Les Romanciers d’aujourd’hui/Les Rustiques

Léon Vanier, libraire-éditeur (p. 207-229).


CHAPITRE V

LES RUSTIQUES




Émile Pouvillon. — André Theuriet. — Jules de Glouvet. — Erckmann-Chatrian. — Ferdinand Fabre. — Robert de la Villehervé. — Charles Canivet. — Gustave Guiches. — Antony Blondel. — Léon Duvauchet. — Joseph Cararguel. — Émile Dodillon. — Léon Deschamps. — Jean Sigaux. — Gaston d’Hailly. — Maurice Jouannin. — F. de la Biotière. — Pierre Arnous. — Georges Renard. — Pierre Maël.


Ce n’est qu’un petit clan, car la mode n’est point aux choses rustiques. Quelques-uns, pourtant, ont forcé l’attention des gens de Paris : André Theuriet, avec les combes et les sapinières des monts lorrains ; Émile Pouvillon, avec les bordes du Quercy ; Erckmann-Ghatrian, avec les grasses prairies de la Meuse ; Jules de Glouvet, avec la Loire, les barquettes des saumoniers, les joncs tristes qui sifflotent au vent ; Ferdinand Fabre, avec les durs et secs paysages des Cévennes ; d’autres encore, qui du Dauphiné, qui de l’Anjou, qui de la Normandie, chacun d’eux avec les façons et l’accent du terroir natal. Mais la nature est leur vrai « héros » à tous. Ils l’aiment pour sa physionomie ondoyante, ses aubes laborieuses, ses pleins ciels, ses crépuscules indécis, ses alanguissements, ses sommeils, ses éveils, ses voix, son inconnu. Leurs livres ressemblent à ce beau pastel de Millet : La plaine, tout aride et désolée, et puis le jour gris qui monte, et, dans un coin, mal indiquée et sensible à peine, la silhouette d’un pastoureau coulé dans sa houppelande. L’homme ne tient guère plus de place chez eux. Ils vont d’abord à la nature. Ils la sentent comme ils l’aiment, profondément. Pour décrire cette nature une et diverse des pays de France, chacun d’eux a trouvé l’épithète vraie, le verbe et le mot qui peignent, et M. Jules Lemaître a pu dire très justement qu’on formerait, en réunissant leurs tableaux, une sorte de géographie pittoresque et morale de la patrie française[1]. Et cette géographie serait nuancée et précise pour les paysages, certes, mais la plus conventionnelle du monde pour les paysans. Je demanderai seulement qu’on les écoute parler. Sauf les mots de patois, rares du reste et cachés dans la foule, et quelques locutions où perce un coin de terroir, les paysans de M. Theuriet, de M. Pouvillon et de M. Fabre, qui sont d’extrémités opposés, parlent une langue artificielle et voulue, d’une naïveté déterminée d’avance, et la même pour tous. Cette langue-là, vous l’avez entendue déjà dans les Maîtres-Sonneurs de George Sand, qui la parla peut-être la première. Je la crois parfaitement fausse. Elle est faite d’archaïsmes et de flexions verbales au goût du populaire. Elle est bien gracieuse, souvent, et fort peu exacte, toujours. Observez que je constate la chose sans arrière-pensée de blâme. Entre les véridiques coups de gueule de Buteau[2] et le petit babil arrangé d’une Cézette[3], je suis très nettement pour le babil de Cézette. Il me suffit qu’il soit la traduction d’un état d’âme, et que la naïveté, qui n’est pas toujours sur les lèvres, se retrouve dans le cœur et dans l’esprit.


I


Cette naïveté, qui est le premier trait des natures paysannes, M. Pouvillon l’a rendue merveilleusement. Voyez, je vous prie, L’Innocent, Jean-de-Jeanne et cette même Cézette. Comme on les aime et comme ils feraient envie, si l’on ne devinait derrière eux la silhouette brutale d’une Rouzils, orgueilleuse et sotte, ou d’un Guiral[4], rapace et matois ! L’auteur a beau s’en cacher : cette vie des champs, où il semble qu’il nous appelle par horreur des dépravations urbaines, le mal y prime encore le bien : les joies y sont rares, la lutte tout aussi âpre et tragique qu’à la ville. Avec leur gai parler fleuri, ces paysans ont l’âme de juifs plus que de chrétiens. L’optimisme de l’auteur (puisqu’il se tient optimiste) est surtout dans lopposition qu’il fait de ces caractères misérables et petits avec la nature qu’il aime pour sa bonté et sa beauté, l’or de ses chaumes et la fondante douceur de ses couchants. Elle est le personnage de premier plan, la maternelle et la consolatrice à qui son livre est offert, comme un bel hymne. Il semble qu’à lui aussi elle soit apparue, une nuit d’été, dans son voile plein d’astres, et qu’il se soit écrié comme le voyant de Madore : « Sainte déesse, éternelle providence des hommes, toujours prodigue de tes bienfaits, tu as pour les malheureux la double affection d’une mère. Nature, tout ce que peut un fidèle comme moi, je le ferai ; je garderai tes traits gravés dans le secret de mon cœur, et de ce cœur je veux faire un temple où soit adorée jusqu’à la mort l’image de ta divinité ! »[5]

C’est la prière de tous les grands amants de Cybèle, et j’aurais aussi bien pu la prêter à M. André Theuriet qu’à M. Pouvillon. On a dit de M. Theuriet[6] qu’il se consolait des hommes avec des paysages, et que c’était à peine si la réconfortante fraîcheur de ceux-ci réusissait à compenser la laideur morale de ceux-là. Et l’on a dit encore qu’à le lire il semblait qu’il eut plusieurs âmes ; et le malheur, c’est qu’elles ne sont point faites toujours pour s’harmoniser. Son âme de poète dégage les choses avec une délicatesse dont rien n’approche. Mais le botaniste et l’entomologiste qui sont aussi en lui se complaisent à des minuties de catalogue, à des puérilités savantes où toute flamme s’éteint. Il y a même chez lui (qui le croirait ?) une sorte de Prudhomme latent, qui écrit gros, pense communément, et dit des jeunes filles qu’ « elles sont avancées pour leur âge[7]. » Ce M. Prudhomme-là n’intervient que par exception dans les livres de M. Theuriet. Des phrases comme celle que j’ai citée sont rares et trouvent presque leur excuse dans le hâtif de la composition. Il a, par ailleurs, d’admirables élans, une tristesse infinie, et dans ses peintures une touche molle et douce qui est sa marque. Peut-être se laisse-t-il trop aller à lui-même. En tels endroits, sa peinture n’est qu’une juxtaposition de couleurs qu’il n’a pris ni le temps, ni le soin de fondre. Je note un passage, dans le Journal de Tristan, où en dix lignes il décrit une mer bleue, des falaises d’un jaune d’ocre, une montagne auréolée de lilas, un cap gris, des roches d’un noir humide, des châtaigneraies vert foncé, des maisons blanches, et trois vaches rousses. Bleu, jaune, lilas, gris, noir, vert, blanc, roux, je doute que l’imagination reproduise un tel paysage. Il en est pour elle des couleurs comme des lignes : elle ne se représentera pas plus l’intérieur d’un kaléidoscope que les mille côtés d’un chiliogone [8].


II


C’est, chez M. Theuriet, excès d’abondance, et, pour cette qualité qu’il pousse jusqu’au défaut, on l’aimera toujours plus qu’on ne l’admirera. M. de Glouvet a lui aussi de l’abondance, mais d’une autre sorte. Si M. Theuriet voit la nature en poète, M. de Glouvet la voit en agronome, comme il voit la société en magistrat. Des romans qu’il a écrits[9], on peut extraire des documents curieux, des rapports probes et substantiels sur la vie des bois et des eaux. Mais, et sauf dans Le Père, où il est vraiment supérieur à lui-même, on n’y sent point autre chose que l’acuité d’un œil qui détaille et inventorie, et qui proprement regarde sans être affecté. La vie, comme il la montre, ne laisse rien dans l’esprit. Si le détail a son importance, tous les détails ne l’ont point. Quand M. Daudet nous décrit de petites maisons d’ouvriers " qui se serrent les unes contre les autrès, comme pour s’aider à supporter leur misère[10] », je n’ai que faire d’autres renseignements. Et de même, quand MM. Erckmann-Chatrian nous peignent un lever de jour en Alsace, « le soleil pale montant dans la brume, les maisonnettes aux larges toitures de chaume regardant de leurs petites fenêtres noires[11] », ces traits ramassés et sobres me paraissent bien valoir les minutieux inventaires de M. de Glouvet. Ils nous ont fait aimer l’Alsace et ajouté aux regrets des provinces chères et perdues. Que de bonnes heures passées en compagnie de maître Rok[12], du docteur Mathéus[13], de Koffel le Taupier [14], braves gens, et qu’on aime aussi ! Et comme on prend part à leurs petites misères, à leurs joies de rien, à cette vie végétative et douce, et que confine l’orée d’un champ ! La nature ici est plus délaissée que chez les autres romanciers. Mais elles sont si près de la nature, ces âmes simples des paysans d’Alsace, qu’elle finissent par se confondre un peu avec elle. Au reste, une bonne partie des romans de ces messieurs est du pur roman d’aventure. Dirai-je que je préfère leurs idylles à leurs épopées, que pour cela je les ai classés parmi les rustiques, et qu’une raison analogue m’y a fait ranger M. Fabre, quoiqu’il se soit voué d’abord à la peinture des mœurs cléricales ? Je ne conteste point la grandeur farouche de son abbé Tigrane[15], la merveilleuse psychologie dont il a éclairé Lucifer[16] et Barnabe[17]. Mais j’avoue mon faible pour Monsieur Jean, une de ses dernières œuvres, et la plus parfaite : ce coin d’idylle du Quercy, avec ses châtaigneraies, ses sonneries de cloche, le petit Jean sur l’àne du maire, et la figure sauvage de Merlette à chaque tournant de route ; et je trouve aussi que le style de M. Fabre y est plus égal, plus nourri d’expressions de terroir et comme en fleur[18]). De telle sorte que si les études cléricales de M. Fabre avaient déjà fait de lui un maître, en un genre que d’autres n’avaient point abordé, ce roman le classe au premier rang des rustiques et sur le même pied que M. Pouvillon et M. Theuriet.


III


Ce sont là nos grands rustiques[19] ; mais je ne voudrais pas clore la revue sans signaler au moins, de romanciers plus jeunes, quelques œuvres où s’affirme un talent d’observation et de description très appréciable : Le gars Périer, par M. Robert de La Villehervé[20], étude souvent puissante, vive et vraie toujours, la Ferme des Gohel et les Haute-manières, deux bons tableaux d’intérieurs normands, par M. Canivet, l’Ennemi par M. Guiches, un livre où le pastiche du style de M. Zola n’enlève que peu au mérite très réel de l’observation, le Roman d’un maître d’école, par M. Antony

Blondel (celui-là même que M. Richepin n’a pas craint d’appeler un Saint-Simon paysan), La Moussière et le Tourbier, par M. Léon Duvauchel (avec telles pages du Tourbier que pourrait signer un Theuriet ou un Fabre), Les Barthozouls, par M. Joseph Caraguel, le Moulin Blant, par M. Émile Dodillon, Le Village, par M. Léon Deschamps, Le Paysan, par M. Jean Sigaux, Fleur de pommier, par M. Gaston d’Hailly, la Grève de Penhoat, par M. Jouannin, la Muguette, par M. de la Biotière, les Compagnons du Légué, par M. Pierre Arnous, les Croquis champêtres, par M. Georges Renard, Pilleur d’épaves, par M. Pierre Maël, toutes œuvres diversement estimables et qui font bien augurer de la jeune école.




  1. Cf. Les contemporains, art. De Glouvet. C’est ce qu’a fait, en les reliant d’un commentaire délicat, M. Charles Fuster, avec les vers des Poètes de clocher.
  2. Cf. La Terre de M. Zola.
  3. Cf. Cézette, de M. Pouvillon.
  4. Cf. Cézette.
  5. Cf. Apulée : L’Ane d’or.
  6. Le mot est de M. Rod, qui est lui-même un romancier de grand talent. On le retrouvera au chapitre des Philosophes.
  7. Cf. Les œillets de Kerlaz (La flouve odorante), p. 172
  8. « J’ai une idée claire et distincte du chiliogone, dit Descartes ; mais je ne puis l’imaginer. » Rapprochez, par contraste, les jolis vers de M. Frédéric Plessis dans sa Lampe d’argile :

    Oh ! puissé-je revoir…
    L’allée au banc de pierre et, devant la maison,
    Cet arbuste inconnu dont la fleur est si rose.

    En effet, cela m’en dit plus que tous les termes savants, à moi qui ne suis pas forcé d’être un botaniste.

    M. Theuriet a beaucoup écrit. En vers, c’est notre premier poète rustique. Il y est incomparable. Dans le roman, outre les livres que j’ai cités de lui, il faut connaître : Madame Hcurteloup, Tante Aurélie, Raymonde, Le fils Maugars, Toute seule, Eusèbe Lombard, Le Mariage de Gérard, L’Amoureux de la Préfète, etc.

  9. Cf. L’Idéal, Le Forestier, Le Marinier, Le Père, Le Berger, etc. M. de Glouvet a publié sous l’anonyme, depuis que ceci est écrit, un roman à manifeste, intitulé : Marie Fougère, et qui s’est attiré une riposte assez vive de M. Alphonse Daudet.
  10. Cf. Contes.
  11. Cf. Madame Thérèse.
  12. Cf. Maître Rok
  13. Cf. Le docteur Mathéus.
  14. Cf. Madame Thérèse.
  15. Cf. L’abbé Tigrane.
  16. Cf. Lucifer.
  17. Cf. Barnabe.
  18. Ce charme, je le retrouve dans le dernier roman de M. Fabre : Norine. « Le sujet est très simple, dit M. Adolphe Brisson, et se résume en deux mots : l’auteur se promenant, en 1842, dans un village des Cévennes, où son oncle était curé, a rencontre une paysanne qui mangeait des cerises avec son fiancé. Il a partagé leur repas rustique, accompagné par la musique des chardonnerets. Quarante ans après, il retrouve cette paysanne établie charbonnière à Paris, dans une maison obscure de la rue Visconti. Et c’est tout… »
  19. À bien des titres aussi, il m’eût fallu ranger M. Léon Cladel parmi les romanciers de la nature. Il a dit quelque part : « Si Paris a tué en moi le dévot et le chauvin qui s’y développèrent ensemble, il n’a même pas entamé le Celte, le paysan, et je reste, à l’instar de mes ancêtres, un des mille et mille pygmées fidèles à la grande nature, et aussi, comme mes devanciers, des étoiles, de la terre et de l’eau, de tout ce qui marche, vole, nage ou rampe, luit et respire. » C’est d’un bel effet ; mais le côté champêtre n’est pas ce qui frappe d’abord chez M. Cladel. Voir néanmoins sur les paysans de M. Cladel un excellent article de M. Charles Buet (Revue bleue du 4 janvier 1890).
  20. On connaît, par ailleurs, l’admirable poète de la Chanson des Roses et de Toute la Comédie. Comme prosateur, on lui doit encore une très fine étude de la vie d’artiste, la Princesse Pâle, écrite en collaboration avec M. G. Millet et parue trop tard pour trouver place ici. Du moins détaclierai-je du Gars Périer un épisode d’un rendu intense et profond : c’est celui où Constant Perier, le braconnier, à qui un vieux bonhomme, le père Marolles, a donné asile dans un réduit de la forét de Bourgon, est pris par les gendarmes et grièvement blessé, au moment où, sur les instances de sa fiancée. Marie Allain, il se décidait à se livrer de lui-même à la justice : « Une sorte de conseil de guerre avait été tenu. Il y fut décidé qu’à tout prix on en finirait avec le gars. Et à l’heure même où le père Chenel s’en retournait de la forêt à Champ-Viel, près de Marie Allain bien impatiente, c’était dans les brigades un mouvement inusité, une animation, un entrain, comme en guerre avant une attaque. Les bons gendarmes ciraient leurs bottes, démontaient et nettoyaient leurs carabines, caressaient à grandes tapes sur le col el la croupe leurs chevaux étonnés. Le boutte-selle sonnait sur toutes les lèvres dans les écuries ; et ainsi qu’elles l’eussent fait si leurs maris s’en étaient allés à une guerre véritable, les femmes silencieusement regardaient ces préparatifs avec des yeux douloureux, car probablement le gars se défendrait. « Comme il ne s’agissait pas d’envelopper seulement la forêt de Bourgon, mais les bois d’Hermet et tout le pays de Jnblains à Deux-Evailles, les brigades s’ébranlèrent de minuit à deux heures du matin, selon que tel ou tel rôle leur avait été assigné. Une pluie glaciale tombait. La nuit était noire comme poix. Ce furent de tragiques départs. Dans les villages qu’on traversait, plus d’un, entendant le clapotement des fers des chevaux dans l’eau, risqua son nez à la fenêtre et frissonna de voir s’enfoncer en les ténèbres ces cavalcades d’hommes taciturnes engoncés dans leurs manteaux et qu’un bruit d’armes accompagnait. « Néanmoins, l’éveil ne fut pas donné, et quand, avec l’aube indécise, la battue commença, nul, en la forêt de Bourgon, ne soupçonnait ce déploiement de forces. « Quant à Constant, il avait chassé toute cette nuit, sous la pluie incessante. Et il était revenu à la hutte du père Marolles… Là, sur quelques fumerons, péniblement allumés dans la baie de la porte, il cuisine son maigre repas et de son mieux tâche de se réchauffer, sous ses vêtements mouillés. « Il a vidé ses poches ; son couteau, de la ficelle, la lettre de Marie Allain sont sur la couchette. Il est tranquille, il ne se défie de rien, il tourne le dos au bois. Le père Marolles, pendant ce temps, était en quête d’un fagot un peu plus sec qui consentît à brûler. Il en a trouvé un, et, courbé sous ce fardeau, il s’achemine. — Mais les gendarmes sont à cent pas. Il les aperçoit, fait demitour. — « Eh ! eh ! dit le brigadier, voilà un bonhomme qui change bien vite de résolution. » Le brigadier interroge la clairière. Une mince fumée bleue s’échappe d’une hutte. — « Allons voir ! » dit-il, et, par-dessus les buissons, qu’il domine du haut de son carcan, il reconnaît Constant à son habillement de velours, saute à bas de son cheval, confie les bétes à l’un de ses hommes, se dirige avec l’autre vers la hutte, s’approche, et tout à coup : — « Perrier ! » dit-il. « Constant, à cet appel, s’est dressé sur ses pieds. Aussitôt, il a son fusil en main. Et voici ce qui a lieu : tandis que le brigadier lui fait sommations sur sommations, il met un genou en terre, il arme son fusil, il épaule. Le brigadier n’obtenant de lui que cette réponse, se piète, ajuste, tire.. Le coup rate. Constant aurait pu trois fois tuer cet homme. Mais non, il a abaissé son arme. « La seconde balle du brigadier l’atteignit à la tête, le jeta à terre. — « Mort ? hélas ! le pauvre gars n’eut pas même la chance de mourir ainsi.. »