Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/B


B.


BACHELIER, premier valet de garde robe du roi, autrefois laquais de M. de La Rochefaucauld, doit sa fortune à ce seigneur ; son honnêteté ; sa droiture ; son attachement pour cette famille, IV, 109 ; voir aussi XI, 34.

BACHELIER, fils, achète de Bloin sa charge de premier valet de chambre, XIII, 184.

BACQUEVILLE, fils d’un premier président de la chambre des comptes de Rouen, épouse une des filles du marquis de Châtillon ; quel était le grand-père de Bacqueville, XI, 110.

BACQUEVILLE (Mme de) est nommée pour accompagner Mlle de Valois à Modène, XVII, 409 ; quel était son père ; son mari, 412.

BADIE (La), commandant de Quesnoy, est fait prisonnier de guerre avec sa garnison ; il obtient du prince Eugène la permission de venir se justifier à la cour ; est mis à la Bastille, X, 212.

BAGLIANI (le comte de), envoyé du duc de Mantoue, meurt à Paris où il était depuis 40 ans ; sa haute taille, sa grosseur, son esprit délicat et orné ; son caractère, III, 399.

BAGNOLS, intendant de Lille et conseiller d’État, se brouille avec le ministre Chamillart ; à quelle occasion ; il a le dessous, VI, 258 ; veut se retirer ; on fait des avances pour le retenir ; ses prétentions ; il quitte l’intendance de Lille et vient à Paris cabaler contre le ministre ; quels personnages entrent dans la cabale, 258 et suiv.

BAILLEUL (Le), ancien président à mortier, meurt dans sa retraite à Saint Victor, dans une grande piété ; son caractère, regrets publics de sa perte, III, 158.

BAILLEUL (Le), président à mortier, meurt après s’être ruiné et avoir vendu sa charge : quel était son père, XI, 78.

BALBAZÉS (le marquis de Los), grand d’Espagne, se fait prêtre ; sa famille, X, 175 ; histoire sur sa maison, XIX, 423 ; son caractère, 425.

BALUE (cardinal), premier ministre de Louis XI, qu’il livre au duc de Bourgogne, justement enfermé et jamais remplacé, XIX, 376.

BALUZE, attaché au cardinal de Bouillon par des pensions et des bénéfices, fait une généalogie de la maison d’Auvergne par laquelle il fait descendre de mâles en mâles la maison de La Tour des anciens comtes d’Auvergne, cadets des ducs de Guyenne, V, 322 ; cette généalogie paraît à tout le monde avoir pour unique fondement le cartulaire de l’église de Brioude reconnu par la chambre des faussaires comme l’ouvrage de de Bar condamné par cette chambre ; Baluze déshonoré est abandonné par plusieurs savants de ses amis, 326 ; l’ouvrage reparaît en 1708 et excite un nouveau soulèvement, VI, 284 ; par arrêt du conseil cet ouvrage est mis au pilon, VIII, 389 ; Baluze est privé de sa chaire de professeur au Collège royal et exilé, 390.

BANOS, Ponce de Léon, frère du duc d’Arcos, grand d’Espagne, établi en Portugal, XVIII, 373.

BANOS, Moncade (le comte), grand d’Espagne, XVIII, 449 ; historique sur sa maison, 449.

BANQUE de Law, voy. Law.

BAR, brigadier de cavalerie, est tué à la bataille de Ramillies, V, 176.

BAR (De), est mis en prison pour faux par ordre de la chambre des faussaires ; subit plusieurs interrogatoires sur le cartulaire de l’église de Brioude ; ses réponses le font resserrer et presser de nouveau, V, 324 ; atteint et convaincu d’avoir fabriqué ce cartulaire, il est condamné à une prison perpétuelle, 315 et suiv. ; il avoue que les Bouillon lui ont fait faire le cartulaire, VI, 284 ; de désespoir il se casse la tête contre les murailles de sa prison, 285.

BARAIL (Du), colonel du régiment du roi, est fait maréchal de camp et obtient le gouvernement de Landrecies, IX, 43.

BARBANÇON (le prince de), gouver neur du château de Namur, assiégé par les Français, bat la chamade, I, 11 ; obtient une capitulation honorable, il est tué à la bataille de Neerwinden, 11.

BARBANÇON, premier maître d’hôtel de Monsieur, célèbre par ses chansons et par l’agrément et le naturel de son esprit, meurt en 1695, I, 257.

BARBARIGO, Vénitien, évêque de Brescia, est fait cardinal, XVIII, 69.

BARBERIN (Charles), cardinal, est nommé légat a latere à Naples, III, 404 ; comment il y est reçu par Philippe V, 405.

BARBEZIÈRES, maréchal de camp, est chargé d’aller visiter les ruines de Manheim et de faire construire un pont de bateaux derrière pour le passage de l’armée, I, 265 ; est pris déguisé en paysan, près du lac de Constance et jeté dans un cachot ; trouve le moyen d’écrire à M. de Vendôme et obtient par son moyen, après une longue et dure prison, d’être mis en liberté, IV, 108 ; est conduit de Gratz à l’armée du comte de Staremberg, puis à celle de M. de Vendôme, 186 ; comment il était parvenu à être traité plus honnêtement dans la prison, 284.

BARBEZIEUX, ministre de la guerre, trompé par son courrier, donne une fausse nouvelle au roi qui l’en réprimande ensuite, I, 15 ; reçoit un coup de caveçon du roi qui est mécontent de lui ; à quelle occasion, 39 ; comment il fait avorter le projet de M. de Noailles en gagnant M. de Genlis, envoyé au roi par ce duc et en lui prescrivant de dire le contraire de ce qu’il était chargé d’expliquer à Sa Majesté, 227 ; se marie à la fille aînée de d’Alègre, maréchal de camp ; fête somptueuse à cette occasion, 301 ; devient jaloux de sa femme ; fait tout pour paraître ce qu’il n’est pas ; le roi, importuné du bruit du beau-père et du gendre, décide que Mme de Barbezieux s’en ira chez son père, puis dans un couvent en Auvergne, II, 228 et suiv. ; la nomination de Chamillart au ministère est pour M. de Barbezieux un coup de foudre ; il essaye en vain de noyer son chagrin dans les plaisirs, III, 53 ; tombe malade et meurt au milieu de sa famille ; son extérieur ; ses talents ; ses manières polies, 54 ; ses défauts ; le roi me l’aimait point, mais Mme de Maintenon le protégeait, 55 ; note sur la conduite du roi à son égard, XII, 505.

BARBEZIEUX (Mme de), meurt fort jeune après une longue infirmité ; ses enfants, V, 259.

BARGETTON, avocat, est conduit à la Bastille ; pourquoi, XVII, 99 ; est remis en liberté, 196.

BARILLON, évêque de Luçon, meurt de l’opération de la pierre ; sa vie tout apostolique, II, 274.

BARIN, premier maître d’hôtel de Monsieur, fort avant dans les affaires de Mademoiselle et de M. de Lauzun et de Mme de Montespan, est fort estimé des ministres ; son caractère, son esprit, son adresse, sa fidélité ; sa mort, II, 363.

BARONS (hauts) du duché de France, puis hauts barons de France, ce qu’ils étaient ; ils furent mandés aux assemblées comme adjoints et non comme nécessaires ; ce qui les distinguait des pairs ou grands feudataires, qui avaient besoin d’une excuse légitime pour se dispenser d’assister à ces assemblées, XI, 279 ; ils assistent au parlement quand le roi les appelle et en tel nombre qu’il veut, 283 ; à quelle époque les hauts barons quittèrent la fonction d’adjoints dans ces assemblées ; ceux qui la conservèrent firent les familles les plus distinguées du parlement de Paris, 284.

BARONS de la Sainte-Ampoule. Voy. Ampoule.

BARRE (La), lieutenant de la compagnie colonelle du régiment des gardes, est cruellement maltraité de paroles par Surville, colonel du régiment d’infanterie du roi ; suite de cette affaire, dont le roi se mêle ; caractère de La Barre, V, 52 et suiv. ; est présenté au roi par le duc de Guiche, le roi l’entretient dans son cabinet et lui demande comme à un ami qu’il sacrifie son ressentiment et se raccommode avec Surville ; les maréchaux de France font ensuite le raccommodement, 266 ; sa mort, 335.

BARROIS, envoyé du duc de Lorraine à Paris, loge avec M. de Vaudemont, à l’hôtel de Mayenne, et entre dans toutes les intrigues des Lorrains, VI, 25.

BARTET, ancien secrétaire du cabinet du roi, meurt à cent cinq ans ; son audace ; ses impertinences lui attirent une rude bâtonnade de la part de M. de Candale ; depuis ce moment son crédit tombe, VI, 120, 449 ; le vieux maréchal de Villeroy se retire chez lui, à Neuville, près de Lyon, 121 ; note sur son aventure avec M. de Candale, VI, 448.

BARTILLAT, garde du trésor royal, meurt à 90 ans, fort aimé du roi, pour sa fidélité, son exactitude, son désintéressement, III, 188.

BASLEROY, colonel de dragons, épouse la seconde fille du maréchal de Matignon, XVII, 452.

BAVILLE, intendant de Languedoc, invente et propose l’impôt de la capitation, I, 228 ; il fait donner le commandement des armes dans toute la province à son beau-frère Broglio ; s’attire par là toute l’autorité ; son génie supérieur ; son activité ; son esprit de domination, IV, 112 ; comment il supplante l’autorité du cardinal Bonzi, archevêque de Narbonne, 135 ; écrit à la cour sur ses déprédations, dont Mme de Gange est accusée de profiter, 136 ; son autorité croît de jour en jour aux dépens du cardinal, 137 ; il se démet de sa charge de conseiller d’État en faveur de son fils Courson, XIV, 110 ; il quitte son intendance et obtient une pension de retraite de 12 000 livres ; son caractère, XV, 239.

BAUDRY, remplace le jeune d’Argenson, dans la place de lieutenant de police, XVIII, 31.

BAUFREMONT (Mlle de) plaît à M. et à Mme de Duras, qui la prennent chez eux ; par sa malice et sa noirceur elle trouble leur bonheur domestique ; est à la fin congédiée, IV, 364 ; sa mort, 436.

BAVIERE (l’électeur de) se déclare pour la France, et offre d’amener 25 000 hommes sur le Rhin, IV, 7 ; prend Memmingen et plusieurs petites places, 28 ; fait plusieurs petites conquêtes, 107 ; est joint par le maréchal de Villars ; sa joie en l’embrassant, 116 ; il dîne chez lui ; est reçu par les bataillons français aux cris de vive le roi et M. l’électeur, 116 ; ne pouvant demeurer avec Villars, il conçoit le dessein de s’emparer du Tyrol ; est appuyé par Villars, 140 ; folie de ce projet, 141 ; il est approuvé par le roi et Chamillart, 142 ; l’électeur, maître d’Inspruck, y fait chanter un Te Deum ; mais ne pouvant avancer plus loin et craignant de manquer de tout, il revient joindre Villars, 144 ; gagne avec le maréchal la bataille d’Hochstedt, 187 ; désunion entre eux causée par les hauteurs de Villars ; explication, 191 ; il assiége et prend Augsbourg avec le maréchal Marsin, 194 ; pressé par le duc de Marlborough, il appelle les Français à son secours, 293 ; faute capitale de ce prince, 303 ; marche aux ennemis, arrive à la plaine d’Hochstedt ; se dispose à livrer bataille ; fautes qu’il commet, 304 et 305 ; fait des prodiges de valeur, mais me peut remédier à rien, 307 ; sa fermeté après la perte de la bataille, 311 ; se rend à Bruxelles comme il peut ; voit l’électrice et ses enfants en passant à Ulm, et leur donne ses instructions, 312 ; arrive de Bruxelles au grand galop pour assister à la bataille de Ramillies, V, 173 ; y montre beaucoup de valeur, 175 ; fait des plaintes amères contre le maréchal de Villeroy, qui s’est opposé à ce que l’armée gardât le grand Escaut, 177 ; va éveiller le duc de Vendôme et l’avertit inutilement du péril qui le menace, VI, 88 ; quitte avec peine la Flandre pour aller sur le Rhin ; à quelles conditions, 220 ; vient passer quelques jours à Metz, amenant des troupes en Flandre, 308 ; vient à Compiègne où le roi lui fait trouver toutes sortes d’équipages de chasse ; s’en va subitement en poste à Mons ; s’approche de Bruxelles avec 3000 chevaux et 24 bataillons, 412 ; se voit en péril d’être battu et pris par ses derrières ; abandonne le siége et rentre dans Mons, 413 ; sort de cette ville menacée par les ennemis, vient à Compiègne, VII, 364 ; obtient avec peine la permission de venir saluer le roi à Versailles incognito ; vient à Paris ; va dîner chez Torcy à Marly ; y voit le roi ; est présenté aux princes et princesses ; sa promenade avec le roi, 396 ; dîne chez d’Antin à Versailles ; va à Meudon voir Monseigneur ; la prétention d’y avoir la main l’empêche d’entrer dans sa maison, 398 ; retourne à Compiègne ; comment s’introduit l’usage de dire l’électeur au lieu de monsieur l’électeur, 399 ; après la mort de l’empereur, l’électeur de Bavière vient voir le roi à Marly ; détails sur son séjour, IX, 310 ; le roi d’Espagne lui donne en toute souveraineté tout ce qui lui reste aux Pays-Bas ; il revient à Marly, part ensuite pour Namur et envoie le comte d’Albert faire ses remercîments en Espagne, et y prendre soin de ses affaires, 314 ; va à Fontainebleau et retourne chez d’Antin à Petit Bourg, X, 256 ; vient à Paris ; est reçu en audience du roi, 321 ; ses voyages à Versailles et à Marly, 371 ; revient de Suresne voir le roi et soupe chez d’Antin, 431 ; voit encore le roi à Fontaine bleau ; y est traité par d’Antin, 431 ; vient à Paris chez son envoyé Monasterol ; va voir le roi à Versailles ; est fort triste de n’espérer plus le titre de roi de Sardaigne, XI, 26 : vient courre le cerf à Marly ; joue au lansquenet avec M. le duc de Berry, 83, 94, 118, 248 ; vient à Versailles ; tire dans le petit parc, XI, 435 ; il va voir à Blois la reine de Pologne, sa belle-mère ; revient à Compiègne faire le mariage du comte d’Albert avec Mlle de Montigny, sa maîtresse publique ; fait le comte d’Albert son grand écuyer, XII, 20 ; s’en retourne dans ses Etats, 20.

BAVIERE (le prince électeur de) est marié avec la sœur cadette de la reine de Pologne ; ce mariage achève l’apparente réconciliation de la Bavière avec l’Autriche, XIX, 401.

BAY, maréchal de camp, prend Alcantara par escalade, V, 265 ; son origine ; son esprit et sa valeur ; il parvient au grade de capitaine général et à l’ordre de la Toison d’or, 340 ; prend Ciudad Rodrigo et autres places vers le Portugal, 409, VI, 130 ; défait l’armée portugaise, VII 195, est appelé pour commander l’armée du roi en Aragon, VIII, 420 ; arrive après la défaite de Saragosse ; rassemble 18000 hommes ; se retire à Tudela, 423.

BEAUCAIRE, capitaine de frégate, avec 120 soldats pille et brûle les magasins des impériaux dans Aquilée, IV, 145.

BEAUFREMONT, frère de Listenois, est nommé gouverneur d’Aire, IX, 70 ; il est mis à la Bastille pour une réponse fort étrange qu’il fait à une lettre du maréchal de Villars, président du conseil de guerre ; est aussitôt remis en liberté et accable les maréchaux de France de brocards ; son caractère, XV, 314 et suiv. ; comment 1e régent met fin à cette tracasserie, 316 ; menées de Beaufremont en Bourgogne contre le service du roi, et le rang, le crédit et l’autorité de M. le Duc, 316.

BEAUJOLAIS (Mlle de), cinquième fille de M. le duc d’Orléans ; son mariage avec l’infant don Carlos, aîné du second lit du roi d’Espagne, est déclaré, XIX, 400 ; elle part de Paris pour se rendre à Madrid ; sa suite, 423 ; est remise à la frontière au duc d’Ossone par le duc de Duras, commandant en Guyenne ; est reçue par Leurs Majestés Catholiques qui lui présentent don Carlos ; fêtes à Madrid, 439.

BEAULIEU (Mme), femme de chambre de Mme de Saint-Simon, prophétise l’élévation et le pouvoir de M. de Fleury, évêque de Fréjus, XVIII, 201.

BEAUMANOIR (le marquis de), se marie avec une fille du duc de Noailles, contre les dernières volontés de son père, Lavardin, qui lui avait défendu de s’allier avec les Noailles, IV, 104 ; obtient par ce mariage la charge de son père ; est tué à la bataille de Spire, 105, 201.

BEAUMONT (l’abbé de), est nommé évêque de Saintes, XIII, 9.

BEAUVAIS (Mme de), première femme de chambre de la reine mère, en est la plus intime confidente ; sa liaison non moins intime avec le roi, I, 111 ; elle entretient Fromenteau, depuis comte de La Vauguyon et le fait entrer chez le roi, 112.

BEAUVAIS (le fils du baron de), achète la charge de capitaine de la porte de M. le duc de Berry, IX, 31 ; comment il avait été maltraité par Benoît, contrôleur de la bouche.

BEAUVAIS (l’évêque de), éclat que fait dans le monde le dérangement de cet évêque ; il donne la démission de son évêché et est mis en retraite avec une grosse abbaye et des gens sûrs auprès de lui pour en prendre soin, XV, 342.

BEAUVAU, ancien capitaine des gardes de Monsieur, marie ses deux filles, l’une au comte de Beauvau qui devint lieutenant général, l’autre au marquis de Choiseul, IX, 183.

BEAUVAU, évêque de Tournai, pendant le siége de cette ville paye de sa personne et de sa bourse ; refuse aux ennemis de chanter le Te Deum et de prêter serment, VI, 359 ; est bien reçu du roi, 368 ; est nommé archevêque de Toulouse, XI, 428 ; puis de Narbonne, XVII, 292.

BEAUVILLIERS (le duc de), son ami tié pour le père du duc de Saint-Simon, 118 ; ses qualités, 118 ; ses entrevues avec le duc au sujet de la demande qu’il lui fait de sa fille, 119 et suiv. ; présente au roi le livre des Maximes des saints ; ce qui déplaît au roi et à Mme de Maintenon, 426 ; avec quelle grandeur d’âme il reçoit les avis que lui donne M. de Saint-Simon de ce qui se trame contre lui, II, 123 ; belle réponse qu’il fait au roi qui lui annonce la condamnation du livre des Maximes des saints, 265 ; est nommé pour accompagner le duc d’Anjou et les princes ses frères jusqu’aux frontières de l’Espagne avec toute autorité sur eux, sur les courtisans et les troupes de l’escorte, III, 36 ; le roi l’entretient longtemps la veille du départ, 43 ; le duc va rejoindre le roi d’Espagne à Orléans, 43 ; le quitte à Saint-Jean de Luz, 72 ; revient avec les deux princes ses frères ; quitte ceux-ci et retourne à la cour, 73 ; tombe malade à Saint-Aignan où il est à l’extrémité, 82 ; est guéri par le médecin Helvétius et revient à Versailles ; comment il y est reçu, 83 ; est nommé grand d’Espagne de première classe pour lui et pour les siens mâles et femelles, 155, sa conduite honorable envers la seconde femme du duc de Saint-Aignan et de ses enfants, IV, 77 ; marie sa fille au duc de Mortemart ; pourquoi ce mariage fait l’étonnement du public, 214 ; il perd ses deux fils par la petite vérole ; affliction de M. et de Mme de Beauvilliers ; leur résignation, V, 75 ; adopte comme fils unique son frère cadet du second lit ; lui cède son duché, lui fait prendre le nom de duc de Saint-Aignan ; le marie à Mlle de Besmaux ; famille de cette demoiselle, 268 ; amitié de M. et de Mme de Beauvilliers pour ces deux époux, 269 ; comment ils travaillent tous deux au mariage du fils du ministre Chamillart avec la fille de la duchesse de Mortemart, VI, 162 ; raisons qui auraient dû les empêcher de songer à cette alliance, 165, cris, qui s’élèvent contre lui à la cour, contre ce mariage et sur la nomination de Desmarets à la place de contrôleur général ; sa tranquillité, 177 ; sa conversation avec le duc de Saint-Simon sur la destination de Mgr le duc de Bourgogne nommé pour aller commander l’armée de Flandre ayant M. de Vendôme sous ses ordres, 221 et suiv. ; est chargé par le roi de lui chercher avec le duc de Chevreuse un confesseur parmi les jésuites ; accorde à Mme de Maintenon que l’évêque de Chartres et le curé de Saint-Sulpice seront admis pour conférer avec eux sur ce choix, VII, 50 ; le choix s’arrête sur le P. Tellier, 51 ; averti par M. de Saint Simon que le duc d’Harcourt est sur le point d’entrer au conseil, et que, si ce projet a lieu, sa disgrâce en sera la suite, M. de Beauvilliers suit l’avis que lui donne M. de Saint-Simon, parle au roi et fait avorter le projet, 105 et suiv. ; est chargé par le roi d’aller demander à Chamillart la démission de sa charge, 245 ; veut vainement s’en décharger ; prie le roi de trouver bon qu’il s’associe dans cette triste commission le duc de Chevreuse : tous deux vont trouver Chamillart ; détail à ce sujet, 246 et suiv. ; est d’avis dans un conseil tenu à Marly qne le roi rappelle ses troupes d’Espagne, 284 ; son entretien avec M. de Saint Simon sur ce sujet et sur les cabales qui divisent la cour, 288 ; conseils qu’il en reçoit sur la conduite qu’il doit tenir, 289 et suiv. ; confidence qu’il fait au même sur l’abbé de Polignac, VIII, 103 et suiv. ; avec l’agrément du roi, il donne sa charge de premier gentilhomme de la chambre au duc de Mortemart son gendre, 113 ; représente à M. de Saint-Simon combien il importe au succès du mariage de Mademoiselle avec le duc de Berry que la duchesse d’Orléans la fasse paraître à la cour ; il le presse de le faire sentir à la duchesse, 139 ; sa fermeté préserve Livry, son beau-frère, de la perte de sa charge, 141 ; son entretien à Vaucresson avec M. de Saint-Simon sur Mgr le duc de Bourgogne ; il presse instamment son ami de mettre par écrit ce qui lui semble de la conduite du prince et ce qu’il estime y devoir corriger et ajouter, 173 ; texte du discours de M. de Saint-Simon sur Mgr le duc de Bourgogne adressé à M. le duc de Beauvilliers, 175-205 ; il est approuvé en tout, 211 ; M. de Beauvilliers veut le montrer au prince ; M. de Saint-Simon n’y peut consentir ; M. de Chevreuse choisi pour juge, 211 ; M. de Beauvilliers opine dans le conseil des finances pour l’adoption du projet de dîme présenté par Desmarets, IX, 11 ; il fait deux charges de sa charge de premier gentilhomme de la chambre de M. le duc de Berry ; fait présent de l’une au duc de Saint-Aignan, son frère, vend l’autre à M. de Béthune, gendre de Desmarets, 30 ; son inquiétude le jour de la réception de M. de Saint-Aignan son frère en qualité de duc est dissipée par M. de Saint-Simon, 66 et suiv. ; son air tranquille et froid à la mort de Monseigneur, 124 ; changement opéré dans sa situation, 287 ; il conserve toujours son caractère de sagesse, de douceur et de modération, 288 ; sa conduite envers les courtisans qui s’empressent autour de lui, il cherche à s’attacher davantage le Dauphin, et à s’approcher de la Dauphine, 297 ; se sert souvent de son beau-frère le duc de Chevreuse pour faire agréer au Dauphin des choses qu’il n’ose présenter lui-même, 299 ; son crédit auprès du prince ; quel changement il opère dans toute sa conduite, 300 ; situation brillante de M. de Beauvilliers ; dans quels termes il est avec les ministres, 331 ; ce qu’il pense de Torcy, 333 ; de Desmarets, de La Vrillière, de Voysin, 337 ; de l’ancien ministre Chamillart ; de Pontchartrain fils, 338 ; de Pontchartrain père, 339 ; il permet à M. de Saint-Simon d’avertir Pontchartrain fils de dominer son humeur dans ses audiences et avec tout le monde, et de montrer moins de penchant au mal et à la sévérité, 346 ; haute considération qu’il acquiert à la cour ; son travail avec M. le Dauphin, X, 21 ; il soutient contre l’avis de M. de Saint-Simon que M. le Dauphin doit garder Meudon et toute sa part de la succession de Monseigneur, 24 ; comment se fait sa réconciliation avec le chancelier, 46 et suiv. ; il tombe malade ; sa douleur à la mort du Dauphin, 130 ; comment il dérobe à la vue du roi des mémoires de M. de Saint-Simon renfermés dans la cassette de ce prince, 131 et suiv. ; il lui ordonne en quelque sorte d’aller passer un mois à la Ferté ; pourquoi, 194 et suiv. ; fait donner au duc de Mortemart, son gendre, la survivance de son gouvernement du Havre de Grâce et celle de Loches au duc de Saint-Aignan, son frère, XI, 98 : dernière marque de confiance que lui donne le roi et qu’il donne lui-même à M. de Saint-Simon, 183 et suiv. ; sa vie languissante ; quelles en étaient les causes, 185 ; sa maladie et sa mort à Vaucresson ; son père, M. de Saint-Aignan, 186 ; première éducation de M. de Beauvilliers, 188 ; il sert avec distinction ; son extérieur ; son caractère ; ses qualités de l’esprit ; ses manières, sa piété, 188 ; sa crainte du roi ; sa liberté dans le particulier, 189 ; sympathie parfaite entre les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers et leurs femmes, 190 ; le roi fait un jour l’apologie de la piété de M. de Beauvilliers, 191 ; son ambassade à Londres après la mort de Madame, 191 ; comment et à quelle époque il est déclaré par le roi chef du conseil des finances, 192 ; puis gouverneur du duc de Bourgogne ; ensuite des deux autres fils de France, 194 ; entre au conseil d’État ; sa fermeté et son éloquence dans les délibérations, 195 ; sa ponctualité dans ses fonctions, 196 ; sa faiblesse pour M. de Cambrai et Mme Guyon lui fait oublier ce qu’il doit au cardinal de Noailles, 196 ; il fut toujours le défenseur des entreprises de la cour de Rome, 197 ; son éloignement pour Monseigneur et Mme de Maintenon, 200 ; combien il imposait à la cour, 201 ; sa vie retirée depuis la mort du Dauphin, 202 ; son dépérissement depuis celle du duc de Chevreuse, 203 ; comparaison entre M. de Beauvilliers et M. de Chevreuse ; mot plaisant et vrai du chancelier Pontchartrain à leur sujet, 204 et suiv.

BEAUVILLIERS (Mme de) essaye de cacher dans le plus grand secret les plus grands désordres de l’évêque de Beauvais ; caractère de cette dame, XI, 205 ; sa laideur ; ses manières grandes, nobles et aisées ; sa conversation ; son esprit ; sa piété ; ses aumônes, 206 ; sa douleur à la mort de son mari ; elle assiste à son enterrement au monastère de Montargis ; sa vie retirée, 207 ; trait de vertu héroïque à l’égard de Puyfonds, cadet de Saumery, 211 et suiv. ; elle meurt d’une longue paralysie, 20 ans après son mari, 212.

BECHAMEIL, financier, surintendant de la maison de Monsieur, meurt fort vieux ; son esprit ; son goût exquis pour les tableaux, les pierreries, les meubles, les bâtiments, les jardins : il est bien traité et consulté par le roi ; ses dépenses prodigieuses dans sa terre en Beauvoisis, IV, 117 ; le comte de Grammont lui donne, aux Tuileries, un coup de pied dans le derrière dont Bechameil lui sait le meilleur gré, comme le comte l’avait prédit, 118.

BEDMAR (le marquis de) est nommé par l’électeur de Bavière pour venir de sa part reconnaître le duc d’Anjou roi d’Espagne, III, 39 ; est nommé capitaine général et gouverneur général des Pays-Bas par intérim ; agit sous les ordres du maréchal de Boufflers, 414 ; sa naissance illustre, sa probité, sa magnificence, ses manières aimables le font estimer et adorer des Français, 415 ; attaque les Hollandais au village d’Eckeren et contribue à la victoire que le maréchal de Boufflers y remporte, IV, 131 ; est nommé ministre d’État d’Espagne, 123 ; son caractère ; ses qualités ; il est fait grand d’Espagne de première classe, et chevalier de l’ordre du Saint Esprit ; est nommé vice-roi de Sicile, 400 ; puis membre du conseil du cabinet, VII, 335 ; est fait chef du conseil de guerre, XII, 36 ; détails sur ses actions militaires, XVIII, 425 ; son caractère ; son attachement pour les Français, 426 ; il marie sa fille unique au marquis de Moya qui lui succède dans la grandesse, 426.

BEDMAR (la marquise de) vient à Versailles ; accueil distingué qu’elle y reçoit, IV, 246.

BÉDOYERE (LA), procureur général au parlement de Rennes, a ordre de se défaire de sa charge ; pourquoi, XVII, 450.

BEGON (l’abbé) est nommé évêque de Toul, XIX, 313.

BEJAR (le duc de), Sotomayor y Zuniga, grand d’Espagne ; son caractère ; historique sur sa maison, XVIII, 373 et suiv.

BELESBAT (Hurault), sa famille ; comment il vit à la cour et dans le monde ; son caractère ; il meurt vieux, sans avoir été marié, V, 143.

BELLEFONDS (le marquis de), petit fils du maréchal de Bellefonds et gouverneur de Vincennes, meurt fort jeune, VIII, 416.

BELLEFONDS-FOUQUET (la maréchale de) meurt fort âgée et fort retirée à Vincennes, XIII, 437.

BELLEFONTAINE, lieutenant général, remplace du Casse dans le commandement de la flotte qui doit aller à Barcelone, XI, 102.

BELLEGARDE, officier général et commandeur du Saint-Esprit, meurt à quatre-vingt-dix ans ; il fut longtemps entretenu par la femme d’un des premiers magistrats du parlement, V, 102 ; anecdote curieuse à ce sujet, 102.

BELLEGARDE (le marquis de), second fils de d’Antin, obtient du régent la survivance de la charge de surintendant des bâtiments qu’a son père, XIV, 117.

BELLEGARDE (Mme de), femme du second fils de d’Antin, meurt de la petite vérole ; son mari meurt quatre ou cinq mois après, XVII, 281.

BELLE-ILE, chef d’escadre, est tué au combat de Malaga, IV, 329.

BELLE-ILE (Mme de), célèbre par quantité de bonnes œuvres, conçoit et enfante le nouvel ordre du Calvaire où elle meurt en 1628, VI, 60.

BELLE-ILE (île) en Bretagne, à qui elle appartenait anciennement ; comment elle vint dans la maison de Retz, puis dans celle du surintendant Fouquet, XVII, 104.

BELLE-ILE, qui s’est distingué au siége de Lille, est fait brigadier, VII, 2 ; commencement de sa grande fortune ; il était petit-fils du surintendant Fouquet, 204 ; comment il devient mestre de Camp général et obtient 120 000 livres de brevet de retenue sur cette charge, 205 ; épouse Mlle de Sivrac, de la maison de Durfort, riche, laide et folle, IX, 310 ; gagne au conseil de régence une somme de 400 000 écus, qui doivent lui être payés par les états de Bretagne, XIII, 193 ; généalogie de Belle-Ile, 193 ; caractère des deux frères, 193 ; leur parenté ; leur liaison avec M. et Mme de Saint-Simon, 198 ; commencement de leur fortune, 199 ; leurs alliances, XVII, 106 ; comment ils sont poussés et protégés par Mme de Lévi, 107 ; caractère des deux frères, 108 et suiv ; leur union inaltérable et tendant toujours au même but, 110 ; leur liaison avec M. et Mme de Saint-Simon ; autres amis puissants qu’ils se font, 111 ; difficultés qu’ils surmontent pour obtenir du roi l’échange de Belle-Ile ; ce qu’ils obtiennent en retour, 112 ; comment cette affaire passe au conseil de régence, 113 ; au parlement et à la chambre des comptes, 114 ; Belle-Ile achète de la famille de Puysieux le gouvernement d’Huningue ; par quels protecteurs il obtient du régent la confirmation de ce marché, 152 ; bruit que fait cette grâce singulière, 153 ; il est chargé par l’abbé Dubois de proposer à M. de Saint-Simon un raccommodement entre eux ; à quelles conditions, XVIII, 177 ; sa lettre à M. de Saint-Simon, explicative de celle du cardinal Dubois au même ; quel en est l’objet, XIX, 259 ; est chargé par le cardinal Dubois de prier M. de Saint-Simon de le servir auprès du régent pour être déclaré premier ministre, comment il s’acquitte de cette commission, 358 ; il lui recommande vivement cette affaire, 361, 371 ; son impatience à ce sujet, 389 ; pourquoi il encourt la haine de Mme de Prie qui veut le perdre, 396 ; son union avec Le Blanc, 396 ; il va à la Ferté voir M. de Saint-Simon avec La Fare, pour lui faire part de ses inquiétudes sur les suites de l’affaire de la Jonchère, 421 ; conseils qu’il en reçoit et qu’il ne veut pas suivre, 422 et suiv, ; il comparaît devant la chambre de l’Arsenal ; déposition qu’il y fait, 463.

BELLUGA, évêque de Murcie, est nommé cardinal ; sa rare piété ; sa fidélité et son attachement à Philippe V, XVII, 320 ; son désintéressement ; sa résistance aux ordres réitérés du roi ; à quelle occasion, 321 ; il refuse la dignité de cardinal s’il ne l’obtient du roi, 322 ; reçoit ordre enfin de l’accepter ; remet son évêché de Murcie et se retire à Rome, 322.

BELSUNCE (l’abbé de), neveu de M. de Lauzun, est nommé évêque de Marseille ; son ignorance ; son attachement aux jésuites ; pureté de ses mœurs ; son zèle pastoral, son fanatisme pour la constitution Unigenitus ; prodiges d’humanité qu’il fait pendant la peste, VII, 136 ; il est nommé à l’évêché de Laon, XX, 26 ; refuse cet évêché pour rester à Marseille, 27.

BENAVENTE (le comte de), grand d’Espagne, est nommé par le testament du roi membre de la junte qui doit gouverner en attendant le successeur, III, 34 ; meurt à Madrid dans une grande considération, VII, 60 ; historique sur sa maison, XVIII, 450 ; détails sur son genre de vie et sur son caractère, 450.

BÉNÉFICES. Terres accordées par les rois francs, XI, 458.

BENTIVOGLIO, nonce du pape en France ; son caractère ; il entretient une fille de l’Opéra et en a deux filles qu’on appelle la Constitution et la Légende, XIII, 410 ; avertit le pape que les huguenots reçoivent toutes sortes de faveurs de France, que le régent est près de conclure un traité de garantie mutuelle des successions de France et d’Angleterre ; excite à ce sujet l’ambassadeur d’Espagne, 448 ; souffle le feu tant qu’il peut ; tâche d’irriter le pape de toutes les chimères dont il peut s’aviser, 454 ; pour avancer sa promotion au cardinalat et l’autorité romaine, ne cesse d’exciter Rome aux plus violents partis ; cherche à susciter de tous côtés des ennemis à la France ; ses conférences avec Hohendorff sur le traité de France avec l’Angleterre, XIV, 146 ; rend compte à Rome de la proposition que ce ministre allemand lui a faite de la part de son maître, concernant le prétendant ; représente au pape la ligue de la France avec les protestants comme l’ouvrage des minisres jansénistes, 148 ; l’exhorte à s’unir plus étroitement que jamais à l’empereur dont l’intérêt devient celui de la religion ; entretient souvent le baron d’Hohendorff, 224 ; d’après les ordres qu’il reçoit du pape, il a une audience du czar qui est à Paris ; ses conférences avec le prince Kourakin et le vice-chancelier Schaffiroff, XV, 11 ; l’étroite intelligence du régent avec l’Angleterre est un des moyens dont il se sert le plus pour décrier ce prince à Rome, 20 ; il presse de nouveau le pape de se rendre le maître en France en faisant avec l’empereur la ligue dont le baron d’Hohendorff lui a communiqué le projet, 126 ; ses nouveaux conseils au pape contre l’empereur, 221 ; ses mensonges au pape sur les intentions du régent ; il empoisonne tout ce qui se passe en France, 379 et suiv. ; ses nouvelles méchancetés, XVI, 11, 12, 131 ; il détruit le bon effet que doivent produire en France les bulles nouvellement accordées par le pape, 123 ; il prend congé du roi et du régent, après avoir travaillé à tout le mal qu’il pouvait faire, XVII, 283 ; les bulles qu’il avait fait refuser aux abbés de Lorraine et de Castries arrivent enfin, et ils sont sacrés évêques, 284 ; il est fait cardinal ; meurt dans un emportement de colère, 317.

BÉRANGER, colonel de Bugey, est tué au siége de Saint-Venant, VIII, 362.

BERETTI, ambassadeur d’Espagne en Hollande, essaye de persuader les Hollandais de ne pas accorder à l’empereur des garanties qu’il leur demandera, et que, s’ils les accordent, le roi d’Espagne s’en offensera, XIV, 129 ; caractère de Beretti, 130 ; quelles espérances il donne aux ministres espagnols par rapport aux Hollandais, 294 ; d’après l’ordre d’Albéroni, il déclare au pensionnaire Heinsius que le roi d’Espagne est prêt à traiter avec la république, et demande que des pouvoirs soient envoyés à Riperda, ambassadeur à Madrid, 136 ; réponse froide du pensionnaire, 137 ; après avoir sollicité un traité de ligue particulière avec la Hollande, il change d’avis ; pourquoi, 216 ; ses entretiens avec le baron Duywenworde et le comte de Sunderland, 217 ; il est pressé par Stanhope de faire entrer l’Espagne dans une alliance avec la France et l’Angleterre, 218 ; travaille à empêcher les États généraux de presser l’empereur d’entrer dans la triple alliance, 219 ; son embarras relativement à la proposition que lui fait lord Stanhope de négocier à Vienne la paix entre l’empereur et le roi d’Espagne ; ses lettres à Albéroni à ce sujet, 256 ; reproches que lui adresse ce ministre ; il lui vante le service qu’il a rendu en ouvrant les yeux aux principaux de la république sur le danger des desseins et de la grandeur de l’empereur, XV, 68 ; ses craintes de se voir enlever la négociation entre l’Espagne et l’empereur, 69 ; il soutient qu’il faut la traiter à la Haye. pourqnoi, 119 : il se flatte à tort de trouver dans les États généraux beaucoup de penchant pour l’Espagne, 165 et suiv. ; ses manéges, 198 ; comment il est trompé par de faux avis, 206 ; assurances qu’il donne à l’Espagne des bonnes dispositions de la Hollande, 206 ; son aveuglement sur les dispositions de cette puissance et de la France, 365 ; malgré sa sécurité, il craint de me pouvoir empêcher la Hollande de se soumettre aux idées de l’Angleterre, si elle est d’accord avec la France, 434 ; il se vante d’avoir surmonté, par son habileté, l’opposition des Provinces-Unies, 439 ; dans l’intention de faire passer le prétendant en Angleterre, il cherche à lier l’Espagne à la Suède ; ses propositions avec un officier polonais, XVI, 6, 7 ; bonnes dispositions qu’il trouve dans l’ambassadeur de Moscovie, 8 ; il essaye d’empêcher les États généraux de prendre aucun engagement dans le traité de Londres ; son embarras ; 24, 25 ; sa jalousie contre Monteléon, 26 ; ses plaintes contre la France, 33 ; ses efforts pour détourner la Hollande du traité de Londres ; il propose de nommer un ambassadeur hollandais pour Madrid, 33 ; fait un voyage à Amsterdam, pour empêcher la régence de cette ville d’accéder au traité, 42 ; ses efforts pour traverser la négociation de Cadogan, 65, 66 ; il cherche à décrier Monteléon en toute occasion, 66 ; déclaration qu’il fait en Hollande de la part du roi d’Espagne, 81 ; il attribue à sa dextérité la longue incertitude des Hollandais ; ses invectives contre la France ; ses fausses idées ; ses conseils, 86 ; il vante l’utilité du mémoire qu’il a fait remettre aux États généraux, 89 ; ses relations diverses à la cour de Madrid, 89 ; ses conseils à Albéroni touchant les négociants espagnols, 90 ; il inspire à l’agent du duc de Savoie des soupçons sur les desseins des alliés, 91 ; continue à décrier Monteléon, 92 ; prévoyant que les États généraux vont souscrire au traité, il en attribue la cause aux sollicitations impétueuses de la France, 99 ; nouveau moyen qu’il emploie pour prévenir l’événement qu’il craint, 99 ; ses plaintes contre l’ambassadeur français à la Haye, et contre l’abbé Dubois, 100 ; il continue à se vanter de ses pratiques secrètes ; cherche à gagner le baron de Welderen, 127 ; se plaint du premier ministre d’Espagne ; se vante d’avoir retardé la résolution de la province de Hollande, 128 ; malgré sa vivacité, il cède à la nécessité des circonstances ; conseille au roi de dissimuler et de suspendre tout ressentiment, 163 ; la signature du traité d’alliance dément les éloges qu’il donnait à tant de démarches qu’il supposait avoir faites pour l’empêcher, 228 : il déplaît à Albéroni par l’exagération continuelle de son crédit en Hollande, 232.

BERGER DE MALISSOLES, évêque de Gap, publie un mandement contre le cardinal de Noailles, IX, 95. Voy. Unigenitus.

BERGHES (le prince de), épouse une fille du duc de Rohan ; obtient par le crédit de l’électeur de Bavière une compagnie des gardes du corps du roi d’Espagne, à Bruxelles, l’ordre de la Toison d’or, puis la grandesse, VIII, 405 ; meurt en Flandre, XVII, 450.

BERGHEYCK, baron, puis comte flamand, est présenté au roi par le ministre Chamillart ; sa capacité ; sa droiture, V, 269 ; il est mis à la tête des affaires des Pays-Bas pour l’Espagne ; son caractère ; il est universellement aimé et honoré en Flandre, 269 ; est chargé par le ministre Chamillart de faire révolter les Pays-Bas dans le même temps qu’on exécuterait en Écosse le projet conçu par l’Anglais Hough, VI, 188 ; ses conférences à ce sujet avec M. de Vendôme devant le roi et le ministre Chamillart ; sa contenance ferme et modeste, 189 et suiv. ; il va à Marly où le roi lui fait les honneurs de ses jardins, est envoyé à Clichy avec Puységur et Chamlay, pour conférer avec M. de Vendôme sur les opérations de l’armée de Flandre, 238 ; comment ils sont accueillis par le duc, 238 ; Bergheyck part pour Mons, 239 ; cherche les moyens de tirer quelque parti du soulèvement qu’il a concerté, 306 ; vient à Paris où il trouve le ministère changé ; va visiter Chamillart ; paroles que lui adresse le roi à son sujet, VII, 265 ; appelé en Espagne, est renvoyé par la princesse des Ursins, IX, 72 ; voit le roi à Versailles et les ministres séparément, 313 ; est nommé par l’Espagne pour aller négocier la paix à Utrecht, X, 16 ; il obtient de se retirer des affaires et d’aller achever tranquillement sa vie dans une terre en Flandre ; son caractère modeste, affable et véridique, XI, 82 ; il vient à Versailles ; le roi lui permet de venir à Marly toutes les fois qu’il voudra ; loge à Versailles ; est toujours accueilli à la cour, 111 ; prend congé du roi et se retire en Flandre, 270.

BERINGHEN, premier valet de chambre du roi, se sauve à Bruxelles lors de la visite faite chez la reine au Val-de-Grâce, I, 70 ; revient auprès d’elle dans les premiers jours de sa puissance ; ce qu’était son père qui devint premier valet de chambre de Henri IV, 70 ; son fils qui lui succède achète la charge de premier écuyer du duc de Saint-Simon, 71.

BERINGHEN, fils du précédent, premier écuyer du roi, est enlevé dans la plaine de Bissancourt, V, 373 ; est délivré au delà du château de Ham ; arrive à Versailles et va chez Mme de Maintenon où le roi le reçoit à merveille, 375 ; traite celui qui l’a enlevé et qui est devenu son prisonnier avec toutes sortes d’égards ; lui donne de l’argent et lui fait des présents considérables, 375 ; son désespoir à la mort de Monseigneur, IX, 278 ; son caractère, 350 ; sa réponse à M. de Saint-Simon qui le prie de travailler à réconcilier le chancelier avec M. de Beauvilliers, 354 ; est nommé du conseil des affaires du dedans, XIII, 155 ; est chargé des grands chemins, ponts et chaussées, 157 ; sa contestation avec M. le Grand au sujet de la dépouille de la petite écurie, 207 ; son caractère, 208 ; raisons qu’il fait valoir dans un mémoire, 211 ; le conseil de régence décide en sa faveur, 221 ; sa reconnaissance envers M. de Saint-Simon, 223 ; il meurt à 71 ans, XIX, 449.

BERINGHEN, fils du précédent, sa contestation avec le grand écuyer est décidée en sa faveur par M. le Duc, XX, 83 ; il meurt à 43 ans sept mois après son père auquel il a succédé ; son caractère ; son frère obtient la charge de premier écuyer 84, 85.

BERLIPS (Mme), Allemande, acquiert une grande fortune en Espagne où elle gouverne entièrement la reine, épouse de Charles II ; contribue aux dispositions que fait ce prince en faveur du prince électoral de Bavière, II, 251 ; emporte en Allemagne les trésors qu’elle a acquis, III, 12.

BERMUDEZ, jésuite espagnol, est nommé confesseur du roi d’Espagne aussitôt après la mort du P. Aubenton ; sa haine pour la France ; ses talents pour la prédication ; il prêche les sermons de Bourdaloue traduits en espagnol, 33.

BERNARD (Samuel), fameux banquier est mandé chez le contrôleur général Desmarets, pour dîner et travailler avec lui ; le roi lui fait voir ses jardins et le comble de caresses, VI, 240 ; à quel but ; Bernard enthousiasmé accorde à Desmarets ce qu’il lui avait refusé et au delà de ce qu’il avait demandé, 241 ; sa prodigieuse banqueroute ; le ministre Desmarets le secourt autant qu’il peut ; son crédit ne peut se rétablir à Lyon ni dans la partie de l’Italie qui en est voisine, VII, 129.

BERNIÈRE, major du régiment des gardes, est tué à la bataille de Ramillies, V, 176.

BERNSTORFF, ministre anglais, est seul auteur de la violence exercée contre Gyllembourg, ambassadeur de Suède à Londres ; les Anglais désapprouvent cette violence, XIV, 241.

BERRY (le duc de), est nommé chevalier de l’ordre, II, 230 ; est nommé chevalier de l’ordre de la Toison d’or par le roi d’Espagne Philippe V ; reçoit le collier des mains du roi de France, III, 192 ; est délivré de ses gouverneurs ; sa joie, V, 79 ; est nommé pour accompagner son frère Mgr le duc de Bourgogne, VI, 95 ; pourquoi son voyage est rompu, 100 ; est nommé pour aller servir sur le Rhin comme volontaire sous les ordres de son frère, 233 ; part pour l’armée ; rejoint son frère à Valenciennes, 286 ; est admis aux conseils de guerre et y montre beaucoup de sens, 396 ; il revient à la cour ; comment il y est accueilli par le roi, VII, 16 ; sa réponse au roi qui lui demande s’il serait bien aise de se marier et si Mademoiselle lui plairait, VIII, 283 ; est présenté par le roi à Madame sur le pied de gendre, 284 ; célébration de son mariage, 333 et suiv. ; sa douleur à la mort de Monseigneur, IX, 123 ; combien il est sensible aux procédés de M. le Dauphin et de Mme la Dauphine, 161 ; plaisir qu’il ressent de la réconciliation qui a lieu entre les deux princesses, 167 ; il fait des efforts inutiles pour engager la duchesse de Berry à aller donner la chemise à Mme la Dauphine, 168 ; lui-même la donne à M. le Dauphin, 169 ; sa dispute avec Mme la Dauphine pour du tabac provenant de la succession de Monseigneur, X, 23 ; il vend beaucoup de diamants de son héritage pour faire face à ses affaires, 26 ; son caractère ; sa faiblesse pour Mme la duchesse de Berry, 35 ; il crève un œil à M. le Duc en chassant ; son affliction, 78 ; sa douleur extrême de la maladie et de la mort de M. le Dauphin son frère, 92 ; le roi supplée à la modicité de son apanage par une pension de 400 000 livres ; le fait entrer au conseil des dépêches, 264 ; M. de Saint-Simon conseille à ce prince de conserver comme pièce importante la lettre que le roi d’Espagne lui a écrite touchant sa renonciation au trône de France, 266 ; ce prince voulant répondre au premier président du parlement reste court, 347 ; son désespoir augmenté par la flatterie de la princesse de Monaco, 355 et suiv. (voy. l’art. renonciations) ; il entre au conseil des finances, XI, 28 ; tombe malade, détails sur sa maladie qu’on attribue au poison, 82 et suiv. ; il reçoit les sacrements ; sa mort ; son extérieur, 85 ; son caractère ; son esprit médiocre ; sa gaieté ; sa timidité, 86 ; il fut le fils favori de Monseigneur ; son amitié pour son frère et sa belle-sœur ; sa crainte excessive du roi, 87 ; son amour pour la duchesse de Berry se change peu à peu en aversion, 88 ; ce prince fort aimé et généralement regretté : ses obsèques, 89 ; son corps est déposé à Paris, aux Tuileries, 89 ; ses funérailles à Saint-Denis, 92.

BERRY (la duchesse de), dans un souper à Saint-Cloud, s’enivre avec M. le duc d’Orléans ; on la remmène dans cet état à Versailles, VIII, h 17 ; son désespoir à la mort de Monseigneur ; sentiment qui le produit, IX, 123 ; esquisse du portrait de cette princesse, 148 ; ses projets odieux pour l’avenir, 149 ; sa conduite envers Mme d’Orléans sa mère et envers Mme la duchesse de Bourgogne, 150 ; la mort de Monseigneur détruit tous ses projets et cause ainsi son désespoir, 150 ; comment elle reçoit les avances de pure générosité de M. le Dauphin et de Mme la Dauphine ; sa conduite avec Madame, 161 ; et envers la duchesse d’Orléans, 162 et suiv. ; scène et éclat qu’elle fait à Marly ; ses reproches à Mme de Saint-Simon ; ferme réponse de cette dame, 163 et suiv. ; réprimande que lui font le roi et Mme de Maintenon ; solitude chez elle ; dégoûts qu’on lui fait essuyer, 165 ; elle avoue à Mme de Saint-Simon après la mort de Monseigneur quels étaient ses desseins, 166 ; cette dame l’exhorte à se rapprocher de sa belle-sœur ; elle promet de lui de mander une audience, 166 ; elle se réconcilie avec elle, 167 ; elle refuse avec emportement d’aller donner la chemise Mme la Dauphine ; y consent à la fin, mais en demandant un délai, 168 ; au bout de quelques jours elle va la donner, 169 ; sa hauteur ; son emportement ; dérangement de ses affaires, 382 ; sa galanterie ; son aversion pour sa mère, Mme la duchesse d’Orléans ; son ascendant sur son mari et sur son père, M. le duc d’Orléans, 391 et suiv. ; danger qu’elle court au pont de Melun ; elle fait une fausse couche, 409 ; double humiliation qu’elle éprouve à l’occasion d’un collier de perles et d’une femme de chambre, 61 ; son embarras et son dépit à l’occasion de la charge de premier écuyer du duc de Berry ; avec quelle hauteur elle est traitée par la comtesse de Roucy et Mme de Lévi, 76 ; elle accouche d’un prince qui meurt au bout de huit jours, X, 371 ; sa liaison avec Mlle de Conti ; comment elle s’est formée, 411 ; elle la sonde sur le mariage d’une de ses sœurs avec M. le prince de Conti son frère, et la prie de servir ce projet auprès de sa mère, et du reste de garder le secret, 412 ; appelée à Saint-Cloud par Mlle de Conti, elle apprend d’elle la résolution qu’a prise Mme la Princesse de demander au roi le double mariage entre ses petits-fils et qu’elle s’est confiée à cette princesse ; avec quelle hauteur et quelle indignité la duchesse de Berry traite Mlle de Conti, 415 ; fait demander au roi la permission de venir à Marly voir son mari malade ; ce qui lui est refusé à cause de sa grossesse, XI, 84 ; sa conduite débordée cause entre ces deux époux des scènes très violentes ; trait entre plusieurs ; elle veut se faire enlever au milieu de la cour par son chambellan : lettres à ce sujet, 88, 89 ; ses sentiments à la mort de son mari, 89 ; scènes ridicules dans sa chambre à l’occasion des visites qu’elle reçoit, 92 ; elle se blesse et accouche d’une fille qui ne vit que douze heures, 102 ; elle obtient du roi d’avoir quatre dames pour l’accompagner, mais sans titre de dames du palais ; leurs noms ; leurs appointements, XII, 53 ; portrait de cette princesse, 126 ; elle fit tout ce qu’elle put pour ôter toute religion à M. le duc de Berry ; son ivresse fréquente à table ; sa conduite avec son père, sa mère et son mari, 128 ; ses galanteries ; sa passion pour La Haye par qui elle veut se faire enlever, 129 ; elle fut la dépositaire des secrets de M. son père tant qu’il vécut, 130 ; son aversion et son mépris pour sa mère, 130 ; sa crainte du roi et de Mme de Maintenon desquels elle est méprisée, 131 ; sa confiance entière pour Mme de Mouchy, 131 ; après la mort du roi elle va loger au Luxembourg ; Mme de Saint-Simon en prend occasion de vivre séparée d’elle le plus qu’il lui est possible, XII, 183 et suiv. ; elle veut avoir un capitaine des gardes et en obtient un du régent, 256 ; obtient une compagnie des gardes, 256 ; marche dans Paris avec des timbales sonnantes ; va à la comédie où elle a un dais dans sa loge et quatre de ses gardes sur le théâtre ; le régent fait cesser ces usurpations, 350 ; elle fait arrêter le carrosse de M. le prince de Conti et maltraiter son cocher ; quelles excuses elle fait à ce prince, 351 ; son amour effréné pour Rion ; comment elle en est traitée, 351 ; s’avilit à faire des repas avec lui et des gens obscurs, 353 ; elle va coucher aux Carmélites les jours de bonnes fêtes, y assiste à tous les offices ; mange avec les religieuses ; remontrances que lui font les deux carmélites chargées de la recevoir, 354 ; elle rend à M. d’Orléans son père les rudesses qu’elle éprouve de son amant, 355 ; fait murer les portes du jardin du Luxembourg ; obtient du régent qu’il abrége les deuils, 422 ; fait avoir à La Haye une place de gentilhomme de la manche ; achète la Muette au bois de Boulogne, 423, double en faveur de Mme de Mouchy et de Rion les charges de dame d’atour et de premier écuyer, XV, 63 ; changements faits dans sa maison à cette occasion, 64 ; elle fait donner à Rion le gouvernement de Cognac, 139 ; sa conduite inconvenante envers le maréchal de Villars, 326, autre faute de même genre envers Mme de Clermont, 327 ; comment elle la répare par le conseil de Mme de Saint Simon, 328 et suiv. ; est fêtée pendant plusieurs jours à Chantilly par M. le Duc, XVII, 47 ; affecte une hauteur dédaigneuse à l’égard de Mme la Duchesse, 47, 48 ; obtient Meudon en échange du château d’Amboise ; en donne le gouvernement à Rion, 58 ; ses deux entreprises étranges, l’une à l’Opéra, l’autre chez elle, envers l’ambassadeur de Venise, 61 ; elle devient enceinte de Rion qui se moque d’elle ainsi que Mme de Mouchy, 176 ; tombe malade au terme de sa grossesse : son état dangereux, 177 ; ses emportements contre le curé de Saint Sulpice et le cardinal de Noailles qui lui refusent les sacrements si Rion et Mme de Mouchy ne sont renvoyés du Luxembourg, 180 ; éclat que fait dans le monde cette affaire ; son mariage secret avec Rion, 180, 181 ; elle accouche d’une fille, 181, rouvre au public son jardin du Luxembourg ; se voue au blanc pour six mois ; donne au comte d’Uzès la place de capitaine de ses gardes, 183 ; retombe malade ; va s’établir à Meudon ; veut déclarer son mariage, 204 ; scènes avec M. le duc d’Orléans à ce sujet, 205 ; elle veut faire avec son père sur la terrasse de Meudon un souper qui lui devient fatal, 206 ; elle se fait transporter à la Muette, 206 ; sa maladie empire et donne de justes craintes, 222 ; elle se confesse à un cordelier, 223 ; portrait de cette princesse ; ses qualités ; ses vices ; son orgueil ; ses débauches ; elle s’indigne qu’on ose parler de ses débordements, 223 et suiv. ; elle se soumet aux remèdes ; reçoit une première fois les sacrements, 225 ; donne à Mme de Mouchy son baguier estimé plus de 200 000 écus, 226 ; reçoit une seconde fois les sacrements, mais avec plus de piété que la première, 227 ; éprouve beaucoup de soulagement de l’élixir de Garus ; mais les bons effets en sont détruits par une médecine que lui donne Chirac ; sa mort, 231 ; à l’ouverture de son corps on trouve qu’elle était enceinte et que son cerveau était dérangé ; détails sur ses funérailles, 232 ; son cœur est porté au Val-de-Grâce et son corps à Saint-Denis, 232, 233 ; deuil porté à la cour et au Palais-Royal, 235.

BERWICK (de) est fait prisonnier au village de Neerwinden, I, 93 ; va secrètement en Angleterre pour le roi Jacques II ; manque y être arrêté ; son retour fait concevoir de grandes espérances pour ce prince, 316 ; il perd son épouse à la fleur de l’âge, belle, touchante et faite à peindre, II, 84 ; devient amoureux de la fille de Mme Bockley, une des dames de la reine d’Angleterre de Saint-Germain, 400 ; est choisi par le roi pour aller commander en Espagne, IV, 207, 260 ; Puységur lui est donné pour adjoint et chargé du détail de toutes les troupes, 260 ; remporte plusieurs avantages qui découragent les ennemis, 289 ; prend Castelbranco ; bat et poursuit le général Fagel ; s’empare de Portalègre, de Salvatierra, etc., 290 ; est rappelé aux instances de la reine d’Espagne, 332 ; Son sang-froid en recevant l’ordre, 382 ; est nommé pour aller commander en Languedoc, 389 ; achève d’y anéantir les fanatiques, V, 21 ; fait le siége du château de Nice et s’en rend maître, 101 ; est fait maréchal de France avant l’âge de 36 ans et reçoit ordre de retourner en Espagne, 141 ; arrive en Estrémadure ; état de ses forces et de celles des ennemis, 167 ; malgré son art et ses manœuvres, il ne peut empêcher l’armée portugaise de s’approcher de Madrid, 189 ; marche vers Burgos avec le roi d’Espagne, 189 ; change la face de la guerre ; fait reculer l’armée ennemie, 190 ; poursuit l’archiduc ; prend Cuença, 191 ; et Carthagène, 264 ; se voit dans la nécessité de reculer un peu devant les ennemis ; les attire dans les plaines de Valence, 403 ; attend avec impatience l’arrivée du duc d’Orléans pour leur livrer bataille ; informé par Asfeld de leur approche, il approuve les dispositions qu’il a faites et se prépare à combattre ; bat et met en fuite les ennemis à Almanza, 404 ; va au-devant de M. le duc d’Orléans ; comment il en est accueilli, 406 ; est fait grand d’Espagne de première classe ; reçoit en présent les villes et territoires de Liria et de Xérica, 411 ; est fait chevalier de la Toison d’or, 412 ; est mandé pour venir commander en Provence sous Mgr le duc de Bourgogne, VI, 95 ; pourquoi il reçoit contre ordre, 100 ; est nommé pour aller com mander sur le Rhin sous l’électeur de Bavière, 221 ; il mène en Flandre 34 bataillons et 65 escadrons, 308 : sa présence en Artois sert à en faire retirer les ennemis qui y ont fait des courses et levé des contributions, 374 ; il joint le duc de Bourgogne à Ninove, 382 ; prend l’ordre du duc de Vendôme avec une indignation dont il ne se cache pas ; déclare publiquement qu’il remet son armée à Mgr le duc de Bourgogne et qu’il ne se mêlera de quoi que ce soit, 382 ; uniquement attaché à suivre le duc de Bourgogne, il se borne à lui dire ce qu’il pense et à témoigner son mécontentement et son inutilité, 383 ; il est aigrement repris par M. de Vendôme et maltraité par sa cabale, 384 ; s’oppose aux entreprises vaines et ruineuses du prince, 407 ; va à Bruges prendre le commandement de 4 bataillons et de 50 escadrons ; pressé par les principaux officiers d’attaquer un convoi des ennemis, il leur ferme la bouche en leur montrant l’ordre de la cour qui commet cette expédition au comte de La Mothe, 413 ; combat l’avis de M. de Vendôme concernant la garde de l’Escaut ; nouvelles altercations entre eux, VII, 3 ; reçoit ordre d’aller prendre le commandement des troupes restées sur le Rhin, et peu après celui de prendre les quartiers d’hiver, 4 ; il revient à la cour et ne se contraint ni en public ni en particulier sur M. de Vendôme et sur ce qui s’est passé en Flandre, 26 ; est nommé pour aller commander en Dauphiné, 111 ; bat le général Reybender auprès de Briançon, 355 ; est envoyé en Flandre comme modérateur des conseils, VIII, 346 ; sa fortune rapide ; il se fait nommer duc et pair, 347 ; obtient l’exclusion formelle de son fils aîné dans ses lettres de duc et pair et y appelle tous ceux de son second lit ; ses projets de fortune pour ses enfants, 378 ; il achète en Beauvoisis une terre qu’il fait ériger sous le nom de Fitz-James ; raison de ce nom donnée au roi par Berwick lui-même, 348 ; il se rend en Flandre ; recueille les avis des officiers généraux ; vient en rendre compte au roi ; est reçu duc et pair au parlement ; aventure plaisante au festin qui suit cette réception, 349 et suiv. ; il fait lever le siége de Girone dont il relève la garnison ; revient à la cour où il est bien reçu, X, 304 ; est nommé pour aller faire au roi d’Espagne les compliments de condoléance et faire le siége de Barcelone, XI, 62 ; ouvre la tranchée devant cette ville, 121 ; emporte le chemin couvert de la place, 158 ; se couvre de gloire par la prise de Barcelone et par le bon ordre qu’il y rétablit, 226 et suiv. ; vient à Marly où il a une longue audience du roi, 249 ; est nommé pour aller commander en Guyenne, XIII ; il renvoie sa patente ne voulant pas être soumis au comte d’Eu ; malgré le mouvement que se donnent les bâtards et les princes du sang il tient bon, et sa patente est réformée, 125 ; il établit en Espagne son fils aîné Tinmouth et lui cède sa grandesse, 192 ; il obtient pour son second fils la survivance de son gouverne ment du Limousin, XVII, 37, s’engage d’accepter le commandement de l’armée qui doit agir contre l’Espagne en cas de rupture ; étonnement que cause cet engagement, 59 ; fait le siége de Fontarabie, qui capitule ; assiége Saint-Sébastien, qui capitule aussi, 213 ; prend la Seu d’Urgel et finit la campagne, 285 ; revient à Paris, 302 ; entre au conseil de régence, 419 ; grand d’Espagne ; tué au siége de Philippsbourg, XVIII, 374 ; averti des premiers que La Vrillière prétend au duché pairie, il en parle à M. le duc d’Orléans avec beaucoup de force et l’embarrasse étrangement, XIX, 467.

BESONS, brigadier de cavalerie, est nommé directeur général des troupes en Flandre, I, 225 ; est envoyé auprès de M. le duc d’Orléans ; le joint à Briançon, V, 246 ; retourne rendre compte au roi des moyens et des difficultés pour le retour de l’armée en Italie, 253 ; est fait maréchal de France, VII, 221 ; reçoit ordre de passer de Catalogne en Espagne pour en ramener les troupes, 282 ; reçoit un autre ordre pour suspendre le retour des troupes, 283 ; mande à M. le duc d’Orléans l’aventure qui est arrivée à son aide de camp Flotte envoyé en Espagne, 309 ; contrarié par différents contre-ordres, il manque l’occasion de défaire les ennemis au passage de la Sègre, 354 ; met ordre à la subsistance et aux quartiers qu’il doit laisser en Espagne et repasse les Pyrénées avec le reste de ses troupes, 354 ; le duc de Saint-Simon lui propose de travailler avec lui à séparer M. le duc d’Orléans de sa maîtresse, 539 et suiv. Il se rend à l’invitation que lui fait Saint-Simon ; son entrevue avec lui, VIII, 9 ; leur entretien avec M. le duc d’Orléans, 9 et suiv. ; comment ils combattent la passion du prince et parviennent à l’ébranler et à le faire revenir sur le compte de sa femme, 20 et suiv. ; dans quel état ils le laissent ; résolution qu’ils prennent de ne le pas quitter, 24 ; leur nouvel entretien avec M. le duc d’Orléans ; Besons appuie le conseil que M. de Saint-Simon donne au prince ; vive sortie qu’il fait contre son projet de voir Mme d’Argenton avant de s’en séparer, 25 et suiv. ; son tête-à tête avec Saint-Simon sur le duc d’Orléans, 38 et suiv. ; Besons accompagne le prince jusqu’à la porte de Mme de Maintenon, 40 ; revoit Saint-Simon, et apprend de lui ce que le duc d’Orléans vient de lui dire de sa visite à Mme de Maintenon, 44 ; sur la confidence que lui fait Saint-Simon de l’audience qu’il a demandée pour lui-même au roi, il lui conseille de faire la même confidence au duc d’Orléans, 43 ; dans un autre entretien, le prince lui apprend qu’elle a vu le roi, et ce que Mme de Maintenon lui a dit le matin ; sa surprise et sa joie, 44 et suiv. ; autres détails sur cet entretien, 47 et suiv. ; résolution que prennent entre eux Saint-Simon et Besons pour leur con duite relativement à la rupture qu’ils viennent d’opérer, 49 et suiv. ; Besons insiste auprès du prince pour qu’il aille voir la duchesse d’Orléans dans la jour née et lui dise sa rupture ; le prince le lui promet, 51 ; il consulte le chancelier et le duc de Saint-Simon pour avoir leur avis sur la place de gouverneur du duc de Chartres que M. le duc d’Orléans lui propose ; leurs avis divers, 80 ; demande au roi son agrément, 83 ; sur sa réponse il juge qu’il ne peut accepter la place, 84 ; vit aux dépens de l’ennemi au delà du Rhin ; rejoint l’armée du duc d’Harcourt, X, 86 ; comment il est joué par la duchesse de Berry, 284 et suiv. ; se plaint à elle-même, 285 ; fait le siége de Landau qui capitule, 429 ; se rend maître de Kirn, XI, 20 ; est nommé du conseil de régence ; son caractère, XIII ; son extraction, 159 ; il échoue dans le projet de se faire un département des placets du commun, 189 ; il marie une de ses filles à Maubourg, brigadier de cavalerie, 336.

BESONS, évêque d’Aire, est nommé archevêque de Bordeaux, II, 88 ; puis membre du conseil de conscience ou des affaires ecclésiastiques ; XIII, 146 ; son caractère, sa capacité, 146 ; il passe à l’archevêché de Rouen, XVII, 190 ; entre au conseil de régence, 285 ; ac corde à l’abbé Dubois un démissoire pour son ordination, 423 ; sa mort ; ses qua lités, XVIII, 208, XX, 27.

BÉTHOULAT ou BÉTHOULOT. premier nom de La Vauguyon. Voy. ce mot.

BÉTHUNE (le duc de), dit chez M. de Saint-Simon qu’il avait toujours cru le pape infaillible, mais que depuis la condamnation de M. de Cambrai il ne le croyait plus, II, 285 ; il meurt à 76 ans, XIV, 284.

BÉTHUNE (le marquis de), épouse une demoiselle d’Arquien ; est envoyé en Pologne pour complimenter le nouveau roi, mari de sa belle-sœur ; est fait chevalier de l’ordre ; repart pour Varsovie avec sa femme ; ses enfants ; il meurt en Suède où il est envoyé ambassadeur extraordinaire ; son caractère ; ses services, VI, 69.

BÉTHUNE (Mme de), dame d’atours de la reine de Pologne, revient en France ; son esprit entreprenant : elle prétend avoir le droit de baiser les filles de France ; trompe Madame à cet égard : le roi le trouve mauvais ; elle est présentée à la princesse et n’ose la baiser, I, 400 ; son amitié pour Mme Guyon, II, 133 ; tient des assemblées à l’abbaye de Montmartre ; elle devient l’amie la plus intime des trois filles de Colbert et de ses gendres, IX, 294 ; sa mort ; son caractère ; son zèle constant pour le quiétisme, XIII, l120.

BÉTHUNE (le marquis de), gendre du ministre Desmarets, reporte en Espagne la Toison du duc de Berry ; Mme des Ursins la lui fait donner, XI, 235.

BÉTHUNE, neveu de la reine de Pologne, épouse une sœur du duc d’Harcourt ; ce mariage devient le germe d’une grande révolution, VI, 201 ; il se remarie à la fille du duc de Tresmes, XIII, 182.

BEUVRON (le comte de), capitaine des gardes de Monsieur, est complice de l’empoisonnement de Madame, première femme de ce prince, III, 181.

BEUVRON, lieutenant général de Normandie, meurt à l’âge de quatre-vingts ans, à la Meilleraye, IV, 437.

BEUVRON (le comte de), lieutenant général en Normandie, meurt fort jeune en rendant le sang par les pores, XIV, 50.

BEUVRON (la comtesse de), est attachée à Madame, sans avoir ni titre mi nom, avec une pension de 4000 livres ; sa famille ; ses intrigues l’avaient fait chasser par Monsieur, III, 385 ; sa correspondance journalière avec Madame ; son caractère, 386 ; sa mort, ses qualités, VI, 429 et suiv.

BIENAISE, chirurgien domestique du duc Claude de Saint-Simon, se rend célèbre et riche par l’invention de l’opération de l’anévrisme ou de l’artère piquée, I, 60.

BIGNON, conseiller d’État, magistrat d’une grande intégrité et ancien avocat général, meurt à l’âge de 80 ans, I, 409.

BIGNON (l’abbé), très-bel esprit, très savant, mais de mœurs répréhensibles ; est nommé conseiller d’État d’Église par le crédit du chancelier son oncle, III, 75 : est mis à la tête de toutes les académies ; amasse plus de cinquante mille volumes ; devient doyen du conseil et bibliothécaire du roi ; son île enchantée près de Meulan, 76 ; il obtient la place de la bibliothèque du roi qu’avait l’abbé de Louvois avec le même brevet de retenue, XVII, 58.

BILLARDERIE (La), lieutenant des gardes du corps, arrête à Sceaux M. du Maine ; détails à ce sujet, XVII, 96.

BING (l’amiral), commandant la flotte anglaise, arrivé à Cadix, déclare de la part du roi d’Angleterre que ses ordres sont d’insister auprès du roi d’Espagne pour en obtenir une suspension d’armes, et d’employer pour la défense des États d’Italie les forces qu’il a sous son commandement, XVI, 186 et suiv. ; il arrive à Naples, 221 ; détruit la flotte espagnole devant le cap Passaro, 237.

BIRAN, fils de M. de Roquelaure, est marié par le roi à Mlle de Laval, fille d’honneur de Mme la Dauphine, V, 438.

BIRKENFELD (le prince de), est nommé brigadier par le roi, en récompense de sa conduite au siége de Barcelone, II, 7.

BIRON, lieutenant général, passe l’Escaut comme il peut et gagne les hauteurs au delà, VI, 310 ; dépêche un aide de camp aux princes et à M. de Vendôme pour les informer des positions de l’ennemi et leur demander leurs ordres, 310 ; soutient de son mieux un combat d’infanterie ; suites de ce combat, 312 et suiv. ; Biron est fait prisonnier, 318 ; est relâché quelque temps après sur parole ; il vient à Fontainebleau ; voit plusieurs fois le roi en particulier, 320 ; entretient souvent Mme la duchesse de Bourgogne, 321 ; croit sa fortune perdue à la mort de Monseigneur ; mais trouve de quoi espérer au près de la Dauphine, IX, 279 ; perd un bras dans une grande sortie au siége de Kaiserlauthern, X, 430 ; est nommé membre du conseil de guerre, XIII, 150 ; marie sa fille aînée à Bonac et son fils Gontaut avec la fille aînée du duc de Guiche, 307 ; marie une autre fille au chevalier de Bonneval, qui obtient de la régence des lettres d’abolition, XIV, 118 ; est chargé de l’écurie et des équipages de M. le duc d’Orléans, XVII, 210 ; est fait duc et pair à la majorité du roi, XIX, 437.

BISIGNANO, Saint-Séverin (le prince de), d’une des premières maisons de Naples ; grand d’Espagne, XVIII, 411.

BISSY, ancien lieutenant général et commandant en chef en Lorraine et dans les trois évêchés ; meurt fort regretté pour son équité ; son origine ; ses deux fils ; ses paroles prophétiques sur l’abbé de Bissy, III, 338.

BISSY, fils du lieutenant général, épouse la fille de Chauvelin, conseiller d’Etat, X, 200.

BISSY, évêque de Toul, refuse l’archevêché de Bordeaux ; pourquoi, II, 88 ; accepte celui de Meaux, IV, 256 ; il succède à toute la confiance qu’avait Mme de Maintenon dans l’évêque Godet pour les affaires de l’Église, VII, 405 ; sa conduite dans l’affaire qui produit la constitution Unigenitus, IX, 89 (voy. l’art. Unigenitus) ; il est nommé cardinal, X, 378 ; puis abbé de Saint-Germain des Prés, XI, 270 ; sa promotion au cardinalat est avancée de quatre ans, XII, 71 ; il reçoit la barrette des mains du roi, 73 ; famille de Bissy, 73 ; le cardinal est chargé par Dubois d’opérer un rapprochement entre lui et le maréchal de Villeroy, XIX, 327 ; il mène le maréchal chez Dubois, 328 ; scène violente qu’y fait le maréchal ; efforts inutiles de Bissy pour le calmer, 329 ; il l’entraîne hors du cabinet du ministre, 330.

BLAINVILLE (De), chevalier de l’ordre, ambassadeur, premier gentilhomme de la chambre sous Louis XIII ; sa famille, I, 50.

BLAMONT, président aux enquêtes et les conseillers Feydeau de Calendes et Saint-Martin, sont enlevés de chez eux et conduits, le premier aux îles d’Hyères, le second à Oléron et le troisième à Belle-Ile ; menées et imprudence de Blamont, XVII, 26 ; le régent lui permet de revenir du lieu de son exil dans une de ses terres, 133 : obtient de revenir à Paris et d’y faire sa charge ; devient l’espion du régent ; se fait haïr et mépriser de sa compagnie, 199.

BLANSAC, maréchal de camp, harangue inutilement ses troupes, à la bataille d’Hochstedt, pour les empêcher de se rendre prisonnières de guerre, comme le leur a conseillé le jeune Denonville, IV, 308 ; comment lui-même se voit en suite obligé de signer une honteuse capitulation, 309 et 310.

BLANSAC (Mme de), mange plus de 2 millions à elle ou à Nangis son fils du premier lit, demeure vingt ans sans en sortir dans la petite maison de Saint-Maur, qu’elle a empruntée à M. le Duc ; devient riche par la succession de M. l’évêque de Metz ; ses fils furent plus heureux qu’elle et leur père, VIII, 288.

BLANVILLE, commandant de Kaiserswerth, défend vaillamment cette place contre l’électeur de Brandebourg et le landgrave de Hesse, III, 416 ; la rend ; est fait lieutenant général, 419 ; emporte le château d’Haslach, IV, 115 ; est tué à la bataille d’Hochstedt, 312.

BLÉCOURT, remplace à Madrid en qualité d’envoyé du roi, l’ambassadeur d’Harcourt son parent ; sa capacité, II, 404 ; déclare au roi d’Espagne que, s’il prend dans aucun de ses États des troupes de l’empereur, le roi de France le regardera comme une infraction à la paix, 435 ; va faire à l’Escurial la déclaration du traité de partage au roi d’Espagne, III, 2 ; son étonnement à l’ouverture du testament du roi d’Espagne, 31 ; part pour l’Espagne avec le simple caractère d’envoyé pour remplacer Amelot, VII, 280, 453 ; meurt fort vieux, XVII, 302.

BLINIÉRE (La), voy. La Blinière.

BLOIN, premier valet de chambre du roi, succède à Bontems dans l’intendance de Versailles et de Marly ; son caractère, ses compagnies : vrai personnage qui se fait valoir et courtiser par les grands seigneurs et par les ministres, III, 66 ; comment il sert par son esprit, par son assiduité auprès du roi, la cabale formée contre le duc de Bourgogne, VI, 322 ; obtient du roi 12000 livres d’appointements sur la province de Normandie, pour son gouvernement de Coutances, XI, 444.

BLOIS (Mlle de), seconde fille du roi et de Mme de Montespan : son mariage avec le duc de Chartres, fils de Monsieur, frère du roi, détails sur ce sujet, I, 23, Voy. Chartres et Orléans (duchesse d’).

BOCKLEY, frère de la duchesse de Berwick, vient apporter au roi le détail de la bataille d’Almanza ; il est fait brigadier, V, 406 ; apporte au roi la nouvelle de la retraite de Staremberg qui a levé le siége de Girone, X, 304 ; apporte la nouvelle de la prise de Saint-Sébastien, XVIII, 213.

BOILE, capitaine de cavalerie, attaque et blesse de deux coups le lieutenant général du Bourg qui l’a fait casser ; est arrêté et condamné à un bannissement perpétuel que le roi commue en une prison de dix ans, V, 148.

BOILEAU (l’abbé), prédicateur, protégé par Bontems, ne peut parvenir à l’épiscopat ; sa mort, IV, 280.

BOILEAU (le docteur), publie sous le voile de l’anonyme un livre intitulé : Problème, contre M. l’archevêque de Paris, chez lequel il loge ; bruit que fait ce livre qui, par arrêt du parlement, est condamné et brûlé ; l’auteur est découvert, chassé de l’archevêché et nommé par M. de Paris chanoine de Saint-Ho noré ; talents et caractère de Boileau, II, 248, 249.

BOILEAU-DESPRÉAUX, poëte, meurt en 1711 ; son esprit, ses ouvrages ; son caractère, IX, 83.

BOISDAUPHIN (Mme de), meurt à 80 ans ; ses deux mariages ; M. de Lou vois eut toujours beaucoup de considération pour elle, IV, 243.

BOISGUILBERT, lieutenant général au siége de Rouen, travaille à un nouveau système d’impôt ; le propose à M. de Pontchartrain, V, 364 ; le développe au ministre Chamillart, 364 ; comparaison de son système avec celui de M. de Vauban, 365 ; malgré le triste accueil qu’obtient ce dernier, il publie le sien ; est exilé en Auvergne, 368 ; au bout de deux mois, il est renvoyé à Rouen, mais suspendu de ses fonctions ; y est reçu au milieu des acclamations du peuple, 369 ; son extrême affliction de paraître l’auteur du projet de l’impôt du dixième présenté par Desmarets et adopté par le roi ; il prédit que cet impôt ne produira rien, IX, 12 et 13.

BOISSELOT, est nommé gouverneur de Charleroy, I, 105 ; meurt dans une terre où il s’est retiré ; est célèbre par sa longue défense à Limerick, en Irlande, II, 222.

BOISSEUIL, gentilhomme, excellent homme de cheval, très-goûté du roi pour son talent à dresser les chevaux ; obtient toute la confiance de M. Le Grand et de Mme d’Armagnac ; son empire sur eux, VII, 80 ; son caractère brutal ; son amour pour le jeu ; son duel avec un joueur dont il a fait connaître la friponnerie, 81 ; son extérieur ; sa mort, 81.

BOLINGBROKE (le vicomte de), quitte l’Angleterre et vient demeurer à Paris ; pourquoi, XII, 46 ; il est reçu secrètement en grâce auprès du roi Georges, XV, 109.

BONAC, neveu de Bonrepos ; est nommé ambassadeur à Cologne, II, 329 ; chargé d’affaires en Pologne, il a ordre du roi d’aller reconnaître et complimenter le nouveau roi Stanislas, V, 263 ; il va relever Blécourt en Espagne, IX, 309 ; est envoyé à Constantinople, X, 374, XIII, 343.

BONAMOUR, gentilhomme de Bretagne, exilé, puis rappelé est exilé de nouveau avec sept membres du parlement de la même province ; pourquoi, XVII, 50.

BONELLES, fils de Bullion, colonel d’infanterie est tué à la bataille de Turin, V, 248.

BONEU, envoyé du roi de Suède, est enlevé par les Polonais, IV, 61.

BONIVET, est choisi par Mme la duchesse de Berry pour son maître de la garde-robe ; sa naissance ; son caractère, XV, 151.

BONNET DE MA TANTE, voy. Saint-Simon (Mlle de).

BONNET (Affaire du). Le premier président demeure couvert en appelant les noms des pairs et en leur demandant leurs avis, XI, 337, 339.

BONNEVAL (le chevalier de), passe au service de l’empereur ; pourquoi ; son caractère ; ses talents ; le roi lui fait faire son procès ; il est pendu en effigie, V, 157 ; il devient favori du prince Eugène et lieutenant général dans les troupes de l’empereur ; demande en France des lettres d’abolition ; les obtient de la régence et se marie à une des filles de M. de Biron ; s’en retourne à Vienne, XIV, 118.

BONŒIL (l’abbé de), grand joueur, est tué et volé chez lui par un soldat aux gardes, XV, 153.

BONREPOS, ambassadeur en Danemark, est nommé à l’ambassade de Hollande, II, 49 ; comment des bureaux de la marine il parvient à de plus hauts emplois ; son extérieur ; ses talents ; sa bonne conduite, 50 ; il reçoit 100 000 livres que le roi lui avait promis depuis longtemps, XII, 19 ; est nommé membre du conseil de marine, XIII, 153 ; meurt subitement d’une heureuse vieillesse ; ses services ; ses talents, sa capacité, XVII, 220.

BONTEMS, premier des quatre valets de chambre du roi et gouverneur de Versailles et Marly, meurt à 80 ans ; son extérieur ; sa fidélité, sa discrétion, III, 64 ; il dispose et sert la messe nocturne où le roi fut marié à Mme de Maintenon ; lui-même était aussi marié en secret avec Mlle de La Roche ; son caractère ; services secrets qu’il rendit au roi, 65 ; son obligeance, son désintéressement ; il est regretté à la cour, à Paris, dans les provinces, ses enfants, 66.

BONZI (le cardinal de), se distingue en diverses ambassades, passe par plusieurs siéges épiscopaux ; gouverne longtemps en Languedoc par l’autorité de sa place ; l’intendant Bâville abaisse cette autorité ; le cardinal fait des efforts inutiles pour la relever, I, 404 ; dans sa douleur, il cherche un appui auprès de M. du Maine, gouverneur de Languedoc, 405 ; meurt, à Montpellier, à soixante-treize ans ; détails sur la famille des Bonzi de Florence, IV, 133 et suiv. ; missions et places que remplit le cardinal Bonzi ; son portrait ; ses qualités, 134 ; il se fait adorer dans le Languedoc ; prend soin de l’abbé de Fleury ; est jalousé par Bâville, intendant, qui écrit contre lui à la cour, 135 ; son amour pour Mme du Gange ; il vient à la cour où il est mal reçu du roi ; retourne à Montpellier pour les états ; découvre que Bâville est son ennemi ; se brouille avec lui, 136 ; son cœur et sa réputation souffrent de l’exil de Mme du Gange ; il essaye de se relever par le mariage de M. de Castries, fils de sa sœur et gouverneur de Montpellier, avec une fille de M. le maréchal duc de Vivonne, est un peu soutenu par M. du Maine, tombe bientôt accablé de tristesse, ses attaques d’épilepsie, 137.

BORDAGE (Du), gentilhomme de Bretagne et huguenot, se convertit ; est tué devant Philippsbourg ; son fils et sa fille abjurent ; le premier obtient de bonne heure un régiment ; son amour pour le jeu ; la seconde se marie à M. de Coigny, mestre de camp royal étranger, II, 361.

BORDAGE (Du), fils du précédent, sa passion pour le jeu lui fait quitter promptement le service, sa liaison avec Mme de Polignac ; témoin de la triste mort de cette dame, il s’empoisonne ; ses domestiques le rappellent à la vie avec beaucoup de peine ; il reprend son jeu et sa vie accoutumée, V, 197.

BORDEAUX (Mme de), sa beauté, sa galanterie ; son esprit de manége ; elle marie sa fille à M. de Fontaine-Martel, I, 30.

BORGIA (le cardinal), patriarche des Indes, fait manger le vendredi saint de la viande aux personnes qu’il a invitées à dîner, s’appuyant sur une bulle du pape Alexandre VI qui donne cette permission à sa maison, III, 402 ; il est fait cardinal, XVIII, 69 ; son adieu singulier au frère du pape nouvellement élu ; son caractère, XIX, 20 et suiv. ; il fait la cérémonie du mariage du prince des Asturies avec Mlle de Montpensier ; scène plaisante qu’il y donne par son ignorance, 121 et suiv. ; baptise l’infant don Philippe ; donne la même scène, 244 et suiv.

BOSSU, archevêque de Malines, est promu cardinal ; son éducation à Rome, XVII, 318 ; son dévouement aux jésuites ; l’empereur fait saisir ses revenus ; pourquoi, 318 ; il va au conclave à Rome ; revient à Vienne où il éprouve mille dégoûts, 319.

BOSSUET, évêque de Meaux, est nommé aumônier de Mme la duchesse de Bourgogne, I, 352 ; ne peut faire changer de sentiments à Mme Guyon, 423 ; publie sous le titre d’Instruction sur les états d’oraison un ouvrage où il expose la doctrine, la conduite et les procédés des partisans et des adversaires du quiétisme, 432 ; présente au roi cet ouvrage, 432 ; comparaison de ce livre avec celui des Maximes des saints, 433 ; envoie à M. de la Trappe ses premiers écrits contre la doctrine de Mme Guyon, et les Maximes des saints de M. de Fénelon ; montre à Mme de Maintenon la réponse de M. de la Trappe, II, 131 ; reçoit de celui-ci une lettre de reproches de cette communication, 132 ; sa mort, IV, 255.

BOUCHER, beau-frère de M. Le Blanc, obtient l’intendance d’Auvergne ; les maîtres des requêtes font un grand bruit de cette nomination ; pourquoi ; XIV, 170.

BOUCHERAT (le chancelier), ferme sa porte aux carrosses des évêques ; reçoit les députés de l’assemblée du clergé dans la pièce du château où il tient conseil des parties, I, 288 ; sa mort, sa famille, II, 296 ; l’attachement que M. de Turenne prit pour lui fit sa fortune ; ses talents très-médiocres ; ses deux mariages, ses enfants, 297.

BOUCHEVILLIERS (De), brûle par ordre du roi la belle maison de la Verrerie du duc de Savoie, I, 106.

BOUCHU, conseiller d’État et intendant du Dauphiné, meurt dans une maison qu’il s’était bâtie près de l’abbaye de Cluni ; anecdote singulière à ce sujet, caractère de Bouchu ; sa fortune, IV, 438.

BOUCHU (Mme), veuve du conseiller d’État, se fait faire secrètement l’opération d’un cancer au sein, guérit parfaitement, épouse le duc de Châtillon, cul-de-jatte, meurt d’une fluxion de poitrine, X, 186.

BOUDIN, premier médecin de Monseigneur, se laisse tromper par un alchimiste escroc ; son extraction, IX, 35 ; son savoir, son genre d’esprit ; il subjugue Fagon auquel il dédie une thèse contre le tabac ; est recherché par la meilleure compagnie ; son caractère, 35 ; comment il traita un jour le maréchal de Villeroy en présence de Monseigneur qui en rit, sa curiosité pour toutes sortes de remèdes et de secrets, 36 ; il avertit la Dauphine de prendre garde à elle, en la prévenant qu’on veut l’empoisonner ainsi que le Dauphin, X, 64 ; il dit nettement au roi en présence de Mme de Maintenon que la cause de la mort de Mme la Dauphine est le poison, 135 ; le répète en public, 136 ; attribue la même cause à la mort du Dauphin, 139 ; ose dire au roi que le coup part de M. le duc d’Orléans, 144.

BOUFFLERS (le marquis de), est fait maréchal de France, I, 39 ; est nommé gouverneur de Lille et de la Flandre, 206 ; se jette dans Namur menacé par le prince d’Orange, 272 ; il capitule avec l’électeur de Bavière, 278 ; rend aussi le château où il s’est retiré ; comment il en sort, 279 ; il est arrêté après sa sortie et conduit à Namur ; pourquoi, 280 ; est fait duc vérifié au parlement, 281 ; est reçu à Fontainebleau avec des applaudissements extraordinaires ; fait avancer en grade tout ce qui était avec lui dans Namur, 281 ; a plusieurs conférences avec le comte de Portland, II, 35 ; ces conférences hâtent la conclusion de la paix de Ryswick, 36 ; le maréchal commande le camp à Compiègne où il étonne par sa dépense et par l’ordre qu’il y fait régner, 183 ; les enfants de France, les princes et les princesses dînent chez lui, 189 ; il est choisi pour commander l’armée de Flandre sous Mgr le duc de Bourgogne, III, 390 ; est accusé d’avoir manqué l’occasion de battre le duc de Marlborough, 417 ; bat les Hollandais près du village d’Eckeren, IV, 131 ; reçoit la Toison d’or, 132 ; revient à la cour, 195 ; reçoit une augmentation de 200 000 livres de brevet de retenue sur sa charge pour le consoler du défaut de commandement, 249 ; est nommé par le roi capitaine des gardes à la place du maréchal de Duras, 369 ; apprend du roi que sa charge de colonel du régiment des gardes est donnée au duc de Guiche ; sa surprise et sa douleur ; il dissimule et demande même au roi pour le duc le brevet de 500 000 livres qu’il avait sur le régiment des gardes, 369 ; demande à aller défendre Lille ; l’obtient après un premier refus, VI, 377 ; il demande au roi et obtient avec peine que Surville et La Freselière aillent servir sous lui ; la cour applaudit à sa conduite généreuse en cette occasion, 377 ; ce qu’il fait pour la défense de Lille, 378 ; sa conduite pendant le siége et les soins qu’il se donne lui gagnent les cœurs des troupes et des bourgeois, 409 ; il est blessé et renversé ; est forcé par ses soldats à se faire saigner et à se reposer huit jours ; joie de la garnison quand il reparaît ; abondance à sa table sans aucune délicatesse, 410 ; défense merveilleuse des assiégés, 410 ; Boufflers capitule après deux mois de tranchée ouverte ; condition de la capitulation ; il obtient la liberté de l’envoyer à Mgr le duc de Bourgogne pour être tenue s’il l’approuve, sinon de demeurer nulle et non avenue, 418 ; il se renferme dans la citadelle avec tous les soldats qui veulent le suivre, 419 ; est blessé en visitant le chemin couvert, VII, 9, 10 ; mange lui même de la chair de cheval comme les soldats ; garde secret autant qu’il peut l’ordre qu’il reçoit du roi de se rendre, 10 ; il capitule et obtient tout ce qu’il veut, 19 ; honneurs que lui rend et lui fait rendre le prince Eugène, 19 ; il vient à Versailles ; le roi l’embrasse tendrement ; le comble d’éloges, 22 ; modestie du maréchal qui refuse de demander des faveurs ; le roi le fait duc ; donne à son fils la survivance du gouvernement de Flandre et les appointements de gouverneur particulier de Lille, 22 ; le maréchal est destiné à faire le siége de Lille sous le roi et envoyé en Flandre sous prétexte d’y donner divers ordres, 28 ; arrivé à Douai, il rassemble une armée ; songe à délivrer Gand, 30 ; reçoit ordre de tout cesser et de renvoyer tous les officiers, 38 ; fait la visite de son gouvernement, 111 ; tombe dangereusement malade ; revient à la cour, 111, prie M. de Saint-Simon de dresser ses lettres d’érection de duc et pair, et d’être un de ses témoins le jour de sa réception, 131 ; l’enregistrement des lettres et la réception ont lieu le même jour ; grande foule au parlement, 132 ; détails sur cette cérémonie, 132, 133 ; texte du témoignage de M. de Saint-Simoh, tel qu’il fut lu après le serment de M. Boufflers, 133, 134 ; réponse du maréchal au discours du premier président, 135 ; ses paroles aux guerriers qui ont assisté à sa réception, 135, 136 ; encouragé par Mme de Maintenon, il se plaint amèrement et publiquement du ministre Chamillart, 215 ; va sur les pas de son beau-père le duc de Grammont offrir au roi sa vaisselle d’argent et a le mérite de l’invention de cette offre qui appartenait à la duchesse de Grammont, 222, 223 ; attaque sans cesse Cbamillart auprès du roi, 236 ; il presse vivement le maréchal Tessé de raconter à Mme de Maintenon, puis au roi le propos du nonce Cusani concernant la femme de Chamillart ; exagère lui-même le crime dont il est question, 242, 243 ; grande faveur dont il jouit auprès du roi ; son autorité dans les affaires de la guerre, 264, sa sortie violente contre Chamillart, 265 ; service qu’il devait à ce dernier, sans s’en douter, 266 ; instruit qu’on va rappeler les troupes d’Espagne, il en parle au roi ; va trouver Mme de Maintenon et combat cette résolution de toute sa force, 284 ; s’éloigne à cette occasion du duc de Chevreuse et par suite de M. de Beauvilliers, 286 ; comment il apaise deux émeutes dans Paris causées par la disette du pain, 350 et suiv. ; il va à Versailles rendre compte au roi de ce qu’il a vu et fait ; le roi lui offre le commandement de Paris qu’il refuse ; il fait rendre au gouverneur les fonctions qu’il avait, 351 ; le gouverneur, le lieutenant de police et le prévôt des marchands sont soumis aux ordres du maréchal ; conduite modeste et prévoyante de Boufflers, 352 ; il offre au roi d’aller servir en Flandre sous Villars, et de le remplacer s’il lui arrive quelque malheur ; grandeur de ce trait de générosité, 361 ; le roi le remercie ; puis accepte son offre, 362 ; le maréchal part ayant la goutte ; comment il est reçu à l’armée et par le maréchal de Villars ; union parfaite entre ces deux généraux, 363 ; il est un moment victorieux à la droite de l’armée le jour de la bataille de Malplaquet, 378 ; comment il se voit arracher la victoire ; ses efforts désespérés pour la retenir, 378 ; sa belle retraite, 380 ; ses deux lettres au roi sur la bataille ; éloge qu’il y fait de Villars, 385 et suiv. ; effet que produisent ces lettres, 386 ; il s’aigrit des procédés secrets de Villars contre lui, sans changer les siens, 390 ; il éprouve une marque de mépris qu’aucun général d’armée n’avait encore éprouvée, 391 ; causes qui le perdent, 392 et suiv. ; il revient à la cour ; accueil indifférent et froid que lui fait le roi ; Mme de Maintenon, Monseigneur, Mgr le duc de Bourgogne essayent en vain de le consoler, 394 ; il devient furieux en apprenant comment sont conçues les lettres d’érection du duché-pairie de Villars ; il crie publiquement contre lui ; biffe tout ce qu’il veut dans ces lettres que Villars lui envoie, VIII, 98 ; il va le voir, 99 ; conçoit pour lui une haine qui s’exhale quelquefois peu décemment, 99 ; perd son fils aîné ; par quelle aventure, IX, 83 ; le roi donne à son cadet la survivance de son frère, 84 ; le maréchal regrette Monseigneur par amitié ; dans quels termes il se trouve avec le Dauphin, 278 ; sa mort ; son éloge, IX, 422 ; causes de sa maladie, 424 ; les médecins l’empoisonnent ; le roi accorde une pension de 12000 livres à sa veuve, 424, 425.

BOUFFLERS (la maréchale de), marie sa seconde fille au fils unique du duc de Popoli, XIV, 289.

BOUFFLERS (le duc de), épouse une fille du duc de Villeroy, XVIII, 173.

BOUILLON (le duc de), qui s’était désisté de faire cause commune avec les ducs et pairs opposants aux prétentions de M. de Luxembourg, est mal payé de sa désertion par le premier président et par M. de Luxembourg lui-même ; il finit par avouer son tort et son repentir à MM. de La Trémoille et de La Rochefoucauld, I, 166 ; feint d’être malade pour ne point assister à la cérémonie de l’hommage-lige de M. de Lorraine ; son motif, II, 355 ; supplie le roi d’arrêter l’affaire du cartulaire de Brioude par bonté pour ceux qui ne sont coupables que d’une crédulité trop confiante et pour les sauver de la flétrissure, V, 325 ; gagne à Dijon son procès contre son fils, 377 ; instruit par sa femme de tout ce qu’elle a fait pour arrêter la lettre de leur fils, le comte d’Évreux, écrite en faveur de M. de Vendôme et contre le duc de Bourgogne, il porte au roi la seconde lettre que Mme de Bouillon lui a fait écrire et prétend la faire passer pour la première et unique ; comment elle est reçue, VI, 351 ; ses étranges inquiétudes sur les suites de la félonie du cardinal son frère ; peu d’appui qu’il a dans sa famille, VIII, 392 ; son discours au roi, 393 ; il obtient du roi la permission de s’adresser au chancelier, 394 ; celui-ci lui prouve la nécessité où il est de se reconnaître et de s’avouer sujet du roi ; M. de Bouillon y résiste, 395 ; il reste neutre dans l’affaire de d’Antin, IX, 62 ; obtient 100 000 écus de brevet de retenue sur son gouvernement d’Auvergne, XII, 435 ; se démet de sa charge de grand chambellan en faveur de son fils le duc d’Albret, XIII, 137 ; meurt à 82 ans, XVII, 184.

BOUILLON (le duc de), fils du précédent, voy. Albret (le duc d’).

BOUILLON (la duchesse de), frémit des suites de la lettre que son fils le comte d’Évreux a écrite à son beau-père Crozat pour justifier la conduite de M. de Vendôme au combat d’Audenarde et blâmer celle du duc de Bourgogne ; va trouver Crozat, lui reproche d’avoir compromis son fils en faisant lire cette lettre et en en laissant tirer des copies ; dépêche au comte d’Évreux pour lui faire honte et peur de sa folie et lui demander une autre lettre à Crozat qu’on puisse faire passer pour la première, VI, 347 ; en obtient une telle qu’elle l’a demandée, 347 ; meurt d’apoplexie à 68 ans, en entrant dans la chambre de son mari ; sa conduite déréglée, son avarice ; digression sur la famille des Mancini, XI, 104 et suiv. ; caractère de Mme de Bouillon ; son orgueil, son audace, son air libre, 109 ; elle fut souvent exilée ; comment elle traitait ses enfants, ses amis et ses compagnies, 109 ; sa beauté ; sa parure ; son extérieur ; sa maison, 110.

BOUILLON (le cardinal de), marie le duc de Chartres avec Mlle de Blois ; leur donne la bénédiction du lit, I, 32 ; conclut avec Monsieur un gros marché pour la terre de Dauphiné d’Auvergne ; le roi se doutant du motif de vanité qui porte le cardinal à en faire l’achat, refuse de ratifier la vente, 218 ; dépit de M. de Bouillon ; il va cacher sa honte dans sa maison de Saint-Martin de Pontoise, 219 ; par le crédit des jésuites il obtient d’aller à Rome remplacer le cardinal Janson ; sa liaison avec Fénelon ; il lui promet son appui à la cour de Rome dans l’affaire du livre des Maximes des saints ; leurs vues secrètes, 427 ; motifs particuliers du cardinal puisés dans l’inimitié de Bouillon pour celle des Noailles et dans sa jalousie personnelle contre MM. de Meaux et de Chartres, 428, 429 ; il fait obtenir le collier de l’ordre à un gentilhomme romain qui lui a donné le titre d’Altesse Éminentissime, II, 88 ; marie à Rome Mme de Chalais au duc de Bracciano, 107 ; empêche, par l’autorité du pape, qu’à la mort de ce duc ses nombreux créanciers ne mettent les scellés chez lui, 108 ; se brouille ensuite pour toujours avec sa veuve ; à quelle occasion ; il commence à perdre son crédit à la cour ; sa conduite dans l’affaire de M. de Cambrai, 109 ; son mensonge audacieux auprès du roi et du pape pour faire nommer cardinal son neveu l’abbé d’Auvergne, 110 ; comment ce mensonge est découvert ; honte et dépit du cardinal, 111 ; comment il avait été promu au cardinalat par le crédit de M. de Turenne, son oncle, 164, 165 ; traitement distingué qu’il obtient en Sorbonne, 165 ; il met à Rome tout son crédit pour éviter que M. de Cambrai soit condamné ; contre les ordres directs du roi il sollicite en sa faveur, 254 ; le jour du jugement il essaye d’intimider les consulteurs ; invective et s’emporte ; mot du pape à cette occasion, 264 ; en sa qualité de sous-doyen du sacré collége, il ouvre en l’absence du doyen la porte sainte du grand jubilé ; fait frapper à cette occasion des médailles et faire des estampes et des tableaux, 365 ; reçoit un ordre du roi de demander au pape une bulle pour assembler le chapitre de Strasbourg, afin d’élire un coadjuteur et un bref d’éligibilité pour l’abbé de Soubise ; son dépit à cette occasion ; ses lettres au roi et au chapitre de Strasbourg pour empêcher cette élection ; bruit qu’elles causent, 395 ; met tous les obstacles qu’il peut aux bulles que le roi demande ; écrit une nouvelle lettre plus folle que les premières ; reçoit ordre de partir de Rome et de se rendre à Cluny ou à Tournus ; ne peut se résoudre à obéir, reste à Rome ; sous quel prétexte et dans quelle vue, 398 ; il écrit au P. La Chaise pour le prier de rendre au roi une lettre par laquelle il demande la permission de demeurer à Rome jusqu’à la mort du cardinal Cibo, doyen du sacré collége ; reçoit un nouvel ordre de partir sur-le-champ ; retourne à Rome à la mort du cardinal Cibo pour opter le décanat, 414 ; reçoit ordre de donner sa démission de grand aumônier ; et de quitter le cordon bleu, 415 ; son désespoir en apprenant que ses biens laïques et ecclésiastiques sont confisqués par un arrêt du conseil, 428 ; il quitte les marques de l’ordre, mais porte sous Sa soutane un cordon bleu étroit au bout duquel est la croix d’or, 429 ; assiste au conclave, veut persuader aux cardinaux français de quitter le collier de l’ordre, 430 ; sa conduite toute française au conclave ; il contribue de tout son pouvoir à l’élection du cardinal Albano ; le sacre évêque comme doyen du sacré collége, III, 45 ; part de Rome et se rend à son exil de Cluny ; il obtient mainlevée de la saisie de ses biens et de ses bénéfices, 84 ; sa conduite dans l’affaire du cartulaire de Brioude, voy. La Tour (maison de) ; il rapatrie M. de Bouillon avec son fils et fait en sorte que tous deux plaident honnêtement, V, 377 ; il perd au grand conseil son procès avec les moines de Cluny, et ensuite au conseil du roi ; dépit qu’il en ressent, VI, 206 ; obtient la permission de passer quelque temps à Rouen ; à quelle condition ; fait quelque séjour à la Ferté chez M. de Saint-Simon ; sa vanité le fait mépriser à Rouen, 277 ; il se fait peindre avec le cordon de l’ordre qu’il porte toujours sous ses habits, 278 ; reçoit ordre de s’en retourner en Bourgogne, revient à la Ferté, 280 ; comment il s’y conduit ; va à la Trappe ; sa conversation avec M. de Saint-Louis, 280 ; il essaye de gagner l’évêque de Chartres ; son désespoir de ne pouvoir réussir auprès de lui, 281 ; il quitte la Ferté et se rend à Auny près de Pontoise ; sa bassesse l’y fait mépriser, 283 ; obtient la permission de s’en aller auprès de Lyon, 284 ; le roi adoucit la rigueur de son exil, VII, 227 ; son procès avec les moines de Cluny, VIII, 364 ; il le perd à la grande chambre, 365 ; ses projets en faveur du comte d’Auvergne ; ses préparatifs de fuite, 367 et suiv. ; il vient à Montrouge où il apprend la perte de son procès ; sa fureur ; son désespoir, 368 ; il va à Ormesson, puis à Arras ; s’enfuit chez les ennemis ; comment il est reçu par le prince Eugène et le duc de Marlborough, 368 ; sa lettre insolente au roi, 370 et suiv. ; analyse de cette lettre, 372 et suiv. ; le cardinal écrit sur les procédures dont on le menace au président de Maisons une lettre plus violente encore ; le parlement rend un arrêt de prise de corps contre lui, contre son domestique Certes et contre un jésuite mêlé dans ses intrigues ; pourquoi la procédure est arrêtée, 387 ; le parlement rend un arrêt portant commission au lieutenant général de Lyon de visiter l’abbaye de Cluny et d’y faire biffer et effacer tout ce qui, en monuments ou en écritures, pourrait indiquer des titres faux en faveur de la maison de Bouillon, 390 (voy. le texte de cet arrêt, IX, 449) ; le cardinal officie pontificalement dans l’église de Tournai, au Te Deum chanté pour la prise de Douai ; sa lettre à l’évêque de Tournai, 391 ; il perd son neveu le prince d’Auvergne, 404 ; se fait élire abbé de Saint-Amand par une partie des moines de cette abbaye, 404 ; il marie la veuve du prince d’Auvergne à Mésy, ancien page des Bouillon ; dans quel but, X, 66 et suiv. ; les nouveaux mariés sont chassés de l’hôtel d’Aremberg, 67 ; le cardinal prétend à la tutelle de sa petite nièce ; sa conduite le couvre de honte et de mépris ; sa vie errante et misérable, 67 ; se retire chez l’évêque de Ruremonde ; s’achemine vers Rome, X, 430 ; y arrive et y paraît fort délaissé ; tous les Français reçoivent défense de le voir, XI, 95 ; sa mort ; précis de sa vie, XII, 21 et suiv. ; il imagine comme une grande distinction pour les cardinaux de conserver seuls leur calotte sur la tête en parlant au pape, 26 ; l’affront qu’il reçoit à cette occasion devient la cause de sa mort, 27 ; son extérieur ; son luxe prodigieux, 27 ; ses mœurs infâmes ; son orgueil, 28 ; extrait d’une apologie du cardinal écrite par l’abbé d’Anfreville, 473.

BOUILLON (le chevalier de), propose au régent qu’il y ait trois fois la semaine un bal public dans la salle de l’Opéra, etc. ; obtient 6000 livres de pension pour cet avis qui est mis à exécution, XIII, 305 ; a une violente prise au bal avec d’Entragues, cousin germain de la princesse de Conti, pour Mme de Barbezieux, le duc d’Orléans les accommode sur-le-champ, V, 144 ; prend le nom de prince d’Auvergne ; se marie avec une aventurière anglaise ; ses dissipations, XVII, 303.

BOUILLON (le maréchal de) et son fils le duc de Bouillon, voy. La Tour (maison de)

BOUILLON (ancienne seigneurie), ne fut jamais une souveraineté ; preuves historiques, V, 304 et suiv.

BOUILLON-SIMIANE (la duchesse de), meurt à 39 ans à Paris, XIX, 325.

BOULAINVILLIERS, ses connaissances dans l’histoire, surtout dans celle de France, son caractère ; sa réputation en astrologie, XII, 80.Ses prédictions vraies et fausses, 81 ; il meurt l’année, le mois, le jour et l’heure qu’il a prédits ; son savoir ; sa modestie ; son défaut fut de travailler à trop de choses à la fois, XIX, 306.

BOULAYE (La), gouverneur d’Exilles, qui s’était rendu prisonnier de guerre avec sa garnison, est échangé et se constitue prisonnier à la Bastille pour y être condamné ou justifié, VII, 32.

BOULDUC, apothicaire du roi ; son savoir, son esprit, sa discrétion ; il ne cache point à M. et à Mme de Saint-Simon ce qu’il pense de la maladie de Mme la Dauphine et de M. le Dauphin, X, 95 ; il confirme au roi que la cause de leur mort est le poison, 135 ; confie à M. de Saint-Simon que la maladie du duc de Berry a la même cause, XI, 83.

BOULIGNEUX, lieutenant général, et Wartigny, maréchal de camp, sont tués devant Verue ; singularité concernant leurs masques de cire, IV, 383.

BOURBON (Mme de), religieuse à Fontevrault, obtient une pension de 10000 livres, XVII, 127 ; devient abbesse de Saint Antoine ; son esprit ; son caractère méchant ; elle est enlevée de ce couvent et conduite dans une petite abbaye où elle demeure prisonnière, 313.

BOURDALOUE (le P.), jésuite, prêche contre la doctrine des quiétistes, I, 431.

BOURDONNAYE (La), voy. La Bourdonnaye.

BOURG (Du), voy. Du Bourg.

BOURG (le chevalier), gentilhomme irlandais, est envoyé, par le crédit de la princesse des Ursins, en Espagne avec caractère public d’envoyé du roi d’Angleterre ; son caractère ; ses services auprès du cardinal de Bouillon, IV, 432 ; son mariage en France ; son état à la cour de Madrid ; il y est consulté, estimé, mais craint ; son fils et sa fille ; son retour à Rome, 433 ; son esprit de manége et d’intrigues ; comment il parvient à se faire pensionner par le sacré collége, XIX, 48 et suiv. ; comment il s’établit à la cour d’Espagne par le crédit de la princesse des Ursins, 50 ; et se soutient sous Albéroni, ses liaisons à Madrid ; son caractère, 5o ; il vise à l’ambassade de Turin ; pourquoi il échoue, 51 ; vient à Paris et va mourir à Rome, 52.

BOURGOGNE (Mgr le duc de), son mariage avec la princesse de Savoie, II, 61 ; fêtes qui le suivent, 62 ; le roi le fait entrer au conseil des dépêches, 335 ; revient de son voyage du midi ; est embrassé par le roi, III, 147 ; est nommé pour aller commander l’armée en Flandre, 390 ; il lui est sévèrement défendu de coucher à Cambrai, ni même de s’y arrêter pour manger ; sa courte et touchante entrevue avec l’archevêque de cette ville, 413 ; il s’arrête à Bruxelles où les sujets d’Espagne s’empressent à lui faire la cour ; va se mettre à la tête de l’armée ; loge chez le maréchal de Boufflers et à ses dépens, 414 ; montre beaucoup d’affabilité, d’application et de valeur ; est rappelé à Versailles, 417 ; le roi lui donne l’entrée du conseil des finances et même du conseil d’État ; le prince est fort touché de cet honneur, IV, 62 ; va prendre le commandement de l’armée du maréchal Tallard, sur le Rhin, 139 ; passe ce fleuve, assiége Brisach ; prend la place par capitulation, 165 ; sa conduite pendant le siége lui gagne les cœurs ; il est rappelé à la cour, 165 ; vend ses pierreries et en donne l’argent aux pauvres, V, 261 ; il lit avec application tous les mémoires publiés pendant l’instruction du procès entre M. de Guéméné et le duc de Rohan, 283 ; son opinion au conseil sur cette affaire, 287 ; il annonce lui-même au duc de Rohan qu’il a gagné son procès, 290 ; est nommé par le roi pour aller en Provence en chasser le duc de Savoie, VI, 95 ; pourquoi son voyage est rompu, 100 ; après la mort de Moreau son premier valet de chambre, il exécute ce que ce serviteur lui a demandé avant de mourir, 144 ; est nommé pour aller commander l’armée de Flandre, ayant M. de Vendôme sous ses ordres, 219 ; part pour l’armée ; passe à Cambrai ; embrasse tendrement son ancien précepteur, 285 ; composition de son armée, 288 ; il entre avec pompe dans la ville de Gand, 308 ; représente vainement au duc de Vendôme la nécessité de passer promptement l’Escaut, 309 ; le presse une seconde fois aussi inutilement de se mettre en marche pour prévenir l’ennemi qui approche, 309, 310 ; combat d’Audenarde, 310 et suiv. ; modération du prince aux paroles insultantes de M. de Vendôme, 314, 315 ; il traverse Gand après la retraite de l’armée et va établir son quartier général derrière le canal de Bruges, 317 ; ses dépêches au roi et à la duchesse de Bourgogne sur ce combat, 319 ; cabale formée contre ce prince ; de quels personnages elle se compose ; par qui elle est servie, 322 et suiv. ; elle hasarde d’abord des louanges de M. de Vendôme et ose blâmer le duc de Bourgogne touchant le combat d’Audenarde, 324 ; lettre d’Albéroni ; premier manifeste publié par elle, 324 ; lettre de Campistron écrite et répandue dans le même but, 344 ; lettre du comte d’Évreux renfermant les mêmes éloges et les mêmes critiques, 346 ; les émissaires de la cabale répandent partout des extraits de ces pièces ; les vaudevilles, les chansons faites, dans le même esprit courent tout Paris et le royaume ; on n’ose plus à la cour parler pour le duc de Bourgogne, 347 ; il est ou veut bien être dupe des protestations du comte d’Évreux et lui marquer des bontés qui refroidissent pour lui l’armée et ceux qui tiennent à lui à la cour, 352 ; il reçoit une lettre de Chamillart qui lui conseille de bien vivre avec M. de Vendôme ; effet que cette lettre produit sur lui, 353 ; il se renferme dans son cabinet ; se rend peu visible à l’armée ; se rapproche de Vendôme ; mauvais effet que produit cette conduite, 354 ; il s’en excuse à Mme la duchesse de Bourgogne sur le conseil de Chamillart, 355 ; à la prière de M. de Vendôme, il a la faiblesse de présenter à la duchesse de Bourgogne sa soumission pleine de modestie apparente ; comment cette lettre est reçue par la duchesse, 357 ; il s’oppose à l’attaque du convoi conduit par le prince Eugène à Marlborough ; en écrit ses raisons au roi et à son épouse, 375 ; il écrit au roi qu’il ne tient pas à lui ni aux généraux que Lille ne soit pas secouru, mais à M. de Vendôme, 381 ; il assiste à Douai à une procession générale, ce que la cabale et les libertins ne lui pardonnent pas, 383 ; il arrive avec toute l’armée à Mons-en-Puelle, 384 ; est d’avis comme M. de Vendôme qu’il faut attaquer les ennemis, 391 ; la cabale recommence ses éloges de M. de Vendôme lesquels retombent à plomb contre le duc de Bourgogne ; les uns lui reprochent les choses précédentes qui lui font le plus d’honneur ; les autres accusent sa dévotion, 402 ; d’autres lui reprochent des amusements puérils et surtout ses longs et fréquents entretiens avec son confesseur le P. Martineau ; fable qu’ils dé bitent à l’occasion de ce dernier, 403 ; malgré l’évidence des mensonges inventés contre ce prince, la cabale n’en poursuit pas moins ses attaques et répand partout ses émissaires, 404 ; com ment le prince vit à l’armée, 406 : il envoie au duc de Marlboroug le passe-port qu’il lui a demandé pour ses équipages, 416 ; il joue au volant lorsque Coetquen lui apporte la capitulation de Lille qu’il connaissait déjà ; il achève sa partie et approuve ensuite la capitulation ; cette conduite scandalise l’armée, et la cabale en tire de nouvelles armes contre le prince, 418, appuie autant qu’il peut l’avis de Berwick concernant la garde de l’Escaut, VII, 3 ; fautes du prince à l’occasion du passage de l’Escaut par les ennemis, 6 et suiv. ; parti que la cabale en tire contre lui. 7 ; il reçoit ordre de revenir ; il demande à rester à cause de Gand qui paraît menacé, 10 ; il arrive à Versailles, 12 ; embrasse le duc de Saint-Simon et lui dit tout bas qu’il sait comment il s’est conduit à son égard ; va dans l’appartement de Mme de Maintenon ; description de cet appartement 12 ; détails sur la réception que lui font le roi et Mme de Maintenon 15, son tête-à-tête avec Mme la duchesse de Bourgogne, 15 ; accueil que lui fait Monseigneur, 16 ; il assiste au souper du roi qui lui adresse souvent la parole, 16 ; dans une longue conversation avec le roi et Mme de Maintenon, il s’explique sans ménagement sur M. de Vendôme, 17 ; rend un compte entier de la campagne ; demande à commander la campagne suivante et en ob tient la parole du roi ; autre conversation à Meudon avec Monseigneur et Mlle Choin qui est favorable au duc, 17 ; discours sur Mgr le duc de Bourgogne du 25 mai 1710 adressé à M. le duc de Beauvilliers qui avait prié M. le duc de Saint-Simon de mettre par écrit ce qu’il lui semblait de la conduite de ce prince et ce qu’il estimait y devoir corriger et ajouter, VIII, 175 ; esquisse du caractère de ce prince ; fougue de son enfance, 175 ; son penchant à la raillerie ; son amour pour le plaisir, sa vivacité d’esprit ; changement qui s’opère en lui, son goût et sa facilité pour toutes les sciences abstraites ; sa charité pour le prochain portée à l’excès ; son besoin d’être seul, 206 ; sa dévotion le rend austère et censeur ; éloigne de lui Monseigneur et dé pite le roi ; exemple entre mille, 207 ; sa timidité, sa gêne devant le monde ; ses amusements avec les jeunes dames ; ses deux premières campagnes font concevoir de lui de hautes espérances, 208 ; la troisième lui devient funeste, 208 ; sa gaieté chez Monseigneur, à l’occasion du mariage de M. le duc de Berry avec Mademoiselle, 286 ; dans un dîner à la Mé nagerie, il s’élève contre les partisans ; déclame contre le dixième denier et contre la multitude d’impôts ; son père, Monseigneur, suit son exemple, IX, 13 ; soins que le duc de Bourgogne donne à son père malade à Meudon, 104 ; aspect de Versailles pendant que le roi est allé à Meudon et que Mgr le duc et Mme la duchesse de Bourgogne tiennent la cour, 109 ; douleur du duc à la mort de Monseigneur, 123 ; d’après une décision du roi il reçoit le nom, le rang et les honneurs de Dauphin, 156. Voy. l’article Dauphin.

BOURGOGNE (la duchesse de) Lettre de Louis XIV à Mme de Maintenon relative à l’arrivée de cette princesse, I, 447 ; témoigne un grand éloignement pour MM. et Mmes de Chevreuse et de Beauvilliers ; pourquoi, II, 128 ; rend un compte fidèle au roi du traitement fait en sa présence par la princesse d’Harcourt à la duchesse de Rohan ; détails sur cette affaire, 238 et 244 ; pleure de joie en apprenant la naissance d’un prince de Piémont, 276 ; autre sujet de joie en apprenant que son mari a l’entrée du conseil des finances et même du conseil d’État, 407 ; paraît fort affligée de la mort de Monsieur qu’elle aimait beaucoup, III, 168 ; tombe malade ; alarmes du roi, de Mme de Main tenon et de M. le duc de Bourgogne, 204 ; sa convalescence ; spectacle singulier chez elle, 2o6 ; elle est aimée à la cour par ses qualités, IV, 352 ; jette des regards sur Nangis, 353 ; toute la cour s’en aperçoit et se tait, 355 ; la duchesse reçoit des billets de Maulevrier et y répond, 355 ; écoute ses discours, 356 ; ce qui lui arrive un jour avec lui ; son embarras ; comment elle en est tirée par Fagon et le maréchal Tessé, 357 ; elle reçoit pour confesseur le P. La Rue, V, 5 ; revoit Maulevrier, qu’elle introduit chez Mme de Maintenon, 151 ; l’entretient d’espérances ; en est cruellement traitée, 152 ; pleure sa mort ; envoie chez lui le lendemain Mme Cantin, sa femme de confiance, 153 ; on la voit souvent à Marly sortir de chez Mme de Maintenon les larmes aux yeux, 154 ; sa tristesse commence à inquiéter le duc de Bourgogne, 155 ; ses adieux à l’abbé de Polignac ; vers insolents trouvés sur une balustrade dans les jardins de Versailles, 156 ; elle accouche d’un duc de Bretagne, 332 ; va à plusieurs bals chez Mme la Duchesse, chez la maréchale de Noailles, chez Mme du Maine, 348 ; trouve chez Mme de Maintenon une lettre de Mme d’Espinoy qui la couvre de confusion, 427 et suiv. ; elle suit le conseil que Mme de Nogaret lui donne dans cette occasion, 429 ; devient grosse et se blesse, VI, 213, 214 ; son accouchement, 219 ; avertie par M. de Saint-Simon de toutes les menées de la cabale de M. de Vendôme contre M. le duc de Bourgogne, elle gagne et touche Mme de Maintenon et l’engage à parler au roi, 349 ; elle redouble auprès du roi ses plaintes, à mesure que la cabale redouble ses coups ; elle est rebutée et grondée par Sa Majesté 353 ; est outrée contre Chamillart et ne peut lui pardonner la lettre qu’il a écrite au duc de Bourgogne, 355 ; comment elle reçoit la lettre que le duc de Bourgogne lui écrit pour lui présenter les soumissions apparentes de M. de Vendôme, 357 ; elle recherche d’Antin ; le met dans sa confidence, 360 ; sa douleur et ses larmes en voyant le triomphe de la cabale ; sa fermeté et ses bons conseils, 406 ; sa colère contre Chamillart après son retour de Flandre, VII, 3 ; son inquiétude sur la réception que recevra son mari à son retour ; conseil que lui fait donner le duc de Saint-Simon, 12 ; elle paraît tremblante dans l’appartement de Mme de Maintenon où le duc de Bourgogne vient d’entrer, 15 ; son tête-à-tête avec lui, 15 ; elle fait un affront à M. de Vendôme, 182 ; en instruit Mme de Maintenon, afin que cette dame prévienne le roi et le dispose favorablement, 183 ; fait un nouvel affront à M. de Vendôme et obtient du roi qu’il ne paraisse plus à Meudon, 187 ; elle charge Mme de Saint-Simon de faire mille amitiés pour elle aux filles de Chamillart disgracié, et de les assurer de sa protection, 251 ; elle accouche d’un prince qui reçoit le nom de duc d’Anjou et qui depuis fut Louis XV, VIII, 111 ; avec quelle adresse elle sonde les dispositions de Monseigneur sur le projet de mariage du duc de Berry avec Mademoiselle ; réponse vive de Monseigneur, 231 ; paroles du roi dans cette occasion, 232 ; gaieté de la duchesse chez Monseigneur à l’occasion du mariage projeté, 286 ; ses soins pour son beau-père pendant sa maladie, IX, 104 ; aspect de son appartement à Versailles lorsqu’on y apprend la mort de Monseigneur ; état de la princesse 116 et suiv. ; d’après une décision du roi elle reçoit le nom, le rang et les honneurs de Dauphine, 156. Voy. Dauphine.

BOURLEMONT-D’ANGLURE, lieutenant général, meurt fort vieux ; son mérite, V, 192.

BOURLIE (La), volé chez lui, soupçonne un de ses domestiques et lui fait donner lui-même une cruelle question ; il sort du royaume, II, 384.

BOURLIE (l’abbé La) sort du royaume sans motif ; s’arrête longtemps à Genève, va trouver M. de Savoie ; fait répandre en Languedoc des libelles très-insolents et très-séditieux ; sa correspondance avec son frère est interceptée ; conduite et mœurs de ces deux frères, IV, 294 ; ce qu’était leur père ; leur frère aîné Guiscard, 295 ; l’abbé est fait lieutenant général dans les troupes anglaises avec 6000 livres de pension, et 24 000 livres pour son équipage, V, 200 ; il est arrêté à Londres, donne deux coups de canif au duc d’Ormond ; meurt à Newgate des blessures qu’il s’est faites, IX, 97.

BOURNONVILLE (le prince de), sous-lieutenant des gendarmes, meurt à Bruxelles ; son fils et ses deux filles, V, 54.

BOURNONVILLE (Mme de), meurt fort jeune ; sa famille, III, 153.

BOURNONVILLE (Mlle de), sœur de la duchesse de Duras, épouse l’aîné de la maison de Mailly, XVII, 451.

BOURNONVILLE, petit-fils du duc de Luynes, épouse la seconde fille du duc de Guiche, XVII, 149.

BOURNONVILLE (le duc de), grand d’Espagne ; historique sur sa maison ; il veut absolument aller en ambassade en France, où l’on ne veut point de lui ; obtient plus tard l’ambassade de Vienne ; puis est nommé plénipotentiaire à Soissons ; son caractère ; il est peu estimé, 257. Voy. Capres ( le comte de) ; est nommé ambassadeur à Paris ; puis révoqué ; son chagrin, XIX, 179 et suiv.

BOURNONVILLE (Mlle de), épouse le duc de Duras, V, 78.

BOUTEVILLE (Mme de), mère du maréchal de Luxembourg, meurt à 91 ans, à la campagne où elle avait passé toute sa vie, I, 347.

BOUTHILIER (Le), abbé de Rancé, voy. Rancé.

BOUZOLS, gentilhomme d’Auvergne, épouse la fille aînée de Croissy, fort laide, mais pleine d’esprit et de grâces, et qui passait sa vie chez Mme la Duchesse, I, 307.

BOYSSEULH. Voy. Boisseuil.

BOZELLI (le comte), a la tête tranchée par ordre de M. de Vaudemont ; pour quoi, V, 101.

BRACCIANO (le duc de), renvoie au roi le collier de son ordre et prend la Toison d’or du roi d’Espagne, II, 89 ; sa mort ; ses grands biens ; comment il épousa Mme de Chalais, 107.

BRACCIANO (Mme de), voy. Ursins (la princesse des).

BRAGELOGNE, ancien capitaine au régiment des gardes, tombe mort en jouant à l’hombre, XI, 42.

BRANCAS (le duc de), est marié à sa cousine par le comte de Brancas, son oncle ; son genre d’esprit ; il se jette dans la débauche et se ruine ; se sépare de sa femme ; moyen qu’il emploie pour obtenir cette séparation, IV, 120, 121 ; il marie son fils aîné à Mlle de Moras ; à quelle condition, VIII, 95 ; nouveaux traits de son caractère, XIV, 40 ; il s’adresse à Canillac pour obtenir du régent une nouvelle érection de son duché-pairie ; explication historique à ce sujet, 43 ; mal servi par Canillac, il lance des brocards contre lui devant M. le duc d’Or léans, 45 ; il a recours à M. de Saint Simon par l’entremise de la maréchale de Chamilly, 46 ; parole que le duc de Brancas, et son fils le duc de Villars, donnent à M. de Saint-Simon pour l’érection qu’ils sollicitent, 47 ; il obtient la lieutenance générale de Provence, XV, 268 ; se convertit et se retire tout à coup à l’abbaye du Bec en Normandie ; sa lettre édifiante au régent, XVIII, 205.

BRANCAS (la duchesse de) est placée auprès de Madame, dont elle se fait ai mer et considérer, IV, 121. BRANCAS (le marquis de), à la tête du régiment d’Orléans, se bat vaillamment à Kaiserswerth ; est fait brigadier, III, 419 ; est dépêché au roi par le roi d’Espagne, pour lui rendre compte du triste état des affaires de ce prince, V, 187 ; est destiné à servir en Castille, 340 ; est nommé gouverneur de Girone, IX, 70 ; obtient l’ordre de la Toison ; est nommé ambassadeur en Espagne, X, 305 ; instruit des desseins de la princesse des Ursins, il mande au roi de France qu’il a des affaires importantes à lui communiquer, et le prie de lui permettre d’aller passer quinze jours à Versailles, XI, 68 ; se met en route ; comment il parvient à devancer à Versailles le cardinal del Giudice, dépêché par Mme des Ursins, 69 ; ses conférences avec le roi et le ministre Torcy, 7o ; il est nommé membre du conseil des affaires du dedans ; son CaraC tère, XIII, 155 ; son extérieur ; son ambition, 156 ; il est chargé des haras qu’il laisse perdre, 157 ; obtient, en attendant la place de conseiller d’État, d’en faire les fonctions avec les appointements, XVII, 183 ; obtient pour son fils la survivance de la lieutenance générale de Provence, XVII, 289, 290.

BRANCAS (l’abbé de) se jette dans la rivière et meurt quelques heures après en avoir été retiré, XIV, 49.

BRANDEBOURG (l’électrice de), zélée protestante, traverse tant qu’elle peut les démarches que fait l’électeur de Saxe pour être élu roi de Pologne ; à la nouvelle qu’il s’était fait catholique, elle se blesse et accouche de colère, II, 24 ; n’approuve point que son mari prenne le titre de roi de Prusse ; sa mort, IV, 421.

BRASSAC épouse la fille du feu maréchal de Tourville, que la petite vérole change à un point extraordinaire, XI, 118.

BRASSAC (Mme de)’est nommée dame d’honneur de la reine, I, 70 ; puis congédiée, 70.

BRÉAUTÉ, petit-neveu de Bréauté, célèbre par son combat de 22 Français contre 22 Espagnols, meurt presque subitement ; pourquoi ; sa généalogie, sa dévotion ; sa misère ; il fait réhabiliter la mémoire de Langlade, condamné pour vol aux galères, et marie avantageusement sa fille unique, IV, 440.

BRÉAUTÉ, maître de la garde-robe de M. le duc d’Orléans, meurt jeune et sans alliance ; en lui finit une des meilleures maisons de Normandie, XIV, 8.

BRENNE (Mlle de), fille d’une sœur de la duchesse de Noirmoutiers, épouse le second fils du maréchal de Matignon, XVII, 452.

BRENNER (le comte de), est pris par les Turcs dans une reconnaissance et a la tête tranchée par ordre du grand vizir, XIV, 30.

BRESSÉ (le baron de), lieutenant général, meurt fort vieux et cassé, IV. 243.

BRETAGNE (le duc de), fils de Mgr le duc de Bourgogne ; sa naissance est célébrée par des réjouissances et des fêtes ; fête donnée par la ville de Paris ; fête donnée à Marly par le roi, IV, 323 ; sa mort ; ses funérailles, 437.

BRETAGNE (le duc de), autre fils de Mgr le duc de Bourgogne ; à la mort de son père, reçoit le nom et le rang de Dauphin, X, 123 ; tombe malade de la rougeole ; est baptisé sans cérémonie et reçoit le nom de Louis, 126 ; meurt à 5 ans passés ; son caractère, 126.

BRETAGNE (États de) ; ils refusent le don gratuit, ne parlent que de leurs priviléges du temps de leurs ducs et veulent changer une infinité de choses, XV, 153 ; troupes envoyées dans la province ; les états sont congédiés ; commencement de troubles, 154 ; la noblesse écrit au régent une lettre soumise et respectueuse en apparence, mais plus que forte en effet ; le parlement en écrit une dans le même sens, 242 ; quatre gentilshommes mandés par lettre de cachet pour venir rendre compte de leur conduite sont exilés séparément, 243 ; les états accordent le don gratuit par acclamation ; la noblesse insiste pour le rappel de ses commissaires exilés, XVI, 422 ; le régent l’accorde, 423.

BRETANCHE (La), voy. La Bretanche.

BRETESCHE (La), lieutenant général ; ce qui lui arrive dans une reconnaissance qu’il est chargé de faire vers Rhinfelz ; comment il est abandonné de ses dragons ; avec son infanterie il chasse les ennemis trois fois plus forts que lui, est blessé, se retire en bon ordre, I, 203 ; demande grâce pour ses dragons, 204.

BRETEUIL, conseiller d’État, auparavant intendant des finances ; sa mort : IV, 438.

BRETEUIL, fils de M. de Breteuil, intendant à Montpellier, obtient la charge d’introducteur des ambassadeurs ; son caractère ; sa suffisance, il se fait appeler baron : son embarras à la demande que lui fait Mme de Pontchartrain sur l’auteur du Pater ; sa réponse le couvre de ridicule, II, 223 ; vend sa charge d’introducteur des ambassadeurs à Magni, ancien intendant de Caen, XIII, 184.

BRETEUIL, fils du conseiller d’État et neveu de l’introducteur des ambassadeurs, est envoyé intendant à Limoges, XV, 297 ; est nommé secrétaire d’État de la guerre ; cette nomination étonne tout le monde XIX, 450 ; le service qu’il a rendu au cardinal Dubois est la cause de sa fortune, 451 ; quel est ce service et comment il s’en acquitte, 452.

BRETEUIL (l’abbé de), paraît le jour de la Toussaint sur un tabouret, en rochet et en camail, joignant le prie-Dieu du roi, comme maître de la chapelle ; les aumôniers du roi se plaignent de cette comparution et le régent condamne l’abbé de Breteuil, XIV, 105.

BRETEUIL, officier aux gardes, se bat en duel avec Gravelle, autre officier aux gardes ; est tué, XVIII, 162.

BRETONNERIE (La), voy. La Bretonnerie.

BRETONS (seigneurs) exécutés pour conspiration ; leurs noms ; autres exécutés en effigie, XVII, 448, 449 ; quel était le but de cette conspiration ; amnistie pour les autres complices, 449.

BREVET (ducs à), I, 129.

BREVET de retenue, II, 171.

BREVET (habit à), XII, 466.

BRIAS (le comte de), est tué au combat livré près d’Eckeren, IV, 132.

BRIAS (de), archevêque de Cambrai, est fidèle à l’Espagne pendant que cette ville est assiégée par Louis XIV ; est fidèle à ce prince depuis qu’elle est soumise à la France ; considération qu’il s’acquiert par sa conduite, sa libéralité ; sa bonne table ; son zèle apostolique ; il meurt regretté du roi et de son diocèse, I, 283.

BRIENNE (M. de), secrétaire d’État du département des affaires étrangères en survivance, meurt enfermé dans l’abbaye de Château-Landon ; son grand savoir ; ses voyages : ses poésies latines ; sa re traite aux PP. de l’Oratoire ; sa folie ; ses enfants, II, 105.

BRIGAULT (l’abbé), est arrêté à Nemours et conduit à la Bastille, comme complice de la conspiration de Cellamare, XVII, 86.

BRILLAC, capitaine aux gardes, se bat en duel avec Contade, major ; suites de ce duel, 415 : il est envoyé dans l’île d’Oléron comme gouverneur, 416.

BRILLAC, conseiller au parlement, est fait premier président du parlement de Bretagne, IV, 68 ; est exilé ; pourquoi, XV, 296 ; son caractère ; beauté et intrigue de sa femme, 296, 297.

BRIONNE (le comte de) ; chevalier de l’ordre, est nommé par le roi pour aller recevoir la princesse de Savoie destinée en mariage au duc de Bourgogne, I, 350 ; comment il en usa avec la femme de du Mont, IV, 149 ; sa mort ; son talent pour la danse ; sa nullité, X, 174, 175.

BRIORD, premier écuyer de M. le Prince, est choisi pour l’ambassade de Turin ; ce choix étonne le public, I, 416 ; est envoyé à la Haye, II, 329 ; est fait conseiller d’État d’épée, III, 187 ; meurt après avoir été taillé de la pierre ; son caractère ; son attachement pour M. le Prince, IV, 217.

BRISSAC (maison de), depuis quelle époque elle est devenue célèbre, VIII, 169.

BRISSAC, major des gardes, se retire de la cour et meurt bientôt d’ennui à plus de 80 ans ; son caractère ; sur quel pied militaire il met les gardes ; son exactitude ; sa probité, VI, 204 ; sa valeur ; son humeur serviable ; ses manières dures et désagréables ; tour qu’il joue aux dames dévotes, 205. Voir aussi X, 311 et suiv.

BRISSAC (le duc de), frère de la maréchale de Villeroy, meurt après avoir mené une vie obscure et honteuse ; son portrait physique et moral, II, 230.

BRISSAC (le duc de) épouse Mlle de Pécoil, fille d’un maître des requêtes, XVIII, 81.

BRISSAC (la duchesse de), sœur de Vertamont, premier président du grand conseil, meurt à 63 ans ; son caractère, XVIII, 130.

BROGLIO, beau-frère de Bâville, intendant de Languedoc, est envoyé pour commander dans toute cette province ; son peu de capacité, IV, 112 ; il inquiète fort les mauvais convertis et ceux qui ne le sont pas, 112 ; est rappelé, 113 ; retourne en Languedoc, il est suspendu de ses fonctions pour avoir manqué de respect au prince royal de Danemark ; lui demande pardon ; est rétabli par l’entremise du prince, VII, 36 ; il s’avise, sur les bruits de guerre et après 13 ans d’inactivité dans le service, de demander le bâton de maréchal ; une plaisanterie de M. de Lauzun le lui fait obtenir 5 ans après, XVII, 124 et suiv.

BROGLIO, fils aîné du précédent et gendre du chancelier Voysin, inspecteur d’infanterie, s’initie aux soupers de M. le duc d’Orléans ; son caractère ; son impiété ; sa débauche, XIV, 115 ; il fait adopter par le régent un travail d’où résulte une augmentation de paye de six deniers par soldat, avec un profit sur cette augmentation ponr chaque capitaine d’infanterie ; cette surcharge pour le trésor devient sans profit pour le gros des troupes et perd Broglio ; le cardinal de Fleury lui ôte la direction de l’infanterie ; pourquoi ; il vit obscur et délaissé ; son audacieuse folie en mariant son fils, 116 ; autres détails sur ce qu’il fait adopter au régent et qui le perd sans retour, XV, 303 et suiv. ; il est exilé, XIX, 312.

BROGLIO, frère du précédent, force les ennemis à se retirer dans le château de l’Écluse ; leur tue 800 hommes et 300 chevaux, X, 173 ; défait 18 000 chevaux, 212 ; enlève 500 chariots avant l’attaque de Denain, 214 ; reçoit ordre de marcher avec 12 bataillons sur Marchiennes, 215 ; épouse une très-riche Malouine, XIII, 335.

BROGLIO (le chevalier de), lieutemant général, meurt fort vieux, son extérieur ; sa pauvreté ; comment il s’éleva tout à coup, XVIII, 48.

BROGLIO (Mme de), fille du feu chancelier Voysin ; sa mort, XIX, 306.

BROU (l’abbé), aumônier du roi, puis évêque d’Amiens, fait part au P. La Chaise du scrupule qu’il a d’avoir acheté la charge d’aumônier pour devenir évêque et le prie de porter sa démission au roi ; le P. La Chaise refuse ; l’abbé insiste une autre fois, I, 434 ; le roi accepte la démission et nomme de nouveau l’abbé Brou évêque d’Amiens, 434 ; sa mort ; son éloge, V, 193.

BRUE (La), évêque de Mirepoix, un des quatre évêques appelant contre la constitution Unigenitus, meurt en 1720 ; son éloge, XVIII, 51.

BRULART, évêque de Soissons, aspire à l’archevêché de Reims ; son dépit de n’avoir pu l’obtenir ; il se livre tout en tier aux jésuites ; son esprit et son savoir deviennent désagréables par son ton de hauteur, de pédanterie, de domination, XI, 243 ; il travaille avec ardeur à l’affaire de la constitution ; tombe malade ; meurt en poussant des cris et en protestant hautement contre cette constitution, 244 ; malgré les soins de sa famille, son repentir devient public, 245.

BRUNER (le comte de), est tué dans le combat d’Alsace où le général Mercy est défait, VII, 368.

BRUYÈRE (La), auteur des Caractères, meurt d’apoplexie à Versailles en 1696 ; ses bonnes qualités, I, 323.

BUBB, secrétaire du roi d’Angleterre à Madrid, reçoit ordre de rendre compte au roi d’Espagne de tous les articles du traité conclu entre l’empereur et le roi d’Angleterre, et de communiquer les offres que la France fait à ce dernier pour un traité de ligue défensive, XIV, 63 ; sa situation embarrassante, 65 ; il obtient le règlement et la signature du traité de l’asiento, 66, 73.

BUDOS (Diane de), première femme du duc Claude de Saint-Simon, I, 1.

BUEN-RETIR0 ( palais du), description de ce palais ; sa ressemblance à celui du Luxembourg à Paris, XIX, 204.

BULLION (de) offre au roi 200 000 livres pour le gouvernement du Maine et du Perche vacant par la mort de M. de Fervaques, son frère cadet, II, 117 ; sa profession antérieure ; caractère de sa femme ; son ambition, 118 ; ils attaquent le testament de Fervaques et font un procès à Mme de Ventadour, leur cousine et leur protectrice ; le perdent à la satisfaction de tout le monde ; Mme de Ventadour leur pardonne ensuite, 119 ; M. de Bullion obtient un brevet de retenue de 200 000 livres sur son gouvernement, V, 199 ; mort de Mme de Bullion, XI, 233 ; M. de Bullion meurt enfermé depuis quelques années dans une de ses maisons en Beauce, XVIII, 160.

BURLET, médecin du roi d’Espagne ; ses pronostics funestes et impertinents sur la santé de tous les enfants de la feue reine font horreur et se trouvent faux, XIII, 451 ; il est chassé d’Espagne pour s’être trop librement expliqué sur les accidents de la santé du roi, 244.

BURNET (le docteur), évêque de Salisbury, précepteur du duc de Glocester, a laissé une histoire très-frauduleuse de la révolution d’Angleterre en 1668, II, 433 ; sa mort, XII, 151.

BUSENVAL, lieutenant général, meurt vieux et pauvre, XV, 27.

BUSSY-RABUTIN (l’abbé de) est nommé évêque de Luçon, XX, 28. BUTERA Branciforte (le prince de), de Naples, grand d’Espagne, XVIII, 413.

BUYS et GOSLINGA, ambassadeurs de Hollande, viennent à Paris et saluent le roi dans son cabinet particulier ; Buys reste en France comme ambassadeur extraordinaire, et devient tout Français, XI, 42.