Lettres de Jules Laforgue/118
Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France, (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome V, p. 145).
CXVIII
À M. CHARLES HENRY
Dimanche [février 1886].
Mon cher ami,
Kahn me donne de tes nouvelles, illustre débordé de travaux et de projets ! — Malgré cet état de débordé, tu me rappelles, à moi oublieux, j’avoue, le projet de Elements of paintures, dont je n’ai même pas encore vu un exemplaire. — Pas plus tard que demain je vais le faire venir par le libraire et m’y mettrai. Je me sens en état de traduire[1] — mais à en juger par des pages de 3 autres volumes de Ruskin que j’ai, et ai lus, il y aura des pages assez décourageantes. Il divague souvent et pour lui seul. Mais on verra bien !
Et suis ton, ô Bon Chevalier Errant de la Rose,
Jules Laforgue.
- ↑ En marge d’un exemplaire de la traduction des Histoires grotesques et sérieuses de Poe, Laforgue rectifia de nombreux passages du texte de Baudelaire, notamment dans l’Ange du Bizarre et Eléonora. [Note de M. Ch. Henry.]