Lettres à la princesse/Lettre078

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 102-103).


LXXVIII


Ce 10 Juin.
Princesse,

Vous aurez vu dans les Débats l’article de M. Laboulaye sur l’affaire dont nous causions l’autre jour[1] : voilà le point parfaitement posé et élucidé. L’empereur ne peut savoir ces choses ; mais il me semble que, même en exécutant ses ordres, on doit prévoir et prévenir des difficultés de ce genre. Que d’inexpérience chez les mieux intentionnés ! — Vous aurez vu aussi sans doute comment M. Clément a parlé des aquarelles[2] : me voilà plus fier que jamais et pressé de reconquérir ma Madame Lenoir ou ma Madame Geöffrin, comme l’a appelée et rebaptisée Saint-Victor. — Je ne saisis qu’un prétexte, Princesse, pour vous offrir mon respectueux bonjour et l’expression de mon fidèle attachement.


  1. Article de M. Ed. Laboulaye, dans le Journal des Débats (no du 10 juin 1864), sur la révocation de M. Ernest Renan au Collège de France, par M. Duruy.
  2. Le même no du Journal des Débats (10 juin 1864) contenait dans son feuilleton un article de M. Charles Clément sur le Salon de l’année, où il est parlé de l’aquarelle appartenant à M. Sainte-Beuve. (Voir p. 78, la lettre du 16 octobre 1863.)