Calmann Lévy (p. 7-8).
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IV


L’air, la lumière, tombaient en longue gerbe, dans cette maison murée, par le grand carré béant de la cour intérieure. Rien n’y venait de la rue, rien des maisons voisines ; on communiquait directement avec la voûte du ciel, avec ce ciel de l’Algérie, quelquefois sombre les jours d’hiver, quelquefois terni par le soleil les jours d’été, quand soufflait le siroco du Sahara, — mais le plus souvent bleu, d’un bleu limpide et admirable.

C’était bien cette solitude de cloître, qui caractérise les demeures arabes et révèle à elle seule tous les soupçons jaloux, toutes les surveillances farouches de la vie musulmane.