Toulouse, 274 ; espérance qu’elle en conçoit pour son retour en Espagne, 274 ; voit dans cette ville le maréchal Tessé et Maulevrier, son gendre ; prend une grande confiance en eux et leur assure celle du roi et de la reine d’Espagne qu’elle continue à gouverner de loin ; 403, 404 ; elle reçoit la permission de venir quand elle voudra à Paris et à la cour ; sang-froid qu’elle montre à cette nouvelle ; mesures qu’elle prend pour le succès de ses vues, 410 ; son arrivée à Paris ; comment elle y est accueillie ; elle loge d’abord chez le duc d’Albe, puis va demeurer chez la comtesse d’Egmont, 411 ; sa conduite ; comment elle reçoit la visite de M. de Torcy ; de modeste et suppliante, elle devient accusatrice, 412 ; se rend à Versailles, va chez le roi ; l’entretient deux heures tête à tête ; voit la duchesse de Bourgogne, 413 ; Mme de Maintenon, 413 ; elle évite de s’expliquer sur son retour en Espagne, sa conduite mesurée envers les princes et princesses du sang, 414 ; elle fait chasser Rivas, secrétaire des dépêches universelles au conseil de Madrid, 425 ; réduit le duc de Grammont, ambassadeur en Espagne, à demander son rappel et lui fait obtenir la Toison d’or, 425 ; elle est du voyage de Marly ; attentions et prévenances du roi pour elle, 426 ; ses entretiens particuliers avec Mme de Maintenon ; empressement des princesses et de la cour pour Mme des Ursins, 426 ; égards et préférence qu’elle montre pour M. et Mme de Saint-Simon, 427 ; services importants qu’elle leur rend auprès du roi, de Mme de Maintenon et de la duchesse de Bourgogne, 428 ; elle obtient pour le duc et la duchesse d’Albe qu’ils assistent à un bal à Marly ; description du salon du bal ; rang qu’ils y occupent, 428 ; comment Mme des Ursins est traitée à ces bals ; elle y paraît avec un épagneul sous le bras ; étonnement de la cour, 430 ; fait nommer ambassadeur en Espagne le sieur Amelot ; motifs de ce choix, 431 ; obtient que Orry soit renvoyé en Espagne, 432 ; et d’amener le chevalier Beurg avec caractère public d’envoyé du roi d’Angleterre, 432 ; dépêche de Louis XIV au duc de Grammont et lettre du duc de Grammont au maréchal de Noailles, relatives au retour de Mme des Ursins en Espagne, 445 ; balance un moment sur son retour en Espagne ; est tentée de rester à la cour de France, V, 9 ; l’archevêque d’Aix et son frère la dissuadent de ce projet, 9 ; elle se décide à partir, mais de se faire un peu prier et même payer, 10 ; colore ses délais du prétexte de sa santé, et de la nécessité de se donner le temps de concerter ses mesures, 22 ; promet ses bons offices au duc d’Albe pour lui faire obtenir la place de majordome-major, mais se garde bien de tenir sa promesse ; pourquoi, 23 ; on la presse de partir ; elle commence alors à s’expliquer sur le poids dont elle va être chargée et sur la nécessité de reparaître en Espagne avec toute l’autorité qu’exige sa mission ; obtient au delà de ses espérances et part avec toutes les grâces qu’elle a demandées, 24 ; traitement fait à ses deux frères, 25 ; comment elle obtient que l’abbé de La Trémoille, l’un de ses frères, soit fait cardinal, 31 et suiv. ; arrive en Espagne, trouve le roi et la reine qui sont venus au-devant d’elle à une journée de Madrid, 33 ; elle fait nommer le connétable de Castille majordome-major ; motifs qui la déterminent à ce choix, 53 ; rentre à Madrid avec la reine ; fait renvoyer du palais trois cents femmes qui avaient refusé de la suivre ou dont les parents avaient montré de l’attachement pour l’archiduc, 191 ; extrait d’une de ses lettres à Torcy où elle se plaint du rappel de Berwick, 461 ; sa colère en apprenant la santé que M. le duc d’Orléans lui a portée ainsi qu’à Mme de Maintenon ; elle en informe cette dame dans les propres termes dont le duc s’est servi, VI, 302 ; reçoit ordre du roi de France de se disposer à quitter l’Espagne, VII, 282 ; moyens dont elle se sert pour exciter les clameurs de toute l’Espagne, afin de révolter la France contre M. le duc d’Orléans, 315 ; quels changements elle fait dans les conseils d’Espagne, 334 ; elle mande à la cour de France qu’elle se dispose à quitter l’Espagne, VIII, 418 ; elle aspire à une souveraineté ; convention faite à cet égard entre le roi d’Espagne et l’électeur de Bavière, X, 4 ; vaste et superbe château qu’elle fait bâtir en Touraine, dans l’intention d’y fixer sa résidence, 5 ; ce que devient ce château, 6 ; elle écrit à Mme de Maintenon pour se plaindre du duc de Noailles qui a essayé de donner une maîtresse au roi d’Espagne, 30 ; elle obtient un ordre du roi d’Espagne pour qu’on la traite désormais d’Altesse, ainsi que le duc de Vendôme, 176 ; se console aisément de la mort de M. de Vendôme, 207 ; fait ordonner qu’il sera enterré à l’Escurial, 208 ; fait un voyage aux eaux de Bagnères, escortée par un détachement des gardes du corps du roi d’Espagne, 263 ; fait demander en France le maréchal de Tessé pour faire le siége de Barcelone ; Berwick qu’elle redoutait est préféré, XI, 62 ; raisons de cette préférence de la part du roi et de Mme de Maintenon, 64 ; dépit de Mme des Ursins de n’avoir pu obtenir de souveraineté par le traité de paix, 64 ; après la mort de la reine, elle fait retirer le roi au palais de Medina-Coeli ; pourquoi ; prend la place de la reine ; se fait nommer gouvernante de ses enfants ; cherche par tous les moyens à isoler le roi, 65 ; est soupçonnée d’aspirer à sa main, 66 ; choisit quatre ou cinq personnes qui lui sont dévouées pour l’accompagner quand il sort, 66 ; ne pouvant réussir dans son projet, elle veut s’assurer du roi en lui donnant une épouse de son choix ; jette les yeux sur la princesse de Parme ; s’ouvre à Albéroni, chargé des affaires de ce pays, 67 ; instruite que le marquis de Brancas dont elle se défie va partir pour Versailles, elle dépêche tout à coup le cardinal del Giudice pour le prévenir, 69 ; son double but en le faisant envoyer en France, 221 ; elle se repent d’avoir fait le mariage du roi et a envie de le rompre, 222 ; est nommée camarera-mayor de la reine, 256 ; accompagne le roi d’Espagne jusqu’à Guadalajara où ce prince va joindre la nouvelle reine, XII, 3 ; se rend à Quadraqué où la reine devait coucher ; se présente à elle en grand habit de cour ; avec quelle hauteur et quelle insulte elle est reçue, 4 ; est arrêtée par ordre de la reine, est conduite sur-le-champ tout habillée avec une de ses femmes de chambre dans un carrosse à six chevaux à Burgos et à Bayonne, 5 ; étourdissement, douleur et rage de la princesse ; sa triste situation pendant une longue nuit d’hiver, 6 ; ses espérances dans le roi d’Espagne s’évanouissent ; sa fermeté ; elle arrive dénuée de tout à Saint-Jean de Luz où elle recouvre la liberté, 7 ; dépêche un courrier chargé de lettres pour le roi, pour Mme de Maintenon et pour ses amis ; fait partir ensuite pour Versailles son neveu Lanti, chargé d’autres lettres ; envoie à Bayonne faire des compliments à la reine douairière d’Espagne qui ne veut pas les recevoir, 8 ; éclaircissements sur la préméditation de cette catastrophe, 9 ; elle arrive à Paris, va loger chez son frère le duc de Noirmoutiers ; y reçoit d’abord des visites, 41 ; son entrevue avec M. de Saint-Simon, 43 ; son voyage à Versailles ; par le crédit de M. du Maine elle obtient une augmentation de rente sur l’hôtel de ville, en remettant sa pension du roi ; choisit l’Italie pour sa retraite, 44 ; va prendre congé du roi à Marly, voit Mme de Maintenon ; sa rencontre avec M. de Saint-Simon, 87 ; la frayeur que lui donne la santé du roi lui fait précipiter son départ, 88 ; son incertitude sur le lieu de sa retraite, 89 ; elle se décide enfin pour Gênes ; comment elle y est reçue ; se retire ensuite à Rome ; s’y attache au roi et à la reine d’Angleterre qu’elle gouverne, 90 ; meurt à plus de quatre-vingts ans ; son caractère, 91 ; vient fixer son séjour à Rome ; y est accueillie par le pape et sa cour, par le roi et la reine d’Angleterre auxquels elle s’attache, XVIII, 69 ; sa mort, XIX, 424. Voy. encore à la fin des tomes IV, p. 445, et VI, p. 461, des documents relatifs à la princesse des Ursins et aux affaires d’Esgne.

USSON (M. d’), contribue au gain de la bataille d’Hochstedt en allant au secours de l’électeur de Bavière et du maréchal de Villars, IV, 187 ; meurt commandant du pays de Nice et Villefranche ; son extérieur ; ses talents, V, 55.

USURPATION DU DE et des titres de comte et de marquis par des bourgeois ; à quelle époque elle eut lieu ; exemple de cette usurpation, III, 399.

UZEDA (le duc d’), ambassadeur d’Espagne à Rome ; se jette secrètement dans le parti de l’archiduc ; sort de Rome ; lève enfin le masque ; renvoie au roi l’ordre du Saint-Esprit ; perd ses biens en Espagne ; meurt à Vienne dans l’abandon ; son fils y meurt en prison, X, 22 et suiv. ; XI, 28 ; est grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 410.

UZÈS (le duc d’), a les deux jambes emportées à la bataille de Neerwinden, I, 99 ; son frère, le marquis d’Acier, succède à ses gouvernements et prend son nom, 100.

UZÈS (le duc d’), à l’âge de dix-huit ans, épouse la fille unique du prince de Monaco, âgée de trente-quatre ans, I, 304 ; épouse en secondes noces une fille de Bullion, V, 145 ; sa conduite dans l’affaire de d’Antin, IX, 61 ; survivances de ses gouvernements données à son fils, XVIII, 69.

UZÈS (Mme d’), meurt du mal dont M. de Vendôme ne peut guérir ; son mérite ; sa vertu ; son mari plus heureux se tire de la maladie qu’il lui a communiquée ; ses enfants périssent du même mal, II, 419.

UZÈS (la comtesse d’), meurt en couches ; sa beauté ; son caractère ; ses enfants, X, 365.