Les Règles de la composition typographique/Préface

PRÉFACE


Depuis une vingtaine d’années le caprice et le désir de se singulariser ont introduit dans les imprimeries une infinité de marches qui n’ont rien de typographique — parce qu’elles sont sans logique et sans beauté — et qui ont porté à son plus haut degré la négligence des véritables lois de la composition.

Ce sont ces lois, créées par les maîtres et un long usage, que j’expose dans ce livre.

Les cas habituellement discutés ont été soumis à un examen consciencieux, et, déterminé à ne pas faire œuvre personnelle et à ne pas apporter mon contingent à la variété des opinions, je me suis prononcé pour l’usage toutes les fois qu’il n’était pas en désaccord avec la logique.

Les règles typographiques, qui ont fait de la correction, selon l’expression de Crapelet, « la plus belle parure des livres », ne sont pas un hors-d’œuvre, un superflu.

Elles sont un nécessaire dont l’ignorance entraîne d’onéreuses corrections aux compositeurs et d’éternelles discussions entre correcteurs et compositeurs.

J’ai exposé ces règles avec le plus de clarté qu’il m’a été possible et j’ai expliqué les raisons qui, dans les cas discutés, m’ont fait adopter telle forme plutôt que telle autre.

Je remercie, en terminant cette préface, les notoriétés typographiques qui m’ont donné leurs encouragements, et en particulier MM. Labouret et Lenglet, correcteurs, dont les conseils m’ont été précieux.

D. Greffier.