Les bases de l’histoire d’Yamachiche/44

C. O. Beauchemin et Fils (p. 348-350).

Du vingt-neuvième du dit mois d’avril 1723.


Marie-Anne Rivard veuve Dumontier pour le fief Dumontier.

En procédant a la confection du dit papier terrier, etc., etc, est comparue par devant nous Michel Bégon, etc., etc, Marie-Anne Rivard, veuve de feu sieur Dumontier, propriétaire pour moitié du fief Dumontier cy-après expliqué à cause de la communauté qui a été entre elle et son dit feu mary, faisant aussy pour Marie Françoise âgée de 25 ans, femme de sieur Barolet, Marie-Madelaine, âgée de 21 ans, femme de sieur Grondine, Marie-Louise âgée de dix-huit ans et Marie Anne Dumontier âgée de 17 ans ses enfants et héritiers chacun pour un quart dans l’autre moitié du dit fief, laquelle es-dits noms nous a dit qu’elle comparoist pour rendre et porter au Roy entre nos mains la foy et hommage qu’elle est tenue de rendre et porter à Sa Majesté au château St Louis de Québec à cause du dit fief, à cet effet nous a représenté pour titre de propriété d’iceluy une concession de Mr de Vaudreuil et Raudot, gouverneur-général et intendant en ce païs en datte du 24 octobre mil sept cent huit par laquelle ils ont donné et concédé au dit feu sieur Dumontier une lieue et demye de front sur trois lieues de profondeur à titre de fief et seigneurie, haute, moyenne et basse justice avec droit de chasse pesche et traite avec les sauvages dans l’étendue de la dite concession à laquelle ils ont donné le nom de Dumontier, icelle commençant aux terres non concédées derrière le fief de Grosbois accordé au sieur Boucher et suivant le même rumb de vent que le dit fief de Grosbois qui commence trois quarts de lieue au dessous de la rivière Yamachiche sur la rivière Saint-Pierre et finit trois quarts de lieue au-dessus à la charge de la dite foy et hommage à rendre et porter au dit chateau St-Louis de Québec duquel il relève aux droits et redevances accoutumés suivant la Coutume de Paris, de conserver et faire conserver les bois de chesnes, de donner avis au Roy ou aux gouverneur et intendant en ce païs des mines, minières ou minéraux sy aucuns s’y trouvent, d’y tenir et faire tenir feu et lieu et de laisser les chemins et passages nécessaires, et au cas qu’à l’avenir Sa Majesté ait besoin d’aucuns des dits héritages pour y bastir et fortifier, elle ne sera tenu d’aucun dédommagement envers les propriétaires d’icelle, nous suppliant la dite demoiselle comparante qu’il nous plaise recevoir au nom de Sa Majesté la dite foy et hommage à laquelle nous l’avons reçue et recevons par ces présentes, sauf les droits du Roy et de l’autruy en toutes choses, elle a fait le serment en nos mains de bien et fidellement servir Sa Majesté et de nous avertir et nos successeurs si elle apprend qu’il se fasse quelque chose contre son service, l’avons dispensée pour cette fois seullement d’aller au dit chateau St Louis de Québec, à la charge de bailler et fournir son aveu et dénombrement dans les quarante jours suivant la Coutume de Paris, dont et du tout elle nous a requis acte que nous luy avons octroyé et a signé.

« Begon »
« Marie Anne Rivard. »