Lettres amoureuses et pensées diverses du marquis de Lassay/Lettres à Madame la princesse de Hanovre

, Maurice Lange
Lettres amoureuses et pensées diverses du marquis de Lassay (1652-1738)
E. Sansot (p. 63-79).

LETTRES À MADAME *[1]

(1686)


I

Il n’y a qu’une seule personne si fort au-dessus des autres qu’il n’est pas permis aux hommes de lever les yeux jusqu’à elle, et c’est cette personne que mon cœur choisit pour aimer ! J’en serai bientôt puni, Madame ; car il est impossible que je résiste à l’extrême agitation que je sens. Tous mes sentiments se combattent je veux et je crains en même temps que vous voyiez la passion qui m’entraîne malgré moi et malgré la raison ; je ne saurais vivre un moment sans vous, cependant je ne saurais quasi aller dans les lieux où vous êtes. Quand j’y suis, je n’oserais vous parler ; je tremble en vous regardant, je détourne sans cesse mes yeux de dessus vous, et je les y retrouve toujours. Je crains toute la Cour, et je vous crains plus que tous les autres ensemble ; je voudrais parler sans cesse de vous, et je n’oserais seulement nommer votre nom : je ne le nomme point comme les autres, et on s’en apercevrait. Quand vous me faites l’honneur de me parler, j’ai si peur qu’il ne m’échappe quelque chose qui découvre mes sentiments que je ne sais quasi ce que je réponds. Ah ! Madame, si j’osais, que de choses j’aurais à vous dire !

La mort est moins cruelle que l’état où je suis. Elle viendra bientôt, car il est impossible que mon corps résiste longtemps au trouble extraordinaire de mon âme. Vous êtes bien vengée de ma folle passion par les peines que je souffre. Mon extravagance va quelquefois jusqu’à me faire penser que je ne vous suis point tout à fait indifférent ; quand vous dites quelque chose que je m’imagine qui a rapport à moi, quand vos beaux yeux me regardent, quand vous me donnez ces jolies mains à baiser, je ne sais quasi ce que je deviens, et je suis si transporté que j’ai peur que tout le monde ne s’en aperçoive. Hélas ! je me flatte : toutes vos bontés ne sont peut-être fondées que sur ce que vous ne pouvez pas imaginer ma folie, et vous rougirez de dépit en lisant cette lettre, si vous daignez la lire. Je me fais un plaisir, en l’écrivant, de songer que je mets ma vie entre vos mains. Si je suis assez malheureux, Madame, pour que la plus ardente et la plus respectueuse passion qu’on ait jamais sentie vous offense, contez-la au prince, montrez-lui cette lettre, et, par pitié, perdez-moi tout d’un coup : car vous ayant déplu, je ne veux plus de la vie, elle me serait insupportable, et je n’ai plus rien à souhaiter qu’une mort prompte. Elle finira ma malheureuse destinée et, ne pouvant vivre en vous aimant, j’aurai du moins le plaisir d’y mourir.


II

L’état où je me trouve ressemble à un enchantement. Chaque instant augmente ma passion ; mes yeux ne peuvent plus se détourner de dessus vous et je ne peux plus vivre un seul moment sans vous voir ; je sens un trouble et une agitation dans mon cœur, que je ne comprends pas moi-même. Quel changement dans ma vie ! je suis bien éloigné de l’ennuyeuse indifférence dans laquelle je vivais depuis si longtemps.

Hier au soir, vous étiez jolie comme un ange, et je m’enivrais du plaisir de vous voir ; mais il me semblait que vous n’étiez point assez occupée de moi. Quelle folie de m’abandonner, comme je fais, à tous les sentiments que vous m’inspirez, sans savoir seulement si vous savez bien aimer ! vous m’auriez fait moins de mal de m’empoisonner que de me donner tout l’amour que je sens, si vous êtes capable de me quitter un jour. Je ne vois plus rien ; je suis comme un homme éperdu : vous seule occupez et mon cœur et ma pensée ; mais puis-je compter sur vous pour toujours ? Ah ! que je serais malheureux si cela n’était pas ! Vous faites-vous une idée aussi charmante du plaisir d’aimer et d’être aimée que celle que je m’en fais ? Songez qu’il y a un homme dans le monde qui ne vit que pour vous et qui se trouverait heureux au bout du monde avec vous ! Je ne suis point surpris que Mlle de Cunisbec[2] ait pénétré mes sentiments : vous connaissant mieux que personne, elle a dû croire que vous étiez aimée éperdument. Adieu, ma belle princesse ; ma destinée ne dépend plus que de vous et de ce qui a rapport à vous ; et vous seule la pouvez rendre heureuse ou malheureuse.

III

Votre prudence me fait bien souffrir, ma belle princesse. Vous avez voulu que je vinsse ici[3] avec le cardinal de ***[4] : il m’y ennuie à mourir ; je suis accoutumé au plaisir de vivre avec vous, et je ne saurais plus vivre sans vous ; je vous aime au-delà de toute expression et de tout ce que l’on a jamais aimé.

Quoique je désire ardemment que vous soyez heureuse, je ne saurais être fâché que vous vous ennuyiez. Vous me mandez que vous n’avez été sensible à rien depuis mon départ qu’à la lettre que vous avez reçue de moi, et vous me mandez encore que vous voudriez être tout ce qui m’approche je vous rends vos mêmes discours ; vous ne pensez rien que je ne pense aussi vivement que vous ; nos sentiments et nos souhaits sont pareils. Si vous saviez combien j’ai relu de fois l’endroit de votre lettre où vous me dites que je ne trouverai jamais personne qui m’aime de si bonne foi que vous, et tout ce que ces paroles charmantes m’ont fait sentir, vous verriez bien que j’ai dit vrai en vous disant que je suis plus sensible qu’un autre au plaisir d’être aimé. Quoi ! je suis donc aimé bien tendrement de vous, et je puis croire qu’une personne que j’aime plus que ma vie n’est occupée que de moi ! Je brûle d’impatience de vous revoir ; j’espère que ce sera demain mes yeux seront les premiers qui vous feront voir l’amour qui est dans mon cœur. Adieu, charmante princesse ; je voudrais bien dans ce moment être à la place de Mlle de Cunisbec[5], ou plutôt à celle de Lisette ; car je ne voudrais plus faire autre chose que vous voir, vous parler, et vous… Je laisse le soin à votre imagination d’achever.


IV

Je suis revenu ce matin de Tivoli, où je n’avais été que parce que vous l’aviez voulu ; j’avais compté tous les moments que j’y avais passés, et je revenais transporté de l’espérance de vous revoir : j’ai appris en arrivant que vous étiez malade ; quel effet cette nouvelle a fait sur moi ! Je n’osais demander de vos nouvelles je croyais qu’on lisait dans mon cœur et qu’on voyait mon inquiétude mortelle. J’ai couru tout tremblant au palais ; j’ai été à votre appartement et j’ai gratté à votre porte : l’huissier m’a dit que personne ne vous voyait. J’ai monté à la chambre de Mlle de Cunisbec je ne l’ai pu voir, elle était auprès de vous. Je suis revenu chez moi plus inquiet et plus malheureux qu’on ne peut l’imaginer, et je n’ai respiré que depuis qu’elle m’a mandé que vous vous portiez mieux. J’envie bien sa condition : elle est auprès de vous et elle vous voit sans cesse ; pourquoi ne m’est-il pas permis d’être toujours au pied de votre lit ? les autres ne vous servent point comme je vous servirais. Ma chère princesse, conservez votre vie ; que ne puis-je donner de mes jours pour augmenter les vôtres ! Mais je suis présentement si malheureux que le sacrifice n’est pas digne de vous.


V

Je ne sais si j’oserais aller chez vous aujourd’hui, ma belle princesse, et je sais encore bien moins si je pourrai m’en empêcher. Il faut de toute nécessité que je vous voie chez Mlle de Cunisbec : ce sera bientôt, si vous en avez autant d’envie que moi. J’ai bien des choses à vous dire ; mais la plus pressée de toutes n’est pas nouvelle pour vous c’est que je vous aime plus que ma vie et que je vous aimerai toujours.

La Cour est un étrange pays : on y marche toujours entre des précipices. Je commence à avoir beaucoup d’inquiétude ; vous devriez en avoir une pareille, et vous me paraissez trop tranquille. Adieu, ma chère princesse ; si vous m’aimez, faites-moi voir promptement tout ce que j’aime au monde.


VI

Vous êtes bien heureuse de n’être pas plus inquiète que vous me le paraissez de cet espion. que nous avons découvert. Je voudrais bien qu’il fût à quelqu’une de mes maîtresses, comme vous me le mandez, et je suis fâché, à l’heure qu’il est, de n’en avoir pas qui prenne assez d’intérêt à moi pour que je puisse croire qu’il vient d’elle ; mais malheureusement je ne saurais m’en flatter. Je crains qu’il ne se soit aperçu que nous l’avons découvert et qu’il ne soit plus si familier ; car il en sera plus dangereux.

Quand on n’a pour tout bien qu’une chose dans le monde, on a bien peur de la perdre. J’ai toujours été tranquille sur ce qui regarde ma vie et ma fortune, et sur ce qui vous regarde je ne saurais me rassurer ; hélas ! c’est que vous m’êtes plus chère que ma vie et que ma fortune.

Je ne vous verrai donc point demain ; mais du moins que je commence à vous voir après-demain de bonne heure, et que je sois bien longtemps avec vous. J’irai demain au matin à la Vigne Pamphile ; parce que vous avez part à cette promenade, je la fais avec plaisir. Votre lettre m’en a bien donné davantage aujourd’hui ; j’espère que Mlle de Cunisbec m’en apportera une demain au soir. Je la verrai chez la princesse de Belmont[6] ; je parlerai bien longtemps de vous avec elle, et elle me dira comme il faudra que je fasse pour entrer après-demain ; nous enverrons auparavant découvrir, comme on fait à la guerre, pour voir s’il ne paraîtra rien. Bonsoir, ma chère princesse ; je vais me coucher sans espoir de dormir ; je songerai à vous et à tout le mal qu’on nous fait.

VII

Il faut que je vous quitte, puisque je vous causerais mille malheurs si je demeurais plus longtemps ici. Hélas ! que vais-je devenir ? Je sens l’amour le plus ardent qu’on ait jamais senti : voilà ce que j’emporte avec moi, et je vous quitte sans pouvoir vous parler et sans savoir quand je pourrai vous revoir. Je ne sais pas même si vous savez bien aimer, et je vous laisse avec un mari jaloux et avec une Cour qui, pour lui plaire, va mettre tout en usage afin d’effacer de votre cœur les impressions que j’ai pu y faire. Je crois qu’on ne vous persuadera pas tout le mal qu’on vous dira de moi ; mais on remplira votre esprit de nuages, et c’en est assez pour me rendre malheureux.

Je n’aurais pas beaucoup de peur si je demeurais ici mon amour vous rassurerait, et tous les discours qu’on pourrait vous faire n’auraient pas grand pouvoir ; mais je pars dans un jour. Avant que je vous quitte, écrivez-moi que vous m’aimerez toujours ; remplissez six feuilles de papier de ces paroles charmantes. Quoi ! je vais vous quitter ! je ne vous verrai plus, et vous m’oublierez peut-être ! Je ne saurais supporter cette pensée ; la tête me tourne. Revenez promptement à Venise : le plaisir que j’aurais à vous y voir m’assure qu’il n’y a rien que vous ne fassiez pour y venir ; car je juge de vos sentiments par les miens. Mandez-moi ce que je peux espérer. Adieu, ma chère princesse ; je vous quitte pour passer la plus cruelle nuit qu’on puisse imaginer.


VIII

Ce que j’ai souffert dans le moment que je vous ai quittée ne se peut imaginer que par vous, qui me parûtes souffrir le même mal. On examinait tous nos regards : je n’osais demeurer, je n’osais vous parler ; j’avais cent choses à vous dire, et il fallut m’arracher à ce que j’aime plus que ma vie. Quelque plaisir que j’aie à être aimé de vous, je vous aime trop pour souhaiter que vous souffriez autant que j’ai souffert depuis que je vous ai quittée ; mais je souhaite que vous soyez sans cesse occupée vivement de moi et que rien ne vous divertisse dans un lieu où je ne suis pas. Tout y est contre moi, hors vous et l’amour : puis-je espérer qu’une jeune princesse aura assez. de constance pour résister à une si longue absence et aux mauvais offices qu’on me rendra de tous côtés ? Si je ne le croyais pas, je mourrais de douleur. Ecoutez votre cœur : il ne vous trompera point ; il vous dira que jamais on n’a aimé comme je vous aime. Ah ! que je le sens vivement dans ce moment ! M’aimerez-vous toujours ? Je n’en doute point ; mais dites-le moi pourtant ; et que toutes vos lettres m’en assurent sans cesse ! Il n’y a rien de bon ici-bas que d’aimer et d’être aimé ; les autres passions peuvent remplir la tête, mais l’amour seul rend le cœur heureux.


IX

Depuis que je suis parti, je vous aurais écrit tous les jours et tout le jour, si j’avais osé ; mais je ne saurais me rassurer et, quoi que vous m’ayez dit, je n’écris qu’en tremblant quand je songe qu’une lettre surprise peut empoisonner ma vie et celle d’une personne que j’aime mille fois plus que moi-même. On vous tendra des panneaux, et vous êtes encore trop jeune pour les éviter. Avec quelle impatience et quel battement de cœur j’attends de vos nouvelles et que vous m’appreniez quelle aura été la destinée de mes lettres ! Il n’y a point de sagesse à aimer comme je vous aime : tout mon bonheur dépend de ce qui vous arrive et de ce que vous pensez, et rien de tout cela ne dépend de moi. Adieu, ma belle princesse ; est-ce que vous ne haïssez pas bien les gens que vous voyez ravis de mon absence ? Ce sentiment est si naturel que je suis sûr que vous l’avez. Je serai le 15 à Venise, si je ne meurs pas d’ennui et d’inquiétude avant que ce jour arrive.


X

Je n’ai point encore reçu de vos nouvelles. Si c’est la faute de la poste, je suis bien malheureux, et si ce ne l’est pas, je le suis encore bien davantage. Je ne sais à quoi je m’en dois prendre, mais je suis dans une inquiétude mortelle : je crains que l’homme à qui vous avez voulu que j’adressasse mes lettres ne vous trompe et qu’il ne les donne au prince au lieu de vous les donner. Ce n’est ici que la troisième que je vous écris, car je n’écris qu’en tremblant : j’attends toujours que vous me mandiez que vous en avez reçu quelqu’une, et vous ne me le mandez point. Je n’aurai pas de repos que je n’aie reçu de vos nouvelles, et je n’écrirai plus par cette voie. Il n’y a rien qui ne me passe par l’esprit ; je m’en prends à tout, hors à vous : je vous aime trop pour que vous m’ayez oublié.

J’aurais encore bien des choses à vous dire ; mais je suis trop incertain de ce que deviennent mes lettres pour écrire plus longtemps. Si vous pouviez voir dans mon cœur, ma chère princesse, vous verriez que jamais personne n’a été aimée si tendrement que vous, et que rien n’est comparable à ce que je souffre.


XI

L’état où je suis depuis le moment que j’ai reçu la lettre par laquelle vous m’apprenez tout le désordre qui est arrivé ne se peut exprimer : je ne comprends pas comme j’y peux résister, et je suis un exemple qu’on ne meurt point de douleur, puisque je n’en suis point mort. Je ne saurais songer à ce que vous souffrez pour l’amour de moi sans avoir le cœur pénétré de douleur. Quoi ! je suis cause que vous êtes malheureuse, et j’ai empoisonné la vie d’une personne que j’aime mille fois plus que moi-même ! C’est le malheur qui me poursuit depuis que je suis né qui a fait tout découvrir et qui vous a empêchée de voir qu’il fallait prendre plus de précautions. Si on vous a donné ma lettre du 13, vous aurez vu que j’avais prévu ce qui est arrivé. Mais tout cela est inutile le mal est fait ; il n’y a plus de remède.

Est-ce sérieusement que vous me proposez de cesser de vous aimer ? Parlez-moi plutôt de cesser de vivre : ma vie et mon amour finiront au même jour, et j’ai même peine à imaginer que la mort. puisse le faire finir. Pour moi, j’avoue que je ne peux pas souhaiter que vous ne m’aimiez plus : votre repos m’est bien cher, mais je ne saurais vouloir que vous le retrouviez à ce prix. L’état où vous êtes me perce le cœur ; mais je ne peux pas seulement supporter la pensée de n’être plus aimé de vous. Après tout, il peut arriver bien des changements, et nous pouvons encore espérer de beaux jours ; assurez-moi seulement qu’une longue absence et l’envie de retrouver de la tranquillité dans votre maison ne vous feront point changer, et répondez-moi que vous m’aimerez toujours. Adieu, ma chère princesse ; mandez-moi tout ce que vous pensez, tout ce que vous faites et tout ce que vous souffrez. Vous pouvez m’écrire sans crainte par la personne qui vous rendra cette lettre ; vous voyez bien qu’après tout ce qui est arrivé, [que] je n’écrirais pas par lui, si je n’en étais sûr comme de moi-même. Il peut vous parler sans qu’on ait aucun soupçon ; car on ne sait pas seulement à votre Cour que je le connaisse.


XII

Je souffre ce qu’on ne saurait imaginer, ma chère princesse ; j’ai le cœur si serré de douleur que je ne respire pas. Hélas ! vous ne comprendrez que trop cet état ; car vous le sentez ! Mon ami me mande combien vous êtes malheureuse et tout ce que Mlle de Cunisbec lui a dit de votre part pour me dire ; mais il ne m’envoie point de lettres de vous n’est-ce point que vous êtes trop malade pour pouvoir m’écrire ? Il me promet de me mander encore de vos nouvelles ; avec quelle impatience et quelle émotion je les attends ! Si vous pouviez seulement m’écrire quatre mots !

Ne vous accablez point ; ce qu’on me dit de votre santé me fait mourir de peur. Vous avez été saisie dans un temps où il est si dangereux de l’être, et peut-être que dans ce moment vous êtes bien malade. Pour moi, je sens que je me meurs ; je voudrais bien mourir tout seul, et qu’il n’y eût que moi à souffrir.


XIII

Je ne veux point que vous hasardiez à vous perdre en continuant un commerce avec moi : il vaut mieux que je meure et que vous viviez moins malheureuse. Cessez donc d’écrire à un homme qui traîne tous les malheurs après lui, et dont l’étoile est empoisonnée. J’ai presque perdu l’usage de dormir, et j’ai à peine la force de me soutenir ; pourquoi suis-je né avec un cœur si sensible, puisque j’étais destiné à être toujours malheureux ? Il semble que je ne sois dans le monde que pour y souffrir ; la vie m’est à charge, et je voudrais, en mourant, pouvoir vous rendre votre repos et votre bonheur. Adieu, ma chère princesse ; je ne peux plus supporter l’excès de la douleur que je souffre.

  1. Sophie Dorothée, princesse de Hanovre (1666-1726). Voir la Notice, p. 16-17 — Ed. 1756, tome I, p. 257-298.
  2. C’est ainsi que Lassay écrit le nom de Mlle de Knesebeck, demoiselle d’honneur de la princesse de Hanovre et sa confidente.
  3. Probablement à Tivoli (voir la lettre suivante).
  4. D’Estrées ? (voir infra, p. 84),
  5. Voir suprà, p. 66.
  6. Voir infrà, p. 80.