Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/R


R.


RABLIÈRE (La), lieutenant général, frère de la maréchale de Créqui, meurt à Lille à 87 ans ou 88 ans, n’ayant bu toute sa vie que du lait à ses repas, IV, 347.

RABUTIN, est assiégé dans Hermannstadt par le comte Forgatz ; c’est à cause de lui que la princesse de Condé fut enfermée à Châteauroux ; comment il passe au service de l’empereur ; il épouse une princesse fort riche et parvient aux premiers honneurs militaires, V, 15 ; entre en Transylvanie, fait lever aux mécontents le blocus de Deva, VI, 84.

RACINE (le poëte), prête sa plume pour polir les factums de M. de Luxembourg, I, 145 ; son éloge ; ses deux pièces d’Esther et d’Athalie sont jouées à Saint-Cyr ; l’auteur est chargé d’écrire l’histoire du roi ; il amuse le roi et Mme de Maintenon, II, 271 ; ses distractions ; cause de sa disgrâce ; sa mort ; il se fait enterrer à Port-Royal des Champs, 272. Voyez aussi l’introduction de M. Sainte-Beuve placée en tête du t. I, p. 12.

RADZIWIL (le prince de), ramène dans son parti le palatinat de Masovie et fait reconnaître pour roi de Pologne le prince de Conti dans la cathédrale de Varsovie, 20.

RAGOTZI, (Fr.- Léopold, prince de), est arrêté et enfermé à Neustadt, par ordre de l’empereur, III, 138 ; se sauve déguisé en dragon ; se retire en Pologne d’où il va joindre un des chefs des mécontents de Hongrie ; est déclaré chef ; s’empare de plusieurs places, IV, 186 ; est élu prince de Transylvanie ; fait offrir au Grand Seigneur, pour sa protection, le même tribut que payait son bisaïeul à son grand-père, 372 ; demande au roi de France une augmentation de secours et moins de secret pour se donner plus de crédit, 15 ; menace Bude, V, 373 ; est proclamé prince de Transylvanie et fait une entrée magnifique dans la capitale, VI, 82 ; refuse les propositions d’accommodement que l’empereur lui fait faire, 84 ; se soutient en Hongrie ; son parti perd cependant toutes ses places des montagnes, 433 ; il arrive à Rouen où il prend le nom de comte de Saroz ; comment il y est traité par M. de Luxembourg, X, 295 ; son extraction ; sa famille, 296 ; le comte de Serin, son grand-père maternel, 297 ; son mariage avec la fille du landgrave de Hesse-Rinfels, 301 ; son alliance avec Mme de Dangeau ; comment il est traité à la cour de France par la [...] ; crédit de cette dame et de son mari ; sa conduite réservée lui attire beaucoup de considération, 301 ; il se concilie la faveur de MM. du Maine et de Toulouse ; est bien vu du roi ; son portrait physique et moral, 302 ; pensions qu’il obtient du roi de France et du roi d’Espagne ; sa maison à Paris, 303 ; il reçoit 10 000 écus d’augmentation et 40 000 livres à distribuer entre les principaux de son parti, XI, 98 ; sa conférence avec le czar à Paris ; son dessein d’aller chez les Turcs qui le pressent de se rendre auprès d’eux, XV, 10 ; vie retirée et pieuse qu’il mène à Paris, 25 ; il se rend aux sollicitations du Grand Seigneur, 61 ; est traité avec beaucoup de distinction à Constantinople et Andrinople ; est envoyé dans une île de l’archipel où il finit ses jours, 62.

RAGOTZI (la princesse de), meurt à Paris dans un couvent, à 43 ans ; ses deux fils, XIX, 309.

RAIS (le chevalier de), est envoyé au roi par Surville pour lui porter la capitulation de la ville de Tournai, VII, 356.

RAMIRES DE CARION (Emmanuel), Espagnol, enseigne à lire, à écrire et à se faire entendre, au prince Carignan et au marquis del Fresno, tous deux sourds muets de naissance, XVIII, 462.

RANCÉ (l’abbé de), ami de tous les personnages de la Fronde, assiste à la mort de Mme de Montbazon ; touché de repentir, il s’en va dans sa maison de Véret en Touraine où il commence à se séparer du monde ; fausseté de l’anecdote qui concerne le motif de sa retraite à la Trappe, II, 166, 167 ; avec quelle patience il supporte les mauvais traitements de D. Gervaise qu’il a choisi pour abbé régulier de sa maison, 200 et suiv. ; avec quelle douceur il le traite lui-même quand D. Gervaise lui est amené surpris en flagrant délit, 203 ; sa réponse au P. La Chaise sur la nécessité de donner un autre abbé régulier à la maison de la Trappe, 204 ; sa mort édifiante ; son éloge, 446.

RANCÉ (le chevalier de), frère de l’ancien abbé de la Trappe, chef d’escadre et commandant du port de Marseille, vient à Paris, à 84 ans, XVII, 32 ; est visité par M. de Saint-Simon qui s’éprend d’amitié pour lui, et lui obtient du régent une place de second lieutenant général des galères avec 10 000 livres d’appointements, 32, 33.

RANBURE, lieutenant de vaisseau et commandant d’une frégate, est séparé par la tempête de l’escadre qui fait voile pour l’Écosse, VI, 195 ; il fait route pour Édimbourg ; aperçoit l’escadre poursuivie par des vaisseaux ennemis, 195 ; ne pouvant lui porter du secours, il revient à Dunkerque, 196.

RANNES, qui s’est distingué au siége de Lille, est fait maréchal de camp, VII, 2.

RANZAU (le comte de), se bat en duel avec le duc d’Albret ; à quelle occasion ; il a ordre de se remettre à la Conciergerie, avec ses seconds, II, 424.

RATABON, évêque d’Ypres, est transféré à l’évêché de Villiers ; pourquoi, X, 362.

RAVETOT (Mme de), meurt fort regrettée de ses amis ; on l’appelait Belle et bonne ; de qui elle était fille ; quel était son mari, IX, 3 ; note sur ce nom, 3.

RAVIGNAN, qui s’est distingué au siége de Lille, est fait maréchal de camp, VII, 2 ; vient à la cour apporter de Tournai une proposition de la part des ennemis d’une suspension d’armes limitée concernant la citadelle de cette ville ; est renvoyé sur-le-champ avec refus, 357 ; attaque un convoi à Vive-Saint-Éloi ; tue ou noie ou prend treize cents hommes ; détruit le village, VIII, 362 ; est envoyé par le maréchal de Villars pour défendre Bouchain, quoiqu’il ne pût le faire d’après la parole qu’il avait donnée au duc de Marlborough, X, 441 et suiv. ; est obligé de capituler, 443.

RAZILLY, est fait premier écuyer de M. le duc de Berry ; ce choix est approuvé de toute la cour, excepté de Mme la duchesse de Berry, IX, 30 ; sa mort subite, X, 75.

REBOURS, cousin germain de Chamillart, devient intendant des finances ; paraît le véritable original du marquis de Mascarille, II, 313 ; son ignorance ; sa présomption, IV, 299.

RECKEM (le comte de), chanoine de Strasbourg, possédant deux belles ab bayes, sert longtemps à la tête d’un des régiments de Furstemberg, quoique dans les ordres ; sa mort, XVII, 280.

REFUGE, ancien lieutenant général et commandant à Metz, meurt en 1712 ; son éloge ; son savoir prodigieux en toutes sortes de généalogies, X, 223 ; sa sobriété : ses distractions ; ses deux enfants, 223.

RÉGENT (M. le), voy. Orléans (le duc d’).

RÉGENT (le), diamant acheté par M. le duc d’Orléans ; histoire de ce diamant, XIV, 417.

REGNIER, secrétaire perpétuel de l’Académie française, meurt à 80 ans ; son talent particulier pour les langues et la poésie, X, 427.

REINEVILLE, lieutenant des gardes du corps, ayant perdu au jeu, disparaît sans qu’on puisse le retrouver ; douze ou quinze ans après il est reconnu dans les troupes de Bavière, II, 262 ; IV, 346.

REIMS (l’archevêque de), porte ses plaintes au roi d’un écrit où il est attaqué par les jésuites ; détails sur cette affaire ; comment elle se termine par ordre du roi, II, 76 et suiv. ; il se trouve compromis dans une correspondance secrète entre le P. Quesnel et un religieux de l’abbaye d’Auvillé, en Champagne, IV, 127 ; n’ose venir à la cour pour se justifier ; obtient avec peine une audience du roi, d’où il sort disgracié ; il rentre en grâce pour avoir cédé son logement de Versailles à M. le comte d’Ayen qui le lui a demandé, 128 ; gagne sa cause au conseil des dépêches contre La Reynie, au sujet du décanat du conseil, 222 ; il meurt sans laisser beaucoup de regrets ; ses abbayes, VIII, 116 ; son caractère extraordinaire ; son talent pour le gouvernement ; sa mort presque subite, 117 ; son amitié pour sa nièce va jusqu’au scandale ; son testament et le peu d’affection de cette nièce ne contribuent pas à le lever, 117.

RELINGUE, lieutenant général, a une cuisse emportée au combat naval de Malaga et meurt peu de jours après, IV, 330 ; conjure avant de mourir le comte de Toulouse d’attaquer de nouveau l’amiral Rooke, que le prince a rejoint, 330.

REMIREMONT (l’abbesse de), Mlle de Lislebonne, se retire peu à peu de Mme la Duchesse, IX, 277 ; elle reçoit la pension de 12 000 livres qu’avait Mme de Lislebonne, sa mère, XVII, 440.

RÉMOND, son esprit ; son caractère ; sa liaison avec l’abbé Dubois, XIII, 284 ; il se lie avec l’ambassadeur anglais Stairs qu’il vante à son ami Camillac, 284 ; est fait introducteur des ambassadeurs ; son portrait physique ; ses talents, XVII, 149 ; ses liaisons ; il finit par épouser une fille du joaillier Rondé, 150.

REMONTRANCES. Comment le parlement s’en était arrogé le droit, V, 442.

RENAULT (le petit), chef d’escadre, de retour du siége de Gibraltar, est renvoyé à Cadix ; pourquoi il est appelé le petit Renault ; son origine ; il est attaché fort jeune à Colbert du Terron, intendant de la marine à la Rochelle, V, 14 ; son esprit ; son application ; ses progrès dans toutes les connaissances nécessaires à la navigation ; sa modestie ; sa simplicité ; il tient une école de marine par ordre du roi ; son admiration pour le P. Malebranche ; ses protecteurs, 15 ; ses actions à la mer ; ses emplois ; ses rapports avec le roi, 15 ; son projet de taille proportionnelle (voy. Taille proportionnelle) ; cause de sa mort, XVII, 243.

RENAUT, secrétaire de M. le duc d’Orléans, laissé en Espagne par ce prince, y est arrêté ; pourquoi, VII, 313 ; note sur son arrestation et sur celle de Flotte, 458 ; est remis en liberté, XII, 37 ; reçoit ordre de M. le duc d’Orléans d’aller à Madrid remercier le roi et la reine ; revient en France ; obtient du duc une pension, 38.

RENEPONT, mestre de camp, est tué à la bataille de Castiglione, V, 250.

RENNES (la ville de), est incendiée en 1721 ; est rebâtie avec plus d’ordre et de commodités qu’auparavant ; cailloux précieux trouvés sous l’ancien pavé, XVIII, 130.

RENONCIATIONS (affaire des), la conclusion de la paix entre la France et l’Angleterre qui se fait fort d’y faire entrer ses alliés, est arrêtée par la considération du droit du roi d’Espagne de succéder à la couronne de France et de ce qu’aucune des puissances ne voudra consentir à voir sur une même tête les deux premières couronnes de l’Europe, X, 225 ; justes alarmes des puissances alliées à ce sujet, 226 ; en quelles formes les Anglais demandent que les renonciations soient faites, 228 ; objections et répliques sur ces formes, 228 ; la difficulté est traitée entre les ducs de Chevreuse, de Beauvilliers, de Saint-Simon, d’Humières et de Noailles ; ce dernier offre de faire un mémoire qui embrasse toute la matière, 229 ; le duc de Charost est admis en sixième ; M. le duc de Berry et M. le duc d’Orléans pressent de leur côté M. de Saint-Simon de s’expliquer sur les formes nécessaires à la validité et à la solidité des renonciations, 230 ; M. de Saint-Simon leur expose ses moyens, 232 ; on découvre que M. de Noailles fait travailler à son mémoire des gens obscurs cachés au haut de son logement et qu’il refond continuellement leur ouvrage qui ne finit jamais ; M. de Beauvilliers, pressé par le temps, oblige M. de Saint-Simon à faire un mémoire, 233 ; celui-ci y travaille en secret et au milieu de fréquentes interruptions, 234 ; conférence et dispute entre M. de Noailles et M. de Saint-Simon sur l’impuissance des états généraux pour donner aux renonciations la solidité qu’on exige, 235 et suiv. ; M. de Noailles gagne M. de Chevreuse à son avis, 237 ; M. de Saint-Simon gagne au sien MM. d’Humières et de Charost, 239 ; l’affaire est discutée contradictoirement en présence de M de Beauvilliers par M. de Chevreuse et M. de Saint-Simon, 239 et suiv. ; M. de Beauvilliers adopte l’avis de ce dernier ; MM. de Chevreuse et de Noailles finissent par s’y rendre aussi, 241 ; M. de Beauvilliers déclare à M. de Saint-Simon que le roi n’entrera jamais dans les formes proposées, et qu’il ne veut entendre parler que d’un simple enregistrement au parlement en présence des deux ducs intéressés et des pairs, 244 ; M. de Saint Simon démontre l’insuffisance de cette forme pour les ducs de Berry et d’Orléans, 244 ; nouvel entretien sur ce sujet ; M. de Beauvilliers presse M. de Saint-Simon de gagner les deux ducs pour consentir à l’enregistrement ; raisons qu’il fait valoir, 245 ; résistance de M. de Saint-Simon ; sur quoi elle est fondée, 246 ; troisième entretien sur le même sujet ; M. de Saint-Simon refuse de discuter davantage et demande à M. de Beauvilliers un ordre absolu de sa part pour qu’il travaille à défaire auprès des ducs ce qu’il a ſait ; comment M. de Beauvilliers reçoit cette demande, 247 et suiv. ; quatrième entretien dans lequel M. de Beauvilliers donne à M. de Saint-Simon l’ordre qu’il a demandé, 249 ; comment M. de Saint-Simon travaille à ramener les ducs de Berry et d’Orléans aux désirs de M. de Beauvilliers qui sont ceux du roi, 250 et suiv. ; friponnerie de Nancré à l’égard de M. de Saint-Simon à cette occasion, caractère de Nancré, 253 et suiv. ; M. de Saint-Simon s’abstient de voir M. le duc de Berry, 254 ; il amène les deux princes à se contenter de l’enregistrement, 255 ; réflexions sur l’affaire des renonciations, 339 et suiv. ; le roi, pour la rendre plus solennelle, consent à faire assister les pairs au parlement ; sur un avis donné par M. de Saint-Simon aux ducs de Berry et d’Orléans, ces princes insistent auprès du roi pour que les pairs soient invités de sa part par le grand maître des cérémonies, sans quoi aucun ne se présentera de lui-même ; le roi donne ses ordres à cet effet, 340 ; embarras de M. le duc de Berry pour répondre au premier président ; M. de Saint-Simon lui fait un discours qu’il est obligé d’abréger ; le prince l’apprend par cœur, 341 ; détails sur la cérémonie de l’enregistrement au parlement, 342 et suiv. ; noms des pairs présents et absents, 345, le duc de Berry voulant répondre au premier président, reste court, 347 ; suite de la séance, 348 et suiv. ; deux aventures en égayent le sérieux, 348 ; grand dîner chez M. le duc d’Orléans, 353 ; politesse infinie de ce prince ; tristesse du duc de Berry, 354 ; la flatterie de la princesse de Montauban le met au désespoir, 355 ; ses plaintes amères à Mme de Saint-Simon à ce sujet ; il accuse l’éducation qu’on lui a donnée, 356.

RENTI (le marquis de), meurt dans une grande piété ; son caractère ; ses talents militaires, VIII, 355.

REVEL, premier lieutenant général de l’armée d’Italie, chargé par le maréchal de Villeroy d’envoyer un gros détachement à Parme, diffère fort sagement de le faire, III, 371 ; rallie les troupes qui sont dans Crémone et repousse les ennemis qui sont sur le point de s’en rendre maîtres, 373 ; pense à se retirer au château, 375 ; est nommé gouverneur de Condé et chevalier de l’ordre, 378 ; sa mort ; son mariage, son peu de fortune ; son frère Broglio, VI, 125.

RÉVÉRENCE EN MANTE (la), cause un schisme entre MMmes d’Elbœuf et Lislebonne, lI, 82.

RÉVOCATION de l’édit de Nantes, comment et par qui le roi est engagé à la faire, XIII, 22 ; funestes effets qui en résultent, 23 et suiv.

REYNIE (La), voy. La Reynie.

REYNOLD, colonel du régiment des gardes suisses, est nommé membre du conseil de guerre, XIII, 151 ; est chargé des corps suisses, 253, sa mort, XIX, 401.

RHODES (M. de), ancien grand maître des cérémonies, meurt rongé de la goutte et retiré de la cour ; sa famille ; son caractère, V, 194.

RIBEIRA, ambassadeur extraordinaire de Portugal, fait une entrée magnifique à Paris, jette au peuple beaucoup de mé dailles d’argent et même d’or, XII ; 315.

RIBEIRE, conseiller d’État, meurt avec une grande réputation d’intégrité, X, 262.

RICHEBOURG, Melun (le marquis de), fils puîné du second prince d’Espinoy, grand d’Espagne ; capitaine général, XVIII, 438.

RICHELIEU (le cardinal de), reçoit du duc de Montmorency allant à l’échafaud pour présent un Saint Sébastien percé de flèches, I, 54 ; reçoit du duc Claude de Saint-Simon un service important dans la journée des Dupes ; confiance qu’il lui montre depuis, 54 ; dans le conseil tenu après la prise de Corbie par les Espagnols, il opine pour des partis faibles que le roi rejette, 55 ; promet au chancelier Séguier le tabouret pour sa femme ; n’osant le demander lui-même au roi, il prie le duc de Saint-Simon d’en faire la demande, II, 318 ; jugement sur son administration comme premier ministre, XIX, 378.

RICHELIEU (le duc de), attaqué dans un factum de M. de Luxembourg, sur sa personne, sur sa conduite et sur le ministère du cardinal son oncle, répond à M. de Luxembourg par d’autres attaques personnelles ; il l’apostrophe lui-même fort vivement dans la salle des gardes à Versailles, I, 162 ; consent à recevoir son excuse verbale ; fait supprimer sa réponse après l’avoir répandue à pleines mains, 164 ; se marie en troisièmes noces avec la veuve du marquis de Noailles ; en s’épousant, ils arrêtent et signent le mariage de leurs enfants, III, 388 ; reste neutre dans l’affaire d’Antin, IX, 62 ; se brouille avec sa femme ; va loger chez Cavoye et sa femme qui prennent soin de lui, XI, 29 ; meurt à 86 ans, XII, 51.

RICHELIEU (le duc de), fils du précédent, se bat en duel avec le comte de Gacé ; ils sont tous deux décrétés d’ajournement personnel par le parlement et envoyés à la Bastille par le régent, XIII, 344 ; suites de cette affaire, 345 ; est mis à la Bastille par suite de la détention de M. du Maine, XVII, 154 ; ses quatre lettres au cardinal Albéroni auquel il s’engage de livrer Bayonne, 174 ; il sort de la Bastille et reparaît bientôt après à la cour, 277.

RICHELIEU (la duchesse), veuve en premières noces du frère aîné du maréchal d’Albret, fait connaître Mme Scarron à Mme de Montespan, 367 ; devient dame d’honneur de la reine, puis de Mme la Dauphine, 368 ; elle meurt d’une maladie étrange, longue et cruelle, II, 247.

RICHELIEU (la duchesse de), meurt très-jeune de la petite vérole, XIV, 107.

RICŒUR, premier apothicaire du roi d’Espagne ; sa capacité ; il est aimé et estimé, XIX, 17 ; son caractère ; il vient mourir en France, 18.

RICOUS, est envoyé auprès de l’électeur de Bavière ; son esprit, ses amis, III, 140 ; sa mort ; sa valeur, VII, 339.

RIEUX (le comte de), a une audience du régent pour se justifier d’avoir animé la noblesse de Bretagne ; son caractère intrigant, XV, 241 ; il est à Paris l’homme de confiance des Bretons, 242.

RIGAULT, peintre ; après trois visites, il fait de mémoire le portrait parfaitement ressemblant de M. de la Trappe ; détails à ce sujet, I, 382 et suiv. ; profit qu’il en retire, 386.

RIGLET (le P.), jésuite, est admis dans les repas particuliers que fait la duchesse de Berry avec Rion et des gens obscurs, XIII, 353.

RIGOVILLE, lieutenant général, homme d’honneur, de valeur et de mérite, meurt fort vieux, IV, 346.

RINSCHILD, à la tête de 12 000 Suédois, défait complétement 20 000 Saxons ou Moscovites commandés par Schulembourg, V, 146.

RION, est nommé lieutenant de la compagnie des gardes de Mme la duchesse de Berry, XIII, 256 ; la princesse conçoit pour lui un amour effréné ; portrait de Rion, son caractère doux et naturellement poli ; quel empire il prend sur la duchesse ; comment il la traite, XIII, 351 ; il fait venir de sa province une de ses sœurs pour remplir auprès de Mme de Berry la place de Mme de Brancas, 353 ; son amour pour Mme de Mouchy ; tous les deux se moquent de la princesse, XVII, 172 ; il est merveilleusement secondé par Mme de Mouchy dans son projet d’épouser Mme de Berry ; est poussé par son oncle M. de Lauzun à la maltraiter, 182 ; il reçoit ordre de partir pour l’armée, 205 ; son désespoir en apprenant la mort de la duchesse de Berry ; il vend son régiment et son gouvernement et reste dans l’obscurité, 234.

RIPARFONDS, célèbre avocat consultant : est chef des avocats et du conseil des ducs et pairs opposants à M. de Luxembourg dans son procès de préséance, I, 152.

RIPERDA, ambassadeur de Hollande en Espagne, obtient du roi trois audiences consécutives dans lesquelles ce prince l’engage à exciter les États généraux à profiter de l’occasion qu’ils ont de se rendre maîtres des Pays-Bas ; conférence avec del Maro, ambassadeur du roi de Sicile ; quel en est l’objet, XIV, 455 et suiv. ; il est le seul des ministres étrangers à Madrid qui illumine sa maison pour la prise de Cagliari, XV, 165 ; il propose à l’ambassadeur de Sicile une union avec le roi d’Espagne pour attaquer à la fois, l’un l’état de Milan, l’autre le royaume d’Espagne ; lui promet l’assistance secrète de la Hollande, 190 ; il conseille à l’abbé del Maro d’engager le roi de Sicile à s’unir au roi d’Espagne et à attaquer le Milanais, 224 ; pourquoi il est suspect aux autres ministres étrangers, 224 ; il est rappelé par les États généraux ; sa résolution de revenir s’établir en Espagne, XVI, 369.

RISBOURG (le marquis de), est nommé commandant du régiment des gardes wallones, XIV, 54.

RIVAROLES, lieutenant général, a une jambe emportée par un coup de canon à la bataille de Neerwinden ; un autre coup de canon lui emporte sa jambe de bois, sa plaisanterie dans cette occasion ; ses enfants ; sa force ; son adresse ; sa mort, IV, 281.

RIVAS (le marquis de), voy. Ubilla.

ROANNAIS (le duc de), homme d’esprit et de savoir, se livre de bonne heure a une grande dévotion ; vend son duché de Roannais à M. de La Feuillade ; vit dans la retraite et meurt fort âgé, I, 401.

ROANNAIS (le chevalier de), prend une tartane pleine d’armes et de réfugiés ; en coule une autre à fonds chargée de même ; ces tartanes venaient de Nice et étaient envoyées par M. de Savoie aux fanatiques du Languedoc, IV, 264.

ROBECQUE (le comte de), grand d’Espagne, est marié à la fille du comte de Solre ; sa généalogie, X, 432 et suiv. ; meurt subitement, commandant du régiment des gardes wallones qu’il venait d’obtenir à la disgrâce du duc d’Havré, XIV, 54.

ROBECQUE (la princesse de) est nommée dame du palais de la reine d’Espagne, XI, 256.

ROBECQUE, grand d’Espagne, lieutenant général et fixé en France, épouse Mlle du Bellay, XIX, 429.

ROBECQUE, Montmorency (le prince de), grand d’Espagne, frère cadet du précédent, devient majordome-major de la veuve du roi Louis, XVIII, 418.

ROBIN, marchand qui fut envoyé avec Maulevrier en Espagne, pour le guider dans les affaires de commerce, le dirigeait en tout, XIX, 55.

ROBINET, confesseur du roi d’Epagne ; ses paroles remarquables au contrôleur des bâtiments du roi, au sujet d’un corridor, XI, 65 ; autre mot au roi concernant la princesse des Ursins, 66 ; est chassé d’Espagne ; pourquoi ; se retire à Strasbourg, XII, 37 ; son éloge, 37 ; il fait nommer à l’évêché de Badajoz, puis à l’archevêché de Tolède don Francisco Valero y Sosa, curé d’une petite hourgade, à cause des services importants qu’il avait rendus au roi, XVIII, 194 ; pourquoi la princesse des Ursins le fit chasser, 195.

ROCHE (La), voy. La Roche.

ROCHECHOUART (Mlle de), élève de Saint-Cyr, se fait aimer de Mme de Maintenon ; est mariée ensuite à Tibouville qui ne lui laisse de ressource que de se retirer chez son frère l’évêque d’Évreux, XVII, 186.

ROCHECHOUART-FAUDOAS (le marquis de), sa valeur ; ses bonnes qualités ; il épouse une fille du marquis de Curton ; meurt peu après fort regretté de son ami M. de Saint-Simon, II, 33.

ROCHEFORT (le maréchal de), ami intime de MM. Le Tellier et Louvois, qui font sa fortune ; il meurt capitaine des gardes du corps, etc., I, 28.

ROCHEFORT (la maréchale de), est nommée dame d’honneur de la duchesse de Chartres, I, 26 ; sa famille ; son mariage, 27 ; sa beauté ; son caractère propre à la cour, aux galanteries, aux intrigues ; son intimité avec Louvois ; elle est toujours la meilleure amie des maîtresses du roi ; la devient de Mme de Maintenon, 28 ; est faite dame d’atours de la nouvelle Dauphine ; se fait prier pour l’être de la duchesse de Chartres, 29 ; se plaint sans ménagement de ce qu’on lui a manqué de parole en donnant à une autre la place de dame d’honneur de Mme la duchesse de Bourgogne ; elle est accusée par Mme de Maintenon d’avoir soutenu sa fille dans ses déréglements, 355 ; elle est choisie pour confidente des amours du roi et de Mme de Soubise ; embarras où elle se trouve une fois, II, 156.

ROCHEFORT (M. de), fils unique de la maréchale de ce nom, meurt déjà vieux à la fleur de son âge, III, 189.

ROCHEFORT (Mlle de), fille de la maréchale, reçoit défense de paraître à la cour ; vit mal avec son premier mari ; ruine son fils ; devient grosse de Blansac ; accouche la nuit même qu’elle se remarie, I, 356 ; ses qualités ; ses gràces ; son esprit ; sa méchanceté artificieuse ; sa conversation ; ses amis ; elle gouverne la duchesse de Chartres ; est chassée une première fois ; revient à la cour ; amuse le roi ; est chassée une seconde fois par le crédit de Mme de Maintenon, 356.

ROCHEFORT, président à mortier du parlement de Bretagne, est exilé deux fois ; à quel sujet, XV, 295, 296 ; reçoit la permission de retourner chez lui, XVI, 286 ; a ordre de se défaire de sa charge, XVII, 450.

ROCHEFOUCAULD (La), voy. La Rochefoucauld.

ROCHEGUDE, gentilhomme du Languedoc, est arrêté et accusé par un officier hollandais comme fournissant de l’argent, des armes et des vivres aux fanatiques et à ceux qui les soutiennent, IV, 234.

ROCHEGUYON (La), voy. La Roche-guyon.

ROCHEPOT (La), gendre du ministre Voysin, achète la charge de chancelier de M. le duc de Berry, IX, 33.

RODES (M.), mande au ministre Chamillart qu’il a trouvé beaucoup de veines d’or dans les Pyrénées ; travaux et dépenses inutiles pour les découvrir, V, 338.

ROHAN (la maison de) n’a jamais eu de prince ni de souveraineté ; preuves historiques tirées de la généalogie des différentes branches de cette maison, II, 138 et suiv. ; première époque des prétentions des Rohan, 147 ; à quelle date et à qui le rang de prince fut donné dans cette maison, 157.

ROHAN (Mlle de), nommée de La Garnache, fille de René Ier de Rohan et d’Isabelle d’Albret ; son aventure avec M. de Nemours, II, 143 ; comment elle devient duchesse de Loudun, 144, 145.

ROHAN (Henri de), fils de René II de Rohan, est fait duc et pair en 1603 et marié à la fille de M. de Sully, II, 145 ; meurt de ses blessures en 1638 avec la réputation d’un grand capitaine et d’un grand homme de cabinet ; ne laisse qu’une fille mariée à Henri de Chabot qui prend le nom et les armes de Rohan, 146.

ROHAN (Isaac de), seigneur du Poulduc, au diocèse de Vannes, est attaqué sur la possession de son nom et de ses armes par Mme de Soubise et sa famille, V, 293 et suiv. ; il produit ses titres au parlement de Bretagne et obtient un arrêt qui le maintient dans son état, 295.

ROHAN (le prince de), fils de Mme de Soubise, à son retour de l’armée de Flandre, entretient longtemps le roi sur la bataille de Ramillies et ses suites, V, 265 ; il donne des fêtes à l’hôtel de Guise à Mme la Duchesse ; dans quelle vue, IX, 276 ; ne pouvant réussir dans ses projets, il se retire d’elle peu à peu, sans cesser de la voir, 277 ; marie une de ses filles au fils unique du maréchal de Tallard, X, 334 ; les fiançailles se font dans le cabinet du roi, 335 ; le roi ayant fait signer la fiancée la première par pure galanterie, les Rohan débitent que c’est pour marquer leur dignité de prince, 339 ; il est fait duc et pair ; sa joie d’avoir obtenu une dignité qu’il désirait si ardemment, XI, 246 et suiv. ; il prend le nom de Rohan-Rohan, 238 ; et conserve le titre de prince, 238 ; est reçu au parlement ; donne une fête dans sa superbe maison, 270 ; est nommé pour aller faire l’échange des princesses de France et d’Espagne sur la frontière, XVIII, 250 ; ses prétentions au titre d’altesse dans l’acte d’échange sont détruites par la fermeté du marquis de Santa-Cruz, XIX, 106.

ROHAN (le troisième fils du duc de), épouse sa cousine de même nom, comtesse de Jarnac ; quitte le service et Paris et va vivre avec elle à Jarnac en Poitou, XII, 52.

ROHAN (le cardinal de) reste tout étourdi du compliment que lui fait le P. Tellier pour l’engager dans son parti, X, 384 ; son caractère ; son extérieur ; ses gràces, 385 ; ce qu’il devait au cardinal de Noailles, 386 ; il se laisse gagner par le maréchal de Tallard et par son frère le prince de Rohan, 388 et suiv. ; il est nommé grand aumônier de France, 391 ; obtient l’abbaye de Saint-Waast d’Arras, XIII, 183 ; fait des protestations au sujet de la bénédiction de la chapelle des Tuileries faite par le cardinal Noailles, 417 ; il sacre l’abbé Dubois, XVII, 431 ; avances qu’il fait faire à M. de Saint-Simon ; dans quelle vue, XIX, 112 et suiv. ; pourquoi elles cessent tout à coup, 113 ; il porte le soin de sa beauté jusqu’à se baigner souvent dans du lait pour se rendre la peau plus douce et plus belle, 118 ; comment lui et toute sa famille reçoivent la déclaration qui nomme le cardinal Dubois premier ministre ; leur extrême fausseté, 392.

ROHAN (Mlles de), filles de René II de Rohan et sœurs de Henri de Rohan duc et pair en 1603, obtiennent de Henri IV, par le crédit de Sully, un tabouret de grâce qui ne doit point passer au delà de ces deux filles, lI, 146.

ROHAN (la duchesse de), prétend le rang sur la duchesse d’Halluyn, aux fiançailles et mariage de Gaston, frère de Louis XIII ; ces deux dames se poussent, s’égratignent ; la querelle est décidée contre Mme de Rohan, II, 147 ; explication à ce sujet, 147.

ROHAN (Mlle de), fille unique du duc Henri de Rohan, se marie malgré sa mère à Henri Chabot, seigneur de Saint-Aulaye, V, 274 ; par le crédit de ses protecteurs, elle obtient des lettres patentes d’érection nouvelle du duché-pairie de Rohan pour son mari et les enfants màles qui naîtront de son mariage ; le nouveau duc de Rohan est reçu au parlement en qualité de duc et pair, 275 ; enfants nés de son mariage, 276. Voy. Rohan-Chabot.

ROHAN-CHABOT (le duc de), petit-fils par les femmes du duc Henri de Rohan ; dans le procès de M. de Luxembourg contre seize pairs de France, il s’engage, à la sollicitation des opposants, à intenter un procès à l’avocat général, fils du premier président, afin que celui-ci soit récusé dans leur affaire ; le premier président, à force de soumissions, le fait désister de cet engagement ; le duc, malgré les représentations des opposants, et contre son honneur propre, persiste dans sa défection et se retire à Moret, I, 181, 182 ; va se plaindre au roi du traitement fait à Mme de Rohan par la princesse d’Harcourt, II, 243 ; sa mésintelligence avec Mme de Soubise sa sœur ; quelles en sont les causes, V, 276 ; sa conduite maladroite dans le procès que lui intente le prince de Guéméné, 278 et suiv. ; il se fàche contre sa sœur Mme de Soubise de l’apparence de neutralité qu’elle garde quelque temps dans ce procès, 282 ; l’affaire est évoquée au conseil du roi, 282 ; éclat que font dans le public les mémoires des parties, 283 ; le duc de Rohan apprend de la bouche de Monseigneur le duc de Bourgogne qu’il a gagné son procès, 290 ; félicitations universelles qu’il en reçoit ; il remercie le roi, 291 ; veut obliger le prince de Guéméné à lui prêter foi et hommage, 292 ; sur les instances du roi, il consent que l’hommage soit rendu et reçu cette fois seulement par procureurs, 293 : il offre à son fils le prince de Léon d’assurer 5000 livres de pension à la comédienne Florence et d’avoir soin de ses enfants, s’il veut la quitter, VI, 152 ; a de longues audiences du roi au sujet de cette liaison, 153 ; il prend d’abord parti contre d’Antin dans l’affaire de son duché-pairie, puis reste spectateur, IX, 62.

ROMAINVILLE, est nommé inspecteur de la cavalerie ; son mérite, I, 224.

ROME. Adresse hardie de Rome sur ses bulles, X, 370 et suiv. ; sa politique habile à propos du cardinalat, XVII, 438 ; comment elle sait s’avantager de tout, 456 ; pour les dispenses il n’y est question que du plus ou du moins d’argent, XX, 24.

RONGÈRE (La), voy. La Rongère.

RONQUILLO (don Fr.), gouverneur du conseil de Castille, est nommé membre du conseil du cabinet, VII, 334, est exilé, XI, 82.

ROOKE, amiral, est battu et mis en fuite à Malaga par la flotte commandée par le comte de Toulouse, IV, 329.

ROQUE (La), voy. La Roque.

ROQUELAURE (le duc de), plaisant de profession, ami de M. de Vendôme, l’abandonne pour suivre le parti de M. de Luxembourg, I, 239 ; aventure qui lui arrive avec M. de Vendôme de qui il est fort maltraité, 240 ; il se laisse raccommoder par Mme d’Armagnac et se trouve partout avec lui à l’étonnement de tout le monde, 241 ; chargé de garder les lignes de Lawe et Heylesem, il vient trop tard pour les défendre ; est en vain protégé par le maréchal de Villeroy ; toute l’armée crie contre lui ; le roi me veut plus s’en servir, V, 35 ; il revient à la cour ; obtient une petite audience pour se justifier ; bon mot de sa part à la naissance de sa fille aînée ; son fils Biran est marié par le roi à Mlle de Laval, fille d’honeur de Mme la Dauphine ; Mme de Roquelaure est toujours considérée et distinguée par le roi, 77 ; Roquelaure envoie demander à Perpignan des secours au duc de Noailles ; il marche à Cette contre les ennemis qui y sont débarqués et se sont emparés d’Agde ; les chasse avec le concours du duc de Noailles, VIII, 417 ; revient du Languedoc à Paris ; marie sa seconde fille avec le prince de Pons ; lui donne en mariage 1 000 000 livres ; d’où venait cette fortune, XI, 41.

ROQUETTE, évêque d’Autun, meurt fort vieux ; son caractère souple l’attache à tous les partis ; il est le modèle du tartufe de Molière, V, 346 ; reste à Autun, sans pouvoir arriver à une plus grande fortune ; trait de flatterie qui tourne à sa honte ; il trompe vilainement l’abbé Roquette son neveu qui prêchait et avait passé sa vie avec lui, 347.

ROSE, premier des lieutenants généraux du camp de Compiègne, commande contre le maréchal de Boufflers ; ne peut se résoudre à ployer et à faire retraite que d’après un ordre du roi, II, 193.

ROSE, secrétaire du cabinet du roi, meurt à 87 ans ; son avarice : son esprit, ses saillies, sa mémoire ; confiance qu’avait en lui Mazarin ; il fut ménagé par tous les ministres ; il eut longtemps la plume ; ce que c’est que d’avoir la plume, III, 58 ; comment Rose faisait parler le roi pour lequel il fut toujours fidèle et secret, 59 ; ses démêlés avec M. le Prince qui fait remplir son parc de renards, 60 ; Rose obtient justice du roi, 61 ; brocard lancé par lui à M. le Prince, 61 ; il me peut jamais pardonner à M. de Duras de l’avoir laissé dans un bourbier, 62 ; comment il fait cesser les plaintes qu’on lui fait de sa petite-fille mariée à M. Portail, 63 ; son extérieur, 63.

ROSE, colonel et petit-fils de Rose secrétaire du cabinet, meurt au siége de Turin, V, 227.

ROSE (Mlle), célèbre béate à extases, à visions, est chassée du diocèse de Paris, III, 77 ; son portrait physique et moral ; ses conversions, ses guérisons : elle a pour elle des gens très-savants et très-pieux ; MM. du Charmel et Duguet s’éprennent d’elle, 77 ; la conduisent à la Trappe, 78 ; M. de la Trappe pendant six semaines durant se défend de la voir ; le cardinal de Noailles la fait examiner ; elle s’en va à Annecy avec le jeune Gondi qu’elle avait converti ; prétexte de son voyage à la Trappe, 80.

ROSEL (le chevalier du), avec neuf escadrons de carabiniers et quatre-vingts dragons, repousse huit mille ennemis sur les bords de l’Escaut, V, 226 ; sa mort, XIII, 421.

ROSEN, étranger, soldat de fortune, devient lieutenant général, I, 222 ; refuse d’être attaché au duc de Bourgogne comme mentor à l’armée, après avoir accepté cette commission, III, 412 ; est fait maréchal de France, IV, 79 ; noblesse de son origine, 88 ; il n’oublie jamais le maréchal ferrant de sa compagnie fait autrefois prisonnier avec lui, 88 ; son portrait ; ses qualités ; son esprit fin et délié, 89 ; est nommé chevalier de l’ordre, 391 ; il meurt à 88 ans dans sa retraite en Alsace ; ses talents ; ses manières douces et polies ; sa générosité, XII, 86 ; son extérieur ; son fils ; sa belle-fille, 86.

ROSSIGNOL, président aux requêtes du palais, habile déchiffreur, mais moins habile encore que son père, meurt fort enrichi à ce métier ; le roi laisse à sa famille une pension de 5000 livres, V, 64.

ROTE (tribunal de la). Ce que c’est, XVII, 455.

ROTHELIN (le chevalier de), a les deux cuisses percées au siége d’Aire : VIII, 362 ; épouse avec dispense la fille de sa sœur, la comtesse de Clèves, XIV, 18.

ROTTEMBOURC, maréchal de camp en Alsace, sa mort, XIII, 421.

ROTURE, concession de terre à cens et à rentes faite par des feudataires à des serfs, XI, 275 ; différence des roturiers d’avec les seigneurs de fief ; l’orgueil a détourné ce terme de sa première signification naturelle, 275.

ROUCY (la comtesse de), est nommée dame du palais de Mme la duchesse de Bourgogne, I, 351 ; sa laideur ; son ambition ; son humeur aigre ; sa malhabileté ; sa dévotion, 361 ; XIII, 268 et suiv. ; sa rupture avec M. de Saint-Simon ; à quelle occasion, 272 et suiv. ; sa mort, 279 ; XIV, 112.

ROUCY (le comte de), demande au roi la permission de suivre Monseigneur à l’armée, et l’obtient, VII, 112 : son caractère ; il persuade à ce prince que M. l’évêque de Metz ne peut par son état succéder à son frère M. de Coislin dans la dignité de duc et pair ; il veut, mais inutilement, persuader la même chose à Mgr et à Mme la duchesse de Bourgogne, VIII, 164 ; il perd sa fortune à la mort de Monseigneur, IX, 279 ; marie son fils à la fille de Huguet, conseiller au parlement, XI, 224 ; son portrait physique et moral, XIII, 268 ; sa rupture avec M. de Saint-Simon, à quelle occasion ; 272 et suiv. ; au lit de mort il lui fait des réparations, 279 ; il arrache du régent 50 000 écus en billets d’État ; XV, 241 ; se voyant près de mourir, il envoie prier Mme de Saint-Simon de vouloir bien venir le voir et lui marque tout son regret de sa conduite avec son mari, XVIII, 335.

ROUGEAULT, intendant de Rouen, est nommé du conseil des affaires du de dans, XIII, 157.

ROUILLÉ, ambassadeur en Portugal, où il a conclu un traité qu’on n’a pu tenir, revient à la cour ; y est très-bien reçu ; son caractère, IV, 207 ; est envoyé à Bruxelles auprès de l’électeur de Bavière, sans caractère public, avec 24 000 livres d’appointements, 373 ; il part pour aller traiter secrètement de la paix en Hollande, VII, 112 ; ses qualités comme négociateur, 113 ; il reçoit ordre de revenir en France, 227 ; sa mort subite, X, 203.

ROUILLÉ, procureur général de la chambre des comptes, est nommé un des directeurs des finances ; son caractère bourru ; ses talents ; son genre de vie ; par qui il est protégé, III, 189 ; il fait tout au conseil des finances ; sa débauche publique, XIII, 186 ; après le renvoi du duc de Noailles, il quitte le conseil, XV, 265 ; obtient une pension de 12 000 livres, 266.

ROURE (la comtesse du), autrefois Mlle d’Attigny, compagne et amie intime de Mlle de La Vallière, meurt fort vieille en Languedoc où elle était depuis longtemps exilée ; son caractère ; son esprit intrigant ; sa liaison avec la comtesse de Soissons, XVII, 470 et suiv.

ROURE (Mme du), fille du duc de La Force, inspire de l’amour à Monseigneur ; après son mariage, le marquis de Créqui continue secrètement leur intrigue ; il plaît à Mme du Roure ; Monseigneur se brouille avec elle, puis la revoit ; elle est exilée en Normandie, I, 188.

ROUVROY, capitaine de vaisseau, essaye de se faire reconnaître de la maison de Saint-Simon, VI, 208 et suiv. ; quelle est l’issue de cette tentative, 213.

ROYE (la comtesse de), ayant un grand établissement en Danemark avec son mari, s’attire la disgrâce du roi pour avoir comparé la reine à Mme Panache ; portrait de cette dame, I, 420 ; le comte et la comtesse de Roye se retirent en Angleterre, où le mari devient comte de Lifford et pair d’Irlande ; leurs enfants, 421 ; mort de la comtesse ; son opiniâtreté pour le protestantisme, XII, 12.

ROYE (le chevalier de), est chargé par le duc de Vendôme de porter au roi la nouvelle de la prise de Leffingue ; il obtient un brevet de mestre de camp, VI, 419, 420 ; achète une charge de capitaine des gardes de M. le duc de Berry, IX, 30 ; est nommé capitaine des gardes de Mme la duchesse de Berry, XIII, 255.

ROYE (Mlle de), fille du comte de Roye, grand maréchal et chevalier de l’Éléphant en Danemark, est mariée au fils de M. de Pontchartrain, I, 419.

RUBANTEL, lieutenant-colonel du régiment des gardes, fort entendu, fort brave et fort honnête homme, mais d’une humeur difficile, lasse la patience du maréchal de Boufflers son colonel ; le roi lui permet de vendre sa compagnie et lui donne le gouvernement du fort Barreaux ; Rubantel ne veut d’aucune grâce, se retire sans voir le roi et quitte le service, I, 403, 404 ; sa mort, IV, 438.

RUBI (le marquis de), chef de la révolte de Catalogne et commandant pour l’empereur dans l’île Majorque, livre Palma au lieutenant général Asfeld, est transporté avec toutes ses troupes en Sardaigne ; son extraction, XII, 160.

RUE (La), voy. La Rue.

RUFFE, est nommé maréchal de camp pour l’expédition d’Écosse, VI, 193 ; est fait prisonnier au combat d’Audenarde, 318 ; devenu un des sous-gouverneurs du roi et lieutenant général, il ne jouit pas longtemps du gouvernement de Maubeuge qui lui a été donné ; sa mort ; il se prétendait à tort de la maison de Damas ; son frère se fait hardiment appeler le chevalier de Damas, XIX, 401.

RUFFEC (le marquis de), second fils du duc de Saint-Simon, grand d’Espagne conjointement avec son père ; premier exemple d’une semblable association à la grandesse, XVIII, 439.

RUPELMONDE (M. de), colonel flamand au service d’Espagne, est tué à Brihuega, IX, 71.

RUPEIMONDE (Mme de), femme du précédent, hasarde de mettre la housse sur sa chaise à porteurs, IV. 419 ; le roi le lui fait défendre ; extraction de son mari, aventure risible qui arrive à Mme Rupelmonde. 419, 420 ; après la mort de son mari, elle parvient à force d’intrigue et d’audace à être dame du palais de la reine et à marier sa fille avec le fils unique du comte de Grammont, 420 ; obtient du roi d’Espagne une pension de 10 000 livres, IX, 71.

RUVIGNY (M. de), protestant, s’acquiert une grande réputation parmi ceux de sa religion, par ses bonnes qualités et ses talents ; il sert très-utilement le roi dans des négociations secrètes ; lors de la révocation de l’édit de Nantes, ce prince lui offre de rester à Paris et à la cour, ce que Ruvigny refuse ; il se retire en Angleterre, I, 412 ; a un bras emporté au siége de Badajoz, V, 70 ; est dangereusement blessé à la bataille d’Almanza, V, 410.