Les Voleurs d’or (Venard)

Michel Lévy frères, éditeurs (p. 1-20).

CHAQUE PIÉCE, 20 CENTIMES.

MICHEL LEVY FRERES, ÉDITEURS, EE VITIENSE, 2 I

THÉÂTRE CONTEMPORAIN ILLUSTRE

LES VOLEURS D’OR

DRAME EN CINQ ACTES PRÉCÉDÉ D’UN PROLOGUE
PAR M LA COMTESSE LIONEL DE CHABRILLAN
Tiré de son roman les VOLEURS D’OR
MUSIQUE DE M. LAURENT — MISE EN SCÈNE DE M. LINGÉ

REPRÉSENTÉ POUR LA PREMIÉRE FOIS, A PARIS, SUR LE THEATRE DE BELLEVILLE, LE 28 MAI 1864.

DISTRIBUTION DE LA PIÈCE

LINGE. E. DALBRET. TOM COOPEUR….. WILLIAMS (25 ans). MAX FULTON LE DOCTEUR IVANS (50 ans).. PAUL (LE MARQUIS).. JOANSE. LE PARISIEN MOBILE….. LE FAUCHEUX.. BOULAND. MM. FinMIN. DIDIER. BILNFAIT. BonDIEn. A. CONSTANT, DAUBIGNY. MÉLIDA… ALBERT.. LA MÈRE JOSEPH… ÉMERAUDE. LOUISA. JENNY… CARTAHU… PATRICK (30 ans).. ROBINSON, mareliand (60 ans).. Mue M. DORVAL. LIONEL. EANAUX. M. PERNET. ANGELE. GILBERT. MM. PERRIER. LAGRANCHE. EMILE.

La scène se passe en Australie.
— Tour droits réservés -

PROLOGUE

Un salon cher le docteur Ivans, à Portsmouth.

SCÈNE PREMIERE.

LOUISA Quatre heures, les bureaux ferment à quatre heures un quart… M. Williams sera ici à quatre heures et demie. Bon ! voilà le

docteur qui frappe.
(Elle va ouvrir. — On a frappé à la manière anglaise et il inscrit tous les meubles, comme s’il voulait les acheter.

LE DOCTEUR. Il vient précisément pour cela. A-t-il parlė à ces dames ? LOUISA, A miss Emeraude seulement. LE DOCTEUR. Bien. Où est-il ? LOUISA. Il doit étre maintenant dans le cabinet de mon- sieur. LE DOCTEUR. Mes pauvres meubles, chacun d’eux me rappe- lait un souvenir. (Patrick est entré et le regarde. — A Patrick.) Que fais-tu là ? quatre oa cing coups rapides et qui vost en augmentant. SCÈNE III. LES MENES, PATRICK. SCÈNE II. LE DOCTEUR, LOUISA. LE DOCTEUR. Il n’est pas venu ici un homme en mon ab- sence ? LOUISA. Avec un mot de monsieur qui lui permettait de visi- ter la maison. LE DOCTEUR. Justement. LOUISA. Ob ! mousieur… que vient-il done faire ? ifregarde PATRICK. Moi ?… rien, monsieur. J’entrais pour aider made- moiselle Louisa à préparer le thé. Si monsieur a des ordres à me donner… LE DOCTEUR. As-tu fait tes comptes ? PATRICK. Monsienr le docleur ine renvoie done ? LE DOCTEUR. Au contraire. C’est toi qui me renvoies, puisque tu ne veux pas venir aveɱ̩c nous. Digitized by Google

PATRICK. Monsieur ne m’a pas donné le lemps d pie con- sulter.

LE DOCTEUR, A demi-rois à Lvuisa. S’rst-on occupé de l’embal- lag des ellets ?

LOUISA Tt la jurnér crs dames u’ont fail que cela.

LE INCTI UR. Et de quel air ?

LOUISA. Mrtenoisel’e Melida était trisle ; malemoiselle Emeraude presque joyetise.

LE IMICIEUR Panvre élida 1… mais il le faut… de rentre dune ! (Patrick reurate.) dans mn calaner ; si ces dames demandeut après mui, diras qur j suis rentré, mais en affures.

LOUISA. Oui, ducteur. (ti sort eu suupiraut.)

PATRICA Bon : paurquoi se presser ? yons enlepdrz bien que halile eul.

LUIA Peul-élre celui qui fappe si nmllemen ! yirnt-il drinasder du eciurs pour queljue mia’ade pivre on jour quelqu vrpr blessil Vons si ez j le ducler Ivans a r eommande l’ouvrır vie, quellr pn fùt la manmer dont on fra pår. tos froppe drut petits eumps)allez dune, Palri k, allez PATRI K. Oy va,.. ah ! je ne sais pas si e’est le chagrig de Vuits jiuilier ou le subienir de la umer, mais je ue the sens pas bien. er. SCENE V. LOUISI. Je commence à croire qye c’est hien heureus que je pte. sus yent-èlre été assrz folle puur éiser ce garçin —la’J u elais funjus apercie ijn’il n’avail js d’es- pril rt voila que je comtineace à m’apercevuir m’a pas SCÈNE IV. PATRILK, LI UISA. PATRICK. Ah ! ç… c’est dunc décidé, tout à fait décidé ? LUI-A. Quoi ? PATH CK. Le siéjrart. LIIUISA. To le vris bien, puisque le docteur l’a dit de lui remettre tes cnniples. PATRICK El bien, et vons ? LOUISA Après… et moi ? PATRICK Vous partez aussi, vous ? LOUISA. Sans iJoute. PATRICK. Vuis vous expalriez ? LOUISA. Je suis mes muitres. PATRICK. Vons suivez vus tiaitres… c’est bientoi dit ça. LOUI-A. N’est-ce pas le devoir d’un bon serviteur dể suivre ses m Jires ? PATHICK. Sans donte, quand le dénénagement est raisonna- ble ; mais quand les mlres dmén gent pour aller s’étallir aux antijodes, c’est autre chose. Savez-vous ou c’est les auli— a six leur s, docteur Jväns. podes, voiis, mademoise.le Louisa ? LOUISA. Non, PATRICK. Eh hien, je m’en snis informé, moi, C’est juste à leir arol a ibut’jitojras." trois mille liettes sous mes pieds, dirvel ment, dans un pays où les honnies marchent la tete en bas et les pieds en l’air, où il fait nunt le jenur el jour la nuit, où lon grifle l’nver et où l’on gèld’l’éte. alluis done ! Esi-ce que l’un ya dans des pays si invraisemblables ? LOUISA. Arparenment, puisque nous y allons. PATRICK Siais vous n’en reviendrez jamais. LOUISA. Alors faies-inoi vos adlieux. PATRICK. Cmınent ! adieu… LOUISA. Oi, adirn. PATRICK, Eutin, vous ne partez pas deniain ? LOUISA. Qui sait ? PATRICK. Et vous me dites cela tout erû, saus ménagements ? LOUISA. Sans duute. PATRI.K. Mais il y a de quoi vous tuer un homme sur le SCENE VI. 19UISt, HE POCTLUR, M. BOHINSON. 4. ROBINSON, entrant aree le docieur. Purole d’honnsHE, foi d’honnete homme, monsieur 1ans, je ne puis vons dohner ilus ile d-ux cenls livres sterling le toigt cela. " DOCTELR, part. evrait dire pa ule de friggn : Eufin. (Haut.) Ls aurai j ee soir á dix lenres le de vente. "E POCTRUR. Crst trop jusle… mais ep vipgt minules il pera prdi, Envorez-le-inui, M. ROBINSON. L’acie et les deux cents lirr serent cher yous LE DUCTEUR. I| faut toujunus se meier es qui denpent LE DOCIEUR, le reconduisant. Il ouvre la porte et apergoit le Parisien qui atiend daus l’antichanbre. Alı’alı al y a lans Tanuehanmbre quelqu’un qui ni’atlenil, et tu the ime préviens’pas, Louisa ? LOUISA, Je’ne le saviis jas, ponsieur. C’est cel imbérile de Patritk qui a été ouvrir, il esi ellenient alhri de notre de- part, que, sous prėtezte de m’aider, il dérang— tout. LE DOCTEUR. C’est à moi que tu veux parl r, garçon ? LE PARISIEN. Oui, lucteur, avec vuire peruntssIoa toutefois, si cela ne vus dérange pas. LE DINCTLUR. Pas le moins lu monde. Entre:je suis à toi, (A N. R biusou.) Ainsi, à six heures, monsieur Robinson ? (Le Parisi u eutrv. M. KOBINSON. A six beures. (1 sori.) SCÉNE VII LEs MEMES, moins M. ROBINSON. coup. LOCISA. Bahl vous ferez comme M. Williams, vous yous ré- signerez PATRICK. M. Williams résigné !… mais e’est-à-dire que c’est comme moi… pis que moi, mėme. Il se lésesjière. LOUISA. Ah ! en votià un qui, s’il était libre de venir comme vous l’étes, ne se ferait pas prier, lui !.. Il ne compte pas avec ceux qu’il aime. PATRICK. Permeitfez, je compte avec ce que je n’aime pas el J’ar mes raisons pwur cela, si vous saviez… LOUISA. Je ne dematide pas mteix. PATRICK. AVez-vous jamais fait une traversée, vous qui parlez ? LOUISA. Jamais, PATRICK. Eh bien, j’en ai fait une, mui, pas longue, de Dou- vres à Lulais !.. Je ne vous dis que celal el pourfant je Swis un bonne ! LOI IS4. Un manvais marin, voilà lout. PATRICK. Ah ! uni, j’ai des érourti sements rien qu’en re- gur ant les Vgues ; je prèfère le g.ızn à la nier ; fes leemle- nients de lerre sont rares, au lieu que dans ces grands Int- leaux qui purteni ls émigrants, e’est un tintauarte perjé. tuel ! le venl siufle, les curiages crient, les planches era- quent, lout le monle se plaint; et quiaud le temps est calne, Of. Vutt des 1ejuins qui yuns suiveni, ouvraut sles machuires à avaler le baiimeni ! je suis malade rien que d’y penser ! c’est au punut que si j’avais pu ie pásser iu bruulant, ja- mois je he serais revenu en Angleterre. Mans que voul z- tous ! je suis un véritable Anglais, jr ne penx pas in’en passer du breu lard,’rat ce qui nous renl si gais ! LOLISA. Ei liea, ne quttez pas Votte brouillard, et souliai- te-u.oi un hon voyage. Tenez, on fráppe. PATRICK J’entends, j’entends. LOUISA. Alors, allez ouvrir. LOUISA. Faut-il prèvenir mademviselle Mélada de venir faire le the ? LE DOCTEUR. Si tu veux. (Luuisa sort.) SCENE VIIL. LE DOCTEUR, LE PARIS : EN. LE DOCTEIR. A nous deux maint uaut, LK PARISILA. Tut l’hunneur est puur uoi, monsieur le doc- leur. LY DUCTEUR. Voyons, que me veiix-tu ? LE PARISIEN. Pirbleu ! vous le savez bien, ce que je vous Veux. LE DOCTEUR Non, le diable m’emporte ! LE PARISIEN. Oa ! que si. Je viens vous denander un service. On ne vieut una vous voir pour autie clhose. LK DOCTEUR. Ain ! ah ! il me sdmb e pue je le cuanais. LE PARISIEN. de rrois bien : je suis un clieut. LE 1OLTELR. Je t’ai sogué t LE PARI IEN. Et eran ment !… c’est-à-lire que si je snis sur es janle, el si j’ai l’houlieur da vous dire : trés-huauble servitet.r, tionsieur Ivans, c’est a vous que je LE OCTEUK. Net jourris tu pas préciser ? LE P.RISIEN. Vous ne vous Suveriez pas d’un noyé qui élait léja vert coume jué, à qui vons avez, cume on dit, usuf- fle de l’atr aus les jonmotis et utruduit un petil verre d’ran-de-vie dats l’esophag LE DOCTLUK. Je nie souvien, Tu t’etis jelé à la mer pour sauvei un au re dtable qul se tioy aut. LE PARISI N. Allez tone ! LE OCIEUR. Et tu l’èlais noyé, ou à peu près, avec lui. IE PARISILN. Ue vou rz-Vous Ou a du reur vir un’h'en a pas ; eu bieu, c’est uue hvale pour un houne’de ceut de le dois. 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