Les cinq sous de Lavarède/ch15

XV

LES FRANCS-MAÇONS CHINOIS

— Heureux qui, jeune encore, pâlit, chancelle et tombe
Dans l’éternel repos, dans la paix de la tombe.

— Rimeur imbécile, philosophe pompier ! joli le repos ; adorable la paix ! Lequel des deux m’a donné ce commencement de lumbago ?

Lavarède parlait ainsi tout en s’étirant, en cambrant ses reins douloureusement impressionnés par une station trop prolongée dans la caisse du Mandchou Kin-Tchang. De la journée entière, il n’avait osé sortir de sa cachette. Il craignait une surprise. Il avait entendu les allées et venues des matelots remplaçant les factionnaires placés à la porte de son domicile ; et, se doutant bien de la cause de ce remue-ménage, il s’était tenu impassible. Mais encore que la boîte rectangulaire fût capitonnée, son peu de largeur en faisait un lit incommode. Aussi, lassé, moulu, le journaliste l’avait quittée vers le soir. Il était certain que l’on ne ferait plus de ronde à ce moment, et le voyageur de contrebande se promettait de passer la nuit assis, afin de se remettre de sa longue station horizontale. Prenant dans sa bière, transformée à la fois en chambre à coucher et en salle à manger, une boîte de bœuf conservé enlevée la veille à la cuisine, il commençait à souper de grand appétit, quand des pas se firent entendre dans le couloir.

— Bon, pensa-t-il, les passagers regagnent leurs cabines en corps. Ah ça ! est-ce que je leur aurais fait peur ?

Il se tut brusquement, les pas s’étaient arrêtés à la porte et presque aussitôt une clef grinça dans la serrure. Le jeune homme n’eut que le temps de se jeter derrière un cercueil. Un îlot de lumière pénétra dans son compartiment.

— Une ronde, ça y est, je suis pris !

L’imprudent s’était éloigné de sa cachette, et il lui était impossible maintenant de la regagner sans être vu. Vingt-cinq secondes s’écoulèrent, scandées par les battements de son cœur… et soudain s’éleva une voix douce :

— Je vous remercie, capitaine, disait-elle, ces bougies pour m’éclairer, ce livre pour me distraire suffisent. Je ne crois pas aux apparitions fantastiques, je suis certaine qu’il ne se produira rien de surnaturel et je veux gagner tout à fait mon pari.

— Pourtant, un matelot de garde dans le couloir, mademoiselle…

— Mais non, mais non, je ne cours aucun danger. Veuillez seulement, me remettre la clef… Merci, et maintenant, bonsoir.

On chuchota un instant, puis la porte se referma. Avançant un peu la tête, Lavarède aperçut miss Aurett, debout une bougie à la main, le corps légèrement penché en avant, écoutant s’éloigner ceux qui l’avaient accompagnée. Rassurée enfin par le silence, elle s’approcha des cercueils avec une répugnance visible et consulta les plaques de cuivre portant les numéros d’ordre appliquées sur les couvercles.

— 49, murmura-t-elle entre haut et bas, où est le 49 ?

Très surpris de la voir seule en pareil lieu, le locataire de ce numéro répondit aussitôt sur le même diapason :

— N’ayez pas peur, mademoiselle, le 49 est en promenade.

Elle tressaillit au son de sa voix, mais se remettant aussitôt :

— C’est vous, monsieur Lavarède ?

— Moi-même.

Sortant de sa cachette, il ajouta avec le plus grand sérieux :

— À quel heureux hasard dois-je le plaisir de votre visite ?

Les circonstances donnaient à la question un caractère burlesque. La jeune fille sourit et la glace fut rompue.

Au premier moment, l’Anglaise avait éprouvé quelque embarras, mais il était bien dissipé maintenant, et ce fut comme à un bon camarade qu’elle conta gaiement l’histoire du revenant. Elle devint plus sérieuse pour dire ses inquiétudes, la façon dont elle avait procédé pour pénétrer dans le compartiment des Chinois, afin d’apporter des provisions au prisonnier, et, en personne pratique, elle termina en tirant d’un sac caché sous sa robe, du chocolat, des biscuits, du porto-wine et même un superbe roastbeef froid précieusement enveloppé de papier de soie.

— Comme cela, déclara-t-elle, je serai tranquille. On ne surveillera plus ce lieu sinistre, et je pourrai renouveler vos vivres.

Armand l’écoutait avec une satisfaction très douce. Sur ces derniers mots, il lui prit la main et la porta à ses lèvres. Et comme elle paraissait embarrassée :

— Ne craignez rien, mademoiselle, fit-il, c’est ainsi que nos ancêtres marquaient leur respect aux princesses. En ce moment, voyez-vous, je suis touché de l’intérêt que vous me témoignez et de la courtoisie parfaite de sir Murlyton, car il vous a sûrement autorisée ?…

Elle eut un mouvement de tête plein de mutinerie.

— Mon père a permis… sans positivement permettre… mais il m’avait donné carte blanche. J’en ai usé.

— Il n’ignore pas votre présence ici, cependant ?

— Oh ! non, mais il ignorait que j’avais l’intention d’y venir lorsqu’il m’a donné licence de vous secourir. Je dois même ajouter, reprit-elle après un temps, que j’ai été fort grondée à cette occasion.

— Grondée, vous ?

Aurett prit une mine contrite.

— Oui, monsieur Lavarède. Après l’incident du pont, mon père me prit à part et me parla ainsi : Je suppose, Aurett, que vous ne donnerez pas suite à votre projet ? — Pourquoi cela ? répondis-je. — Mais vous ne songez pas que ce tête-à-tête nocturne, avec mon très loyal adversaire ne serait pas convenable. » Je l’avoue, la réflexion m’embarrassa. Je n’avais pas songé à cela.

— Ni moi non plus, affirma le journaliste.

Elle frappa ses mains l’une contre l’autre.

— Vous non plus, alors j’ai bien fait d’insister. Enfin mon père se laissa fléchir, car il vous a en haute estime ; mais il vous demande la promesse formelle de garder le silence sur notre shocking interview.

— Oh ! mademoiselle, il ne m’a pas cru capable de chercher à vous nuire ?

— Me nuire ? répéta-t-elle. Il avait donc raison, cela serait-il compromettant ?…

— Non, non, ma chère et bonne petite sœur, il n’y a rien que de très amical et de très gentil dans tout ceci. Les seuls sentiments que j’éprouve sont la reconnaissance et le respect.

Le ton n’était peut-être pas tout à fait d’accord avec les paroles, la voix d’Armand tremblait légèrement, mais Aurett, qui, en posant sa question, avait cédé à un mouvement de coquetterie, lui sut un gré infini de sa réserve. Qu’importait désormais d’être seule avec lui ? Une sœur n’a rien à craindre de son frère. Elle pensait qu’avec ce seul mot il avait réduit à néant les velléités de médisance qui eussent pu se produire. Tous deux, du reste, avaient conscience que le terrain était brûlant. Ils changèrent de conversation. Ils discutèrent longuement sur les divers moyens de rentrer en Europe, une fois qu’ils auraient atteint la Chine.

Lavarède projetant de gagner Shanghai et de s’engager comme matelot à bord d’un des vapeurs à destination de la Grande-Bretagne. La chose était facile, car les autorités chinoises faisant tous leurs efforts pour retenir les marins à terre, surtout depuis que la réfection de la marine est à l’ordre du jour dans l’empire du Milieu, les équipages des steamers venus d’Europe sont rarement au complet au moment du retour.

Aurett approuvait ce plan qui semblait facile à réaliser. C’était même le seul qui fût pratique, comme le fit remarquer Armand. Impossible, en effet, de gagner l’Europe par la voie de terre. Il aurait fallu parcourir plus de sept mille kilomètres à travers des régions peu connues, au milieu de populations hostiles ou de déserts glacés.

Ce sujet de conversation épuisé, les jeunes gens n’échangèrent plus que de rares paroles. Miss Murlyton sentait le sommeil la gagner. Ses paupières alourdies se fermaient malgré elle. Lavarède s’en aperçut :

— Dormez, lui dit-il doucement, dormez, petite sœur.

Elle lui sourit et, confiante, s’endormit sous la garde de son ami.

Elle fut réveillée au matin par la voix de son père. Le gentleman, fâché de ne pas la voir, heurtait fortement la porte du compartiment. D’un regard rapide elle s’assura qu’Armand avait regagné sa cachette et, tranquille de ce côté, elle ouvrit.

— Quelle heure est-il donc ? demanda-t-elle à sir Murlyton que le second accompagnait.

— Six heures, il fait grand jour, et je commençais à m’inquiéter…

— Vraiment j’ai dormi si longtemps ?

M. Craigton eut un cri de stupéfaction.

— Vous avez dormi, mademoiselle ? Aoh !

— Mais certainement…

Et, fixant sur son père son clair regard, Aurett ajouta :

— J’ai même rêvé que l’esprit du bord me serrait la main en me nommant « sa sœur ».

Murlyton approuva de la tête et reconduisit sa fille à sa cabine. Mais elle n’échappa point pour cela à l’admiration de l’équipage et tout le reste du jour, lorsqu’elle se promena sur le pont, elle put voir les matelots s’incliner sur son passage avec un respect superstitieux.

En résumé, son intervention avait merveilleusement réussi. Le factionnaire de la chambre jaune était supprimé, et le Parisien débloqué ne courait plus le risque d’être vaincu par la famine. Aussi était-elle d’une humeur charmante. À ce point qu’une ou deux fois, elle daigna répondre à des observations émises par Bouvreuil. Comme elle aurait regretté sa condescendance si elle s’était douté que l’usurier avait quitté son cadre pendant la nuit, et qu’il avait passé une heure l’oreille collée à la cloison du compartiment des Chinois. Et ses regrets se fussent changés en terreur si elle l’avait entendu, après ce patient espionnage, murmurer en se frottant les mains, son geste favori quand il avait manigancé quelque chose de désagréable pour ses semblables :

— Flirtez, ma jolie miss, ce n’est pas celle qui flirte qui épouse.

La vie du bord avait repris sa monotonie. Pas un nuage au ciel, pas une lame à la surface de l’océan. Le soleil, implacablement, dardait ses rayons sur le steamer. Les passagers, engourdis par la chaleur, cherchaient la bande d’ombre des cheminées ou de la passerelle et là, étendus sur des rocking-chairs, ils somnolaient, plongés dans une sorte d’anéantissement.

Le Heavenway, silencieux au milieu de l’immensité muette, prenait l’apparence de ce vaisseau-fantôme qui, suivant la légende maritime, erre sans cesse dans les déserts océaniques, conduit par un équipage de trépassés.

Si Lavarède s’ennuyait, il n’était pas le seul à bord. Miss Aurett elle-même paraissait d’une gaieté douteuse, ce qui désolait M. Mathew, car la jeune fille, depuis son « exploit », était de sa part l’objet d’un culte particulier. Il la comparait naïvement à toutes les femmes célébrés dont il avait lu la biographie dans un livre du bord : Ophietalis l’assyrienne, Ammoser d’Égypte, qui défendit Thèbes, l’Armoricaine Arreda, Jeanne d’Arc, Sonia Kvercedja, brûlée vive par les Tatars, et qui a été surnommée la Jeanne moscovite. Une telle héroïne s’ennuyait ! Le brave homme était au désespoir. Par bonheur, dans la journée du 15 août, des requins se montrèrent autour du navire. Ils l’accompagnaient, prêts à happer ce qui tomberait à la mer. À défaut d’autre distraction, la pêche du squale n’est pas à dédaigner. Officiers et matelots furent enchantés d’en pouvoir offrir le spectacle à leur « Young lady ».


Brevet de franc-maçonnerie[1].

Après une demi-heure d’efforts, on hissa sur le pont un des monstres. C’était un requin-marteau, ainsi nommé à cause de la forme de la tête. Il mesurait près de sept mètres et les assistants frissonnèrent en apercevant sa gueule énorme armée de deux rangées de dents triangulaires, tranchantes comme des lames d’acier.

Après la capture d’un de ces terribles hôtes de l’océan, il est d’usage de leur ouvrir l’estomac.

On y trouve généralement des objets absolument indigestibles qui attestent la prodigieuse voracité de l’espèce. Les marins du Heavenway n’eurent garde de manquer à cette coutume, et leur fidélité à la tradition fut récompensée par la découverte d’un tube de fer-blanc, hermétiquement clos, qui fut remis au capitaine.

— Aoh ! fit celui-ci, sans doute un document confié à la mer par des naufragés.

Ces mots excitèrent la curiosité des passagers qui entouraient M. Mathew. L’officier fit sauter le bouchon de gutta-percha qui fermait le cylindre et tira du récipient une feuille de papier sur laquelle des signes s’alignaient.

Le capitaine Mathew fit un geste de désappointement :

— C’est du chinois, grommela-t-il, impossible de déchiffrer ces hiéroglyphes.

— Voyons, demanda sir Murlyton en prenant le papier.

Plus heureux que les passagers du Heavenway, nous pouvons donner la traduction de ce curieux document. La voici :

L’Anglais examina longuement les caractères et enfin :

— Je ne sais ce que signifient ces lignes, dit-il, mais il est au moins des signes que je reconnais.

— Lesquels ? demandèrent les passagers.

Ce triangle et ces trois points qui sont placés en haut à gauche. Ils indiquent que nous nous trouvons en présence d’un document émanant des francs-maçons de Chine.

Tout le monde se récria :

— Des francs-maçons chez les Célestes, allons donc !

— Il en existe, affirma Murlyton, et non seulement ils ont le même emblème que nos francs-maçons d’Europe ou d’Amérique, le triangle ; mais encore les épreuves d’admission usitées chez nous, semblent avoir été empruntées à la société chinoise, de beaucoup plus ancienne.

— Vraiment, dit M. Mathew très intéressé, et vous pourriez nous apprendre comment procèdent les « Jaunes ? »

— Oui, grâce à une publication très étudiée qui a paru en Angleterre. Ma science est bornée, mais enfin voici ce dont je me souviens tant bien que mal.

Un mouvement d’attention parcourut l’auditoire et sir Murlyton commença :

— La Ligue du Tien-Taï ou « Société du Ciel, de la Terre et de l’homme » existait déjà au deuxième siècle de l’ère chrétienne, et toutes les « images » des francs-maçons européens ont été inventées par elle. Ainsi, lorsqu’un néophyte veut être admis dans la Tien-Taï, également connue sous le nom de Triade et de Ligue universelle, il doit se rendre au « camp des fidèles » et se présenter à la « Porte de l’Orient ». C’est là que se tient l’exécuteur des hautes œuvres, dont le glaive nu est toujours prêt à s’abattre sur la tête des profanes assez audacieux pour s’introduire sans autorisation dans l’enceinte sacrée. Le nouveau venu est vêtu de blanc ; en principe, il doit porter une robe neuve, mais s’il est trop pauvre, la Société lui épargne cette dépense à la seule condition qu’il ait fait nettoyer son costume ordinaire avec le plus grand soin. Son épaule droite et ses genoux sont nus ; au lieu de tresser ses cheveux en nattes, il les laisse flotter librement sur sa nuque, afin de montrer qu’il proteste contre la domination tartare. Avant de franchir la porte sacro-sainte, le néophyte paye sa cotisation qui s’élève à dix-sept francs cinquante centimes. Cette indispensable formalité une fois accomplie, huit membres de la ligue le font passer sous une voûte de glaives entrelacés.

— Très curieux, déclarèrent les passagers d’une commune voix.

L’Anglais, enchanté de l’effet qu’il produisait, continua :

— Le catéchumène s’avance en tremblant dans l’enceinte mystérieuse. Le voici arrivé au pavillon des Fleurs Bouges, où les fidèles purifient leur âme dans les eaux puisées au fleuve Sam-Ho, sur les bords duquel se sont réfugiés les « cinq ancêtres », persécutés par l’ingratitude de l’empereur et les intrigues de son indigne favori Tan-Sing. Le néophyte parcourt ensuite le cercle du Ciel et de la Terre et traverse le Pont à deux Planches gardé par le « Jeune Homme rouge » armé d’une lance destinée à transpercer les profanes qui ont échappé à l’œil vigilant du gardien de la Porte de l’Orient. De l’autre côté de ce redoutable passage se trouvent le Marché de la Paix universelle, le Temple du Bonheur, la Cité des Saules et le Jardin des Pêchers ; c’est la le siège du Grand-Maître. Au moment où commence la cérémonie, le spectacle devient imposant, la voûte des épées se forme de nouveau sur la tête du néophyte. Il se met à genoux, prête un serment en trente-six articles et déclare que tous ses parents sont morts. Dans la langue des initiés cette formule signifie qu’un membre de la ligue ne reconnaît plus de liens terrestres. Après avoir fait cette déclaration, le catéchumène se prosterne au pied du trône du Grand-Maître, et les huit épées qui étaient entrelacées au-dessus de sa tête s’appuient sur son épaule nue. On lui présente une coupe d’arrack, il mêle à ce breuvage quelques gouttes de sang qu’il fait couler de son bras dont l’épiderme vient d’être effleuré d’une légère piqûre, puis il boit le tout d’un seul trait et la Tien-Taï compte un fidèle de plus.

— Bon, interrompit Aurett, je constate que le ridicule est de tous les pays.

Le sourire des auditeurs prouvait qu’ils partageaient l’appréciation de la jeune fille, mais sir Murlyton secoua la tête.

— Vous avez tort, Aurett, dit-il, vous jugez légèrement. Ces mômeries, destinées à frapper l’esprit des simples, cachent des projets terribles pour le gouvernement chinois. Tout adhérent à la Tien-Taï s’engage à n’avoir jamais recours aux autorités chinoises, à ne comparaître même comme témoin devant aucun tribunal. Il ne doit réclamer justice qu’au Grand-Maître de sa loge. Les sentences prononcées par ce dignitaire sont exécutées par les affiliés ; et la puissance de la Société, qui chiffre ses adhérents par millions, est telle que les mandarins n’osent sévir contre elle. Comprenez-vous qu’il ne faut pas railler une association dont le but avéré est de chasser les conquérants mandchous et qui a déjà inspiré à ses ennemis une crainte telle que ses membres sont assurés de l’impunité ?

— Ma foi, s’écria le capitaine, je ne saurais mieux vous remercier de votre conférence qu’en priant mademoiselle de conserver ce document ; il a un intérêt de curiosité, sans compter que le facteur qui l’a apporté à bord n’est pas banal.

Aurett accepta sans se faire prier. Le parchemin chinois ferait bien dans la collection de ses « souvenirs » qu’elle avait réunis, comme toute Anglaise voyageuse, et M. Mathew avait raison, la façon dont il était parvenu à bord lui donnait un véritable prix.

Huit heures plus tard, les passagers entendaient avec joie annoncer la terre.

Le Heavenway était en vue du port d’Honolulu, le meilleur mouillage des îles Sandwich ou Hawaï.


  1. La figure ci-dessus reproduit exactement un brevet de franc-maçonnerie, rapporté de Chine par le lieutenant Carpier. (Note de l’auteur.)