Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite, les tentations et les confessions de la marquise de Montcornillon/07

Bibliothèque des curieux, Bandeau-trompettes-03
Bibliothèque des curieux, Bandeau-trompettes-03


Post-cript du colonel de Saint-Leu.




Ma tâche est remplie ; il ne me reste qu’à sortir de ce monde, ainsi que je l’ai arrêté et annoncé en commençant cette histoire morale et édifiante.

Avant mon départ, je suis bien aise de dire que je n’aime pas saint Jérôme. C’est un fort mauvais écrivain qui mêle mal à propos au plat jargon de la dévotion les beaux vers d’Horace et de Virgile.

Je n’aime pas non plus la sainte Fabiole qui fit son mari cocu, et laquelle ne valait pas Mme de Bethzamooth, que j’ai beaucoup connue, et dont j’ai raconté comment elle devint raisonnable.

Quant à sainte Marcelle, dont saint Jérôme a fait un si bel éloge en grandes phrases de rhéteur, elle était beaucoup moins aimable et n’avait pas d’aussi beaux yeux que Mme de Montcornillon, dont je viens de raconter l’histoire pour l’édification et l’amusement des Parisiens, auxquels, en partant, je fais mes adieux, leur recommandant, quand ils en trouveront l’occasion, de renverser de fond en comble l’infâme Bastille.


Bibliothèque des curieux, Vignette-Enseigne
Bibliothèque des curieux, Vignette-Enseigne