Toubon, libraire-éditeur (1 Voir et modifier les données sur Wikidatap. 219-226).


CHAPITRE XXXIII

Le trappeur et le quaker


— Ami Nick, dit Abram Hammet, toi qui as de si bons yeux, regarde donc un peu vers cette colline, là-bas, et dis-moi si tu n’aperçois pas de la fumée.

— Je vois bien quelque chose, répondit le trappeur ; ça y ressemble, mais ça pourrait bien être la vapeur qui s’élève du lac.

— C’est la vapeur qui s’élève du bois en feu, reprit le quaker, et non celle qui provient de l’eau. Reste ici, homme des trappes, et J’éclaircirai tes doutes aussitôt que possible. En vérité, je le dis, ma curiosité est aussi vite que celle d’une femme et il faut que je la satisfasse.

— Eh ! allez-vous me laisser ? s’écria piteusement Nick. Je ne serais pas assez fort pour me battre, s’il survenait une difficulté pendant votre absence. Si j’avais seulement une petite goutte à prendre ; je pense que ça me tiendrait en haleine.

— En vérité, ami Nick, j’avais oublié que j’ai sous mon froc, un flacon de ton mortel ennemi. Je te le passerai volontiers, pourvu que tu restes dans les bornes de la tempérance, car, pour moi, l’ivrognerie est une abomination et un abus des dons de la Providence. Ah ! ça me fait grand’peine de voir des hommes se vautrer dans l’ébriété comme des vérats dans la fange. Mais le monde est méchant et toute la création s’est souillée de péchés jusqu’à présent. O-h, a-h !

Le quaker imprimait à ces remarques un sérieux triste quoique risible. Il joignit ses mains, les pressa fortement contre son estomac, roula opiniâtrement ses yeux et attacha sur le trappeur un regard lugubre.

— Allons, donnez, dit Nick. Vous savez que je n’y peux rien et n’y pourrai jamais rien. C’est ce qui me met en colère, oui, pardieu ! Si j’étais un chien, vous n’auriez qu’à me plaindre, mais comme je suis une créature humaine, faites pour moi ce qu’on fait pour un semblable. O-h, a-h ! Comment ça sonne-t-il ?

Whiffles adressa un sourire moqueur à son compagnon et couronna sa période finale en ingurgitant une longue gorgée.

— Ton être extérieur est excessivement noir et païen, dit Abram avec une inaltérable sérénité. Le dieu de ce monde vous a ferme les yeux et vous ne pouvez voir. Il a endurci votre cœur et vous ne pouvez recevoir sa parole. Je crains fort, Nick Whiffles, que tu n’aies fait le mal pendant ta vie. Comme le roi David tu as été un homme de sang et rien n’est plus exécrable.

Se dressant sur ses orteils, le quaker se prit à « ribouler » ses yeux au point que Nick craignit qu’ils ne sortissent de leurs orbites.

— Ça doit être une diablement rude besogne que d’être pieux ! dit Nick. S’il faut avoir un accès de piété toutes les cinq minutes et se démancher ainsi les yeux pour être favorisé d’une œuvre de la grâce, ma foi, je ne me soucie pas d’avoir quelque chose à faire avec elle. Ce que je veux, moi, c’est la raison et la nature, voilà !

— Tu es un tison qui n’a pas encore été retiré du feu, répliqua froidement Abram, examinant une petite colonne de fumée visible dans le lointain.

— Je suis tison mouillé et qui a été retiré de l’eau, sinon du feu, ce qui me justifie assez bien, m’est avis. J’avais jadis une tante qui avait été retirée du feu, disait-elle, et c’était la plus incommode créature que j’aie jamais rencontrée. Elle avait toujours en bouche le prédicateur qui l’avait arrachée au feu. Elle était plus solennelle qu’une chouette, et nous lardait de tranches de poésie comme celle-ci :

« — Sur un sombre sujet tu roules ma pensée, etc., » ce qui m’effrayait diantrement, parfois. « — Tante, lui dis-je un jour, je désire que votre pensée roule sur quelque autre chose.

« — Je le voudrais si je le pouvais, mais je ne le peux, dit-elle.

» — Votre esprit a pas mal l’air embrouillé, lui dis-je. En vous entendant on croirait que le monde entier va tomber en ruines.

» — Tel est le cas, dit-elle. La chute d’Adam nous a condamnés ; il n’est pas probable que ça durera longtemps comme ça.

» — Ça m’intéresse assez, dis-je.

» — Le mal est bien pis que dans Sodome et Gomorrhe, dit-elle, et je ne serais pas surprise que le feu du ciel ne vînt quelque jour purifier la terre.

» — Que deviendrons-nous alors ? dis-je.

» — Les habitants de notre monde seront réduits en cendres ; tandis que l’elder Jacks, et quelques âmes privilégiées d’entre nous, partiront dans un chariot d’or, traîné par des chérubins, dit-elle.

» — C’est une agréable perspective pour vous, lui dis-je, mais un assez pauvre lot pour moi.

» La vieille fille alors roula ses yeux comme vous roulez les vôtres et se plaignit.

» — Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? lui dis-je.

» — J’ai de la religion, dit-elle.

» — Ça doit être une triste chose, dis-je. Elle soupira plus fort que jamais, et se mit à chanter ? « Je suis un pèlerin et un étranger, errant dans un désert de mal, une vallée de larmes, misérables éléments, sentier plus étroit et plein de maudites difficultés. » Le fait est qu’elle était tourmentée par une maladie du foie, compliquée de névralgie, et qu’à force de dire, la pauvre fille ne savait pas ce qu’elle disait.

— Ta légèreté et ton irrévérence pour les doctrines et la foi me remplissent de sinistres prévisions à l’égard de ton état futur, dit Abram, dont les yeux ne quittaient pas le point qui avait d’abord attiré sa curiosité.

Évidemment ses pensées n’étaient pas à la conversation. Cependant Nick ne remarqua point cette préoccupation et il répondit avec chaleur :

— Que cela ne vous inquiète pas, monsieur ! Je ne me suis, je l’avoue, pas toujours conduit dans ce monde comme je l’aurais dû. Mais j’ai eu mes bons moments aussi. J’ai chassé, trappé, ramassé des lots de fourrures qui ont commandé de hauts prix sur le marché. Pourtant, quand j’en aurai fini avec le fusil et la trappe, ce qui doit, je suppose, arriver suivant le cours de la nature, j’espère que je ne me lancerai pas sur la piste de l’éternité dans un état tout à fait précaire. J’espère aussi trouver le Grand Esprit beaucoup meilleur que le représentent certains pleureurs et bredouilleurs. À lui seul je rendrai compte de mes chasses terrestres. Vous ne souffrirez pas pour mes péchés, ni moi pour les vôtres, ce qui est à mon avis une bénédiction.

Le sang de Nick s’échauffait. Son vieux sourire, moitié sérieux moitié comique, était revenu se jucher sur ses lèvres. Le quaker constata ce changement avec plaisir. Il était content de voir que l’esprit du trappeur sortait de plus en plus du labyrinthe de « difficultés » dans lequel il avait enchevêtré sa mémoire.

— As-tu faim, ami Nick ? lui demanda-t-il.

— Si faim, répondit Whiffles, qu’un morceau de viande crue me serait aussi agréable que la manne du ciel. Je pourrais manger tout ce qui est digestible ; quoique j’aie eu autrefois un frère qui avait l’habitude d’avaler des choses qui défiaient les jus gastriques de l’estomac. On accourait de cent lieues à la ronde pour le voir. Enfant, il s’amusait à avaler des canifs. Devenu grand il fit son métier de cet exercice.

— Il est heureux pour toi de n’en être pas réduit là. Voici un morceau de pain et de viande que j’avais cachés dans ma poche en déjeunant avec Mark Morrow. Prends, et que ça te fasse grand bien !

— Merci ! Je partagerai avec un camarade, en ne prenant que la moitié. Mais, comme je vous le disais, mon frère fit sa profession d’avaler des couteaux. Eh bien, croiriez-vous, qu’un jour, après avoir fait un repas plus copieux que de coutume, il mourut.

— Qu’arriva-t-il, ensuite ? demanda Abram en souriant.

— Ah bien, il y eut un encan où on vendit tout le fonds au bénéfice de sa veuve, car, vous savez, on trouva dans son estomac environ un demi-boisseau de couteaux, grands et petits, qui montèrent à un bon prix, à cause de la particularité du cas.

Nick Whiffles s’arrêta. Ses yeux exprimèrent par un intraduisible clignotement qu’il était ravi. Fouillant dans la poche de son pantalon il en ramena un monstrueux couteau-claude, à manche de corne.

— J’assistai moi-même à l’encan, ajouta-t-il avec une candeur impayable, et voici l’espèce de couteau que je me fis adjuger pour un dollar, en considération de ce que j’étais frère du défunt, oui, bien, je le jure, votre serviteur !

— Tu as la déplorable habitude de l’exagération, ce qui scandalise beaucoup une conscience comme la mienne, dit le quaker. J’aurai l’occasion de te réprimander sur un vice aussi païen, quoique peut-être, ajouta-t-il avec un soupir, ce sera jeter des perles devant un certain quadrupède que je ne nommerai point.

— Parlez, parlez et n’ayez pas peur. Vous pensez peut-être que je ne sais rien de l’Évangile. Ah ! mais je l’ai lu. Si vous croyez que j’ignore ce qu’il y a dans la Bible, vous chassez à côté de la piste. Il n’y a pas plus d’un an, c’était, ma foi, le printemps dernier, j’ai lu le treizième chapitre de l’Épître de saint Thaddée aux Hébreux. Ce n’est pas tout. Dame, non ! Je pourrais vous dire l’histoire de Suzanne avec ses vieux, et celle de Jonathan Macchabée, un brave monsieur, sur ma parole ! J’ai lu des choses sur toutes les questions difficiles, je le jure, oui bien, votre serviteur !

Nick promena un regard rêveur vers le ciel, caressa sa barbe et eut l’air enchanté de lui-même.

— Tu es un philosophe, répliqua Hammet. Ce serait presque pécher que de troubler une conscience aussi étrangement paisible. Mais bien sûr, ajouta-t-il, comme s’il se parlait à soi-même, la fumée d’un feu monte derrière cette colline. Ami Nick, attends-moi. Ton chien ne manquera pas de t’avertir si, ce qui n’est pas probable, un ennemi approche durant mon absence.

La colline vers laquelle Hammet dirigea alors ses pas était située sur le bord du lac, à une distance assez considérable. Elle était rocheuse, stérile et presque chenue. Éclairée par les pâles rayons de la lune, elle avait un aspect désolé, lugubre. Le quaker cédait, en s’en approchant, à une de ces impulsions inexplicables qui régissent les actions humaines. Il marchait sans bruit et à grands pas. En le voyant, un trappeur consommé eût dit que la piste, les routes du Nord-ouest et le fusil lui étaient familiers, malgré la religion pacifique qu’il professait et l’existence tranquille qu’aurait dû mener un homme de sa secte. Il n’avait plus cette expression grave et mélancolique qui naguère ennuageait son visage. Sa physionomie resplendissait d’animation ; ses yeux étaient perçants, observateurs. Il semblait que sa taille gigantesque eût déposé le fardeau qui la courbait. Il se tenait droit, fier, convaincu de sa force. Il avait sa carabine jetée sur son bras gauche et soutenue à la platine par sa main droite ; sa grande hache pendait à son côté.

Arrivé au pied du monticule, il aima mieux le tourner à la base que de l’escalader. La fumée, objet de sa curiosité, était en partie cachée ; mais, de temps en temps, la brise en faisait onduler une spirale qui servait à guider sa marche. Parvenu à moitié à peu près de la circonférence de cette colline, Abram se trouva subitement en face d’une scène extraordinaire, quoique commune dans ces contrées. C’était, à première vue, un groupe de sauvages accroupis près d’un feu. D’abord, le quaker ne put saisir que l’ensemble de ce tableau ; mais, s’étant couché à plat ventre et traîné plus près, il en découvrit, un à un, les détails, qui ne manquèrent pas de l’intéresser. Le spectacle était animé, bruyant. On riait à gorge déployée. Abram eut bientôt la raison de cette hilarité en apercevant un baril de grande capacité qui circulait de bouche en bouche. Seules, deux personnes ne prenaient point part aux réjouissances. C’étaient une femme et un homme. La première était Indienne. Elle appartenait, sans doute, à une tribu ennemie ; elle avait, sans doute aussi, à en juger par son attitude, été capturée dans un de ces terribles engagements qui ont toujours lieu entre les belliqueux enfants de la forêt. On l’avait attachée à un petit pin, en lui serrant les poignets avec assez de force pour la faire horriblement souffrir. Elle était jeune, gentiment conformée, avait le teint assez clair et des traits que Hammet trouva fort beaux. Sa tête était appuyée contre l’arbre avec une sorte de résignation douloureuse, et ses grands yeux vaguaient distraitement vers la voûte céleste. Son compagnon, lié à peu près de la même façon à un chêne rabougri, formait un contraste frappant avec elle. C’était un gaillard efflanqué, long, mince, anguleux, au visage ressemblant à une figure trigonométrique. Il avait le nez saillant, en bec de corbin, le menton pointu, la bouche vaste, les joues creuses, osseuses. Sur sa tête avait crû un buisson de cheveux roux, qui jamais n’avaient dû faire connaissance avec le peigne ou la brosse. Sa barbe, maigre, clair-semée, était de la même couleur. Des vêtements grossiers et en loques dissimulaient mal ses membres.

Au moment où Hammet l’aperçut, il regardait les sauvages d’un air à la fois inquiet et suppliant. Il suivait les révolutions du baril avec une sollicitude plus que paternelle. Chaque visite que les lèvres rougies faisaient au bondon, paraissait le mettre au désespoir. Sa langue étant le seul organe dont il pût disposer librement ; il en faisait activement usage, tantôt par des apostrophes directes aux Indiens, tantôt par des soliloques moitié fâchés, moitié chagrins.

— Engouffrez tout, maudits serpents ! Ah ! mais vous payerez pour ou j’invoquerai la loi contre vous. Pensez-vous que je sois venu de chez nous ici pour vous donner mon whiskey gratis ? Faites du bruit, tas de vauriens ! Si je vous tenais seulement dans un coin des États-Unis, avec un bataillon de carabiniers pour m’appuyer, je vous aurais bien vite appris qui je suis. Vipères, va ! Ils m’ont volé les profits de cette expédition. Y a-t-il donc des gens malhonnêtes ! Mais peut-être ne savent-ils pas qui je suis.

S’adressant alors aux Indiens d’un ton de Mentor :

— Je crois que vous faites une grave erreur, mes braves. Vous ne savez point que je suis Goliath Stout, n’est ce pas ? Vous avez, comme de raison, entendu parler de Goliath Stout, le célèbre marchand de whiskey ?

En réponse à ces questions, un des sauvages n’ayant pas, sans doute, devant les yeux la crainte de Goliath Stout (le fort), s’approcha de l’individu et lui éjecta une gorgée de whiskey à la face. Ce trait excita si fort la colère de notre homme qu’il eut peine à réprimer son ressentiment. Un coup de bâton que son ennemi lui assena sur la tête acheva de l’exaspérer. Goliath essaya de briser ses liens, en se démenant à gauche et à droite, comme un taureau furieux.

— Ah ! c’est donc ainsi que vous servez vos bienfaiteurs ! Jolie manière d’encourager le commerce du whiskey ! Il en viendra d’autres de mon métier vous apporter du whiskey. Oui, qu’ils viennent, s’ils veulent ! Pour moi, ni-ni, c’est fini.

S’arrêtant, Goliath Stout regarda ses persécuteurs avec un souverain mépris.

— Ce serait une belle place pour envoyer des missionnaires, là où on ne respecte pas même la personne sacrée d’un débitant de whiskey, continua-t-il. C’est pourtant de bon vrai whiskey que vous avez là. Je défie bien qu’on en trouve de plus pur sur toute l’étendue et la largeur de la rivière Rouge. Vous voulez de l’eau-de-feu. Je veux être brûlé vif si vous ne l’avez pas. N’y ai-je pas religieusement mis moi-même une partie d’alcool, quatre parties d’eau, cinq parties d’eau-forte, et un soupçon d’acide prussique pour lui donner du goût ? Que je sois pendu si ça n’est pas le cas ! Jour funeste que celui où je me suis mis en route pour gagner honnêtement un pauvre sou. Ah ! je n’aurais jamais dû me fier à la ligne anglaise. Qu’est-ce que la rivière Rouge et la baie d’Hudson, dites, rouges Hottentots ? L’une est un marais à grenouilles, l’autre un ruisseau à truites. Qu’est-ce que la rivière Rouge à côté du vieux Mississipi ? Une blague ! moins qu’une blague ! L’eau de la rivière Rouge, mais elle n’est bonne à rien, pas même à allonger le whiskey, tant elle est boueuse ! Et vos prairies de Selkirk, des marécages encore, quoi ! À peine trouve-t-on quelques chétifs postes pour la traite ! Les demi-Écossais, demi-Français, deux tiers Indiens appellent ça des forts. Des forts, oui, si une couleuvrine rouillée, deux chevaux étiques, et un homme avec une jambe de bois constituent un fort, que ce soient des forts, je le veux bien. Ô Dieu ! quel pays !

Tandis que Goliath Stout faisait son speech, l’Indienne restait calme, résignée, les yeux levés au firmament.

Les sauvages atteignaient rapidement les derniers degrés de l’ébriété. De bruyants qu’ils étaient, ils devinrent querelleurs, suivant leur habitude. L’intérêt de la scène augmentait de moment en moment. Hammet commença bientôt à craindre pour la vie du marchand de whiskey, car les Peaux-rouges se portaient à des démonstrations dont le sens ne pouvait être suspect. La jeune fille était aussi l’objet de leur chaleureuse attention. Une conversation qui ne tarda pas à dégénérer en altercation, s’engagea à son sujet.

Goliath Stout se tut alors et écouta. Hammet profita du bruit de la dispute pour s’avancer près du groupe. Il en fut bientôt à quelques pas. Des broussailles le dérobaient aux regards des sauvages. Par malheur, une branche cassa sous son pied, en produisant un son sec, qui fit bondir les Indiens. Ils se précipitèrent confusément sur leurs armes. Puis, ils prêtèrent l’oreille au milieu d’un profond silence. Et l’un d’eux plus hardi que les autres marcha, ou plutôt se traîna, en chancelant, vers le lieu où était caché Abram. À la main il brandissait une hache. Couché la face contre le sol, retenant sa respiration, Hammet attendit. Lorsque l’audacieux Indien fut à deux pieds environ du quaker, il tomba pour ne plus se relever. Un observateur aurait eu bien de la peine à expliquer ce phénomène et se serait demandé si sa chute était le résultat de l’ivresse ou d’un coup ennemi. Quoi qu’il en soit, les buissons furent agités pendant quinze ou vingt secondes et le silence se rétablit.