Lettres à la princesse/Lettre088

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 114-115).


LXXXVIII


Ce 12 septembre.
Princesse,

Je compte bien voir ces messieurs ce soir, s’ils sont à Paris, et leur réitérer votre bonne grâce.

— J’ai beaucoup repensé à ce que vous m’avez dit l’autre soir, et ne vous ai pas assez exprimé, Princesse, ce que je sens de cette bonté, qui entre dans tous les détails et va au-devant de toutes les difficultés : cela n’a l’air que de précision et d’exactitude dans l’esprit, et cela vient pourtant de la chaleur de cœur et de la générosité qui veut réussir. Je grave en moi ces marques d’un intérêt qui m’honore et qui donne leur prix à mes dernières années.

J’ai, aujourd’hui, tâché de mettre dans tout son jour les talents et la qualité d’âme naïve et forte de Catinat. Mais que cette lettre de Tessé, sur cette coquine de comtesse de Verrue[1], est donc jolie, n’est-ce pas ?

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.


  1. Nouveaux Lundis, tome VIII, page 457.