Lettre 761, 1679 (Sévigné)

1679

761. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

À Paris, mercredi 13e décembre.

Parlons-en tant que vous voudrez, ma très-chère, vous aurez vu par toutes mes lettres que je traite ce chapitre très-naturellement, et qu’il me seroit difficile de m’en taire, puisque j’y pense très-souvent, et que si j’ai un degré de chaleur moins que vous pour la belle-sœur[1], j’en ai aussi bien plus que vous pour le beau-frère[2]. Les anciennes dates, les commerces, les liaisons, me font trouver en cette occasion plus d’attachement que je ne pensois en avoir. Ils sont encore à la campagne : je vous envoie deux de leurs billets qu’ils m’écrivirent en renvoyant vos paquets. Voilà[3] l’état où ils sont et leurs 1679 sentiments ; se peut-il rien ajouter à la tendresse et à la droiture de leurs pensées ? Je n’oublierai rien pour leur confirmer la bonne opinion qu’ils ont de l’amitié et de l’estime que j’ai pour eux ; elle est augmentée par leurs malheurs ; je suis assez persuadée, ma fille, que le nôtre a contribué à leur disgrâce. Jetez les yeux sur tous nos amis, et vous trouverez vos réflexions fort justes. Il y auroit bien des choses à dire sur toute cette affaire ; tout ce que vous pensez est fort droit[4]. Je crois vous avoir fait entendre que depuis longtemps on faisoit valoir les minuties, et cela avoit formé une disposition qui étoit toujours fomentée dans la pensée d’en profiter, et la dernière faute impatienta et combla cette mesure : d’autres se servirent sur-le-champ de l’occasion, et tout fut résolu en un moment. Voici le fait : un courrier attendu avec impatience étoit arrivé le jeudi au soir ; M. de Pompone donne tout à déchiffrer, et c’étoit une affaire de vingt-quatre heures. Il dit au courrier de ne point paroître ; mais comme le courrier étoit à celui qui l’envoyoit, il donna les lettres à la famille : cette famille, c’est-à-dire le frère[5], dit à Sa Majesté ce qu’on lui mandoit[6] ; l’impatience prit de savoir ce qu’on déchiffroit ; on attendit donc le jeudi au soir, le vendredi tout le jour, et le samedi jusqu’à cinq heures du soir. Vraiment, quand il arriva[7], tout étoit fait ; et le matin encore on eût pu se remettre dans les arçons[8]. Il étoit chez lui à la campagne, persuadé qu’on ne sauroit rien ; il y reçut les déchiffrements le soir du vendredi ; il partit à dix heures 1679 le samedi[9] ; mais il étoit trop tard. Et voilà la raison, le prétexte, et tout ce qu’il vous plaira ; car il est certain que soit cela, soit autre chose, auroit enfin renversé[10] cette fortune qui ne tenoit plus à rien. Mais ce qui est curieux, c’est que celui qui avoit ses desseins[11] n’en a pas profité, et a été plus affligé qu’on ne peut croire. Notre ami demanda s’il ne pourroit point voir Sa Majesté, et se justifier à son maître de sa conduite : on lui dit qu’il n’étoit pas à propos présentement ; que sa fidélité étoit assez connue, qu’elle n’étoit nullement attaquée, et que dans quelques semaines[12] il pourroit avoir cet honneur. Il écrivit sa surprise, son désespoir d’avoir pu déplaire, représenta huit enfants sans nul bien : voilà où tout est demeuré[13] ; on causeroit longtemps là-dessus ; mais de si loin, en voilà assez, et peut-être trop.

Vous[14] voulez donc que je vous croie, ma fille, sur votre santé ; je le veux, et je suis persuadée de la tranquillité de votre poitrine, et Dieu vous conserve, et vous continue et vous augmente ce bon état ! il dépend beaucoup de vous et de vos soins : quand vous mettrez votre conservation, votre repos, votre nourriture, votre sommeil devant toute autre chose, que vous aurez de l’attention à votre santé, je crois en vérité, ma fille, qu’elle ira bien ; mais quand vous renverserez cet ordre, 1679 et que vous préférerez toutes choses à vous, je crois que vous n’êtes point en état de soutenir cette conduite : ainsi je ne cesse de vous conjurer d’avoir pitié de vous et de nous ; car en vérité, c’est une peine bien insupportable, que la crainte de voir augmenter vos maux. Que votre amitié pour moi vous fasse entrer dans mes sentiments, et prendre plaisir à m’ôter, par la continuation de votre meilleure santé, le plus grand mal, la plus triste inquiétude que je puisse jamais avoir ! Il faut finir ce chapitre qui vous déplaît, mais sur quoi je vous conjure pourtant de faire quelque réflexion.

Vous en avez donc fait sur le pays de ces deux conseillers bourguignons : C’est le pays de ma mère ; il me semble que celui qui connoît M. de Berbisy l’emporte un peu. Mais Monsieur de Condom, qui vous aime et que j’honore, me revient aussitôt dans l’esprit, et je ne sais bonnement que vous dire : Fais ce que tu voudras. C’est ce que j’ai dit à mon fils sur tous les congés qu’il m’a demandés pour faire des visites en basse Bretagne ; j’ai toléré ce que je ne pouvois empêcher. Il y a un mois qu’il est chez Tonquedec ; je ne sais où lui écrire ; il ne veut point de mes lettres ; en ferlez-vous autant ? Il fait attendre M. d’Harouys à Nantes pour s’en revenir ensemble à Paris[15] : je les admire tous deux, l’un d’être si bon et si obligeant, et l’autre d’en abuser inhumainement. Je ne sais si l’objet aimé ou point aimé est avec lui ; tout cela se démêlera, je crois, avant la fin de l’année. Voilà une de ses lettres, il est à Nantes ; et après avoir bien fait attendre M. d’Harouys, il le laisse partir sans pouvoir le suivre, à cause des affaires qu’il faut qu’il fasse au 1679 Buron[16] : je me doutois bien de cette belle conduite. Il me parle fort de son cher pigeon, et vous aime beaucoup mieux, dit-il, que toutes ses maîtresses ; je ne sais si vous devez être contente. Soyez-le du moins de Mme de la Fayette, qui m’a tantôt parlé de vous et du goût qu’elle trouveroit à vous pouvoir être bonne à quelque chose, d’une manière à l’embrasser[17]. Nous saurons bientôt ceux qui sont nommés pour Madame la Dauphine : c’est en recevant ce dernier courrier[18] qu’on les déclarera. Il y en a qui disent que Mme de Maintenon sera placée d’une manière à surprendre ; ce ne sera pas à cause de Quanto, car c’est la plus belle haine de nos jours ; elle n’a vraiment besoin de personne que de son bon esprit.

Vraiment vous me faites pitié[19] de nous demander des oranges : c’est une étrange dégradation que de les voir gelées en Provence ; au moins le soleil ne l’est pas ; vous me parlez d’une douceur du mois de mai qui me console. J’ai vu Mlle de Méri ; elle a fait l’effort de venir voir ce joli appartement[20] : il ne lui plaît pas ; c’est un malheur. Elle est toujours très-languissante ; les agitations de son petit ménage sont sans fin ; je n’eusse jamais cru qu’une telle bagatelle eût pu l’occuper si uniquement. M et Mme de Mesmes sortent d’ici ; ils ont recommencé sur nouveaux frais à parler de vous et de Grignan avec entêtement : votre bonne maison et vos beaux titres, Pauline et ses charmes, votre musique, votre terrasse, votre politesse, qui me fait croire une paysanne en comparaison 1679 de vous[21] ; tout cela finit par une prière instante et réitérée de vous assurer tous deux de leurs très-humbles services, respects, amitiés, reconnoissance ; enfin je n’ai jamais vu des gens si vifs sur votre sujet : je me suis chargée de tout, et je m’en acquitte. Je vous remercie de votre ligne pour M. et Mme de Nesmond[22]. On nous vient de dire que ce sera M. de Richelieu qui sera chevalier d’honneur ; Madame sa femme, dame d’honneur de Madame la Dauphine ; Mme de Créquy[23], celle de la Reine : je crois assez tout cela ; on les déclarera plus positivement dans quelques jours, ma chère fille.

Je[24] voudrois bien vous pouvoir dépeindre au naturel un écran[25] que M. le cardinal d’Estrées a donné 1679 à Madame de Savoie[26] en forme de sapate[27], et dont Mme de la Fayette a pris tout le soin et donné le dessin[28]. Vous savez que Madame Royale ne souhaite rien tant au monde que l’accomplissement[29] du mariage de son fils avec l’infante de Portugal ; c’est l’évangile du jour[30]. Cet écran est d’une grandeur médiocre : du côté 1679 du tableau[31], c’est Madame Royale peinte en miniature, très-ressemblante, environ grande comme la main, accompagnée des Vertus, avec ce qui la fait reeonnoître[32] : cela fait un groupe fort beau et fort charmant[33]. Vis-à-vis de la princesse est le jeune prince, beau comme un ange, d’après nature aussi, entouré des Grâces[34] et des Amours ; cette petite troupe est fort agréable. Madame Royale montre à son fils, avec la main droite, la mer et la ville de Lisbonne. La Gloire et la Renommée sont en l’air, qui l’attendent[35] avec des couronnes. Sous les pieds du prince, c’est un vers de Virgile[36] :

Matre dea monstrante viam[37]
.

1679 Rien n’est mieux imaginé. L’autre côté de l’écran est d’une très-belle et très-riche broderie d’or et d’argent. Les clous qui clouent le galon sont de diamants ; le pied est de vermeil doré, très-riche et très-bien travaillé[38] ; la cheville qui retient l’écran est de diamants aussi. Le haut du bâton est la couronne de Savoie, toute de diamants[39]. Enfin ce présent est tellement riche, agréable et dans le sujet, que tous les sapates en seront effacés. Il sera paisiblement[40] mis devant le feu ; on prétend que Madame sortant de son cabinet verra tout d’un coup ce joli écran, sans savoir d’où ni comment il se trouve là, qui revient tout ensemble à plus de deux mille écus. Je ne sais si je vous l’ai bien dépeint : voilà des présents comme je voudrois bien en pouvoir faire[41] à qui vous savez : je ne sais si je vous l’ai bien dépeint.

Adieu[42] : je vous embrasse ; il me semble que j’ai encore mille choses à vous dire, ce sera pour après-demain ; le temple de Janus étoit ouvert aujourd’hui pour Provence et Bretagne ; il y avoit cinq semaines que je n’avois écrit à mon fils ; il avoit fait attendre M. d’Harouys, pour lui dire qu’il ne reviendroit point avec lui. Monsieur le Comte, Mesdemoiselles, mon petit marquis, et vous, ma chère enfant, je ne vous ai rien dit.


  1. Lettre 761 (revue en partie sur une ancienne copie). — 1. Mme de Vins.
  2. 2. Pompone.
  3. 3. Dans l’édition de 1754 : « Voilà l’état où ils sont ; se peut-il rien ajouter à la tendresse et à la droiture de leurs sentiments ? Mon estime et mon amitié pour eux sont augmentées par leur malheur ; je suis assez persuadée que le nôtre, etc. »
  4. 4. Ce membre de phrase n’est pas dans le texte de 1754.
  5. 5. Colbert.
  6. 6. « Ce qu’on mandoit de Bavière. » (Édition de 1754.)
  7. 7. « Quand M. de Pompone arriva. » (Ibidem.)
  8. 8. « Et le matin encore l’affaire n’étoit pas désespérée. » (Ibidem.)
  9. 9. « Il partit le samedi matin à dix heures. » (Édition de 1754.)
  10. 10. « Car il est certain que, soit cela, soit autre chose, on auroit enfin renversé, etc. » (Ibidem.)
  11. 11. Louvois. — Dans le texte de 1754 : « Mais le plaisant de cette affaire, c’est que celui qui avoit ce dessein. »
  12. 12. « Et que dans quelque temps il pourroit avoir cette satisfaction. » (Édition de 1754.)
  13. 13. « Où tout en est demeuré. » (Ibidem.)
  14. 14. Ce paragraphe ne se trouve que dans l’impression de 1734. Dans sa seconde édition (1754), Perrin commence ainsi l’alinéa suivant : « Vous avez donc fait quelque attention au pays, etc. »
  15. 15. « Il fait enrager M. d’Harouys, qui l’attend à Nantes pour s’en revenir avec lui à Paris. » (Édition de 1754.)
  16. 16. Il y faisait abattre de beaux bois, que Mme de Sévigné regretta fort. Voyez la lettre du 27 mai suivant.
  17. 17. Dans le texte de 1754, on lit simplement : « qui m’a tantôt parlé de vous d’une manière à l’embrasser. »
  18. 18. « C’est à l’arrivée de ce dernier courrier. » (Édition de 1754.)
  19. 19. « Vous me faites pitié, en vérité. » (Ibidem.)
  20. 20. Voyez la lettre du 1er décembre précédent, p. 115 et 116.
  21. 21. Dans l’édition de 1754, il y a simplement « votre politesse. »
  22. 22. Voyez la note 4 de la lettre de la Toussaint, p. 70. — Cette petite phrase manque dans l’édition de 1754.
  23. 23. Armande de Saint-Gelais, fille puînée de Gilles, seigneur de Lansac, marquis de Balon, sœur de la marquise de Vassé. Elle épousa Charles III duc de Créquy, dont elle eut une fille unique qui fut mariée au duc de la Trémouille. Elle mourut le 11 août 1709. « La duchesse de Créquy, dit Saint-Simon (tome VII, p. 338), ne survécut pas longtemps le duc de la Trémoille son gendre, si connue par sa beauté, par sa vertu, par la fameuse affaire des Corses de la garde du Pape, qui tirèrent sur elle et sur M. de Créquy, ambassadeur à Rome, et par avoir été dame d’honneur de la Reine. On disoit d’elle que son mari la montoit à la cour tous les matins comme une horloge. Elle succéda à la duchesse de Richelieu, que Mme de Maintenon fit passer par confiance à Madame la Dauphine, à son mariage, et Mme de Créquy fut dame d’honneur jusqu’à la mort de la Reine. Depuis qu’elle fut veuve (1687), elle alla rarement à la cour, et mena une vie très-pieuse et très-retirée. C’étoit une femme d’une grande douceur, et qui conserva toujours beaucoup de considération. »
  24. 24. Cet alinéa, qui manque dans l’impression de 1734, est précédé dans notre manuscrit de cette indication : « A Paris ce 20e octobre, » et dans l’édition de la Haye (1726) : « Paris, ce 20e octobre 1677. »
  25. 25. « Je voudrois pouvoir vous décrire un écran, etc. » (Édition de 1754.)
  26. 26. Marie-Jeanne-Baptïste de Savoie-Nemours, mère de Victor-Amédée-François, duc de Savoie, depuis roi de Sicile en 1713, et roi de Sardaigne en 1720. (Note de Perrin.)
  27. 27. « On appelle sapate un présent considérable donné sous la forme d’un autre qui l’est beaucoup moins, un citron par exemple, et il y a dedans un gros diamant : cela se pratique en Espagne et en Italie. » (Note du manuscrit autographe des Chansons de Coulanges.) — Sapate est le « nom d’une espèce de fête en usage parmi les Espagnols, qui la font le 5e décembre, veille de la Saint-Nicolas. La cérémonie du sapate consiste à faire à ses amis des présents, sans qu’ils sachent d’où ils leur viennent, et de les surprendre agréablement en les leur faisant trouver dans leurs maisons, sans qu’ils sachent d’où ni comment ils sont venus. Le sapate a passé en Savoie, où Catherine d’Espagne, femme de Charles-Emmanuel Ier, l’introduisit. » (Dictionnaire de Trévoux.)
  28. 28. « A pris tous les soins et donné le dessein. » (Édition de la Haye, 1726.)
  29. 29. « Que Madame de Savoie ne souhaite au monde que l’accomplissement, etc. » (Édition de 1754.)
  30. 30. Louis XIV, dit M. Henri Martin (Histoire de France, tome XIIÏ, p. 583 et 584), avait songé à « compléter notre frontière naturelle du sud-est par la réunion de la Savoie et à déborder par delà cette frontière sur l’Italie, déjà entamée par la possession de Pignerol. Après la mort du duc de Savoie Charles-Emmanuel II, en 1675, une habile combinaison avait été préparée… Louis avait négocié le mariage du nouveau duc, le jeune Victor-Amédée II, avec l’héritière de Portugal. Dans le cas où Victor— Amédée parviendrait au trône de Portugal, Louis comptait l’amener à céder la Savoie et peut-être le Piémont à la France. Déjà les fiançailles avaient été célébrées (mars 1681), et le jeune duc, à l’instigation de Louis, allait partir pour Lisbonne, d’où Louis espérait le détourner de revenir jamais, quand des seigneurs piémontais soulevèrent le peuple contre l’abandon de son prince, et persuadèrent à Victor-Amédée et à sa mère, qui gouvernait sous son nom, de renoncer à cette royale alliance. Victor-Amédée, pour ne pas se brouiller avec son redoutable voisin, demanda la main de la seconde fille du duc d’Orléans, sœur cadette de la reine d’Espagne, et l’épousa en 1684. » — La mère du jeune duc (Madame Royale) et la mère de l’infante de Portugal étaient sœurs. Sur la régente de Savoie, voyez tome IV, p. 185, note 17, et p. 555, note 5. Sa sœur puînée, Marie-Élisabeth-Françoise, avait épousé en 1666 le roi de Portugal Alphonse VI, puis, en 1668, après l’annulation de ce mariage, le régent don Pèdre, frère et héritier présomptif d’Alphonse ; elle mourut en décembre 1683, trois mois après son premier mari. Voyez la lettre du 8 septembre 1680. — L’Infante, fille unique de don Pèdre et d’Élisabeth, ne survécut pas à son père (devenu roi en 1683, mort en 1706), et le trône passa à Jean V, fils du second mariage de don Pèdre. — Voyez encore tome VI des Œuvres de Louis XIV, une note de l’éditeur, p. 394 ; et p. 391 et 394, deux lettres de la reine (femme du régent) de Portugal au duc d’Enghien et à Mme de Soubise ; voyez enfin les Mémoires de Mademoiselle, tome IV, p. 476 et 477.
  31. 31. « D’un côté du tableau. » (Édition de 1754.)
  32. 32. « Avec ce qui les caractérise. » (Ibidem.)
  33. 33. « Et très-bien entendu. » (Ibidem.)
  34. 34. « Des Jeux ; » et à la ligne suivante : « La princesse, » au lieu de « Madame Royale. » (Ibidem.)
  35. 35. « …sont en l’air, et l’attendent. » (Ibidem.)
  36. 36. « On lit ces mots de Virgile. » {Ibidem.) — Dans le texte de la Haye (1726) : « est un vers de Virgile. »
  37. 37. « La déesse ma mère me montrant la route. » (Énéide, livre I, vers 382.)
  38. 38. Dans l’édition de 1754 : « Le pied est de vermeil doré, très-riche et très-bien travaillé ; les clous qui attachent le galon sont de diamants. »
  39. 39. « La couronne qui est au haut du bâton est toute de diamants. » (Édition de la Haye, 1726.)
  40. 40. L’édition de la Haye (1726) donne pareillement, qui est sans doute une faute d’impression ; trois lignes plus loin : « il revient, » au lieu de « qui revient ». Dans l’édition de Perrin de 1754, cette phrase et la suivante ont été arrangées ainsi : « On fera trouver ce joli écran devant le feu, afin que Madame Royale, sortant de son cabinet, ait tout le plaisir de la surprise. Ah ! ma fille, voilà des présents comme j’aimerois à pouvoir en faire : je ne sais si je vous ai bien représenté celui-là. »
  41. 41. « Comme je voudrois bien en faire. » (Édition de la Haye, 1726.)
  42. 42. Ce dernier alinéa ne se lit que dans l’impression de 1734.