Les architectes élèves de l’Ecole des beaux-arts, 1793-1907/XI

CHAPITRE XI


SOCIÉTÉS D’ARCHITECTES


1907


LES DEVOIRS PROFESSIONNELS DE L’ARCHITECTE


ENVERS LUI-MÊME,
SES CONFRÈRES, SES CLIENTS, SES ENTREPRENEURS.

La Société centrale des architectes français,

Considérant qu’il est nécessaire de préciser les obligations morales qui ont toujours été la règle de conduite et l’honneur des architectes véritablement dignes de ce nom ;

Qu’il est nécessaire, en effet, que le public, les clients et les administrations puissent avoir connaissance des garanties qu’on est en droit d’attendre d’architectes exerçant honorablement leur profession.

Déclarent que les principes qui régissent la conduite des architectes dans leurs relations avec leurs confrères, leurs clients et les entrepreneurs ou le personnel du bâtiment sont les suivants :

I
DEVOIRS DE L’ARCHITECTE ENVERS LUI-MÊME ET ENVERS SES CONFRÈRES

1. L’architecte est défini, par le dictionnaire de l’Académie française (Édition de 1878), en ces termes :

« L’artiste qui compose les édifices, en détermine les proportions. les distributions, les décorations, les fait exécuter sous ses ordres et en règle les dépenses. »

Par conséquent, l’architecte est à la fois un artiste et un praticien. Sa fonction est de concevoir et d’étudier la composition d’un édifice, d’en diriger et surveiller l’exécution, de vérifier et régler les comptes des dépenses y relatives.

2. Il exerce une profession libérale et non commerciale. Cette profession est incompatible avec celle d’entrepreneur, industriel, ou fournisseur de matières ou objets employés dans la construction.

Il est rétribué uniquement par des honoraires, à l’exclusion de toute autre source de bénéfices à l’occasion de ses travaux ou de l’exercice de son mandat.

3. Si un architecte a pris un brevet pour un produit concernant l’industrie du bâtiment, il ne l’exploite pas personnellement, mais il le vend à un industriel, en lui cédant tous ses droits de propriété pour l’exploitation.

4. L’architecte n’étant ni commerçant, ni agent d’affaires, s’interdit toute opération qui donnerait lieu à des remises ou commissions.

Il s’abstient de faire, dans un but personnel, des annonces, réclames ou offres de services par voies de journaux, affiches, enseignes, prospectus ou tous autres moyens de publicité en usage dans les professions commerciales.

5. Il s’interdit de rechercher des travaux ou de la clientèle au moyen de concessions, commissions, remises sur ses honoraires ou autres avantages qu’il ferait à des intermédiaires, tels que gérants, hommes d’affaires ou mandataires quelconques de propriétaires, et en général tous agissements qui puissent rester secrets vis-à-vis d’un client soit actuel, soit éventuel.

6. Vis-à-vis de ses confrères, l’architecte s’interdit le plagiat, ainsi que la méconnaissance des règles délicates que la conscience impose aux artistes dignes de ce nom dans leurs rapports entre eux.

Il ne recherche pas la situation ou la clientèle acquise à un confrère. S’il est cependant appelé à recueillir cette situation ou cette clientèle, par suite du décès, de la retraite volontaire ou de la révocation d’un confrère par qui de droit, le nouvel architecte se considère comme le gardien de l’honneur et des intérêts de ce confrère.

7. Il reconnaît la qualité de confrère et en donne le titre à tout architecte exerçant honorablement la profession.

II donne, autant que possible, la priorité à ses confrères pour les fixations de rendez-vous, les convocations, les réceptions, etc. Lorsqu’il y a lieu à réunion entre plusieurs architectes, les réunions ont lieu au cabinet du plus âgé.

8. Lorsque l’architecte emploie chez lui, comme dessinateurs ou commis, des jeunes gens qui font ainsi un stage d’instruction professionnelle, il leur donne le concours de son expérience et les traite avec les égards voulus par la confraternité.

II
DEVOIRS DE L’ARCHITECTE ENVERS SES CLIENTS.

9. L’architecte consacre à son client :

Le concours de tout son savoir et de son expérience dans l’étude des projets qu’il lui a demandés, dans la direction et la surveillance de ses travaux, ainsi que dans les avis ou conseils à lui donner ;

Tout son dévouement à la défense des intérêts qu’il lui a confiés.

10. Toutefois, l’architecte ne se prête pas à des opérations, même exigées par le client, qui seraient de nature à léser les droits des tiers.

Il ne se prête pas davantage à des opérations qui lui paraissent de nature à le compromettre, ou à compromettre des tiers, ou à entraîner des accidents.

Dans ces cas, il avertit son client de l’impossibilité qui lui apparaît de donner suite à ses demandes.

11. Il avertit également son client lorsque celui-ci, par des modifications aux travaux prévus, s’expose à une augmentation de dépenses.

12. Il est rémunéré par son client, et par son client seul, au moyen d’honoraires. Ainsi, non seulement il ne reçoit aucune rémunération sous quelque forme que ce soit, de la part d’entrepreneurs, fournisseurs, vendeurs ou acheteurs de terrains ou de propriétés bâties, ayant contracté ou pouvant contracter avec son client ; mais encore lorsque la rémunération de son travail doit rester, en fin de compte, à la charge de tiers, les honoraires qui lui sont dus de ce chef sont soldés par son client, sauf à ce dernier à s’en faire rembourser par qui de droit.

13. Il remet à son client une expédition des plans, cahiers des charges et marchés ayant servi à la passation du contrat ; il reste en possession de ses minutes, ainsi que de toutes les études préparatoires et des détails d’exécution. Il remet également à son client les mémoires des entrepreneurs qu’il a vérifiés et réglés.

14. Pour les travaux d’entretien, administration, vacations, etc., l’architecte produit, ordinairement, une note annuelle d’honoraires ; pour les travaux neufs ou les travaux de grosses réparations, il reçoit, sur ses honoraires, des acomptes proportionnels aux sommes dépensées.

15. L’architecte se récuse s’il est nommé expert dans une affaire où l’un de ses clients est en cause. Il en est de même s’il a déjà émis un avis au sujet de l’affaire en litige.

Lorsqu’il est désigné comme expert par son client, par exemple dans une question d’assurance, d’enregistrement, etc., il n’est plus le mandataire de son client ; il n’est plus qu’expert.

Quand il opère comme arbitre, ses obligations sont les mêmes.

III
DEVOIRS DE L’ARCHITECTE ENVERS LES ENTREPRENEURS
ET LE PERSONNEL DU BÂTIMENT.

16. L’architecte emploie son autorité morale en vue de rendre aux ouvriers les travaux de leur profession le moins pénibles possible, et d’assurer la bonne harmonie, la cordialité et l’honorabilité dans les rapports entre toutes les personnes occupées sur ses travaux.

17. Vis-à-vis des entrepreneurs ou des fournisseurs, l’architecte s’interdit de recevoir aucune remise, commission ou don, soit en argent, soit en nature, que ces entrepreneurs ou fournisseurs soient d’ailleurs employés ou non dans ses travaux.

18. L’architecte s’interdit également d’insérer dans les cahiers des charges et marchés des entrepreneurs aucune clause astreignant ceux-ci à des dépenses envers lui, telles que remboursements de frais de déplacements, vacations, etc., ou allocation générale de frais généraux ou particuliers, à l’exception toutefois des frais de calques, autographies, expéditions de cahiers des charges mis à la charge des entrepreneurs, et ce, à la condition expresse que cette clause figure dans le cahier des charges ou autre document connu et signé du client.

19. Il délivre à l’entrepreneur des propositions d’acomptes ou de soldes, d’après les conditions du marché, ou, en l’absence de marchés, d’après l’état d’avancement des travaux.

Dans les travaux en règlement, il donne, sans déplacement de pièces, communication à l’entrepreneur de ses mémoires vérifiés et réglés ; il vérifie et règle ensuite ses réclamations, s’il en est produit.

À moins d’une mission spéciale du client, il ne se charge pas des payements.

20. Lorsqu’un architecte a pour client un entrepreneur ou une Société d’entrepreneurs, il est, dans ce cas encore, rémunéré uniquement par des honoraires. Il ne subit jamais l’aléa de gains ou de pertes qui est l’essence de l’entreprise, en contradiction avec l’exercice de la profession libérale de l’architecte.

21. L’architecte qui se fait entrepreneur ou commis d’entrepreneur, métreur, vérificateur, perd la qualité d’architecte.

Il ne la perd pas en se faisant commis d’architecte [1].

SOCIÉTÉS D’ANCIENS ÉLÈVES
FRANCE
1. Réunion amicale des anciens élèves architectes de l’École des Beaux-Arts.

La réunion amicale des anciens Élèves Architectes de l’École des Beaux-Arts a lieu chaque année au mois de décembre en un banquet.

Organisée avec le plus grand zèle, par le Comité dévoué qui en a pris l’initiative dès 1876, président, Paul Wallon ; cette réunion pourra aider à la constitution d’une association permanente.

Comme nous l’avons expliqué dans l’introduction, c’est au cours d’une de ces soirées que l’idée du présent livre fut émise. La seconde édition a été décidée lors de la réunion de décembre 1905, et il est à espérer que sa publication contribuera à maintenir les liens d’amitié entre tous les Anciens Élèves.

2. Association amicale des anciens élèves de Jules André.

Cette association a été fondée en 1883 ; elle groupe 150 anciens élèves de l’atelier André. Deux réunions ont lieu chaque année : en juin et en décembre. — Secrétaire : Lucien Leblanc.

3. Réunion amicale des anciens élèves de l’atelier Questel, Pascal, Blouet, Gilbert [2].

Fondée en 1893, sous la présidence d’honneur de J. L. Pascal : elle compte 300 membres. — Secrétaire : Debat.

4. Réunions annuelles des ateliers.

Le 65e diner annuel de l’atelier Constant-Dufeux a eu lieu en 1906, sous la présidence de Bouvard.

Les ateliers 1o  Le Bas, Ginain, Scellier de Gisors, Bernier ; 2o  Coquart, Gerhardt, Redon ; 3o  Daumet, Girault, Esquié ; 4o  Vaudremer, Raulin, Sortais, Héraud ; ont également conservé la tradition des banquets annuels réunissant les anciens élèves et leurs jeunes camarades. Le massier de chaque atelier organise la réunion.

5. Société lorraine des anciens élèves de l’École des Beaux-Arts.

Cette association amicale, qui comprend des architectes et des sculpteurs anciens élèves de l’École, a son siège à Nancy.

6. Société d’anciens élèves des Beaux-Arts de Blois.

Siège à Blois.

ÉTRANGER

7. Association suisse des anciens élèves de l’école des Beaux-Arts.

Cette association s’est fondée en 1903, pour continuer les relations de bonne camaraderie nouées à l’École, mettre en rapport les différentes promotions, entretenir des relations avec les Associations de même origine, françaises, américaines ou autres ; et défendre les principes de l’école française d’architecture, et les intérêts professionnels. Le Comité siège alternativement dans les villes principales de Suisse.

80 membres — Président : de Morsier ; secrétaire : Weibel ; trésorier : Garcin.

8. Society of beaux-arts architects B. A. A.

Cette société a pour objet : to cultivate and perpetuate the principles and associations of the École des beaux-arts de Paris. — Fondée en 1894, elle compte actuellement 130 membres, anciens élèves de l’École des Beaux-Arts, et 20 membres associés ayant suivi les ateliers de Paris pendant un an au moins. La société a fondé le prix de Paris dont le lauréat est admis à l’École, en 1re  classe, de droit.

Président : Whitney Warren.

SOCIÉTÉS ARTISTIQUES

Parmi les Sociétés artistiques auxquelles appartiennent un grand nombre d’architectes élèves de l’École, nous citerons :

1. Société des Artistes français. S. A. F.

Président en 1907 : Nénot. — Siège : Grand Palais.

Cette Société, qui organise, depuis 1882, le Salon annuel des Champs-Élysées, a été reconnue d’utilité publique. Elle est divisée en quatre sections indépendantes. — Peintres : 2300. — Sculpteurs : 700. — Architectes : 400. — Graveurs : 400 ; elle est administrée par un comité de 90 membres.

2. La Société nationale des Beaux-Arts. S. N.

Président : Carolus Duran. Siège : Grand Palais, Avenue d’Antin. Fondée en 1890 à la suite d’une scission entre les principaux membres de la Société des artistes français. Elle comprend une section d’architecture.

3. Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes et dessinateurs.

Fondée par le baron Taylor en 1844. Siège social. 25, rue Bergère.

Reconnue d’utilité publique en 1881. Président : Albert Maignan, peintre. Son objet principal est l’assistance mutuelle et la constitution de retraites. 7.000 sociétaires dont 650 architectes environ. Le capital dépasse six millions ; 200,000 francs de pensions ont été distribués en 1905.

4. Amis des Monuments Parisiens.

Cette Société, composée d’architectes, d’artistes et d’amis des arts, a pour objet la conservation des monuments et œuvres d’art. Secrétaire général : Ch. Normand, 98, rue Miromesnil.

5. Les Amants de la Nature. A. N.

Groupe d’une quarantaine d’anciens élèves de l’École, architectes, aquarellistes zélés. Exposition annuelle, Cercle de la librairie, boulevard Saint Germain.

Évolution de l'effectif des sociétés d'architectes entre 1840 et 1907
Évolution de l'effectif des sociétés d'architectes entre 1840 et 1907
SOCIÉTÉS D’ARCHITECTES
Cartouche des sociétés d'architectes
Cartouche des sociétés d'architectes

1. Société centrale des architectes français. S. C.

La Société centrale des architectes français a été fondée en 1840. et déclarée d’utilité publique en 1865. Son siège est à Paris, rue Danton, 8.

Elle compte 354 membres à Paris (dont 270 anciens élèves de l’École, et 137 en province (dont 75 anciens élèves de l’École), plus 12 associés libres et 29 correspondants à l’étranger ; elle peut être citée comme la plus importante dos Sociétés d’architectes.

Elle a pour but :

« 1o  De chercher à réunir et à rattacher à un centre commun les architectes qui présentent les conditions et les garanties nécessaires d’instruction, d’expérience, de capacité et de moralité ;

« 2o  D’exercer sur ses membres une action de surveillance et de discipline ;

« 3o  De s’occuper des questions d’art, de pratique, de comptabilité, de jurisprudence et d’administration qui peuvent importer à l’architecture et aux architectes.

La Société a fondé deux prix à l’École des Beaux-Arts ; elle distribue annuellement : une médaille d’honneur, fondation Guérinot, le prix Dejean, des médailles d’architecture privée, d’archéologie, de jurisprudence, aux élèves des Écoles de France à Athènes et à Rome, aux études d’architecture française, aux écoles privées d’architecture et aux industries d’art.

Elle décerne également chaque année des récompenses au personnel des architectes et du bâtiment, entrepreneurs, contremaîtres et ouvriers. La Société organise annuellement un Congrès auquel sont invités tous les architectes de France : elle publie un journal hebdomadaire : L’Architecture : secrétaire : A. Dupuis.

PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ CENTRALE DES ARCHITECTES

1840 Huyot.
1841 Baltard.
1844 Blouet.
1847 Huvé.
1849 Blouet.
1854 Visconti.
1854 Gilbert.
1865 Baltard.
1868 Lefuel.
1871 Baltard.
1874 Labrouste.
1876 Lesueur.
1880 Bailly.
1883 Questel.
1886 Bailly.
1889 Garnier.
1892 Daumet.
1895 Garnier.
1898 Normand.
1901 Moyaux.
1904 Nénot.
1907 Guadet.

Médaille de la Société centrale des architectes
Médaille de la Société centrale des architectes
LAURÉATS DES RÉCOMPENSES DÉCERNÉES PAR LA S. C.
AUX CONGRÈS ANNUELS DES ARCHITECTES
Médaille d’honneur.
FONDATION GUÉRiNOT
(À attribuer à un architecte français, désigné par une carrière de labeur et d’honorabilité.)

1895 Dainville.
1896 Heret.
1897 Vandenbergh.
1898 Girard S.
1899 Hermant.
1900 Bartaumieux.
1901 Martenot.
1902 Pellechet.
1903 Bouchot.
1904 Lisch (Just).
1905 Lenoir.
1906 Duchatelet.

Prix Dejean.
Prix annuel de 2,500 francs, destiné à encourager ou à récompenser les études, recherches ou travaux concernant l’architecture.
À ce prix est jointe la grande médaille d’argent de la Société.

1903 Fournereau-Yvon.

1904 Deverin (Henri).

1905 Hénard (E.).

1906 Cordonnier.

Architecture privée.
(Fondation par Sédille et Lesoufaché).
Grande Médaille d’argent.
1874. — Lesoufaché. — Rolland. — Benoît.
1875. — Destors. — Bouwens van der Boijen (W.). — Bourgerel.
1876. — Sédille. — Belle. — Duphot.
1877. — Hénard. — Parent (H.). — Letz.
1878. — Blondel. — Lalande. — Gosset.
1879. — Chapelain. — Langlais. — Boudoy.
1880. — Salleron. — Newnham (A.).
1881. — Dubois (Henri). — Allar.
1882. — Bernier.
1883. — Dainville (Fr.). — Lenoir.
1884. — Sanson. — Magne. — Delaistre.
1885. — Escalier. — Hermant. — Martenot.
1886. — Gaillard. — Échernier.
1887. - Boileau. — Garros.
1888. — Aubry. — Durand.
1889. — Février. — Pellechet. — Dainville.
1890. — Destailleur. — Auburtin. — Ménard.
1891. — Blondel (Paul). — Beignet. — Bissuel. — Vandenbergh.
1892. — Scellier de Gisors.— Bougoüin.
1893. — Girault. — Dupire-Rozan. — Pascalon.
1894. — Mewès. — Véra.
1895. — Aldrophe. — Camut.
1895. — Minvielle. — Thibeau.
1896. — Ulmann. — Janty. — Galinier.
1897. — Vaudoyer. — Lafon. — Douillet.
1898. — Wallon. — Brun.
1899. — Chedanne. — Ewald. — Rogniat.
1900. — Saint-Ange. — Basly. — Lacau. — Maillard. — Montfort.
1901. — Bruneau. — Hermant. — Mellet.
1902. — Plumet. — Breffendille. — Bourgon.
1903. — Parent (Louis). — Bouwens van der Boyen fils. — Libaudière. — Cordonnier.
1904. — Salard. — Friésé. — Lewicki.
1905. — Guilbert. — Pradelle. — Corbineau.
1906. — Sibien. — Lemaire (Ed.).
Prix Jean-François Delarue.

Prix biennal destiné à une œuvre d’architecture civile, particulière ou religieuse en France, publication parue ou construction terminée dans un délai maximum de cinq ans avant l’année de la délivrance du prix, et dont l’auteur sera un architecte français, non prix de Rome, membre ou non de la Société centrale.

À ce prix est jointe la grande médaille d’argent de la Société.

1905. — Lapeyrère (Fernand-René), architecte, à Paris.

Fondations Destors et Chapelain.

Les récompenses à l’École des Beaux-Arts, fondations Destors et Chapelain, sont indiquées à la liste des lauréats des prix spéciaux de l’École, page 88.

2. Caisse de défense mutuelle des architectes.

Cette Société a été créée en 1848 sous le patronage de la Société centrale des Architectes. Elle a pour objet la défense de ses membres dans les litiges intéressant l’ensemble de la corporation. Elle compte actuellement 400 adhérents presque tous membres de la S. C. Président de droit : le président de la Société centrale. Même siège social.

3. Société des Architectes diplômés par le gouvernement. A. D. G.

Fondée en 1877 : siège social : rue de Grenelle. 59, à Paris.

Cartouche de l'association amicale des architectes DPLG
Cartouche de l'association amicale des architectes DPLG

Elle comprend la presque totalité des élèves de l’École titulaires du diplôme d’architecte, et la plupart des Grands Prix.

Le nombre de ses membres, qui, en 1895, était de 285, atteint aujourd’hui 800, répartis en 17 groupements, régionaux, coloniaux et étrangers : plus les membres d’honneur et les membres correspondants.

La Société décerne chaque année des récompenses aux écoles d’art, d’enseignement industriel et décoratif et aux syndicats du bâtiment. Le but de la Société est de :

Encourager et Récompenser les hautes études d’architecture aux points de vue artistique et archéologique et aider à leur progrès au moyen de concours et d’expositions ;

Faire connaître, dans l’intérêt général, la valeur des études faites à l’École des Beaux-Arts et sanctionnées par le Diplôme d’Architecte.

Venir en aide à ses membres par des distributions de secours et des pensions.

La Société a fondé en 1893 une grande médaille à l’École des Beaux-Arts (voir règlement et prix spéciaux) ; elle met également à la disposition des jurys dans les concours les plus importants, des médailles en faveur d’un des lauréats.

L’organe officiel de la Société est l’Architecte : la Société accorde également son patronage à une grande publication artistique portant le même nom, elle publie un bulletin judiciaire, sous la direction de Me A. Bonpaix, avocat à la Cour d’appel, membre de son Conseil judiciaire.

PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ DES DIPLÔMÉS.
1877 Henard (G.), trésorier.
1882 Julien. 1er  président.
1885 Henard (G.).
1886 Cléret.
1887 Deslignières.
1889 Mayeux (H.).
1891 Deslignières.
1893 Henard (G.).
1894 Laloux.
1895 Gautier (Ch. A.),
1896 Chancel (Abel).
1897 Loviot.
1898 Roussi.
1899 Courtois Suffit.
1900 Deglane.
1901 Chancel (Adrien).
1902 Bonnier.
1903 Laloux.
1904 Bonnier.
1905 Bonnier.
1906 Bonnier.
1907 Blavette.
1896-1907 Davoust (Léon), secrétaire général.
1898 A. Jalabert, archiviste.

4. Union syndicale des architectes français. U. S.

Cette Société a pour but :

1o  D’assurer la dignité, la liberté et la solidarité professionnelles entre tous les architectes français, tant de Paris que de la province, sans distinction d’écoles ni d’origines ;

2o  De créer un centre d’action et de réunions propre à contribuer au développement de l’Art architectural et de la pratique professionnelle ; de défendre les intérêts matériels ou moraux de ses membres syndiqués, par tous les moyens dont peut disposer une Société. Elle a été fondée en 1890 et compte 160 membres titulaires ou maîtres d’œuvres pour Paris et les départements, 60 membres auxiliaires appartenant aux diverses industries du bâtiment. — Président : 1890, A. de Baudot. — 1906, Louzier. — Siège social, 3. rue de Lutèce.

5. Société nationale des architectes de France. S. N.

Syndicat professionnel.

Cette Société a pour objet l’union de tous les architectes sans distinction d’écoles, la protection et la défense de leurs intérêts professionnels. Elle a été fondée en 1872, et compte 140 membres titulaires ; elle publie un journal mensuel, et a créé une œuvre de placement des employés. — Président : Fernoux. — Siège, 15, rue de la Cerisaie.

6. Société d’assistance confraternelle des architectes français.

Cette société a son siège à Versailles, rue Neuve, 15. — 300 membres, province et Paris. — Président : F. Blondel.

7. Société des anciens élèves de l’École spéciale d’architecture fondée par E. Trelat. A. E. T.

Cette société, fondée en 1868, a pour but d’établir des rapports amicaux et de bonne confraternité entre les élèves diplômés des diverses promotions : elle compte 300 architectes, dont 90 sont également anciens élèves de l’École des Beaux-Arts.

Président : E. Chastel. — Siège social, 3, rue de Bagneux.

8. Association provinciale des architectes français.

Le but de cette association est de créer un lien entre les Sociétés régionales ou départementales de la province et de l’Algérie ; son siège est auprès de la Société Académique d’architecture de Lyon.

27 sociétés d’architectes, comprenant 66 départements et 661 architectes, forment ce consortium.

Fondée en 1889, l’Association Provinciale a été autorisée en 1890. Son président pour 1907 est F. Blondel, à Versailles.

9. Société académique d’architecture de Lyon (A. P.).

La plus ancienne de France, cette Société fondée en 1830, autorisée en 1885, siège à Lyon, palais des Beaux-Arts. La Société Académique de Lyon distribue des récompenses à la suite de concours d’architecture ; elle publie un bulletin périodique. — Président : Porte. — 60 membres.

10. Union architecturale de Lyon (A. P.) [3].

Fondée sous le patronage de la Société Académique. — 45 membres. — Président : Jannès-Mallet, à Lyon.

11. Société régionale des architectes du Centre de la France (A. P.)

Fondée en 1889, autorisée en 1890.

Composée de 14 membres, habitant les départements du Cher, de l’Indre et de la Nièvre. — Président : Pascault, à Bourges.

12. Société régionale des architectes du Dauphiné et de la Savoie (A. P.)

Fondée et autorisée en 1890. — Cinq départements : Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Isère, Savoie et Haute-Savoie. — 36 membres. — Président : Lathoud, à Chambéry.

13. Société des architectes de l’Est de la France.

Autorisée en 1888. Cette société comprend 30 membres pour les quatre départements : Ardennes, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges. — Siège à Nancy, rue Chanzy, 4. — Président : Clasquin, à Épinal.

14. Société régionale des architectes du Limousin, de l’Angoumois et du Périgord (A. P.)

Fondée et autorisée en 1890. — Siège à Limoges. — Cinq départements : Charente, Corrèze, Creuse, Dordogne, Haute-Vienne. — 33 membres. — Président : Dubet, à Périgueux.

15. Société régionale des architectes du Midi (A. P.)

Autorisée en 1889. — Siège à Toulouse. — Douze départements : Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Hérault, Lot-et-Garonne, Aude, Gard, Gers, Tarn, Lot, Tarnet-Garonne, Ariège, Aveyron. — 40 membres. - Président : Lacassin, à Toulouse.

16. Société régionale des architectes du Nord.

Fondée en 1861. — Siège à Lille, 87. rue Nationale. — Trois départements : Nord, Pas-de-Calais, Somme. — 60 membres. — Président : Dubuisson, à Lille.

17. Société régionale des architectes du Poitou et de la Saintonge (A. P.)

Fondée et autorisée en 1889. — Trois départements : Vendée, Charente-lnférieure, Deux-Sèvres. — 19 membres. — Président : Mougeot, à Niort.

18. Société régionale des architectes du Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire (A. P.)

Autorisée en 1874. — 23 membres. — Président : Guimbal, à Issoire.

19. Société régionale des architectes de Saône-et-Loire, Ain et Jura (A. P.)

Fondée et autorisée en 1889. — 36 membres. — Président : Pelletier, à Lons-le-Saunier.

20. Société régionale des architectes du Sud-Est (A. P.)

Fondée en 1886, autorisée en 1887. — Trois départements : Alpes-Maritimes, Monaco, Var. — 21 membres. — Siège social à Nice, rue Saint-François-de-Paule. — Président : Febvre, à Nice.

21. Société des architectes de l’Aisne (A. P.)

Fondée en 1882, autorisée en 1892. — 16 membres. — Président : Ermant, à Laons.

22. Société des architectes de l’Allier.

12 membres. — Président : Besson, à Moulins.

23. Société des architectes de l’Anjou (Maine-et Loire).

20 membres. — Président : Goujon, à Angers.

24. Société des architectes de l’Aube.

11 membres. — Président : Fontaine, à Troyes.

25. Société des architectes de Blois.

Président : Beau.

26. Société des architectes de Bordeaux et du Sud-Ouest (A. P.)

Trois départements : Gironde, Charente-lnférieure, Landes. — 29 membres. — Président : Gérand, à Bordeaux. — Siège social, rue Rolland, 14, à Bordeaux.

27. Société des architectes des Bouches-du-Rhône (A. P.)

Fondée en 1889, autorisée en 1890. Siège à Marseille, avenue du Prado, 84. — 32 membres. — Président : Reybaud, à Marseille.

28. Société des architectes de la Côte-d’Or.

13 membres. — Président : Allaire, à Dijon.

29. Société des architectes du Doubs.

Autorisée en 1866. — 23 membres. — Président : Vieille, à Besançon.

30. Société des architectes de la Drôme et de l’Ardèche.

18 membres. — Président : Romiguière, à Valence.

31. Société amicale et syndicat des architectes du Gard.

25 membres. — Président : Senilhac, à Nîmes.

32. Société des architectes de la Touraine. Indre-et-Loire.

15 membres. — Président : Boué, à Tours.

33. Société des architectes de la Loire (A. P.)

26 membres. — Président : Lamaizière, à Saint-Étienne.

34. Société des architectes de la Haute-Marne.

8 membres. — Président : Dupuy, à Chaumont.

35. Société des architectes de la Marne (A. P.)

Fondée en 1875, autorisée en 1876. — Siège à Reims. — 24 membres. — Président : Dupont, à Chalons.

36. Société des architectes de Nantes (Loire-Inférieure.)

Fondée en 1846. — Siège à Nantes, théâtre Graslin. — 24 membres. — Président : Libaudière, à Nantes.

37. Société des architectes de l’Oise (A. P.)

15 membres. — Président : Colombier, à Compiègne.

38. Société des architectes de la Basse-Normandie. Calvados, Manche, Orne.

38 membres. — Président : Gillette, à Caen.

39. Société des architectes d’Orléans (A. P.)

Secrétaire : Taillot.

40. Société des architectes de Rennes. Ille-et-Vilaine (A. P.)

14 membres. — Président : Mellet, à Rennes.

41. Société des architectes de la Seine-Inférieure et de l’Eure (A. P.)

28 membres. — Siège social, hôtel des sociétés savantes, à Rouen. — Président : Rabel, à Rouen.

41 bis. Société des architectes du Havre.

42 membres. — Président : Bœswilvald.

42. Société des architectes de Seine-et-Marne (A. P.)

17 membres. — Président : Bulot (Prosper), à Melun.

43. Société des architectes de Seine-et-Oise (A. P.)

Fondée en 1844 et autorisée en 1884. — Siège à Versailles, rue Maurepas. — 24 membres. — Président : Vernholes, à Dourdan.

44. Société des architectes de l’Yonne.

Fondée et autorisée en 1878. — Siège à Sens. — 14 membres. — Président : Moreau, à Auxerre.

ÉTRANGER

45. Royal Institute of british Architects (R. I. B. A.)

Fondé en 1836, 1.500 membres dont 600 titulaires, 800 associés, et des membres honoraires et correspondants.

L’Institut royal des architectes britanniques développe l’enseignement de l’Architecture et l’apprentissage professionnel, assure la conservation et la restauration des édifices, et préside à la direction des concours publics. Il publie des ouvrages, et distribue des récompenses. Une grande médaille d’or du Roi est accordée annuellement à un architecte anglais ou étranger. Bailly, Garnier, Nénot l’ont obtenue.

46. American Institute of Architects (A A.)

Fondé en 1857, compte 339 membres titulaires (Fellows) dont 100 anciens élèves de l’école des Beaux- Arts et 430 associés (associates), 62 membres honoraires, 84 membres correspondants. L’Institute est une association nationale des architectes des États-Unis d’Amérique : divisée en 27 sections locales (chapters) à New-York, Philadelphie, Boston, Baltimore, San-Francisco, Washington. Saint-Louis, principales villes ou États.

Le siège social est à Washington, the Octagon. Président : Day ; Secrétaire : Glenu Brown.

47. Architectural League.

Cette société comprend des architectes dont beaucoup sont anciens élèves de l’École des Beaux- Arts et des artistes divers ; son objet comprend plusieurs branches de l’art. — Siège à New-York.

  1. Rapport de la Société centrale des architectes français, signé Guadet et Garnier, présid. adopté à l’unanimité par le Congrès des architectes 1895. — Adhésions de la Société des architectes diplômés, et d’un grand nombre de Sociétés d’architectes.
  2. Le plus ancien des ateliers d’architecture, remonte jusqu'en 1800 à Delespine. prédécesseur de Gilbert.
  3. Les sociétés affiliées à l’Association provinciale sont indiquées (A. P.).