Lettres à la princesse/Lettre135

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 187-188).

CXXXV


Ce lundi 20 novembre.
Princesse,

Je n’étais pas seul ce matin lorsque j’ai eu l’honneur de vous répondre : j’avais près de moi un philosophe qui m’exposait tout un système de métaphysique et d’explication universelle en huit points. J’ai bien pu en répondant oublier quelque mot ou glisser quelque sottise.

Il n’y a pas du tout de nuance dans ce que j’ai répondu au sujet de M. Duruy, et vraiment j’aurai plaisir, dans les termes où je suis actuellement avec lui, à le rencontrer.

Je me suis enhardi, j’ai écrit à M. Pasteur la lettre que voici[1]. Je demande pardon à Votre Altesse d’y avoir mêlé son nom, mais cela est efficace.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’assurance de mon respectueux et tendre attachement.

  1. Voici la lettre de M. Sainte-Beuve à M. Pasteur :
    « Ce lundi (20 novembre 1865).
    » Cher monsieur,

    » Me permettrez-vous d’être indiscret et de venir vous solliciter