Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/D


D.


DACIER, garde des livres du cabinet du roi et recommandable par ses ouvrages et son érudition, meurt à 71 ans, XX, 314.

DACIER (Mme), savante, meurt à 68 ans ; son origine ; ses connaissances en antiquité ; son caractère simple et uni dans la conversation ; son mari meurt deux ans après elle, XVIII, 53.

DAILLON DU LUDE (l’abbé), sa généalogie ; refuse l’évêché de Luçon et prend en échange l’abbaye de Chasteliers ; est fait chevalier du Saint-Esprit ; est fait et sacré évêque de Bayeux, IV, 266.

DALMONT (la comtesse), née Montécuculli, favorite de la reine d’Angleterre et qui avait un tabouret de grâce ; meurt au grand regret de cette princesse, IV, 117.

DALON, premier président du parlement de Bordeaux, reçoit ordre de donner sa démission, pour ses folies et ses friponneries ; sollicite inutilement plus tard une place pareille, XI, 18.

DAMES DU PALAIS ; DAMES D’HONNEUR chez la reine d’Espagne ; différence entre ces deux sortes de dames, III, 114.

DAMON (Mme) traite avec adresse le mariage du duc de Saint-Simon avec Mlle de Lorges, I, 249.

DANGEAU est fait grand maitre de l’ordre de Notre-Dame du Mont Carmel et de celui de Saint-Lazare réunis, I, 117 ; est nommé chevalier d’honneur de Mme la duchesse de Bourgogne, 35 t ; sa naissance ; son esprit ; le jeu fait sa fortune, 358 ; il fait sa cour aux maîtresses du roi ; sa bonne mine ; sa galanterie ; ses vers lui valent un logement à Versailles ; est envoyé en Angleterre ; achète de M. de Richelieu la charge de chevalier d’honneur de Mme la Dauphine, 359 ; épouse la fille du comte de Lowestein, 359 ; la tête lui tourne d’être seigneur ; on se moque de lui et on l’aime ; est nommé de l’Académie et fait conseiller d’État d’épée, 360 ; il aspire à l’ambassade de Rome, V, 103 ; jaloux de la préférence donnée à M. de Saint-Simon, il travaille à lui nuire auprès du roi, 111 ; sa naïveté à l’occasion des gouverneurs de provinces et surtout du maréchal de Villeroy, 119 ; mariage de son fils à la fille unique de Pompadour, VI, 262 ; cède sa place de menin à M. de Pompadour, et son gouvernement de Touraine à son fils, 264 ; ses Mémoires ; comment ils sont écrits, XIV, 336 ; son caractère, 337 ; obtient par le crédit de M. le Duc que le roi lui paye 400 000 livres comptant pour le gouvernement de Touraine, qu’il donne à M. le comte de Charolais, XVII, 283 ; faussetés dans ses Mémoires relatives à des protestations présentées au parlement par les bâtards et les princes du sang, 388 et suiv. ; il meurt à 84 ans : son origine, XVIII, 54 ; son extérieur ; il fait sa fortune aux jeux qu’il connaissait tous à fond, 55 ; est introduit aux jeux du roi et de sa maîtresse Mme de Montespan, 55 ; des bouts-rimés qu’il remplit lui procurent un logement à Versailles ; cormment il devient chevalier d’honneur de Mme la Dauphine, 56 ; ses deux mariages ; il fait magnifiquement les honneurs de la cour, 57 ; devient grand maître des ordres de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont Carmel ; ses fadeurs ; sa vanité ; sa fatuité, 58 ; il est fait conseiller d’État d’épée ; son adoration pour le roi et Mme de Maintenon, 59 ; est grand partisan du parlement, des bâtards et des princes étrangers, et ennemi de la dignité des ducs ; critique de ses Mémoires, 60 et suiv. ; note sur la dernière édition de ses Mémoires, 54 ; son caractère ; son genre d’esprit, 62.

DANGEAU (l’abbé de), frère du précédent ; son genre d’esprit ; ses occupations littéraires ; son caractère ; comment il se fait décorer du titre de camérier ; il achète une charge de lecteur du roi ; note sur les manuscrits qu’il a laissés, XVIII, 64 ; meurt à 80 ans ; son joli prieuré de Gournay-sur-Marne, XIX, 433.

DANGEAU (Mme de), est nommée dame du palais de Mme la duchesse de Bourgogne, I, 351.

DANIEL (le P.), jésuite, publie une histoire de France ; succès de cet ouvrage ; dans quel but il paraît composé ; qualités, défauts capitaux de cette histoire ; par qui elle est préconisée ; sa vogue tombe bientôt, X, 394 et suiv. ; le P. Daniel reçoit une pension de 2 000 livres et le titre d’historiographe de France, 395.

DAQUIN, premier médecin du roi, par ses demandes et ses importunités, lasse le roi ; son caractère ; il est congédié ; à quelle occasion, I, 109, 110 ; meurt de chagrin à Vichy ; sa famille retombe dans l’obscurité, 323.

DARMSTADT (le prince de), sa famille, dans un premier voyage qu’il fait en Espagne, il ne déplaît pas à la reine, II, 51 ; le conseil de Vienne le choisit pour assurer la succession du roi d’Espagne en donnant des enfants à la reine ; le prince s’attache entièrement au service d’Espagne ; devient grand de première classe, 52 ; arrive à une grande faveur auprès du roi et de la reine, mais sans aucun fruit pour la succession de la couronne, 53 ; est fait vice-roi de Catalogne, 67 ; est remercié par le conseil d’Espagne et son régiment licencié, III, 12, 13 ; s’embarque sur la flotte qui mène l’archiduc en Portugal ; tente de sur prendre Cadix ; n’y pouvant réussir il pille les environs de la terre ferme ; est forcé de se rembarquer, IV, 328 ; s’empare de Gibraltar, 329 ; est tué au mont Joni, 329.

DAS MISSAS, est blessé à la bataille d’Almanza et son armée dispersée, V, 406.

DAUBENTON, voy. Aubenton. DAUPHIN (le grand), fils de Louis XIV, Voy. Monseigneur.

DAUPHIN (M. le), auparavant duc de Bourgogne, s’occupe de resserrer de plus en plus l’union avec M. le duc de Berry et de faire oublier à Mme la duchesse de Berry les torts qu’elle a eus envers lui et Mme la Dauphine, IX, 168 ; pour plaire au roi, il déclare qu’il ne mettra pas le pied à Meudon ; refuse 50 000 livres par mois que le roi veut lui donner ; n’en accepte que 12 000, 171 ; ne veut point être appelé Monseigneur, mais M. le Dauphin, 171 ; il est harangué par le parlement et autres compagnies, 179 ; le changement qui s’opère dans sa conduite et dans ses manières lui mérite les applaudissements de la cour, de la ville et des provinces, 300 et suiv. ; les ministres reçoivent ordre du roi d’aller travailler chez lui toutes les fois qu’il les mandera, 304 : comment il les accueille ; quels ministres travail lent plus particulièrement avec lui, 306 ; il paraît fort attendri de la réponse que fait le roi au discours prononcé par l’archevêque d’Alby au nom de l’assemblée du clergé ; sa réponse à la harangue du cardinal de Noailles, 316 ; sa conduite au dîner que donne le cardinal après le service célébré à Notre-Dame pour Monseigneur, achève de lui gagner tous les cœurs, 318 ; il s’ouvre à M. de Saint-Simon sur ce qu’il pense de la dignité des ducs, X, 4 ; sur le roi et sur le gouvernement de ses ministres, 5 et suiv. ; dans une autre audience il s’en tretient avec le même de l’état des ducs et des grands, 11 et suiv. ; de l’édit fait à l’occasion de d’Antin sur les duchés, 14 ; et sur les princes légitimés ; sentiments du prince sur ces divers sujets, 16 et suiv. ; demande la charge de capitaine des gardes pour le duc de Charost et l’obtient, 73 ; il donne à du Mont une très-belle bague qui avait appartenu à Monseigneur, et une autre à Lacroix ami intime de Mlle Choin, 63 ; reçoit avis du roi d’Espagne qu’on veut l’empoisonner, 65 ; son assiduité auprès de la Dauphine malade ; il est lui-même pris de la fièvre, 82 ; sa douleur amère de la mort de Mme la Dauphine, il ne sort point de son appartement et ne veut voir que son frère, son confesseur et le duc de Beauvilliers ; il se rend à Marly, 92 ; changement frappant dans sa figure ; il se rend avec peine chez le roi, détails touchants sur cette entrevue, 93 et suiv. ; il va se mettre au lit, 94, progrès de sa maladie ; il répète plusieurs fois qu’il se croit empoisonné, 95 ; détails sur ses derniers moments, 95 ; caractère fougueux de ce prince dans sa jeunesse, 97 ; son extérieur ; comment il devint bossu, 97 ; les ducs de Beauvilliers et de Chevreuse, les abbés de Fénelon et Fleury, Moreau, premier valet de chambre, travaillent chacun de son côté à changer et à modifier les inclinations de ce prince, 99 ; heureuse révolution qu’ils opèrent en lui ; qualités et vertus du Dauphin, 99 et suiv. ; ses campagnes en Flandre et sur le Rhin ; comment il supporte les efforts de la cabale de Meudon, 101 ; son application aux choses du gouvernement, 102 ; jusqu’où allait sa confiance dans son confesseur et dans MM. de Beauvilliers et de Chevreuse, 103 ; son discernement, 104 ; ses tête-à tête avec M. de Saint-Simon, 105 ; ses défauts, 107 ; ce qu’il pensait de l’anéantissement de la noblesse ; ses projets pour en relever l’éclat, 107 ; ce qu’il pensait sur la magistrature et sur les financiers, 110 ; sa résolution de partager le royaume en pays d’états et de consulter quelquefois les états généraux, 11o ; ses vues concernant les rangs, les dignités et les charges civiles et militaires, 111 ; sa maxime que les rois sont faits pour les peuples et non les peuples pour les rois, 113 ; sa conversation ; ses amusements, 113 ; son respect pour le roi ; ses égards pour Mme de Maintenon, 114 ; sa tendresse pour ses frères ; son amour pour son épouse ; sa piété sublime à l’article de la mort, I 14 ; consternation générale en France et en pays étrangers, 116 ; le pape fait célébrer dans sa chapelle les obsèques publiques et solennelles de ce prince, 117 ; le cœur du Dauphin est porté au Val-de-Grâce, à Paris, avec celui de la Dauphine, 123 ; cérémonie de l’eau bénite ; le corps est porté à Saint-Denis avec celui de la Dauphine sur le même chariot, 123 ; singularité de ses obsèques, 128 ; autre singularité sur le deuil, 130 ; l’ouverture du corps du prince laisse de violents soupçons de poison, 139 ; mémoire du Dauphin sur l’affaire du cardinal de Noailles, imprimé à Rome par les jésuites ; ce qu’on doit en penser, 187 ; il tombe dans l’oubli, 188 ; service des deux Dauphins et de Mme la Dauphine célébré à Saint-Denis et à Notre-Dame ; détails à ce sujet, 188 et suiv.

DAUPHINE (Mme la), auparavant la duchesse de Bourgogne, s’occupe de resserrer de plus en plus l’union avec M. le duc de Berry et de faire oublier à Mme la duchesse de Berry les torts que cette princesse a eus envers elle et M. le Dauphin, IX, 160 ; son entretien avec elle ; réconciliation, 167 ; ce qu’elle fait pour sa toilette, afin de ne pas déplaire au roi, 170 ; son aversion pour Pontchartrain fils, 282 ; ses inclinations et sa conduite la mettent en grande opposition avec les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, 298 ; elle tombe malade à Marly d’une grande fluxion, X, 78 ; est attaquée de la fièvre ; progrès de la maladie, 79 ; soupçons à l’occasion d’une tabatière donnée par M. de Noailles à la Dauphine, laquelle ne se retrouve plus, 80 ; le mal augmente, 80 ; la princesse refuse de se confesser au P. La Rue et choisit un autre confesseur, 81 ; elle est administrée ; sa mort ; portrait physique et moral de cette princesse, 83 et suiv. ; lavement pris en présence du roi et de Mme de Maintenon, 85, 86 ; anecdote concernant Mme la duchesse et Mme la princesse de Conti, 88 ; amitié de la Dauphine pour M. le duc de Berry ; pour Monsieur ; pour M. le duc et Mme la duchesse d’Orléans, 89 ; ses faiblesses, 89, 90 ; tristesse que sa mort répand sur la cour 91 ; exposition de son corps ; cérémonie de l’eau bénite, 120 et suiv. ; son cœur est porté au Val-de-Grâce de Paris avec celui du Dauphin, 123 ; le corps est porté de Versailles à Saint-Denis avec celui du Dauphin, sur le même chariot, 123 et suiv.

DAVISARD, avocat général au parlement de Toulouse, répond pour M. du Maine au mémoire des princes du sang contre les bâtards, XIV, 35 ; fait un second mémoire dont les termes sont peu mesurés et cause une grande aigreur entre les parties, 120 ; est mis à la Bastille, XVII, 99 ; est remis en liberté, 289.

DELFINI, nonce du pape en France, est fait cardinal ; vient à Versailles remercier le roi qui lui a appris cette nouvelle par un billet de sa main ; est reçu en audience particulière ; son esprit ; sa galanterie, II, 360, réponse qu’il fait au roi qui veut le détourner d’aller à l’Opéra, 360 ; ne veut point aller visiter MM. du Maine et de Toulouse ; part sans audience de congé, ni lettres de récréance, ni présent accoutumé, 366.

DENONVILLE, ancien gouverneur du Canada et depuis sous-gouverneur des enfants de Monseigneur, meurt sans avoir été heureux ni en femme ni en enfants, VIII, 416.

DENONVILLE, colonel du régiment de Royal-Infanterie, est fait prisonnier à l’attaque du village de Bleinheim ; est envoyé avec un officier des ennemis pour persuader aux troupes que commande Blansac de se rendre à discrétion ; effet que produit sa harangue, IV, 309 ; il est honteusement cassé et son régiment est donné à un autre, 322 ; obtient la permission de venir se justifier, 388.

DÉPOTS des papiers d’État ; M. Louvois a le premier l’idée de rassembler les dépêches et les instructions qui concernent la guerre, VIII, 339 ; il en est fait un dépôt aux Invalides ; Croissy chargé des affaires étrangères fait un pareil dépôt des papiers qui y ont rapport ; Torcy, son fils, fait un dépôt public de ces papiers et le place dans un pavillon des Petits-Pères, près de la place des Victoires, 340 ; importance de ces établissements, 341.

DES AIDES, officier distingué, est tué au passage du pont de Strasbourg, V, 39.

DESBORDES, lieutenant général, est tué à la bataille de Friedlingen, IV, 26.

DES FORTS, fils unique de Pelletier, et intendant des finances, épouse la fille de M. de Berville, V, 200 ; à la retraite d’Argenson, il devient comme contrôleur des finances, sans en avoir le titre, XVIII, 22.

DES FOURNEAUX, officier général et lieutenant des gardes du corps, obtient le gouvernement de Belle-Ile, XIV, 8.

DESGRANGES, un des premiers com mis de Pontchartrain, est nommé pour aller faire la charge de maître des cérémonies auprès de la princesse de Savoie, destinée en mariage au duc de Bourgogne, I, 350 ; termine la dispute qui s’est élevée entre Mme de Saint-Simon et la duchesse de Châtillon sur le rang, III, 4 ; est nommé maître de cérémonies, pendant le voyage du duc d’Anjou, déclaré roi d’Espagne, 48 ; est envoyé en Provence avec ordre de suivre la princesse de Parme mariée au roi d’Espagne et de la faire accompagner par les gouverneurs, lieutenants généraux, etc., XI, 235.

DESMARAIS, grand fauconnier, meurt jeune et obscur, XV, 258.

DESMARETS, intendant des finances, est choisi pour rechercher les gens d’affaires qui ont fait des profits immenses pendant la dernière guerre ; son origine ; son caractère ; ses lumières, II, 406 ; ses acquisitions, 407 ; il reçoit ordre de se retirer à Maillebois ; pour quoi, 407 ; le père de M. de Saint-Simon lie amitié avec lui dans sa retraite ; Desmarets obtient la permission de revenir à Paris ; M. de Chamillart obtient celle de se servir de ses lumières, 408, par le crédit de MM. de Beauvilliers et de Chevreuse, de Chamillart et de Mme de Maintenon, il obtient que son travail soit fait publiquement et par un ordre connu du roi, IV, 181 ; obtient ensuite, non sans peine, d’être présenté au roi ; quel accueil il en reçoit ; comment il devient directeur des finances, 182 ; puis contrôleur général, VI, 172 ; il est présenté au roi ; plan de conduite qu’il prétend garder, 172 ; son entretien avec le duc de Saint-Simon à ce sujet, 173 et suiv. ; moyen dont il se sert pour tirer du banquier Samuel Bernard l’argent dont il a besoin, 240 ; il est fait ministre d’État ; comment il marie ses trois filles ; il refuse 200 000 livres que le roi veut lui donner pour la troisième ; accepte avec quelque difficulté une pension de 10 000 livres, 444 ; querelle entre lui et Chamillart ; à quel sujet ; comment elle se termine, VII, 117 et suiv. ; combat, au conseil tenu à Marly, l’avis de rappeler les troupes d’Espagne, 284 ; imagine d’établir la dîme royale sur les biens de cha que communauté et de chaque particulier ; soumet son projet à un bureau qui lui est dévoué, IX, 5 ; le propose au roi, 6 ; son discours au conseil de finances en présentant ce projet, 10 ; comment il est adopté, 11 ; conduite de Desmarets après la mort de Monseigneur ; il s’éloigne de M. de Saint-Simon, des ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, de Torcy et de sa mère, 284 et suiv. ; sa conduite étrange et brutale envers M. de Saint-Simon, des ducs, XI, 215 ; est congédié du ministère, par le régent, XIII, 165 ; sa surprise extrême ; comment il obtient 350 000 livres, 167 ; Mme Desmarets devient folle par la chute de son mari, 167 ; celui-ci essuie des décrets et d’autres procédures fort désagréables, à quelle occasion, 315 ; il a recours à M. de Saint-Simon, 316 ; le remercie du service qu’il lui a rendu ; se réconcilie avec lui ; va le voir à la Ferté, 317 ; sa mort, XVIII, 136, 137.

DESMARETS (l’abbé), fils du ministre de ce nom, obtient du roi l’abbaye de Saint-Antoine aux Bois ; ses autres bénéfices ; son extérieur ; son esprit et ses mœurs, XII, 453.

DESMARETS, archevêque d’Auch, frère du ministre, passe sa vie à Paris, en hôtel garni et en robe de chambre sans voir personne, le roi lui fait donner l’ordre de retourner dans son diocèse ; embarras où il se trouve ; comment il en est tiré, X, 315.

DILLON, maréchal de camp du lieutenant général Médavy, est fait lieutenant général après la bataille de Castiglione, V, 251 ; fait attaquer auprès de la Vachette 3000 ennemis qu’il défait, VII, 355 ; assiége Kaiserslautern qui capitule, X, 430.

DISIMIEU (M. de), attaque M. de Lusson sur sa naissance ; à quelle occasion ; gagne son procès à la grand’chambre ; conteste à Mme de Lussan sa parenté avec M. le Prince, VI, 30 ; gagne encore au conseil où le procès est porté, 35.

DODART, médecin, est choisi pour premier médecin du roi ; son caractère ; XV, 319.

DODUN, président aux enquêtes, est nommé contrôleur général des finances ; son caractère, sa capacité, XIX, 312.

DOHNA (le comte), se rend prisonnier de guerre avec cinq bataillons, après la bataille d’Almanza, V, 405 ; commandant la place de Denain, il périt à la prise de cette ville par les Français, X, 214.

DOMBES (le prince de), fils de M. du Maine, mène le deuil en troisième au service de M. le duc de Berry, XI, 121 ; il obtient de son père la permission d’aller faire la guerre en Hongrie, XIV, 211 ; se distingue à la bataille de Belgrade, XV, 63 ; revient en France, 65 ; est exilé à Eu, XVII, 99.

DOMINGO GUERRA (don), chancelier de Milan, est rappelé en Espagne où il occupe les premières places, X, 7.

DOMINGUE, porte-manteau de Mme la Dauphine, lui annonce que le duc de Charost est nommé capitaine des gardes ; bon mot à ce sujet ; son extraction ; son caractère ; son dévouement pour la princesse, IX, 426.

DONCIN (le P.), jésuite. Voy. Unigenitus.

DONGOIS, greffier en chef du parlement, meurt à 83 ans ; il est universellement regretté pour ses connaissances et ses qualités, XV, 29.

DONZI (M. de), ne pouvant être duc, épouse la fille aînée de J. B. Spinola, lieutenant général des armées du roi d’Espagne ; revient grand de première classe et prend le nom de prince de Vergagne, VI, 207.

DORIA, d’une des quatre premières maisons de Gênes, grand d’Espagne, XVIII, 376, 415.

DORSANNE (l’abbé), est nommé secrétaire du conseil de conscience ou affaires ecclésiastiques ; sa piété, son instruction, XIII, 147.

DOUGLAS (le colonel), est envoyé par l’ambassadeur Stairs, à la poursuite du prétendant, arrive à Nonancourt, XIII, 291 ; comment le prétendant lui échappe, 292 et suiv. ; est forcé de revenir à Paris, 295 ; disparaît de cette ville ; sa mort, 295 ; XV, 325, 326.

DOUY, lieutenant général et lieutenant des gardes du corps, découvre une con spiration dans Luxembourg et fait pendre les conspirateurs, VI, 306.

DREUX, gendre de Chamillart, obtient par son crédit un régiment d’infanterie, puis la charge de grand maître des cérémonies ; prend le titre de marquis sans prétexte de terre ; son caractère ; qualités de sa femme, II, 314 ; note de MM. de Dreux-Nancré et de Dreux-Brézé, établissant que M. de Dreux était de grande et ancienne maison, II, 451. Comment elle supporte la disgrâce de son père, ViI, 248 ; témoignage d’amitié qu’elle reçoit de Mme la duchesse en lui apprenant cette nouvelle, 248 ; au siége de Douai, Dreux chasse les ennemis d’une demi-lieue ; est blessé, VIII, 356 ; est fait lieutenant général, 357 ; sa conduite insolente et brutale envers les ducs aux obsèques du roi ; son caractère, XIII, 234 et suiv. ; il obtient du régent la survivance de sa charge pour son fils, XVII, 469 ; marie son fils à une autre Dreux, fille du frère aîné de Nancré qui est ensuite enfermée dans un couvent pour folie, 470.

DROMESNIL (l’abbé de), parent du maréchal de Boufflers, est nommé évêque d’Autun, puis passe à Verdun où il bâtit le plus beau palais épiscopal de France, VIII, 412.

DRUY (le major), est tué à la bataille de Marsaille, I, 106.

DUBOIS (l’abbé), d’abord valet, est introduit auprès du duc de Chartres ; en quelle qualité ; il plaît au jeune prince ; fait sa cour au chevalier de Lorraine, I, 20 ; est fait précepteur du duc ; travaille à le faire consentir à son mariage avec Mlle de Blois, 22 ; est envoyé à Madrid par le duc d’Orléans ; pourquoi, IV, 78 ; ne peut obtenir la place de secrétaire des commandements de M. le Duc, laquelle est donnée à l’abbé Thésut ; son ressentiment contre cet abbé, VI, 18o ; son extérieur ; ses vices ; ses basses intrigues, XII, 103 ; ses talents ; sa méchanceté ; son effronterie ; sa débauche, 104 ; son impunité, 105 ; sa liaison avec le duc de Noailles, 164 ; par le moyen de Rémond, il se lie avec l’ambassadeur Stairs ; persuade à Canillac, au duc de Noailles et à Nocé qu’il n’y a de salut pour M. le duc d’Orléans que par l’Angleterre ; ses vues, XIII, 284 ; va prier M. de Saint-Simon de demander pour lui au régent une place de conseiller d’État, 326 ; va lui annoncer quelques jours après qu’il l’a obtenue, 326 ; ses liaisons avec lord Stanhope, 27o ; il recherche l’ambassadeur Stairs pour se procurer des occasions de parler d’affaires au régent, 371 ; se fait envoyer secrètement à la Haye pour y conférer avec lord Stanhope ; revient sans avoir rien fait ; est renvoyé à Hanovre, XIV, 75 ; presse de toutes ses forces et de son industrie le traité avec l’Angleterre ; pourquoi, 81 ; le conclut à la Haye, 185 ; revient à Paris triomphant de ses succès, 191 ; obtient la place de secrétaire du cabinet ; entre au conseil des affaires étrangères, 196 ; comment il s’y prend pour s’y faire admettre, 197 ; pourquoi il empêche le régent de s’unir à la Russie, et fonde toutes ses espérances de fortune sur l’Angleterre, 438 ; va à Londres, XV, 66 ; en revient et y retourne presque aussitôt, 156 ; rassure les ministres anglais sur la négociation qui va commencer, 166 ; rassure également Monteléon, ambassadeur d’Espagne, sur les bonnes dispositions du régent en faveur de l’Espagne, 166 ; il revient à Paris ; bruit sur le motif de son voyage, 202 ; il se lie avec Law ; dans quel but, 234 ; ressources qu’il trouve en lui, 235 ; il travaille à perdre le chancelier et le duc de Noailles auprès du régent en s’adressant au maréchal de Villeroy et au duc de Saint-Simon, 237 ; il porte de rudes coups à l’un et à l’autre auprès du régent, par une double vue, l’argent qu’il tire de Law et le désir de devenir premier ministre, 253 et suiv. ; il demande de la part du régent aux ministres de l’empereur une renonciation absolue et perpétuelle de Sa Majesté Impériale à tous les États de la monar chie d’Espagne et pour le fils aîné de la reine d’Espagne la succession aux États de Toscane et de Parme ; réponse des ministres impériaux ; 347 et suiv. ; propositions et menaces que lui font les ministres hanovriens du roi d’Angleterre, 352 ; son billet à Albéroni envoyé par Monteléon, 391 ; singulière ouverture qu’il fait à ce dernier sur les ministres d’Angleterre, 420 ; ses propos à Monteléon sur la conduite que tiendra le roi d’Angleterre, 456 ; fausse promesse qu’il fait à Monteléon, XVI, 63 ; déclare que le régent fera tout ce que voudra le roi d’Angleterre, 170 ; en partant de Londres, il fait au ministre de Savoie des protestations qui vont jusqu’à contredire ce que le régent a dit à Paris, 233 ; portrait moral de Dubois, 248 et suiv. ; sa conduite n’eut jamais d’autre motif que son ambition et son intérêt personnel, 251 et suiv. ; comment il obtient du roi d’Angleterre une pension secrète de 40 000 livres sterling et vise au chapeau de cardinal par le crédit de l’empereur, 257 et suiv. ; il affaiblit la marine d’Espagne et anéantit celle de France pour accroître la puissance des Anglais, 257 et suiv. ; les Anglais obtiennent par son moyen de monstrueux subsides, 258 ; il se réunit au garde des sceaux, à Law et à M. le Duc pour réprimer les entreprises du parlement, 294 ; rend visite à M. de Saint-Simon ; entre dans le projet arrêté par lui et le duc de La Force, Law et Fagon ; paraît ensuite chancelant, 299 ; contredit tout le projet d’arrêt du conseil de régence en cassation des arrêts du parlement, 444 ; sa sage prévoyance pour la tenue du lit de justice, 359 ; vient féliciter le régent du succès de cette grande me sure et l’exhorte à la fermeté ; lui peint la frayeur du parlement et le peu de satisfaction qu’il a eue du peuple par les rues, XVII, 3 ; son crédit augmente auprès du régent ; le conseil des affaires étrangères le gêne, 43 ; il est nommé secrétaire d’État des affaires étrangères, 46 ; devenu maître de M. le duc d’Orléans, il le veut être du secret de tout, 74 ; fait courir après l’abbé Portocarrero et Monteléon fils, porteurs du paquet de l’ambassadeur Cellamare ; reçoit leurs papiers, les parcourt ; en rend compte au régent, comme il le juge à propos, 75 ; n’admet dans cette affaire que le garde des sceaux et Le Blanc ; règle lui même tout ce qu’ils doivent faire, 76 ; il est seul instruit et maître absolu de tout le secret, et du sort des coupables, 77 ; se rend avec Le Blanc chez l’ambassadeur Cellamare ; y fait la visite de tous ses papiers, 81 et suiv. ; fait lecture au conseil de régence de deux lettres de Cellamare contre M. le duc d’Orléans, 84 ; donne ordre à tous les ambassadeurs de France de prendre leurs instructions des ministres du roi Georges et de s’y conformer exactement, 124 ; obtient l’abbaye de Bourgueil, 148 ; pourquoi il se rend maître absolu de toute l’affaire du. duc du Maine ; son but ; sa politique, 156 et suiv. ; il montre une joie odieuse de l’expédition faite contre le port du Passage, 176 ; fait former à Rome une op position ferme et solennelle à l’érection d’un évêché à Nancy, sollicitée par le duc de Lorraine, 249 ; il appuie sous main le projet présenté par Law de rembourser toutes les charges de justice avec son papier ; pourquoi, 251, 252 ; ses raisons pour être contraire au mariage de Mlle de Valois avec le prince de Piémont, 263 ; par quelle adresse il le fait échouer, 263 ; entre au conseil de régence, 285 ; sa friponnerie et ses manéges dans l’affaire du chapeau de cardinal accordé à M. de Mailly ; comment il est dupe de l’abbé de Fare-Lopis, 339 et suiv. ;’sa joie à la chute d’Albéroni à laquelle il a contribué, 355 ; pourquoi il déplaît au roi, 360 ; détourne le régent de faire faire le procès au premier président de Mesmes, 407 ; pourquoi, 408 ; comment il se fait nommer archevêque de Cambrai ; dialogue curieux entre le régent et lui, 421 et suiv. ; son embarras pour prendre les ordres, 422 ; sa fureur contre le cardinal de Noailles qui lui refuse un démissoire, 423 ; obtient un bref pour recevoir à la fois tous les ordres ; est fait sous-diacre, diacre et prêtre à Pontoise : paraît le même jour au conseil de régence, 424 ; maligne plaisanterie qu’il y essuie de la part de M. le prince de Conti ; il se compare à saint Ambroise, 425 ; ne peut pardonner à M. de Saint-Simon d’avoir exhorté le régent à ne point aller à son sacre, 430 ; est sacré au Val-de-Grâce par le cardinal de Rohan ; magnificence de cette cérémonie, 430 et suiv. ; dans sa joie du raccommodement du roi Georges avec son fils le prince de Galles, il fait nommer le duc de La Force ambassadeur pour aller complimenter ce prince, 477 ; pourquoi l’ambassade n’a pas lieu, 478 ; l’abbé Dubois n’ose soutenir Law contre tout le monde, mais ne veut pas non plus se brouiller avec lui ; XVIII, 7 ; va de la part du régent demander les sceaux à d’Argenson, 19 ; fait passer au conseil de régence sans qu’on y prenne les voix des lettres patentes pour accepter la constitution Unigenitus ; s’acquiert ainsi un grand mérite auprès des jésuites et de tous ceux qui la favorisent ; dans quel but, 47 et suiv. ; la fait enregistrer au grand conseil, 50, 51 ; croyant plaire au roi d’Angleterre, il obtient du régent que le roi aille faire visite à la duchesse d’Hanovre de retour à Paris, 71 ; négocie le rappel du parlement ; à quelle condition, 76 ; forte conversation entre le régent et le duc de Saint-Simon sur l’abbé Dubois, 112 et suiv. ; sa joie en apprenant la mort du pape Clément XI ; quelle en est la cause, 142 ; comment il reçoit la nouvelle de sa nomination au cardinalat, 174 ; en recevant la calotte rouge des mains du roi, il détache sa croix épiscopale et la présente à l’évêque de Fréjus, 175 ; ses visites aux princes du sang royal ; son compliment plein de respect, de modestie et d’adresse, à Madame, 176 ; il adresse Belle-Ile à M. de Saint-Simon auquel il fait proposer un raccommodement ; à quelles conditions, 178 ; sa conduite avec M. de Saint-Simon, 187 et suiv. ; son audace et son bonheur inouï dans la négociation du double mariage avec l’Espagne, 224 ; ses efforts pour faire échouer M. de Saint-Simon dans son ambassade, 227 ; et pour lui susciter des embarras et des tracasse ries en Espagne, 230 et suiv. ; ses étranges procédés envers lui ; piéges qu’il lui tend, 241, 247, 248 ; il enlève les postes à M. de Torcy, 250 ; lettre curieuse qu’il adresse à M. de Saint-Simon pour lui annoncer que le prince de Rohan est chargé d’aller faire l’échange des princesses de France et d’Espagne, 328 ; son mécontentement de ce que l’empereur a donné l’ordre de la Toison d’or au fils aîné du duc de Lorraine ; embarras où il met M. de Saint-Simon quant à ses dépenses, ne pouvant le ruiner autrement, 344 ; il fait entrer le cardinal de Rohan au conseil de régence ; à quel dessein, XIX, 249 ; sa lettre à M. de Saint-Simon pour lui annoncer cette nouvelle, 250 ; fantôme de cabale dont il essaye d’effrayer le régent, 252 ; il donne ordre à M. de Saint-Simon d’en informer le roi et la reine d’Espagne, et de les rassurer sur cette cabale, 253 ; nom des personnages qu’il suppose de la cabale, c’est à-dire qui peuvent nuire à ses vues, 255 ; pourquoi il veut réconcilier le duc de Berwick avec le roi d’Espagne et l’envoyer ensuite en ambassade à Madrid, 256 ; pourquoi il veut tenir M. de Saint — Simon éloigné, 258 ; comment il accorde à un officier tout ce que M. de Saint-Simon avait demandé pour lui, 305 ; pourquoi il fait retourner la cour à Versailles, 318 ; sa conduite avec M. de Saint-Simon, 319 ; il fait exiler le duc de Noailles, 322 ; ne pouvant faire éloigner le maréchal de Villeroy, il cherche à le gagner, 322, 323 ; charge le cardinal de Bissy de travailler à leur rapprochement, 327 et suiv. ; reçoit chez lui le maréchal et Bissy ; accueil prévenant qu’il fait au maréchal, 328 ; scène violente du maréchal, 329 et suiv. ; Dubois reste confondu ; se rend chez M. le duc d’Orléans, 330, 331, sa fureur et sa rage ; ses plaintes au régent ; il lui demande de choisir entre le maréchal et lui, 331 ; son impatience d’être déclaré premier ministre, 356 ; il fait prier M. de Saint-Simon de le servir dans ce dessein, 358 ; est déclaré premier ministre et présenté au roi en cette qualité, 390 ; en envoie porter la nouvelle à M. de Saint-Simon comme à celui à qui il en a l’obligation, 390 ; ses protestations de reconnaissance et de service au même ; comment elles sont reçues, 391 ; comment sa déclaration de premier ministre est reçue de la cour et de la ville, 392 ; son projet d’éloigner Le Blanc ; pourquoi, 398 ; il se met à cultiver M. le Duc, 398 ; il s’en prend à Le Blanc du désordre où le trésorier de l’extraordinaire des guerres a mis les affaires, et l’accuse auprès du régent, 399 ; il fait rendre les brevets des grandes entrées et des premières entrées à ceux qui en ont obtenu, pourquoi, 440 et suiv. ; invente des entrées familières ; pour qui, 445 ; il fait rendre aux princes bâtards les rangs, honneurs et distinctions dont ils jouissaient, excepté le droit de succession à la couronne et le nom et titre de prince du sang, 446 ; il négocie avec le P. Daubenton le retour des bonnes grâces du roi d’Espagne au maréchal de Berwick et l’agrément de Sa Majesté Catholique pour qu’il aille en ambassade à Madrid, 446 ; le refus opiniâtre du roi d’Espagne le met en fureur ; il en fait sentir les effets au frère du P. Daubenton qui vient lui demander une abbaye depuis longtemps promise, 447, son acte de bienfaisance envers le vieux prince de Courtenay, 447 ; il ôte le détail de l’infanterie, de la cavalerie et des dragons à M. le duc de Chartres, au comte d’Évreux et à Coigny, colonels généraux ; la marine au comte de Toulouse ; rend les Suisses et l’artillerie au duc du Maine, 448 ; est nommé premier président de l’assemblée du clergé ; poursuit chaudement l’affaire de La Jonchère pour perdre Le Blanc, 450 ; comment il fait disparaître la preuve de son mariage fait en Limousin, 450 et suiv. ; sa santé s’altère considérablement, 462 ; soin qu’il prend pour le cacher, 462 ; il prête une oreille favorable à la proposition que lui fait Schaub de faire La Vrillière duc et pair ; il lui promet d’y préparer M. le duc d’Orléans, 466 ; sa maladie augmente ; les chirurgiens et les médecins lui déclarent qu’il faut lui faire une opération très-urgente ; sa fureur, XX, 3 ; il se confesse ; ne veut plus entendre parler d’opération ; s’y décide pourtant sur les représentations de M. le duc d’Orléans, 4 ; meurt en grinçant les dents contre ses chirurgiens ; ses abbayes, ses immenses revenus ; sa somptuosité ; sa sobriété, 5 et suiv. ; il est enterré dans l’église du chapitre de Saint-Honoré ; services célébrés en plusieurs églises, 7 ; son mausolée ; son esprit ; son extérieur ; ses mœurs scandaleuses ; ses fougues ; son caractère, 8 ; ses pointes ; son bégayement ; comment il séduisit et maîtrisa M. le duc d’Orléans, 9 ; ses négociations en Angleterre funestes à la France et à l’Espagne, 10 ; facilité qu’il trouva à faire le double mariage avec l’Espagne, 12 ; sa manière de gouverner quand il fut maître absolu, 13 et suiv. ; ses folies publiques ; anecdotes à ce sujet, 15 ; ses domestiques lui font croire un jour qu’il a mangé son poulet à souper, comme de coutume, 18.

DUBOIS, médecin, frère du cardinal Dubois, devient secrétaire du cabinet du roi, ayant la plume, XIX, 107 ; après la mort de son frère, il conserve sa charge avec celle des ponts et chaussées ; sa modestie, XX, 718.

DUBOIS, chanoine de Saint-Honoré et fils du précédent, ne veut ni places, ni bénéfices, ni toucher à la riche succession de son oncle, XX, 8 ; il fait dresser à ce dernier une espèce de mausolée, beau mais modeste, à l’endroit où il est enterré, et distribue aux pauvres le reste de l’héritage, 10.

DU BOURG (le comte), maréchal de camp, est nommé directeur général de la cavalerie, I, 222 ; est attaqué et blessé de deux coups par un officier qu’il a fait casser ; demande sa grâce au roi, V, 148 ; s’offre et est accepté pour servir de mentor au fils de Chamillart, dans la visite des places frontières de Flandre et d’Allemagne, 328 ; reçoit du maréchal d’Harcourt, dans la haute Alsace où il commande, huit escadrons et cinq bataillons avec ordre de combat tre les ennemis, fort ou faible, sitôt qu’il pourra les joindre, VII, 367 ; reçoit deux autres régiments de dragons avec le même ordre ; attaque le corps du général Mercy et le défait complétement ; instruit de cette victoire le maréchal d’Harcourt et M. le Duc, 368 ; est fait chevalier de l’ordre, 369 ; apaise une sédition des troupes, XII, 85.

DU BOURG, fils du comte de ce nom, pousse vigoureusement les ennemis à la Mutter et leur fait prendre la fuite, V, 165 ; sa mort, X, 218.

DUC (M. le), titre affecté aux fils aînés des princes de Condé ; comment l’usage s’en établit depuis M. le prince de Condé, fils du cousin germain d’Henri IV, et dura jusqu’à la mort de M. le Duc, premier ministre sous Louis XV, VII, 164 et suiv.

DUC (M. le) est toujours entre le feu des ennemis et le nôtre à la bataille de Neerwinden, I, 95 ; son portrait ; ses manières efféminées, III, 173 ; sa dispute avec le comte de Fiesque à la tête duquel il jette une assiette ; leur racommodement, 334 ; sa douleur à la mort de Mme de Montespan, VI, 48 ; ses entreprises inutiles contre des ducs aux funérailles du prince de Conti, VII, 95 et suiv. ; il s’unit au chancelier pour protéger l’ancien des présidents à mortier de Dijon, qui a présidé le parlement lors de la délibération prise par cette compagnie concernant la disette des blés, 125 ; obtient du roi un ordre à M. de Bouillon de lui aller faire excuse ; à quelle occasion, 155 ; sa méchanceté contre M. de Saint-Simon, 156, 157 ; après la mort de son père, M. le Prince, il garde par ordre du roi le nom de M. le Duc, 159 ; entre en fureur parce que d’Artagnan, nommé maréchal de France, prend le nom de maréchal de Montesquiou, 389 ; sa fureur se calme, 390 ; dans le procès de la succession de M. le Prince, il donne un grand souper à Paris à beaucoup de gens de la cour ; scène singulière qui s’y passe ; M. le Duc force en quelque sorte les convives à s’enrôler pour lui et à s’en gager à le suivre au palais, VIII, 86 ; fait ouvertement de nouvelles recrues, 87 ; il meurt subitement le lundi gras, au milieu des parures, des habits de masques, etc. ; détails sur cette mort et sur le mal secret dont ce prince était attaqué, 119 et suiv. ; son extérieur, 122 ; son esprit ; ses connaissances ; sa valeur ; sa malignité ; sa férocité ; ses mœurs perverses ; ses prétendus amis, 123 ; ses accès de jalousie ; son orgueil extrême, 123 ; cause de la mort de M. le Duc ; ses obsèques, 140 et suiv.

DUC (M. le), auparavant duc d’Enghien, reçoit en manteau les visites de deuil dans l’appartement de feu M. le Duc, son père ; comment se font ces visites, VIII, 143 ; a un œil crevé à la chasse par M. le duc de Berry, X, 78 ; est marié à Mlle de Conti, 417 ; il demande à M. le duc d’Orléans d’entrer au conseil de régence et d’en être déclaré chef, ce qui lui est accordé, XIII, 154 ; contestation de Mme la Duchesse et de M. le Duc contre M. du Maine, à l’occasion du titre de prince du sang que prend ce dernier dans une signification juridique, 180 ; il retire ses protestations et s’arrange avec M. du Maine ; à quelle condition, 206 et suiv, ; demande avec instance et obtient du régent la permission d’entrer au conseil de guerre ; à quelle condition, 239 ; fait ouvrir au public l’hôtel de Condé, 422 ; présente à M. le duc d’Orléans une requête adressée au roi et signée des princes du sang contre les bâtards, XIV, 35 ; son aveuglement pour la marquise de Prie ; quel fut son ministère ; comment il se décide à marier le roi et à renvoyer l’infante d’Espagne ; anecdote curieuse à ce sujet, XVI, 260 et suiv. ; i reçoit l’ordre du roi de se retirer à Chantilly, 261 ; il se réunit au garde des sceaux, à Law et à l’abbé Dubois pour culbuter le duc du Maine et occuper sa place auprès du roi, 294 ; est présenté par le régent à la conférence qui se tient au Palais-Royal, pour prendre des mesures contre le parlement, 306 et suiv. ; sa lettre à M. de Saint-Simon, 311 ; son entrevue avec lui ; longue dis cussion entre eux au sujet de M. du Maine, 312 et suiv. ; de M. de Charolais et de la régence en eas de mort de M. le duc d’Orléans, 332 et suiv. ; second en tretien entre eux au jardin des Tuileries ; quel en est le résultat, 347 et suiv. ; troisième entretien au même endroit ; discussion entre eux, 360 et suiv. ; il consent à demander au régent la réduction des bâtards à leur rang de pairs, avec la même fermeté qu’il demande l’éducation du roi pour lui-même, 271 et suiv. ; et à la distinction que M. de Saint-Simon lui propose en faveur de M. le comte de Toulouse, 377 ; fait visite à M. de Saint-Simon pour lui rendre compte de ce qu’il a fait avec le régent, 392 ; se rend chez ce prince pour conférer avec M. de Saint-Simon et Millain sur les mesures à prendre pour le lit de justice du lendemain, 399 et suiv. ; va au lit de justice, 419 (voy. l’art. Lit de justice) ; il prend possession de la surintendance de l’éducation du roi, XVII, 30 ; accompagne le roi qui va se promener au Cours, 31 ; donne des fêtes à Mme la duchesse de Berry à Chantilly, 47 ; son entretien avec le régent et M. de Saint-Simon sur M. et Mme du Maine, principaux complices de Cellamare ; résolution prise de les arrêter séparément ; choix du lieu de leur détention, 91 ; il accommode aux dépens du roi un procès fort aigre qu’il a avec sa tante, la princesse de Conti, 243 ; ce qu’il fit au conseil de régence tenu après le départ de Law ; débats avec le duc d’Orléans, XVIII, 88 et suiv. ; étrange trait sur ses intrigues pour le cardinalat, entre le duc d’Orléans et Torcy, 126 ; sa conversation aVec M. de Saint-Simon concernant le peu de confiance que le régent lui montre, 188 et suiv. ; et sur le caractère du roi, 190 ; pressé par Mme de Prie, sa maîtresse publique, il poursuit Le Blanc auprès du régent comme coupable du désordre où le trésorier de l’extraordinaire des guerres a mis les affaires ; XIX, 399 ; aussitôt après la mort de M. le duc d’Orléans, il est déclaré premier ministre et prête serment en cette qualité, XX, 71 ; comment il finit la querelle entre le grand et le premier écuyer, 476.

DUCASSE, capitaine de vaisseau, donne sa fille unique en mariage à un des beaux-frères de M. de Pontchartrain ; son origine ; sa fortune ; son caractère, ses démêlés avec Pointis ; IV, 215 ; il reçoit plusieurs blessures au combat de Malaga, 330 ; est fait lieutenant général, VI, 151 ; entre au Port-du-Passage avec les galions qu’il est allé chercher, 408 ; entre à la Corogne avec les galions, X, 174 ; est fait chevalier de la Toison d’or ; son éloge, 174 ; sa maladie retarde l’arrivée des provisions pour le siége de Barcelone, XI, 82 ; il demande son congé, 102 ; sa mort, XII, 66 ; son extérieur, 66.

DU CHESNE, médecin, homme charitable et d’honneur, meurt à Versailles à 91 ans, ayant conservé jusque-là une santé parfaite et une tête entière ; son régime diététique, V, 361.

DUCHESSE (Mme la), dans l’impuissance de payer ses dettes de jeu, a recours à Mme de Maintenon, qui obtient du roi qu’il les paye et lui garde le plus grand secret, II, 384 ; sa douleur à la mort de Mme de Montespan, VI, 48 ; elle voit avec dépit la liaison de d’Antin avec Mme la duchesse de Bourgogne, 362 ; son extérieur ; ses grâces ; ses qualités ; ses défauts, 362 ; sa liaison intime avec Mlle Choin et les nièces de M. de Vaudemont l’attache à la cabale de M. de Vendôme contre le duc de Bourgogne et sur tout contre la duchesse son épouse, 363 ; elle essaye de se gagner cette princesse ; comment ses avances sont reçues, 364 ; raisons qui lui font rechercher la duchesse de Bourgogne, 366 ; elle espère en lui donnant de la crainte du côté de Monseigneur l’amener à ce que ses avances n’ont pu obtenir, 367 ; sa politique ne sert qu’à exciter la haine de la princesse ; elle reproche à d’Antin sa liaison avec elle, 368 ; sa conduite à la nouvelle de la mort de son mari qu’elle apprend au milieu des parures des habits de masque, etc., VIII, 120 ; par ses ma nières larmoyantes, elle arrache du roi 30 000 livres de pension, et sa belle humeur revient tout à fait ; sa coiffure singulière de deuil, 141 ; ses menées pour assurer le mariage de Mlle de Bourbon avec M. le duc de Berry, 216 ; elle obtient du roi que Mlles de Bourbon et de Cha rolais, ses filles, iront avec elle à Marly ; quel est son but, 236 ; avec quelle aigreur et quelle sécheresse elle reçoit M. le duc et Mme la duchesse d’Orléans qui viennent lui faire part du mariage de Mademoiselle avec M. le duc de Berry, 256 ; comment elle évite que sa fille, Mlle de Bourbon, porte la mante de la fiancée, 332 et suiv. ; son grand deuil lui épargne le spectacle des noces, elle fait une courte visite à Mme la duchesse de Berry ; complimente fort Mme de Saint-Simon, 336 et suiv. ; ses démarches auprès de ses juges pendant le procès de la succession de M. le Prince, IX, 77 ; elle perd sa cause contre les princesses ses filles ; sa douleur, 80 ; Lassai fils devient son maître et le directeur de toutes ses affaires, 98 ; sa triste situation à la mort de Monseigneur, 275 ; elle regrette M. le Prince et M. le Duc et plus encore M. le prince de Conti ; pour s’étourdir elle se jette dans les amusements et les plaisirs ; reçoit des fêtes à l’hôtel de Guise, 275 ; le roi lui fait Connaître sa volonté de marier son fils avec Mlle de Conti et sa fille aînée avec M. le prince de Conti, X, 416 ; elle enlève de haute lutte à la maréchale d’Estrées une petite loge à l’Opéra ; bruit que fait cet événement ; quelle en est la suite, XV, 240.

DUCHESSE (Mme la), jeune sœur de M. le prince de Conti qui a été fort malade, paraissant rétablie, l’hôtel de Condé fait chanter un Te Deum aux Cordeliers, XVII, 215 ; elle meurt à 31 ans ; est enterrée aux Carmélites de la rue Saint Jacques, XVIII, 441 ; son testament ; Mlle de la Roche-sur-Yon, sa sœur, est sa légataire universelle, 442.

DUCS (les), à quel traitement ils ont droit en pays étranger, V, 222 ; usurpation de rang par l’électeur de Bavière, 222, pourquoi M. de Savoie a la main, 223 ; comment M. de Vendôme se conduit avec l’électeur de Bavière, 224 et suiv. ; les ducs présentent une requête au roi contre les bâtards, en même temps que les princes du sang présentent la leur, XIV, 36 ; présentent une autre requête au roi pour demander que les bâtards soient réduits au rang des autres pairs de France suivant la date de leur réception, 209 ; petit nombre de ducs qui ne signent pas cette requête, 210.

DUCS non vérifiés, mal à propos nommés ducs à brevet ; ils n’ont que de simples honneurs de cour, sans rang, sans existence dans le royaume ; ils ne sont point d’invention moderne, XI, 303 ; exemples, 304 ; les officiers de la couronne ne cèdent point à ces ducs non vérifiés ; pourquoi, 304.

DUCS ET PAIRS, leur réception au parlement, I, 449 ; note sur leur protestation à la séance du parlement du 2 septembre 1715, VIII, 465 ; querelle entre eux et les précédents du parlement, XVI, 474.

DUCS ET COMTES, à quelle époque les ducs et les comtes, chefs des armées et gouverneurs des provinces à vie, de viennent souverains de ces provinces, XI, 296.

DUCS, non pairs, vérifiés au parlement ; ces ducs ne sont point d’invention nouvelle ; preuves ; érection du duché de Bar en 1354 ; maison de Bar connue dès 1044, XI, 302 ; érection du duché de Valentinois en 1498 ; de Longueville en 1505, 303 ; ces duchés vérifiés étaient égaux aux pairies, mais sans office ; les possesseurs étaient ce que furent autrefois les hauts barons, 303. Voy. Barons (hauts).

DUFRESNOY, fils d’un secrétaire de M. le duc Claude de Saint-Simon, devient un des commis les plus accrédités de M. Louvois ; célébrité de sa femme qui ºt créée dame du lit de la reine, I, 60. DU MONT, gentilhomme, obtient le 8ºuvernement de Meudon ; son père dut ººrtune au père de M. de Saint simon ; Pºrtrait de du Mont ; ses qualités, v, 149 ; obtient toute la confiance de Monseigneur, sa reconnaissance pour MM. de Saint-Simon ; il est malheureux en famille ; devient fou ; se noie dans la Seine, 150 ; se plaint à Monseigneur d’être mal reçu par Chamillart, lorsqu’il est chargé auprès de lui de quelques recommandations, VII, 215 ; donne secrètement avis à M. de Saint-Simon d’une atroce calomnie qu’on a fait croire à Monseigneur contre lui, IX, 12 et suiv. ; après la mort de ce prince, le roi lui confirme le gouvernement de Meudon avec une pension, 159 ; il reçoit du duc de Bourgogne une bague de 2000 pistoles, 159 ; après la mort de la duchesse de Berry, M. le duc d’Orléans lui rend son gouvernement de Meudon, XVII, 234.