Lettres à Lucilius/Lettre 76

Lettres à Lucilius
Traduction par Joseph Baillard.
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LETTRE LXXVI.

Sénèque, quoique vieux, prend encore des leçons. Il prouve de nouveau que l’honnête est le seul bien. N’estimer dans l’homme que son âme.

Tu me menaces d’une brouille sérieuse, si je te laisse rien ignorer de ce que je fais journellement. Vois comme j’en use franchement avec toi : quelle confidence je vais te faire ! J’assiste aux leçons d’un philosophe[1], et voilà cinq jours que je vais à son école où dès la huitième heure[2] je l’entends discuter. « Bel âge pour s’instruire ! » diras-tu. Pourquoi non ? N’est-ce pas le comble de la sottise que de s’autoriser d’avoir été longtemps sans apprendre, pour n’apprendre plus ? Qu’est-ce à dire ? Me faut-il vivre en petit-maître, en jeune homme ? Ah ! je bénis ma vieillesse, si telle est la seule inconvenance qu’on lui reproche. Cette école est faite pour les hommes de tout âge : allons-y, nous autres vieillards, et les jeunes gens suivront. Quoi ! j’irai au théâtre en cheveux blancs ; je me ferai porter au cirque ; pas un combat de gladiateurs ne se donnera sans moi, et je rougirais d’aller entendre un philosophe ! Il faut apprendre tant que l’on ignore ; et, si j’en crois le proverbe, tant qu’on est en ce monde : proverbe qui ne s’applique à nulle autre chose mieux qu’à la philosophie ; il faut apprendre l’art de vivre aussi longtemps que dure la vie. D’ailleurs, moi aussi j’enseigne quelque chose en cette école. « Quoi ? » diras-tu. Que le vieillard même doit apprendre72. Je rougis pour l’espèce humaine chaque fois que j’entre dans l’école de Métronacte. Il faut, pour y arriver, passer, comme tu sais, devant le théâtre napolitain, toujours encombré. Là on discute, avec une extrême chaleur, la supériorité d’un joueur de flûte : on fait foule autour d’un trompette grec ou d’un héraut qui proclame le vainqueur. Et ces bancs devant lesquels on recherche quel est l’homme vertueux, où l’on apprend à l’être, sont presque déserts. Ceux qu’on y voit passent dans le monde pour n’avoir rien de bon à faire : on les traite d’imbéciles et de fainéants. J’envie ces titres de dérision : écoutons sans nous émouvoir les sarcasmes de l’ignorance ; qui marche vers l’honnête doit mépriser tous ces mépris-là73.

Poursuis, Lucilius, et hâte-toi : qu’il ne t’arrive pas, comme à moi, d’attendre si tard pour t’instruire ; hâte-toi même d’autant plus que l’étude entreprise par toi ne s’achèvera qu’à peine sur tes vieux jours. « Combien y ferai-je de progrès ? » dis-tu. Autant que tu feras d’efforts. Qu’attends-tu ? La sagesse n’est pour personne un don du hasard. L’argent peut venir de lui-même, les honneurs t’être déférés, la faveur et les dignités se jeter à ta tête ; la vertu ne tombera pas sur toi à l’improviste : ce n’est pas au prix d’une légère peine, d’un mince travail qu’on la connaîtra ; mais est-ce trop qu’un labeur sérieux pour entrer en possession de tous les biens à la fois ? Car le bien dans son unité c’est l’honnête ; tu ne peux trouver rien de vrai, rien de sûr dans tout ce qui séduit l’opinion.

Établissons pourquoi l’unique bien est l’honnête, puisque tu juges que ma précédente lettre ne l’a point assez expliqué, et que je te semble avoir fait plutôt un éloge qu’une démonstration : puis je résumerai en peu de mots ce que j’aurai dit. Toute chose a son mérite propre et constitutif : la vigne se recommande par sa fertilité et par la saveur de son vin, le cerf par sa vitesse. Veux-tu savoir pourquoi la force des bêtes de somme est dans les reins ? Parce qu’elles ne sont bonnes qu’à porter des fardeaux. La première qualité dans un chien est la finesse de l’odorat, s’il doit aller en quête du gibier ; l’agilité, s’il doit le poursuivre ; la hardiesse, s’il est fait pour mordre et attaquer. Ce que chaque être doit avoir de meilleur en soi, c’est l’aptitude pour laquelle il est né, qui lui donne son rang. Quelle est dans l’homme la meilleure chose ? La raison : par elle il marche roi des animaux, il vient après les dieux. Cette raison perfectionnée est donc le bien propre de l’homme : tout le reste lui est commun avec les brutes et les plantes. Il est fort ? le lion ne l’est-il pas ? Il a la beauté ? le paon a la sienne. Il est prompt à la course, le cheval aussi. J’omets de dire : sous ces trois rapports il est inférieur. Je ne cherche point en quoi il excelle, mais ce qu’il possède seul. Il a un corps : les arbres en ont un. Il a des élans, des mouvements volontaires : de même la bête, et le vermisseau. Il a une voix : mais combien le chien l'a plus éclatante, l’aigle plus perçante, le taureau plus grave, le rossignol plus douce et plus flexible ! Quel est le privilège de l’homme ? La raison. Quand cette raison a toute sa rectitude, quand elle est consommée, la félicité humaine est complète. Si donc tout bien, perfectionné dans son essence, est digne d’éloge, est parvenu aux fins de sa nature, et si la raison est le bien de l’homme, l’homme est louable quand il l’a perfectionnée, quand il a satisfait à sa vocation ici-bas. Cette raison parfaite, on l’appelle vertu, ou, ce qui est même chose, l’honnête. Le seul mérite qui soit en l’homme est donc celui qui seul vient de l’homme : car nous ne cherchons pas maintenant ce que c’est que le bien, mais ce que c’est que le bien de l’homme. Si ce n’est pas autre chose que la raison, elle sera pour lui l’unique bien, mais qui compensera tous les biens du monde. L’homme méchant sans doute sera désapprouvé ; bon, on l’approuvera ; donc le premier, le seul bien de l’homme est ce par quoi on l’approuve ou le désapprouve.

Tu ne doutes pas que ce ne soit un bien, tu doutes que ce soit le seul. Qu’un homme possède tous les autres avantages, santé, richesse, nombreuses images d’ancêtres, vestibule encombré de clients, mais qu’on le reconnaisse pour malhonnête l’homme, il sera condamné par toi. Qu’un autre, n’ayant rien de ce que je viens d’énumérer, se trouve dénué de fortune, de clients, de noblesse, d’une longue série d’aïeux et de bisaïeux, mais que la voix publique le proclame vertueux, tu l’estimeras. Partant le seul vrai bien est celui qui rend louable son possesseur, abandonné même de tout le reste, et qui appelle sur ceux qui ne l’ont pas, fussent-ils comblés de tous les autres biens, la réprobation et le mépris.

Il en est des hommes comme des choses. On entend par un bon navire non celui qui est peint de riches couleurs, ou dont la proue est d’or ou d’argent, et la divinité tutélaire sculptée en ivoire, ou qui porte l’argent du fisc et les trésors des rois, mais celui qui, ferme et solide, bien calfeutré contre les infiltrations de l’onde, assez fort pour rompre le choc des vagues, est docile au gouvernail, bon voilier, et garde au vent74 son équilibre. L’épée que tu juges bonne n’est pas celle qui pend à un baudrier doré, ni dont le fourreau est constellé de pierres précieuses ; c’est celle qui pour frapper a le tranchant bien affilé et dont la pointe percerait les plus dures cuirasses. On ne s’enquiert pas si une règle est plus ou moins belle, mais si elle est bien droite. Toute chose se prise en raison de sa destination, de la propriété qu’elle a. Ainsi, dans l’homme, il n’importe ce qu’il exploite d’arpents et de capitaux, combien de saluts il recueille, quel est le haut prix de son lit de table, le transparent de son vase à boire : combien est-il bon, voilà ce qui importe ; or il est bon, si sa raison est développée dans toute sa rectitude et selon ce que veut de lui sa nature. Voilà ce qu’on nomme vertu, voilà l’honnête, et l’unique bien de l’homme. Car la raison seule nous rendant parfaits, la raison parfaite nous rend seule heureux ; par conséquent l’unique bien de l’homme est ce qui seul fait son bonheur.

Nous donnons aussi le nom de biens à tout ce qui émane de la vertu et en porte le cachet, en un mot à toutes ses œuvres. Mais elle est elle-même l’unique bien à ce titre qu’il n’en existe aucun sans elle. Si tout bien réside dans l’âme, tout ce qui la fortifie, l’élève, l’agrandit est bien ; or qui rend l’âme forte, élevée, grande, sinon la vertu ? Tout autre mobile, en excitant nos passions, abaisse en revanche et énerve l’âme, et, lorsqu’il semble la rehausser, la gonfle de mille chimères qui l’abusent. Il n’est donc qu’un vrai bien, celui qui améliore l’âme. Toutes les actions de la vie se règlent sur la considération de l’honneur ou de la honte qui en résulte ; c’est par là qu’on se détermine à faire ou à ne pas faire. Développons cette pensée. Ce que l’homme de bien croira qu’il est honnête de faire, il le fera, si pénible que ce soit ; il le fera, même à son détriment ; il le fera, quand il y aurait danger pour lui. Mais une chose honteuse, il ne la fera jamais, dût-elle lui valoir richesses, plaisir, pouvoir. Nulle crainte ne le détournera de l’honnête, nul espoir ne l’engagera dans la honte. Si donc on le voit suivre à tout prix l’honnête, fuir à tout prix ce qui ne l’est pas, et dans tous les actes de sa vie n’envisager que deux seuls points, à savoir qu’il n’est d’autre bien que l’honnête et d’autre mal que son contraire ; si la vertu est la seule chose qui ne se fausse point, qui garde toujours sa même rectitude, il n’est dès lors de bien que la vertu : il ne peut arriver qu’elle cesse de l’être ; elle ne court plus risque de changer. L’erreur gravit vers la sagesse ; la sagesse ne retombe point dans l’erreur.

J’ai dit, tu te le rappelles peut-être, que dans un élan indélibéré grand nombre d’hommes ont foulé aux pieds ce qu’ambitionne et ce que redoute le vulgaire. Il s’en est trouvé qui plongèrent leur main dans les flammes, ou dont le bourreau ne put interrompre les rires ; d’autres, aux funérailles de leurs fils, n’ont pas versé une larme ; d’autres ont couru d’un pas intrépide au-devant de la mort. L’amour, la colère, la cupidité ont appelé de tous leurs vœux le péril. Ce que peut un entêtement passager, poussé par un mobile quelconque, combien la vertu ne le peut-elle pas davantage, elle qui ne va point par élan, par saillie, mais qui est soutenue dans son action, permanente dans son énergie ! Il s’ensuit que des choses méprisées souvent par des gens sans lumières, toujours par le sage, ne sont ni des biens ni des maux ; et que l’unique bien, c’est cette même vertu qui marche tête haute entre l’une et l’autre fortune avec grand mépris pour toutes deux.

Si tu admets l’opinion qu’il est encore d’autre bien que l’honnête, plus de vertu qui n’en soit ébranlée ; pas une en effet qui se puisse maintenir, si elle aspire, en dehors d’elle-même, à quoi que ce soit. Cet état de choses répugne à la raison, de laquelle les vertus procèdent, à la vérité, qui n’existe point sans la raison ; et toute opinion qui répugne à la vérité est fausse. Tu m’accorderas nécessairement que le dévouement de l’homme de bien envers les dieux est absolu : ainsi, quoiqu’il lui arrive, il le supportera sans murmure, sachant bien qu’ainsi l’a voulu la loi divine d’après laquelle marche l’univers. Cela étant, il n’y aura pour lui d’autre bien que l’honnête ; car l’honnête a pour loi d’obéir aux dieux, de ne pas s’indigner des coups imprévus, de ne pas déplorer son sort, mais d’en subir patiemment la nécessité et de satisfaire aux ordres d’en haut. Si en effet il était d’autre bien que l’honnête, il s’ensuivrait pour nous un amour effréné de la vie et de tout ce qui fait le matériel de la vie, passion intolérable, illimitée, jamais stable. Le seul bien est donc l’honnête, dont la limite est fixe. Nous avons dit que les hommes vivraient plus heureux que les dieux, si les choses dont l’usage est étranger aux dieux étaient des biens, par exemple l’argent, les honneurs. Ajoute que, si toutefois l’âme dégagée du corps lui survit, son nouvel état est plus heureux que le premier qui la tenait plongée dans la matière. Or, dans le système où les choses dont le corps fait usage seraient des biens, l’âme séparée du corps y perdrait ; et il est contre la vraisemblance qu’une âme libre, en possession de l’immensité, perde à ne plus être close et investie dans sa prison. Si ce sont des biens, avais-je dit en outre, que ces avantages dont la brute jouit ainsi que l’homme, la brute aussi possède la vie heureuse, ce qui de tout point est impossible. Il n’est rien que pour l’honnête on ne doive souffrir : le devrait-on, s’il y avait d’autre bien que l’honnête ?

Ce que j’avais développé plus au long dans ma précédente lettre, le voilà en raccourci et dans un rapide exposé. Mais jamais tu n’admettras une pareille doctrine comme vraie, qu’en exaltant ton âme, qu’en t’interrogeant de la sorte : « Si le danger de la patrie exige que je meure pour elle et que je rachète le salut de tous par mon sang, présenterai-je la tête, non-seulement avec résignation, mais encore avec joie ? » Si tu es prêt à le faire, c’est qu’il n’est point d’autre bien que l’honnête : tu quittes tout pour le posséder. Vois jusqu’où va sa puissance. Tu vas mourir pour la patrie, et, s’il le faut, à l’instant même, dès que tu sauras qu’il le faut. Cet acte sublime t’abreuve en un instant court et fugitif d’une immense félicité ; et bien que, chez les morts et notre rôle achevé sur la terre, on ne recueille aucun fruit de son sacrifice, la perspective du bien qu’il produira te comble de joie. Oui, l’homme de cœur, le juste, qui se représente comme prix de son trépas la liberté de son pays, le salut de tous ceux pour lesquels il s’immole, cet homme jouit d’une volupté suprême, et ces périls sont des délices. Et dût-on lui ravir cette grande et dernière satisfaction que donne l’accomplissement d’une telle œuvre, il n’hésiterait pas à se précipiter dans la mort, heureux de son noble et pieux dévouement. Oppose-lui mille raisons pour retenir son élan, dis-lui. « Ton action sera suivie d’un prompt oubli, de la froideur, de l’ingratitude de la cité. – Tout cela, répondra-t-il, est en dehors de ce que je vais faire ; je vois mon acte en soi, ma conscience me dit qu’il est beau : quelque part qu’elle me guide et m’appelle, je la suis. »

L’unique bien est d’une nature telle qu’il se fait sentir non-seulement aux âmes parfaites, mais aux cœurs nobles par nature et bien doués ; tous les autres biens sont choses légères et changeantes. Aussi les possède-t-on avec anxiété : si haut que les entasse sur une même tête la bienveillance du sort, c’est pour leur maître une lourde charge, embarrassante toujours, parfois même écrasante. De tous ces hommes que tu vois éclatants de pourpre, pas un n’est heureux, non plus que ces princes de théâtre pour qui le sceptre et la chlamyde sont un attribut de leur rôle, et qui après avoir étalé en public leur haute stature et leurs cothurnes, à peine sortis de la scène se déchaussent et redescendent à leur taille naturelle. Non, de tous ces personnages guindés bien haut sur un échafaudage d’honneurs et de richesses, pas un n’est grand. Pourquoi donc le paraissent-ils ? Tu mesures base et statue ensemble. Un nain sera toujours petit, eût-il une montagne pour piédestal, et un colosse toujours grand, fût-il descendu dans un puits.

L’erreur dont nous souffrons, qui nous fascine, c’est que nous ne prisons jamais l’homme pour ce qu’il est ; nous ajoutons à la personne son entourage. Et pourtant, si l’on veut rechercher son vrai prix et savoir quel il est, c’est à nu qu’il faut l’examiner. Qu’il dépose devant toi ce patrimoine, ces honneurs et tous ces autres mensonges de la Fortune75 ; dépouille-le même de son corps, n’envisage que son âme, ce qu’elle est, tout ce qu’elle est, si sa grandeur est personnelle ou d’emprunt. Voit-il sans baisser la paupière les glaives étincelants ; sait-il qu’il ne lui importe en rien que sa vie s’exhale de ses lèvres ou par sa gorge entrouverte, donne-lui le nom d’heureux ; donne-le-lui si à la menace de tortures physiques, de rigueurs du sort, d’iniquités d’un homme puissant, si en présence des chaînes, de l’exil, de tous les fantômes dont s’épouvantent nos imaginations, il demeure impassible et dit :

    Nul péril à ma vue
Ne présente, ô prêtresse, une face imprévue :
J’ai tout pesé d’avance et je suis préparé[3].


« Ces menaces que tu me fais aujourd’hui, je me les suis faites en tous temps : homme, je me tiens prêt aux accidents de l’humanité. » D’un mal prévu le choc ne vient plus qu’amorti. Mais pour les âmes irréfléchies et qui ont foi en la Fortune, tous les événements ont une face nouvelle et inopinée ; et la nouveauté, chez ces sortes de gens, fait presque tout le mal. Vois pour preuve comme l’habitude leur donne le courage d’endurer ce qu’ils croyaient insupportable. C’est pourquoi le sage s’aguerrit contre les maux à venir ; et ce que les autres ne trouvent léger qu’après de longues souffrances, lui le rend tel en y pensant longtemps. On entend parfois cette exclamation échappée aux imprévoyants : « Pouvais-je me douter que ce coup m’attendait ? » Mieux instruit, le sage les attend tous : quoi qu’il advienne, il dit : « Je le savais. »



LETTRE LXXVI.

72. Axiome de Solon. « Un jour que Marc Aurèle sortait de son palais, un philospohe, Lucius, lui demanda pour quelle affaire il sortait. « Il est beau de s’intruire, répondit l’empereur ; même quand on est vieux. Je vais chez le philosophe Sextus, pour y apprendre ce que je ne sais pas encore. — Ô Jupiter ! s’écrie Lucius, heureux les Romains dont l’empereur, au déclin de son âge, ne dédaigne pas de s’instruire encore et se rend à l’école, comme un enfant, des tablettes pendues à sa ceinture ! » (Philostrate.)

Mépriser le mépris, rendre haine pour haine,
Est le parti qu’il faut que l’honnête homme prenne.

(Quinault, Mère coq., V, sc. ii.)

Nil pictis timidus navita puppibus
Fidit.    (Horat. , I, Ode xiv.)

Qu’importe, quand l’orage a soulevé les flots,
Que ta poupe soit peinte et que ton mât déploie
Une voile de pourpre et des câbles de soie ?
L’art du pilote est tout ; et pour dompter les vents
Il faut la main du sage et non des ornements.

(Voltaire, Variantes du ler disc, sur l’homme.)

75. Dele fucum fugacis honoris hujus, et male coloratæ nitorem gloriat, ut nude nudum considères. (Saint Bern., de Consider., II, ix.)

  1. Métronacte, que ne nous est connu que par Sénèque. Voir Lettre XCIII.
  2. Deux heures après midi. Les Romains comptaient comme nous douze heures de jour et douze heures de nuit; la première du jour commençait à nos six heures du matin.
  3. Énéide, VI, 103