Les jours et les nuits/V/IX
Nous avons demandé à Monsieur Prud’homme la fin de l’histoire de Sengle, ses Mémoires lucides s’arrêtant là.
Réponse : « La vieillesse est le leitmotiv de l’enfance, les contraires sont identiques, etc. »
Monsieur Ribot a déjà physiologiquement expliqué la même chose, et nous savons que Sengle vivait (et mourrait, en vertu des belles phrases ci-dessus) de souvenir :
Le clocher est semblable à un peuplier.
À la cime perche la Sainte dorée…
Sainte Anne préside à un monument et à une feuille blanche.
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HOSPICE de Sainte-Anne |
profession tempérament constitution
Entré le 18 Salle Lit no
Date
« Le nommé Sengle est né de parents sains, mais a contracté à la suite d’excès génésiques, des troubles cardiaques qui l’ont dû faire réformer du service militaire, à son grand regret, car c’était un excellent soldat (pas une punition). Il n’a jamais donné de signes de troubles cérébraux. La manie furieuse dont il est aujourd’hui atteint doit être attribuée à la chute d’un plâtre fort lourd, qui s’est détaché du mur, comme il travaillait à sa table, et a déterminé un choc violent contre son crâne, ainsi que l’a prouvé notre enquête… »
Sengle avait lu dans un livre chinois l’ethnographie d’un peuple… Dévolerait outre-mer.