Lettres à la princesse/Lettre067

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 87-88).

LXVII


Ce 22 décembre.
Princesse,

La leçon d’hier m’a paru très-bonne. Le professeur était plus à l’aise que dans les précédentes.

J’insiste. Mme de Fly pourrait vous faire lire dans la Grandeur et la Décadence… de Montesquieu, les chapitres sur César, Trajan, Marc-Aurèle Elle trouverait aussi les Maximes ou Pensées de Marc-Aurèle (partout, chez Charpentier, chez Laroque), — et vous en goûteriez quelques beaux et sublimes endroits.

Je me permets de revenir sur ma conversation avec Mérimée. — Je vous supplie, Princesse, de ne pas conclure si vite. Je ne lui ai rien demandé de positif, n’ayant pas qualité pour cela. Je l’ai questionné, il m’a donné son avis ; je vous le dirai en détail. Encore une fois, je vous en supplie, ne concluez pas, Princesse, avec cette rigueur sur des amis.

— Je reviens à Zeller : demandez-lui un chapitre sur la littérature des Romains, si voisine et si différente de celle des Grecs. Les personnes du monde sont trop sujettes à confondre les deux.

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.