Calmann Lévy (p. i-ii).

PRÉFACE

Ce livre n’est pas un roman. C’est pourquoi j’y fais une préface. J’avertis le lecteur qu’il ne trouvera dans ces pages que des esquisses de femmes ayant toutes vécu la vie que j’indique.

C’est une façon de ronde infernale dans laquelle les malheureuses déchues par la faute ou le crime de l’homme tournent autour d’un type unique de vertu haute, le seul qui soit demeuré debout, bravant le vertige.

Peut-être est-ce un enseignement ; peut-être une accusation contre la férocité de l’homme, peut-être une amère constatation de ce fait, que le plus sûr refuge de la femme, tentée par ses instincts ou ses besoins, contre la dépravation à laquelle les désirs de l’homme la condamnent, c’est la mort.

Ce n’est pas aux lettrés que l’auteur adresse son livre. Il n’a pas fait une œuvre, mais un procès : le public jugera.