Lettres à la princesse/Lettre187

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 256-257).

CLXXXVII

Ce lundi.
Princesse,

C’est, en effet, un service à rendre à la science même que d’affranchir ce digne C. B… de cette servitude domestique et bigote.

Je lis la lettre de … : je reconnais T… et Desjardins. Ne sachant à quoi on les veut appliquer, je ne puis prendre la mesure exacte. T… est plus excusable que ne le croit… pour les faits de vie privée auxquels il fait allusion. Son principal crime est d’avoir deux ménages, mais il y pourvoit en honnête homme.

Desjardins est aimable de manières, et il doit acquérir chaque jour. Mais il a trahi d’abord un manque de méthode et d’exactitude, une sorte de légèreté scientifique dont il aura peine à se relever dans l’Université.

Ces hommes, d’ailleurs, ont de la valeur et peuvent être d’une réelle utilité ; c’est selon à quoi on les veut appliquer.

Nous avons, ce matin, donné à trois sur Saint-Victor : Taine dans les Débats, Gautier dans le Moniteur, et moi-même dans le Constitutionnel. Vive le Magny ! Nous avons été fidèles à l’amitié et au talent.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et inviolable attachement.