Les Tendresses premières/Et maintenant…
Deman, (p. 90).
« Et maintenant… »
Les mains innombrables du vent
Ont doucement joué dans ma feuillée ;
La façade de mon doux bois mouvant
Dorée au clair soleil levant,
D’arbre en arbre, s’est effeuillée.
Et les voici, ces souvenirs,
Quelque peu lourds et monotones,
Tombés en feuilles d’or, à la saison d’automne,
Sur mes chemins qui vont à l’avenir.