Lettres à Frederic Donnadieu.djvu/7

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VII


Gontaud, 15 novembre 1888.


Monsieur et très honoré Confrère,

· · · · · · · Ph. de Maussac dort toujours dans mes cartons. J’attends, pour le réveiiier, l’arrivée prochaine des manuscrits autrefois volés par Libri dans nos Bibliothèques et rapportés de Londres par mon éminent ami, M. Léopold Delisle. Ce dernier m’a promis de me donner communication ici des 800 documents inédits énoncés de Peiresc et de ses correspondants, qu’il a eu la gloire de nous faire restituer[1]. J’espère trouver dans ces 800 documents beaucoup de choses nouvelles sur Maussac. C’est pour cela (car les négociations de M. Delisle ont duré, certes, plus de deux années) que je suis en si grand retard auprès de la Société Archéologique de Béziers. Offrez mes explications et mes excuses, je vous prie, a nos confrères et en particulier à M. Guéry et dites-leur que dès que je serai en possession de la toison d’or, je m’occuperai du grand helléniste. J’espère pouvoir vous adresser mon manuscrit avant le milieu de l’année 89.

Agréez, etc.

Tamizey de Larroque.

P.-S. — Et ce pauvre Forcadel ? N’y songez vous plus ? Quel dommage ce serait pour lui et pour nous


  1. On sait combien furent longues et délicates les négociations de M. Léopold Délisle avec le British Museum et le succès qui les couronna. Tous tes bibliophiles, tous les lettrés doivent au premier administrateur de notre bibliothèque Nationale, une reconnaissance spéciale pour ce service signalé.