Lotus de la bonne loi/Notes/Chapitre 10

Lotus de la bonne loi
Version du soûtra du Lotus traduite directement à partir de l’original indien en sanscrit.
Traduction par Eugène Burnouf.
Librairie orientale et américaine (p. 399).
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Notes du chapitre X

CHAPITRE X.

f. 123 a.Sauf la sublime conception de la loi.] Le mot que je traduis par sauf est le participe sthâpayitvâ, sur lequel je me suis expliqué plus haut, chap. iii, f. 39 b, p. 364.

f. 124 b.St. 14. Les deux manuscrits de M. Hodgson donnent ici une leçon bien préférable à celle du manuscrit de la Société asiatique ; il en résulte la traduction suivante :

14. Que pendant dix-huit mille fois dix millions de Kalpas un homme rende un culte à ces Buddhas, en leur faisant hommage de sons, de formes, de saveurs, d’odeurs et de touchers divins ;

15. Et qu’ayant rendu un même culte aux livres [sacrés] pendant dix-huit mille fois dix millions de Kalpas, il vienne à entendre ce Sûtra, ne fût-ce qu’une seule fois, ce serait merveille que le grand avantage qu’il retirerait de cette [dernière] action.

Le manuscrit de la Société asiatique lisait dans la stance 14, pustêchu, « aux livres, » mot sur l’interprétation duquel je m’étais trompé en le traduisant par image, et en y cherchant le sens de « objet fait de métal, de bois ou d’argile. » Le sens de livre est manifestement préférable, car il s’agit ici d’entendre le Sûtra du Saddharma puṇḍarîka, et en outre, de mettre en opposition le culte qu’on rendrait aux livres sacrés et celui dont il faut honorer les Buddhas. Cette opposition disparaît, lorsqu’avec le manuscrit de la Société asiatique on lit pustêchu dans la stance 14 aussi bien que dans la stance 15 ; elle reparaît au contraire, lorsqu’avec les deux manuscrits de M. Hodgson on lit buddhêchu dans la stance 14 et pustêchu dans la stance 15. Je prie donc le lecteur de substituer la traduction de cette note à celle que j’avais donnée dans mon texte.

f. 126 a.Qu’ensuite cet homme voie le sable humide.] Il n’est pas inutile de reproduire ici le texte du manuscrit de la Société asiatique, sur lequel j’ai traduit ce passage ; les deux manuscrits de M. Hodgson n’en diffèrent que par des variétés orthographiques. Athâparêṇa sa puracha ârdrapâm̃çum udakasam­miçram̃ kardamapag̃kabhûtam udakavindabhiḥ çravadbhir nirvâhya­mânam pâçyêt, tâm̃çtcha puruchân udapânakhânakân kardamapag̃ka­digdhâg̃gân ; atha khalu punar bâichadjyarâdja sa puruchâs tat pûrvanimittam drǐchtvâ nichkâg̃kchô bhavên nirvitchikitsa âsannam idam̃ khalûdakam iti.

f. 128 a.St. 16. De l’accueillir avec confiance.] Lisez, « de la comprendre. »