Les Benbocheurs.
Les veillées d’un fouteur, 1832, illustration Les Bambocheurs
Les veillées d’un fouteur, 1832, illustration Les Bambocheurs
On nous disait : Foutez en fesses
nous avons dit : Foutons en con !

Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre
Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre


LES BANBOCHEURS,

(Imitation libre de la Parisienne.)


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Air : de la Parisienne.


Vous ennemis du trou qui vesse,
Vénus a r’ouvert ses boxons ;
On nous disait : foutez en fesses !
Nous avons dit : foutons en con :
Rassemblons les gouines éparses,
Vivent les gueuses et les farces,
En avant, courtons !
Défonçons les cons !
À grands coups de culs, de pine, de tétons,
Faisons cramper les garces,(bis.)

Les salopes court les rues,
Et de leur vagin éraillé,
Avec le pus de leurs menstrues
Dégouline le sang caillé,
Léchons-en les gouttes éparses.
Vivent les gueuses et farces.
En avant courtons !
Défonçons les cons !
À grands coups de culs, de pine, de tétons,
Faisons cramper les garces.(bis.)

Vignette roue 8 rayons

Vieux limiers du trou que j’honore,
Feu Piron, toi qui l’a chanté.
Le foutre jaillirait encore,
De tes couillons ressuscité,
Rassemblant tes Œuvres éparses,
Tu t’écrirai : vivent les farces,
En avant, courtons !
Défonçons les cons !

À grands coups de culs, de pine, de tétons,
Faisons cramper les garces,(bis.)

Vignette roue 8 rayons

La vérole en vain nous dévore,
Elle échauffe nos vits, bandans,
Sous les cons, voyez foutre encore
Ces vieux vérolés de vingt ans.
Rassemblons les gouines éparses.
Vivent les gueuses et les farces.
En avant, courtons !
Défonçons les cons !
À grands coups de culs, de pine, de tétons
Faisons cramper les garces.(bis.)


Qui toujours nous sera propice,
Qui conduit nos vits au bon trou,
C’est le dieu de la chaude-pisse,
C’est le vieux priape aux poils roux,
Ressemblons les gouines éparses.

Vivent les gueuses et les farces,
En avant, courtons !
Défonçons les cons !
À grands coups de culs, de pine, de tétons,
Faisons cramper les garces.(bis.)

Vignette roue 8 rayons

Marlous ! sur le flanc de vos rosses,
Vous qui crevez comme des chiens ;
Puisqu’aux enfers on fait des noces,
Crevez donc vite et crevez bien.
Rassemblez vos forces éparses ;
Mourez en racontant vos farces,
Et que de Plutons,
La noire Gothon
Vous suce la pine et vous branle un rouston ;
Martyrs du cul des garces.