Les Protocoles des Sages de Sion/Boutmi/Texte/21

, Gueorgui Boutmi
Protocols des Sages de Sion
Texte établi par Ernest Jouin, Revue internationale des sociétés secrètes (p. 111-112).
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Vingt-et-unième séance


01 Dans tout ce que je vous ai dit jusqu’ici, j’ai cherché de mon mieux à vous dépeindre exactement le mystère des événements passés et présents ; tous coulent de nos sommets pour former le torrent des événements futurs. Je vous ai également montré le mystère des lois, des relations et des opérations financières. Je n’ai plus grand’chose à ajouter sur ce thème.

02 Vous savez que nous détenons entre nos mains la plus grande puissance : l’or. En quarante-huit heures, nous pouvons en retirer n’importe quelle quantité de nos caisses. Est-il besoin encore, après cela, de prouver que notre gouvernement est prédestiné par Dieu lui-même à gouverner le monde ? Est-il possible qu’avec de telles richesses nous ne parvenions pas à prouver que le mal passager que nous avons été obligés de faire a abouti à un résultat bienfaisant ?

Tout finira par rentrer dans l’ordre, mais non sans une certaine violence ; nous pourrons aussitôt prouver que nous sommes les bienfaiteurs, qui avons rendu au monde torturé

le vrai bien-être et la liberté individuelle. Cette liberté sera protégée contre toute atteinte, à condition que les lois établies par nous soient observées ; on jouira de la tranquillité dans le travail, de la paix, de la dignité des rapports mutuels. Nous rendrons évident que la liberté ne consiste pas dans la licence et dans le droit à la licence, non plus que la dignité de l’homme et sa force ne consistent dans le droit de chacun de proclamer des principes dont il ne comprend pas le sens ; que la liberté ne confère nullement le droit de s’exciter et d’exciter les autres, en faisant du désordre par des discours exagérés dans des réunions tumultueuses, mais que la liberté consiste dans l’inviolabilité de la personne honnêtement et strictement soumise à toutes les lois sociales, que la dignité humaine réside dans la conception de ses droits et de leurs limites, et que cette dignité exige le respect d’autrui, afin de mériter le sien et nous interdit des rêveries fantaisistes sur un individualisme égoïste.

03 Notre pouvoir sera glorieux parce qu’il sera puissant. Il gouvernera sans se mettre à la remorque d’entraîneurs et d’orateurs clamant des utopies qu’ils décorent du nom de principes. Notre pouvoir sera l’arbitre de l’ordre dans lequel réside le secret du bonheur, des peuples. Le prestige de cette puissance leur inspirera une adoration mystique; ils s’inclineront devant elle — la véritable force conserve toujours son droit. Personne n’osera s’en approcher avec l’intention de lui enlever le moindre atome de son autorité.